ALM
ALMANDINE, ALABANDINE,
alabandicagem–
ma,
(
Hij!. nato
)
pierre précieu{e de couleur rouge,
dont le nom vient d'
Alabanda
ancienne ville de Ca–
rie dans l'Afie minelue. On trouve dans le Mercure
Indien un chapitrequi traite
del'almandint.
L'Auteur
prétend qu'elle eft beaucollp plus tendre
&
plus lé–
gere que le nlbis oriental, qu'elle rire plus
{ur
la
conbu' de grenat que {ur celle de rubis ; ce qui fait
que cetre pierre
ea
moins agréable
a
la vúe
&
moins
efl:imée que le mbis oriental, ou meme le mbis ba–
lais. ou le rubis {pinel , qlloiqu'elle {oit mife au nom–
bre des pierres les plus preeieufes,
IJ.
partoc1U1p.
il'.
Le meme Auteur ajollte que eette pierre , pour peu
<p.1'il s'en trouve, peut etre évaluée au prix du tu–
bis balais ; que les plus belles peuvent @tre efl:i–
mées a l'égal du rubis lpinel de la premiere eouleur.
JIl.part.
cll.
il'.
&
que les alI:nandines étoient rares de
ron tems. Ce nom n'ea prefque plus en ufage aujotu–
d'hui; je ne {ai meme pourquoi il efl: venu jlÚqU'it
nons, tandis 'lite l'on a oublié tant d '(lutres noms de
pierres préeieufes qui avoient été tirés des noms des
villes oh fe faifoit le eommeree de ees pierres, OU dI!
nom des eontrées
011
fe trouvoient leurs mll1es. Pour
avoir des eonnoiífanees
~lus
détaillées de la nature de
la pierre quiaété appellee
almandine
,
il fam remon–
ter
a
la (ouree,
&
eonflllter le
3·
chapodu
XXXVII.
livre de I'Hifl:oire naturelle de Pline.
(1)
*
ALMANZA, ville d'E(pagne dans la nouvelle
Caflille, (ur les fromieres du Royaume de Valence.
Long.
z6.
Jj.
lal.
J8.
's4-
*
ALMEDA , ville de Portugal dans l'Efl:rama–
doure, (ur le T age,
a
I'oppojite de Li bonne.
LOllg.
!J.lal.
38. 42.
*
ALMEDlNE, ville du Royaume de Maroe en
Afrique , entre Azamor
&
Safle.
*
ALMEIDE, ville {ronriere de Portugal, dans la
province de Tra-Ios-montes.,
úu
les eonfins du
royaume de Léon.
Long.
ll. 20.
Lat.
40.'sZ.
*
ALMENE,
r.
f. (
Commerce.
)
poids de deux
lí–
vres dont
011
{e (ert
a
pefer le falTan en pluúeurs en–
droits des Indes orientales.
*
ALMERlE , ville maririme d'Efpagne dans le
Royaume de Grenade, avee un bon pOrt (ur la Mé–
diterranée, fur la riviere d'Almorra.
Long.
d. 43.
lat.
36.
'sl.
ALMICANTARATS,
Oll
ALMUCANT A–
RATS,
f.
m.
tume
d'
AJlronomie;
ee font des eercles
parallcles a l'horifon qu'on inlagine paífer par tous
les degrés du méridien.
Voye{
CERCLE, HORISON ,
P
ARALLELE ,
&e.
Ce mot vient de l'Arabe
aLmocan–
tMrat.
Les
almieantarats
coupem le méridien dans tous
fes degrés, comme les paraUeles
a
l'équateur coupent
le méridien.
Voye{
MERIDIEN
&
ÉQUATEUR.
Les
almicantarats{ont
done par rappon aux azimuts
&
a
l'horifon ee que font les paralleles par rapport
aux méridiens
&
a
I'équateur.
Voye{
AZIMUT.
Ils fervent
a
faire connoitre la hameur du {oleil
&
des étoiles; c'efl: pourquoi on les appelle auffi
cercles
de
Ilauteur,
ou
p,arallelts de Matear ;
ils font d'ufage
dans la Gnomomque pour tracer des cadrans folaires.
, Fcu M.
~aycr.
de l'Académie de Petersbourg,a qui
1
Afl:ronomle dOlt plufieurs exeellentes choles, a
donné une méthode pour trouver la déclinaifon des
étoiles
&
la hautem du pole indépendarnment l'une
de l'autre,
&
fans fe fcrvir d'aueun angle mefmé
pa~
des arcs de cercles , en fuppofant que l'on con–
noi{[e les paífages de deux étoiles par le méridien ,
par deLLx verricaux
&
par deux
almicantaralS
ineon–
nus, mais conflans. M. de Maupertuis a auffi réfolu
c~ m~me
prob1eme
a
la fin de fon
AJlronomie
nau–
t/(la~.
(
O)
....
ALMISSA,
ville de D almatie,
a
l'embouchme
de la Cecina.
Long.
36.
taro
43.
'so,
Tome l.
ALO
*
ALMONDE, f. f. (
Camm.
