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APO

'JI

'Confúle

a

uiilinguer trois parties tlans

llJ1omme;

" l'ame, l'entendement, & le eorps:

2°.

un fentiment

JI

théologiqlle, par lequel il parolt qu 'ils eompofoient

f<

la nahLre humaine de Jefus-Chril!:, d'un eorps &

" d'une ame, tels que nous les avons,

a

l'exeeption

»

que I'ame humaine prife par

Jefi.ls-

Clu'i1l:, étoit fé–

" parée de notre entendement

>l.

NOl1s remarquerons

lJue l'éveql1e Pearfon femble s'éearterici de I'opinion

commune des auteurs qui ont travaillé fur I'hil!:oire

€ccléfiaíl:ique, enfi.lppofant qu'Apollinaire accordoit

¡\

Jefus-Chri1l: un vrai corps tel que le notre.

Voyez

Niuph. hij!. ecele¡: /iy.1l. ch. xi}. Vincent de Lenns.

Apollinaire prétendoit encore que les ames étoient

cngendrées par d'autres ames, comme il en el!: des

corps. Théodoret l'accufe d'avoir confondu les per–

fonpes en Dieu,

&

d'etre tombé dans I'erre\lr des Sa–

belliens. S. Ba{¡}e lui reproche d'un autre coté d'aban–

donn'er le fens littéral de l'Ecriture, & de rendre les

Livres faints entierement allégoriques.

L'héréfie d'

Apollinaire

confil!:oit, comme on voit,

dans des dil!:inéhons tres-fubtiles; c'étoit une quef–

tion compliquée deMétaphyfique, de Grammaire &

de Théologie , a laquelle il n'étoit 8llere poffible

que le eommun des fideles entendit quelque chofe;

cependant l'Hil!:oire eccléfiaíl:ique nous apprend

<plelle lit des progres confidérables en oriento La

pltlpart des Eglifes de cette partie du monde en fu–

rent infeél:ées. Elle fut anathématifée dans un con–

cile tenu

a

Alexandrie fous S. Athanafe, en 362,

&

dans ceux d'Antioehe en 378, & de Rome en 382.

Cetre héréfie eut plufieurs branches, dont la prin–

cipale fut eelle des Demoerites.

Voye{

DEMOCRI–

TES

(G~

... ApOlJLlNAIRES (JEUX),

ludi. apollinares (Hij!. a12c.

&

Myt/¡.

)

jeux qui fe célébroient tOllS les ans

a

Ro–

tne en I'honneur d'Apollon, le

)e

jour de Juillet dans

le grand cirque, & 10us la direél:ion du PrétellT. Une

tradition fabllleufe dit qu'a la premiere célébration

de ces jeux, le pellple, étonné d'une invafion fOll–

daine des ehnemis,

fi.lt

contraint de comir aux ar–

mes; mais qu'une nuée de fleches- & de dards tom–

bant fur les aggrefi"enrs, ils furent difperfés,

&

que

le~

Romains reprirent lems jeux, apnes avoir remporté

la viél:oire.

(G)

f-

*

APOLLON

J

f. m.

(Myth.)

dieu des payens , fin–

I

gulierement revéré par les Grees

&

par les Romains,

gui le regardoient eornme le chefdes mLIfes, l'inven–

tem des beaux arts, & le proteél:eur de ceux qui les

cultivent. Ciceron di1l:ingue quatre

Apollons:

le pre–

mier

&

le plus ancien

fi.lt

lils

de Vulcain: le ú:cona

naquit de Corybas, dans I'ile de Crete: le troifieme

& le plus connu, paífe pour fils de Jupiter & de La:..

tone, & pour iTere de Diane ; il naquit

a

Delos , ou

vint de Scythie

a

Delphes: le quatrieme nac¡uit par–

mi les Arcadiens, dont il fut le légiílateur, & s'ap–

pella

Nomios.

Sur les plarntes des divinités infernales

a

qu.i Efculape fils d'Apollon, raviífoit leur proie,

gueniI"ant les malades par fes remedes, & reífllfci–

tant meme les morts, Jupiter ayant fOlldrOyé l'habi–

le medecin ; on dit qu'

Aflollon

vengea la mort de ron

fils fur les Cyclopes qui avoient forgé les fouclres;

&

les détruifit

a

coups de fleches,

&

que Jupiter cour–

roucé de cetre repréfaille, le chaífa du cielo

ApoLlon,'

chaífé du ciel, s'en alla garder les troupeaux d'Ad–

mete, paífa du [enrice d'.¡\dmete

a

cehú de Laome–

don, S'OCCl\pa avec Neptune a faire de la brique, &

a

batir les mms de Troie, travail dont les deux rueux

ne furent point payés;

&

il erra qnelque tems fur la

terre, cherchant

a

fe confoler de {a difgrace par des

ave~tures

galantes avec des mortelÍes aimables, dont

c.e

d~en

du bel efprit n'eut pas toujours líen d'etre {a–

tlsfalt.

Apollon

fi.lt

dieu de la lllmiere au ciel & dieu

de la poefie fur la terreo Tandis qu'il fervoit ¡dmete

Mercure, 'lui n'étoit encore qu 'un enfant, le fédui:

TomeI,

ApÓ

ítt

par

Con de fa f1ihe, & détouliIla le troupeau

qll'Admete lui avoit confié;

Apollon,

au Cortir de

l'enchantement olll'avoient jctté les fons de Mercu–

re, s'appercevant du vol; courut

a

fon arc paur

en

punir Mercure: mais ne trouvant plus de fleches dans

1001 carquais, il fe mit aorire; de la fineífe du jeune

fioipon, <pli les Illi avoit encore

e~llevées.

