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AIM
tcntrional de la terre) I'extrémíté boréale de l}ai–
glülle,
&
la partie infériellre
d~
la barre, attire le
1ud de l'aiguüle
(fig.
JJ. ) :
m¡us ú on renverfe la
barre, enforte que fa partie fupérieure foit celle me–
me qui étoit en-bas dans le cas précédent, le nord
de I'aiglülle fera tOlljOurS attiré confiamment par
l'extrémité {upérieure de la barre,
&
le {ud par I'ele–
trémité inférieure; d'oll
Ü
efi évident que la pofition
vcnicale détermine les poles d'une barre de fer; fa–
voir, le bord (upérieur efi tOlljOurS ( dans norre hé–
mifphere ) un pole aufual,
&
I'inférieur un pole ba–
réal:
&
eomme I'on ¡:rcut mettre chaque extrémité
de la barre en hallt ou en bas, il efi clair que les po–
I~s
c¡u'elle aeCfuiert par cette méthode (ont variables.
On donne
a
une harte de fer des poles fixes en catte
forte : On la fait rougir
&
on la laiíI'e refroidir en
la tenant dans le plan du méridien : alors l'extré–
mité qui regarde le nord, devient un pole boréal
confiant;
&
celle qui {e refroidit au {ud, devient un
poie aullral auíli corillant. Mais pour que cette ex–
périence réllíI'we, il doit y avoir une certaine pro–
portion enrre la groíI'eur de la barre
&
fa longueur :
par exemple, une barre dc
+
de pouce de diametre
doit avoir au moins 3o pouces pOllT acquérir des po–
les t1xes par eette méthode;
&
unc barre de 30 pou–
ces de long, doit n'avoir que
+
de pouee de diame–
tre; car
fi
elle étoit plus épaüfe , elle n'auroit cJue
eles poles variables.
íO.
Ona
vU
précédemmentqu'une percuffion forte
&
prompte dans un morceau de fer aimanté, ell ca–
pable de détruire fa vertu magnétic(ue; une fembla–
ble percuffion dans un morceau de fer qui n'a jamais
touché
a
l'aimant, efi capable de lui donner des po–
les. On a mis Illr une grolfe enclume,
&
dans le plan
du méridien, une barre de fer doux, longue
&
mince ,
&
on a frappé avec un martean fm I'extrémité qui
étoit rournee c1u coté du nord: auíli-tot elle efi de–
venue pole boréal; on a frappé pareillement l'autre
extrémité, laquelle efi devenue poIe aullral : ilfilUt
t01ljOurS ob{erver dans ces fortes d'expériences, que
la longueur de la barre {oit proportionnée
a
fon épaif–
icur, fans quoi elles ne réuíliiTent point. Cet e/fet,
cm relle , que 1'on produit avec un marteau, arrive
,llIffi en limant ou en fciant la barre par une de fes
exrrémités.
6°. Les outils d'acier qui fervent
~
couper ou
il.
percer le fer, s'aimal1tent par le u-avail, fm-tout en
~'
échauffa.nt,enforte qu'il y en a qui peuvent (ou–
leverdes petits clous de fer. Ces outils n'ont prefque
point de force' au (ortir de la trempe: mais lorf–
<[u'apres avoir été récu.its, on les lime
&
on les \l(e,
ils acqllierent alors beaucoup de vertu, qui diminue
néanmoins C(uand ils fe refroidiífent. Les morceaux
d'acii!r qui fe terminent en pointe s'aimantent beau–
coup plus fortement que ceux qtü fe terminent en
1ll1Clangue large
&
pIate ; ainíi un poin<;on d'acier
-atrire plus par fa pointe qtl'un cifeau ou qtl'un cou–
teau ordinaire : plus les poin<;ons (Ont longs , plus
ils acqtIÍerent de vertu; enforte qtl'un poin<;on long
d un pOllce
&
de 9 lignes de diamerre attire beau–
eoup moins qu'un foret de 3
a
4 pouces
&
d'une
ligne
-i
de diametre.
On a remarqtlé qtle la verol attraaive de tous les
corps aimantés de cette mamere étoit beaucoup plus
forte lorfqtl'on en éprouvoit I'efret Illr une enclume
ou
{nI'
qtlelqtl'aurre groíI'e piece de fer; enfone qtle
felon toutes les apparences , les petits clous devenus
des airnans artificiels par le contaa de I'enclume,
prefentoient aux poin<;ons leurs poles de différens
noms, ce qlü rendoit I'attraaion plus forte qtle lorf–
qu'il étoient {m tout autre corps, 011 ils n'avoient
plus de verm polaire.