)
mefme de Portu–
gal qui
{ert
a
me(urer les huiles. Les Portugais ven–
dent leurs huiles d'olive par
almondes
dont les 2.6
font une borte ou pipe. Chaque
a/monde
ea
compo–
fée de dome eanadors,
&
le eanador
ea
{emblable
au mingle ou bouteille d'Amfl:erdam.
V.
MINGLE.
*
ALMORAVlDES,
f.
m. peuples qui habitenr
les environs du mont Atlas.
... ALMOUCHIQUOIS, peuples de l'Amérique
dans la nouv Ue Franee,le long de la riviere de Che–
vaeouet.
*
ALMOX, ARISF
ASGO,
c'ea
dans quelques
pons de l'Amérique Efpagnole,
&
fur-tout
a
Bllenos–
Ayres, un droitde deux
&
demi peur cent, levé pour
le Roi d'Efpagne ftu
les
peaux de taureallx qu'on
charge pour l'Europe. Ce droit
ea
(ans préjudice de
celui de quint ou des quatre réaux par euir.
*
ALMSFEOH, (. m.
(Jurifpmd.)
étoit un des
noms que'les anciens Anglois donnoiént au deruer S.
PieITe.
Yoye{DENIER
S. PIERRE.
(H)
ALMUCANTARATS.
Voye{ALMICANTARATS.
... ALMUDE,
r.
f.
(Commeree.)
mefure des liqui–
des ; on la nomme plus ordinairement
iltmonde. Voye{
ALMONDE. (
G)
*
ALMUGIE, f.
f.
en
AJlrologie,
fe dit de deux
planetes, du Jupiter, par exemple,
&
du Sóleil,
lorfqu 'ils fe regardent de trine, parce ([ue le Lion
&
le Sagittaire qui (ont leurs maifons fe regardent auíli
de trine. Ainú deux planetes fonr en
almagie
quand
elles fe regardent du meme afpea que leurs maifons.
*
ALMUNECAR, ville d'E(pagne au' Royaume
de Grenade,avee pOrt fllT la Mediterranée.
Long.
z4.
3.7.
Lat.
36.
,So.
ALOES (
Bot.
)
en Latin
aloe ,
plante
a
fleur lilia–
eée, monopétale, en forme de tuyau,
&
déeoupée
en fix parties : il y a des e(peees dont le ealiee de–
vient le fmit ,
&
d'autres
Ol!
e'eale piil:il qui fe ehan–
ge en un ITuit oblong,
&
pour l'ordinaire eylindri–
que, divifé en trois loges remplies de [emences ap–
platies ,
&
pre[que demi·eireulaires. T ournefort ,
lnfl. reí hab. Voye{
PLANTE.
(I)
ALOÉ
ou
ALOES,
f.
m.
(Mat. Med.)
ea
le {ue
épaiffi de plufieurs plantes du meme genre
&
portant
le meme nom , 'lui croi{[ent
a
différentes hameurs,
ftúvant le teuain
&
le climat.
Il
vient d'Efpagne
&
de plufieurs autres pays chauds.
L'efpece la plus ordinaire de ees plantes
ea
eelle
qu'on nomme
aloe,
J. B. Pito T ourn.
aloe vulgo
C. B.
Cctte plante a un golit exrremement amer ; elle
croit en P rfe , en Egypte , en Arabie, en Italíe
&
en Efpagne.
On divi{e l'
al,,~s
en trois eCpeces; en
aloesjilecO–
trin
,
en
alo~s
lzépatique
&
en
alo~s
caballi,¿
:
ils (e ri–
rent tous les trois de différentes efpeces
d'aloes.
Le premier
ea
appellé en Latín
aloes focotrina ve!
fllccotrina,
paree qu'on en tiroit beaueoup de l'lle de
Suceotra;
e'ea
le plus beau
&
le meilleur de rous ;
il efl: net , de eouleur noire ou brune, luuante en–
dehors, citrine en-dedans ; friable, réíineux, aífez
' léger, {ort amer au gOllt, d'une odeur défagréable ,
&
il devient jaune en le pulvéri(ant.
.
Le fecond efl: appellé en Latín
aloes
hepat~ca, p~ce qu'étant rompu
il
a la couleur du foie;
11
ne dif–
fere du fuecorrin qu'en ce que (a couleur
ea
pl¡,¡s
obCclue : mais on confond aífez ces deux efpeces,
&
l'on prend l'tll1e pour I'autre.
.
Le troifieme efl: appellé
eabaLliruz
,
parce qu'on ne
s'en fert que pour les maladies des chevaux ; e'eil: le
plus groffier , le plus terrefl:re
&
le moins bon de
tous. Pom le tirer on pile la plante,
&
l'on en ex–
prime le (ue
a
la preífe ; on fait enCuite épai11ir ce
liJe au foleil ou
{ur
le feu,
jl~qu'a
une confillence
(olide;
il
ea
fon noir , eompaa
&
pefant.
L'
ato s efl ealebaffi
Ol!
atoes des Barbades,
ea
fembla–
Ooij