.. APOLLONIA,

(Géog. mod.)

cap d'Afric¡ue [ur

la cote de Guinée, un peu

a

I'occident;

ty

&

Cor–

neille J.e placent

a

l'orient du cap des trois Pointes,

& proche la,riviere de Mauca.

.. APOLLONIE

011

APOLLONIENSIS

,

(Géog,

anc.

)

ville dé Sicile pres de L 'ontine. Il y a un grand

nombre de villes du meme nomo

011

fait mentian d'u–

ne

ApoLlollie,

appellée

/lpollollia Mygdonia,

ou de la

contree des Mygdons, "(¡¡lOS la Macédoine;

c'ea

au–

jourd'hui

Ceres

ou

Ser~s,

ouAjera,

dans la Macédoi–

ne moderne, fur la riviere de Teratfer: d'une

Apo/–

lonie

fur la cote occidentale de la Macédoine ancjen;

ne, ou de nou'e Alb¡¡.nie, qu'on appelle aujonrd'hlli

Po/ina:

d'une riviere de meme nom,

a

I'embonchu–

re de la<plelle elle el!: útuée: d'llne

Apolloni~

ftmée

Cm le mont Athos,

&

nommée dans notre Géogra–

phie

Erij[o

:

de deux

Apollonies

en C:rete, dont I'llne

étoit nommée

E leutlzera

:

d'une

Apollonie

{urnommée

la grande,

Apollonia magna,

ou

Amhium,

fituée dans

une petite ile du Pont-Euxin, proche de la Thrace ,

qui a maintenant nom

Sij[opoli;

& qlli el!: dans la

Romanie fur la mer Norre: d'une

ApolLonie

dans la

Myfie, en Afie mineure, {ur leRhindans, qu'onloup–

~onne

avóir été notre Lupadie en Anatolie, {m la

riviere de Lupadi: d'une

Apollonie

en Afie mineure,

entre Ephe{e & Thyatire: d'une

Apollonie,

qui a été

auffi nommée

Margion

&

Theodojiana,

& qu'on place

en Phrygie : d'une

ApoLLonie

de la

G~latie,

dans l'A–

fie minellre: d'une autre de la Palel!:ine , pres Joppé ;

d'uneApollonie

de S rie, ¡noes d'Apamée, au pié du

mont Caffius: e elles de la Creléfyrie ou Syrie

creu[e; de l'Aífyrie, de la Cyrenai"que, de la Li–

bye, qu'on appelle aujourd'hui

Bimandr12a,

&

qui e1l:

dans

~

contrée de Barca: du gouvernement ap–

pcllé

ApollopoLytes nomllS,

&c. car ir y a beaucoup

d'autres

Apol/onies,

outre celles que nous venons de

nommer.

APOLLONIEN ,adj. m. on défigne quelquefois

I'hyperbole & la parabole ordinaire par les noms

d'hyperbole

&

de parabole

apoLLoniennes,

ou d'

ApoL>

lonius,

pour les

diftin¡~uer

de qllelques autres combes .

d'lln genre plus éleve,

&

auxquell"s

0.0

a auffi dón–

né le nom

d'hypabolt

&

de

parabole.

Ainfi

ax=yy

défigne la parabole

apollonienne; a a

=

x

y

déftgne

I'hyperbole

apoltonienne:

mais

a a x

=

y

3

défigne

une parabole du 3

e

degré;

a

r

=

x

y y

défigne une

hyperbole dumeme degré.

Y.

PARABOLE

&

HYPER–

BO.LE.

On appelle la parabole & l'hyperbole ordi–

naIres

paraboLe

&

hyperbo~e

d'ApoLLonius,

par'fe que

nous avons de cet ancien Géometre un traite des fec–

tions

~oniques

fort

~tendu.

Ce Mathématicien <pl'on

appelle

Apollomus Pergrells,

parce qu'il étoit de Per–

ge enPamphilie, yivoit environ

250

ans avantJe–

fÍIs·Chril!:: il ramaífa fm les feaion$ coniques tout

ce qu'avoien.fait avant lui Aril!:ée, Ij'.udpxe de Cni–

de, Menrechme, Euclide, Conan, Trafidée, Nico–

tele ; ce

fi.lt

lui qui donna aux trois feél:ions coniques

le nom de

paraboLe, d'ellipfi

&

d'hyperboLe,

quí non–

[eulel11ent les

diilin811~nt,

mais encore les caraél:éri–

fent.

Voye{ leurs anides.

II avoit fait huit livres <fui

parvinrent entiers jufqu 'al! tems de Pappus d'Ale–

xandrie, qui vivoit {ous Théodo{e; on ne put retroll'

ver que les <platre premiers lívres

1

ju{qu'en

¡

65 8 ;

que lefamellxBorelli t:-ollva dans !a bibliothec¡ue de:;.

Florence, un manufcnt arabe qm contenoit outre

ces quatre premiers, les trois fuivans : aidé d'uopro.:(

feífeur d'arabe,

qtti

ne {¡lvoit point

4~

Géométrie

~

i1

- X xx' ij