7°· On ainlante encore tres -bien un morceau de
fer dom:
&
fléxible ,
&
toujoms d'une 10nguelLT pro-
AIM
223
por~onnée
a
fon épaií\eu: '.en le rompant par l'une
ou I autre de fes e>.."trenutes
a
force de le plier de
"oté
&
d'aurre. C'efi ainu qu'oo a airnani:é un mor–
ceau de fil de fer tres-flexible, long de deux piés
&
demi,
&
de la groífeur du petit
doi~;
on I'a (erré
dans un étau a cinq POlIces de (on extrémité
&
apres l'avoir plié de coté
&
d'aurre 011 l'a caiTé,
~ha
cun de fes bouts a attiré par la caiTure un petit cloll
de broquette: on a remis dans l'étau le bout le plus
long ,
&
00 1'a ferré
a
un demi-pouce de la eaiTure,
&
on I'a plié
&
replié plufieurs fois fans le rompre,
&
on a trouvé fa verol attraaive coníidérablement
augmentée
a
l'endroit de la caífme : on I'a plié ainú
a
huit difrérentes repri(es ju(qtl'au milicu ,
&
il a pu
lever qtIatre broquettes: mais lorfc¡u'on a continué
de le plier au-delil du milieu vers I'¡¡utre extrémité ,
(a vertu a diminué
a
I'endroit de la calrme,
&
il a
attiré
<lIt
c'ontraire par le bout oppo{é, jufCj1l'a
C6
qu'ayant été plié plufieurs fois ju{qu':'\ cette dermere
extrémité, ü a fOlUevé quatre broquettes par celle.
ci, tancüs -gu'il pouvoit
a
peiJle (olllever quelques
particuleS' de.1imaille par l'extrémité Otl il avoit eté
rompu.
Si on plie un morceau de fer dans ron milieu , il
n'acquerra prefCj1le pas de vertll magnétiqlle: ú Qn
le plie
a
des dillances égales du milieu, chaClll1e de
fes extrémités fera aimantée, mais plus foiblement
qtle íi on ne l'avoit plié que d'un coté.
8°. Enfio, M. Marcel, de la Société Royale de
Londres , a trollvé un moyen de communiquer la
veTnI magnétique
a
des morceaux d'acier, qui efi
encore indépendant de la pierre d'aimant.
Ce moyen coníifie a mettre ces pieces d'acier fur
une enclllme bien polie,
&
illes frotter (uivant leur
longueur,
&
tOlljOurS dans le meme (ens, avec une
groíI'e barre de fer verticale, dont
l'
exttémité inte–
rieure ell arrondie
&
bien polie ; en repétant ce froto
rement un grand nombre de fois [m toutes les faces
de la piece d'acier Cj11'on vent aimanter, elle aCCj1liert
-autant de vertu magnétiqlle que ú elle ellt été tou–
chée par le meilleur-aimant ; c'efi ainíi qu'il a ai–
manté des aiguilles de bOlwole, des lames d'acier
defiinées
a
faire des aimans al-tiliciels,
&
des cou–
teaux qui pouvoient porter une once frois Cj1larts,
,Dans les morceaux d'acier qll'on aimante de cette
maniere, l'extrémité par oiI commence le frottement
{e dirige tOlljours vers le nord ,
&
celle par oll le
frottement finit {e dirige vers le [ud, C¡lIelle Cj1le foit
la íituation de I'acier fur l'endume.
Cette expérience réuílit , au refie, beaucoup
mieux 10rfCj1le le morceau de fer ou d'acier qu'on
veut aimanter par cette méthode ell dans la direc–
tion du méridien magnétiCj1le , un peu inclinée vers
le nord,
&
[m-tom entre dellx groíI'es barres de fer
aiTez
longues pom contenir
&
contre-balancer I'ef–
fon des écoulemens magnétiques qu'on imprime au
morcean d'acier.
Cet article nousa été donné tout entier par M.
Le–
monier , Medecin des Académies Royales des Scien–
ces de Paris
&
de Berlin, qui a fait avec beaucollp de
fucces une étude particuliere de I
'aimant.Smla cau–
[e des propriétés de I'aimant,
V.
MAGNÉ'fISME.
AIMANT, (
Mat. Oled.
)
On ne fait aucun ufage
en Medecine de la pierre d'aimant pour I'intérieur
du corps, quoique Galien dans le Livre des verols
des remedes (unples, y reconnoiíI'e les memes ver–
tus que dans la pierre hématite ;
&
que dans le Livre
de la Medecine fImple ,
i1
vante {a vertu
pur~ative
,
&
furtout pour les humeurs aqueufes dans I hydro–
piíie ;
&
que Dio(coride I'ait auffi propofée jU(Cj1I'au
poids de trois oboles, pOlLT évacuer les humeurs
épaiífes des mélancholiques.
QuelCj1les-llns crolent qu'il
y
a dans l'aimant une
vernl defuuaive ; d autres le nient : mais je croil'ois