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ALL

h'aient pas les contours qtl'elles doi'vel1t avoit, mais

qtl'elles prennent plus de longueur que le deífein n'en

comporte; on dit que l'ouvrier

allonge.

ALLONGER, c'eíl:en

terme de Manufaélurieren l",i,ne}

'en

jil,

en un mot, prefqu'en tout ouvrage ourdi;

mettre l'étoffe Ol! l'ollvrage fm deux en(uples éloi–

gnées l'une de l'autre de qtlelques piés ;

&

par le

moyen de leviers appliqués dans des trous prati–

'lues aux quatre exh'émités de ces deux enfuples,

le dil!endre & lai donner plus d'aunage. Cette ma–

noouvre eíl:expreífément défendue parlesreglemens.

Yoye{

RAMER, DRlI.PERIE.

Allonger

fe dit encore d'une chalne qui devenuc

trop COlLrte pour fournir la qtlanrité d'ouvrages d'tm

meme deffein cIue 1'on defue, s'

allonge

d'une atltre

'charnc qtl'on lui ajoftte , par le tordage & par les

noouds.

Yoye{TORDAGE

(/

NmuDs.

ALLOUÉ, adj. pris fub.

(Jurifprud.

)

eíl: un Ol!–

vrier

~ui

apres fon apprentiífage nni, s'eíl: encorc

engage

a

travailler pendant quclque tems ponr le

compte de fon maltre.

AlloiiJ

s'el! dit auffi , particulierement en Breta'–

gne, du Subilitllt ou bieutenant général du Séné–

chal.

Allouyfl

ou

alloije

,

étoit la

char~e

ou dignité

de

l'Allolié,

pris en ce dernier fens.

(H)

ALLOUÉ

d'Imprim.

f.

m. c'eíl:un e(pece d'ouvrier

apprenant l'art de l'Imprimerie , difFérent de

l'ap–

prentif

en ce c¡ue ce derruer

,s'il

el! reS:ll comme ap–

prentif, peut parvenir

a

la maitri(e , all lieu qtle le

premier ,

en~agé

fous la dénóminarion

d'Alloii';,

ne

peut jamais etre plus c¡u'ouvrier

a

la journée , (ui–

vant les Reglemens de la Librairie & Imprimerie ,

&

en con(équence de (on propre engagement.

ALLOUER ,

V.

aél:.

(Jurifpru.d.

)

e::'ell approuver

quelque chofe. Ce terme s'employe íingulierement

en parlant des artieles d'un compte ou d'un mémoi–

re; en

allolier

les artieles , c'eíl: reconnoltre que ces

arrieles ne (ont pas (ufceptibles de conteíl:arion , &

Y acqtlÍefcer; ce qtli (e peut faire purement & íim–

plement, ou avec des refuiéüons & modifications.

D ans le premier eas , l'allocation s'exprime íimple–

ment par ces mots,

allolié tel article.

Dans le fecond

cas , on ajOllte ,

pour lajomme de tanto

(H)

*

ALLUCHON

Olt

ALICHON ,

f.

m.

terme de Ri–

viere

.,

elpece de dents ou de pointes de bois qlli font

placés-dans la circonférence d'tme grande roue , &

c¡ui engrainent entre les nlfeaux d'une lanterne elans

les moulins& les autres machines qui ont eles roues.

Les

alluc/LOns

elifferent eles

dents,

en ce qtle les elents

font corps aVec la roue, & font prifes fur eUe; au

lieu que les

alluchutts

font eles pieces rapportées. La

parric qui fait dent & qtlÍ engraine, s'appeUe

la

téte

de l'alluchon;

celle qui efr emmortoi(ée ou aífemblée

de c¡uelqtle fas:on qtte ce {oit avec la roue, s'appelle

la 'lueue de l'aLLuchon.

Toutes les éminences ou dents

qu'on appers:oit

a

la partie fupérieure c

e

du rouet,

.pl.

JI.

ardoifes ,jig.

2.

s'appellenteles

alluchons.

Vous

en

verre{

encore

ti

la

Pl.

VI. des Forges

,

& elans un

granel nombre d'autres enclroits de nos Planches.

ALLUMÉ, adj.

eermedeBlaJoll;

i1 (e elit eles yeux

des animauxI'orfc¡u'ils font d'une autre couleur qtle

letu corps. On le dit auíIi el'un b'i'tcher araent, &

d'un flambeau dont la flamme n'efr point de meme

coulem. D 'azur

a

trois flambeaux d'or

allumés

de

p~~

.

Perrucarel de Balon en Savoie, de finople

a

troís

tetes de perroquets d'argent,

aLlltmées

& beqtlées de

glleules, au chef el'argent, chargé d'tme croix tre–

flée de (able.

(V)

ALLUMELLE, ouril de

Tabletiers Peigniers

,

éfr un

tron<;on ele lame ele couteau, dont le tranchant eíl:

aigui[é d'un (eul coté, comme celui el'un ci{eau de

Menuiúer. Cet outil lem (ert

a

gratter les matieres

dont les peignes

{Ont

faits ,par exemple,le buis,l'ivoi-

Tome

l.

