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AIO

Les filies n'ont jamais de dmit

d'ainej{e,

a

moíns

tJu'il ne lcm (oit donné expreífément par la COlL-

1ull1e.

La repré(entation a lieu pour le droit

d'ainej{e

dans

la plflpart des COllmmes ,

&

{pécialement dans celle

(.[e Paris,

O~I

les enfans de l'ainé , Coit males ou fe–

melles, prennent tout l'avantage que leur pere au–

roit eu.

Ob{ervez néannlOins

Tle

les filIes ne repré(entent

leur pere au droit

d'ain~Ue,

que 10rCque le défunt.n'a

pas laiífé de frere: {eulement elles prennent 11 ce utre

la

part qu'auroit eu un enfant male, laqueHe eíl: dou–

Lle de celle c¡ui revient a une filIe.

Quoique la p[úpart des Coutumes (e fervent in–

dilférenunent du mot de

précipllt ,

en parlant du prin–

cipal manoir,

&

de la moitié ou des deu.x tiers que

l'ainé prend dans les tiefs , néanmoins ce c¡u'on ap–

pelle proprement le

préciput

,

c'eil: le manoir , la

baíTe·cour ou le vol du chapon : le reRe s'appelIe

c01l11l1unéll1ent

la portion avantogeufe.

V.

PORTION

dvnntageufe.

Il

y a cette différence de I'un

a

l'autre , que quand

/.

ill auroit dix terres en tiefs toutes baties , dans une

mell1e (ucceffion

&

dans une meme Coutume , l'ainé

ne peut avoir qu'un chateau tel qu'il veut choifir

pour (on préciput , au lieu qu'il prend la portion

avantageufe dans touS les tiefs.

(H)

ArOL,

Scarus varius,

f.

m. (

Hijl. nato

)

PoiíTon

de mer appellé en grec

d/~AO<;

,

~

caufe de {es diffé–

rentes couleurs d'oll {ont venus les noms

d'aiol

&

d'auriol.

On a auffi appellé ce poiífon

rocluru,

parce

<Iu'il vit au milieu des rochers, comme les aun'es

poiífolls'lue ['on appelleJaxatiles : celui-ci a les yeux

& le bas du ventl'e 011 fe trouve I'anus , de couleur

de pompre, la queue de couleur bleue ,

&

le re(–

te

du corps en partie vert

&

en partie noir bleua–

tre , les écailIes (ont par(emées de taches obfcnres.

La bouche eíl: petite, les dents larges , celles de la

machoire fupérieure font ferrées ,

&

celles de la ma–

choire inférieure font éloignées les unes des autres

&

pointues. Ce poiífon a (ur le dos prefque jufqu'au–

prcs de la 'lueue, des aiguillons pofés

a

des diíl:ances

¿gales ,

&

qui tiennent 11 une membrane mince qui

eh

entr'eux ;

il Y

a auffi a la pointe de chaque ai–

guillon , une autre perite membrane qui flotte com–

me un étendard. Les nageoires qui font aupres des

oUles {ont larges

&

pref'lu'ovales ; il

Y

a dellx taches

de couleur de pourpre fur le milieu du ventre : ce

poiíTon eil: un des plus beaux que 1'011 puiíTe voir ,

{a chair eíl: tendre

&

délicate. On en trouve

a

Mar–

íeille

&

a

Antibe.

RondeLet. Voye{

POISSON.

(I)

AlOURÉ, adj.

tenue de BLafoll.

Il

fe prend pour

une couverture du chef, de quelque forme qu'elle

{oit, ronde"quarrée, en crourant, &c. pourvllqu'el–

le touche le bout de l'écu ; il (e dit encore des jours

d'une tour

&

el'une maifon, 'luand ils font d'autre

coule\ll:.

Viry en Bourgogne , de fable

a

la croix anchrée

<l'argcnt,

ajollnIe

en creur , en quarré , c'eíl:-a-dire ou–

erte au milieu ; ce font des croix de fer de mou–

lino

(V)

AJOURNE 1ENT.

Voye{

ADJOURNEMENT.

AJOUTÉE

011

ACQUISE, adj. pris fubíl:.

e'dl:,

dans la mufique des Grecs , la corde 0\1 le fon qu'ils

appelloient

Projlombanomenos. Voye{

ce

moto

SIXTE AJOUTÉE.

Voye{

SIXTE.

(S)

" AJOUTER, AUGMENTER. On

ajoule

une

chofe

a

nne aun·e. On

augmeme

la meme.

Ajouter

lai!re une verception dill:inéte des chofes

ajoutées ;

lorfque j'ai

ajout'

une fomme connue

a

une autre

fomme connne ,j'en vois deux.

Augmenter

ne laiíTe

pas cette perception; on n'a que ridée du tout , lon–

qu'on

allgme/lte

l'eau contenue dans un baffin. Auffi,

M,l'AbbéGiral'd a-t-il

dit

tr' s-heureufement,

Syn.

Tome(.

Fra/l9·

Bien

d~s

gens ne

~ont

point (cmpule pour

aug–

menter

leur bien, d'y

ajoIÍter

cehti d'autrui.

AjolÍter

ell:

toujour~

.¡¡fuf;

allgmenter

eil: quelq1\(lfois

neutr~_

Notre ambltlOn

augmeme

avec notre fortune .

a

pei–

ne avons nous une dignité , que nous pen{ons'

a

y en

ajoúter

une autre.

Voye{ Syn. Franf. taddition

ell: de

parries connues

&

déterminées ;

l'augmentation

de

parties indéterminées.

AJOUX,

f.

m. fe dit

parmi les T¡,.eurs d'or,

de deux

lames de fer, enu'e lefc¡uelles {ont retenues les filie–

res

&

les précatons.

Yoye{

F

1

L

1

ERES

&

PR É–

CATONS.

AIR>

f.

m. eil: un corps léger , fluide , tranfparent,

capable de compreffion

&

de dilatation ; qui couvre

le globe terrefire jufqu'a une hauteur confidérable.

Voye{

TERRE

&

T ERRESTRE. Ce mot vient du grec

d,1p ,

qui fignme la meme chofe.

Quelques Anciens ont confidéré I'air comme un:

élement : mais ils ne prenoient pas le mot

élemellt'–

dans le meme fens que nous.

Voye{

ÉLEMENT.

Il

ell: certain que l'air , pris dans

fil

Ggnification 01'.

dinaire, eíl: tres·éloigné de la {¡mplicité d'une fubil:an–

ce élémentaire , C[uoiqu'il puiíTe avoir des parties

qui méritent cette dénomination. C'eil: pourquoi on

peut difringuer

I'air

en

air vulgaire

on

Iu!tJrogene ,

&

en

propre

ou

élémentaire.

.

Vai,. vulgaire

ou

hétérogene

ell: un

affembl~ge

de

cor¡Jiúcules de différentes fortes, qui toutes enfem–

ble coníl:ituent une maíTe fluide , dans laquelle nous

vivons

&

nous nous mouvons,

&

que nous infpirons

&

expirons alternativement. Cette maffe totale eít

ce que nous appelIons

atmoJP!ter~.

V.

ATMOSPHERE ...

A la hallteur 011 linit cet air ou atmo{phere , com–

mence l'éther feIon quelques Philofophes.

Y.

ÉTHER.

&

RÉFRACTION.

Les {ubil:ances hétérogenes dont l'air eíl: compofé,.!

peuvent fe reduire

a

dellx fortes; favoir ¡O. la mariere

de la lumÍel'e ou du feu, qui émane perpemellement

des corps célell:es.

Voye{

FEu.

A quoi c¡uelques Phyü.

ciens ajoutent lesémanations magnétiquesde la terre..

vraies ou prétendues.

Yoye{

MAGNÉTIS,ME.

2

0

Ce nombre infini de particules qui s'élevent

en forme de vapeurs ou d'exhalaifons {eches de la

terre, de I'eau, des minéraux, des végétaux, des ani–

maux,

&c.

foit par la chaleur du foleil, ou par celle

des feux fOltterrains, ou par celle des foyers.

Voye{

VAl'EUR

&

EXHALAISON.

L'

air élémemaire ,

ou air proprement dit, eil: une

matiere fubrile, homogene

&

élafrique, c¡ui eft la

ba(e, pour ainü-dire ,

&

l'ingrédient fondamental

de tout I'air de I'atrnofphere,

&

qui lui donne fon

nomo

On peut reconnoitre l'air proprement dit, a une

infinité de caraéteres; nous en allons ici expofer quel–

c¡ues-uns.

¡

O.

Lorfqu'on renferme I'air dans 'luelque vaiffealt

de métal ou dans un verre , il

Y

rell:e fans qu'il lui:

arrive aucun changement,

&

tofljours fous la forme

d'air: mais il n'en ell: pas de meme des vapeurs; car

des Cf11'eUes deviennent froides, elles perdent toute

leur élafricité ,

&

vont s'attacher tout autour des pa–

rois intemes du verre, d'oh elles <légolltent

&

tom–

bent enfuite en-bas; de forte que les verres

&

les

vaiíTeaux, qui auparavant étoient remplis de. va–

peurs élafriCf1les, fe trouvent enCuite

co~me

vlUdes_

Il en eft

a

peu-pres de meme des exhalaifons des au–

tres corps , Cf1li fe diffipenr avec le tems

&,re

perde~t

en quelCf11e maniere, lorfque leurs parnes, apres

avoir perdu I'élail:icité qn'eHes avoient, viennent

a

fe rétmir

&

a

ne faire qu'un corps. Cela parolt par

pluíieurs expériences Cf1IÍ ont été faites par M. Boyle

avec I'alr que l'on tire des raifins, de la pate de fa–

rine de la chair,

&

de plufieul's autres corps: cela fe

confirme alLffi par les expériences dont M. Hales a

Ff