ALM

re, l'écaille, la come, comme ils feroient avec un

m~rceau,

ele

ver~e

, qui efl troJ.>

canan~ 'p0u~· qu'il~

plll/Tent s en ferV1r

a

cet ulage. L ya eles ouvners ql1l

e~mal1che~t

cet outil dans un manche (emblable

a

celui el'une lime.

,*

ALLUMETTE,

f.

f. perit fétu ele bois(ec

&

blanc~

de ro(eau, de chenevotte, ele (apin, [oufré par les

deux bouts ; fervant

a

alltmlcr la chanelelle , & ven–

du par les grainetiers

&

les fmitieres.

Lesallulllettes

payent el'entrée de'ux (óls le cent,

&:

un fol ele (ortie.

ALLURE, (. f. c'efr la maniere de marcher eles

betes. Ce mot s'applic¡ue en Morale

a

la c'oneluite,

&

fe prend e\l mauvaife parto

AtLURES ;

r.

f.

plur. (

MaiuIge.)

tram, marche

d'un cheval. Les

~llures

clu cheval font le pas, I'en–

tre-pas, le trot, 1amble, le galop, le traqtlenard,

&

le train rompu.

Voye{

chacun ele ces m'Ots

a

lems

lettres. bn elit qu'un cheval

'1

les

al/uresftiJides

quand

illeve tres-peu les jambes de devant-en cheminant.

Une

allure réglée,

c'ea

celle qtl'on fait aller au che–

val, en(orte qu'il aille tOlljours égalemcnt vlte.

(V)

.

~LL.USION,

f.

f.

(Liuératu:e.)

eh: une figure ele

t

Rhetonque, par laquelle on ela une chofe qui a dll

rapport

a

une autre, fans faire une mention expreífe

de celle

~

laquelle elle a rapport. Ainli

¡ubir le joug,

efr

u~e al1.u~on ~

l'ufáge eles Anciens ele fairé paífer

lcmrs ennemlS vamcus fous une traveT(e dé bois por-

tant (ur eleux montans , lac¡uelle s'appelloit

jUO'Ufn.

Ces (ortes d'alIuíions, quand elles ne (ont point"trop

obrcures, elonneñt ele la noBleue & de la grace au

difcours.

,

Il Ya une autre erpece d'

all'ffion

qui conliíl:e elans

un jt!ft ele mots, fondé (ur la reífemblance eles (ons ,

telle que celle qtle faifoient les Romains (ur le nom

de l'Emperem Tiberius Nero , c¡u'ils appelloient

Bi–

berius Mero;

ou celle qu'on trouve dans Quintilieri

(ur le nom d'un certain Placidus, homme aigre &

caufric¡ue, elont en otant les deux prcmieres lettres

on fait

acidus.

Cette fecónclé (ohe

d'alllifion

efr or–

elin¡¡irement froide & ini'ipicle.

. te mot vient de la prépoútion Latine

Ú,

& de

lfldere,

joiier; parce qu'en effet

l'

allufion

eh un jelL

ele pen(ées ou de mots.

(G)

.. Une ob(ervarion

a

faire (ur les

alüifions

en gé–

néral, c'efr qu'on ne eloit jamais les tircr que ele fu–

jc::ts connus, en(orte qtle les aucliteurs ou les leél:eurS

n'ayent pas befoin de contenrion el'e(prit pour en

[ailir le rapport, aüttement elles font eh pure perte

pour celui c¡ui parle ou qui écrit.

ALLUVION, f. f.

(Jurifpntdence.)

dans le Droit

civil

efr.un

accroi1fement qtli fe fait par degrés au

rivage ele la mer, ou

a

la rive il'un fleuve, par les

terres que l'eau

y

apporte.

Voye{

ACCESSION.

Ce mot vient elu Latin

aLLuo,

laver , baigner.

Le Droit TOmain met

I'dlluviolÍ

entre les moyens

legitimes el'acc¡uérir;

&;

le définit un accroiífement

lateni

&

imperceptible. Si elonc une portion tonlielé–

rabIe el'un champ efr emportée toute en une fois par

un eléborelement,

&:

jointe

a

lm champ voiíin, cette

portion de terre ne (era point acc¡iúfe par clroit d'al–

luvion, mais pourra etre réclamée par le proprié–

raire.

(H)

ALMADIE, (.

f.

On appelle ainíi une petite bar–

que dont (e fervent les Noirs ele la cote d'Afric¡ue;

elle eíl: longue d'environ vingt piés ,

&

faite pom

l'orelinaire d'écorce el'arbre.

C'efr auffi un bíltiment dont on f¡: (ert elans

l'Inele~'

qtli a 80 piés de long (ur íix

a

(ept piés de large. I1

reífemble

a

une navette ,

a

la referve de fon arriere

qlli efr quarré.

Les habitans de la cote de Malabar,

&

fur-tollt

le Roi de Calicut, (e (ervent de ces

almadies,

que

l'on nornme auffi

cathuri.

Ils en arment en tems de

gllerre jufqtl'a dellx ou trois cens; ils les font (oU"

Oq