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222

AIM

tu nragnétique; mais paree que la nlatiere magnéü–

~ue

fe difl:ribne dans le fer fuivant une fenle

&

m&–

me direltion. Voici nne expéríence qní prollve la

nécefTité du contaa dn fer

&

de l'armure de l'aimant,

pour que la commnnication foit parfaite:

íi

on paífe

une aiguille de bouífole d'un pole

a

l'alltre de l'ai–

mant, en lui fuifant toucher fuccefTivement les deux

boutons de I'armure , elle acquerra la vertu magné–

tique,

&

fe dirigera nord

&

fud, comme l'on fait.

Mais íi apres avoir examiné fa direaion, on la re–

paífe une feconde fois fur I'aimant dans le meme fens

-<ln'on l'avoit fait d'abord, avec cetre feule diJféren–

ce, c¡u'au lieu de toucher les boutons de I'armure,

on ne faife que l'en approcher, meme le plus pres

qu'il ea pofTible : fa vertu magnétique s'affoiblira d'a–

bord,

&

elle en acquerra une autre, mais avec une

vertu direaive précifément contraire

11

la premíere.

Et íi on contínue

11

I'aimanter dans le meme fens , en

recommen<;ant

a

toucher les boutons de l'armure :

cette feconde vertu magnétique fe détmira ,

&

elle

en reprendra une a1ltre avec {a premiere.direaion ;

&

on détruira de cette maniere ron magnétifme

&

fa

direél:ion autant de fois c¡ue I'on voudra.

4°. Pour bien con{erver la vertu magnétic¡ue c¡ue

l'on a commuIlÍquée a un morceau de

fer,

il

faut le

garantir de toute percufTion violente; car toute per–

cuillon vive

&

irréguliere détruit le magnétifme : on

a

aimanté une lame d'acier

[m

un excellent aimant,

&

apres avoir reconnu [a vertn attraaive, 'lui étoit

tres-forte,on I'a battue pendant 'luelc¡ue tems fur une

em:lume; elle a bien-tot perdu toute fa vertu ,

11

cela

pres--, qu'elle pouvoit bien lever quelc¡ues parcelles

de limaille, comme fait tout le fer battu, mais elle

n'a jamais pu enlever la plus petite aiguille: la meme

chofe feroit arrivee en la jettant phÚlems fois filf un

']Uarreall de marbre.

S°.

L'altion du feu détruit allffi en grande partie

la vertu magnétic¡ue que I'on a cornmuniquée: apres '

avoir bien aimanté une lame de fer, on la fait rou–

gir dans le feu de forge j\úqu'au blanc; lorfqu'on l'a

préCentée toute chaude

a

de la limaille de fer, elle

n'en a point attiré: mais elle a repris le magnétifme

en fe rerroidiífant. Cependant lorfqu'on a aimanté

une lame de fer aaucllement rouge, elle a attiré de

]a limaille de fer,

&

cette attraaion a ét¿ plus vive

apres que le lame a été rerroidie.

6°. L'aél:ion de plier Ol! de tordre un morceau de

'fer aimanté luí fait aufTi percJ.¡·e fa vertu magnétique:

on a aimanté un morceau de

{i!

de fer de maniere

.qu'il

fe dirigeoit avec vivacité, fuivant le méridien

;magnétique; enfuite on I'a courbé pom en former

un anneau,

&

on a trouvé qu'il n'avoit plus de di–

reaion fous cette forme; on I'a redreífe dans fon

premier état : mais toures ces violences lui avoient

enlevé la vertu magnétíque , enforte qu'il ne fe di–

rigeoit plus. On a conjeauré que les deux poles

avoient agi l'tm fur I'autte dans le point de contaa,

1&

s'étoient détruitS muttlellement ; on a donc aiman–

:té de nouveau le meme fil de fer

&

plufiems autres

:femblables,

&

on en a fait des annealL'\: imparfaits.

On a remarque qu'ils avoient aufTi perdu lem vertu

magnétique {ous cette nouvelle forme,

&

qu'il ne

la recouvroient que quand on les avoit redreífés.

Cette expérience réufTit tolljours quand le fil de fer

ea bien

&

dllment courbé ,

&

ftmout fi on lui fair

faire plufieurs tours en fpirale (ur un cylindre; car

fi

la moindre de {es parties n'ea. pas courbée avec

violence, elle confervera (on magnétifme : la meme

chofe arrivera

11

un nI de fer aimanté qu'on plie

d'abord en deux,

&

dont on tortille les deux moitíés

]:une fm I'autre ; enforte qu'ü paro1t que le magné–

tifme

ea

detruit par la violence qu'on faít fouffrir

au ferdans tOus ces cas,

&

par le derangement qu'on

~au(e

dans

fes parties, cornme il

ea

facile de s'en

AIM

convaincre par le moyen du microfcope:

Voici une experience qui confinnc cerre v

I

riré

&

qui

fait voir q,ue

~e dérange~:nt

caufé dans les par–

oes du fer detnllt le magnetifme. On a mi de la

limaüle de fer dans un ttlyau de verre bien fec ,

&

on I'a preifée avec [oin; on I'a aimantée doucement

avec une bonne pierre armée,

&

le rube a attiré des

parcelles de limaille répandues fm une table : mais

fI-tot qu'on a eu

fecoii~

le mbe,

&

changé la íima–

tion re(peilive des particules de limaille , la vernl

magnétique s'ea évanoiüe.

Du fir aimantéfans avoírjamais touclzt

J

l'aimant.

Il

n'ea pas tOlljoms befoin d'une pierre d'aimant .

ou d'un aimant artinciel, pour commllIlÍquer la

vertl~

magnétique au fer

&

a

l'acier: ces corps s'aimantcnt

q1~elquefois

naturellement; on les aimante 'fuelque–

fOlS par différens moyens, fans <¡u'il foit ncceílaire

d'el1lprunter le fccoms d'aucun aimant.

Premierement, 1m morceau de fer quc1conque dc

figure oblongue, qui demcure pendant c¡uelque tems

dans une pofitionvcrticale, dcvient un aimant d'au–

tant plus parfait, qu'il a reaé plus lonu-tems dans

cette poíition: c'eíl: ainíi que les croix des clochers

de

C/¡artres,

de

De/fi,

de

Marftílle,

&c. font dcve–

nues des aimans íi parfaits, c¡uelles ont

prefql.le

per- .

du Icur quaEté metallique,

&

qtl'elles attlfent

&

exercent tous les e/f"cts des meilleurs ail1lans: d'ail–

leuts la vertu magnétiqtle c¡u'elles ontainfi contra8ée

a

la longue ,

ea

demeurée nxe

&

conaante,

&

fe

manifeae dans toute (orte de íituatíon. Pour s'cn

convaincre, il n'y a c¡u'a {ixer verticalement fllT un

liége C un morceau de fer

ab (figure

.5+ )

qui ai!

reaé long-tems dans la poíition verticale ,

&

fuire

nager le tout fm I'eau; íi on approche de l'extrémité

fupérieure

a

de ce morceau de fer , le pole boréal

B

d'une pierre d'aimant, le fer fera attiré, mais il fera

répouifé íi on lui préfente

1

'autre pole

A

de la pierre:

de

m~me

íi on approche le pole

A

de l'extrémité in–

férieme

b

du fer , celui-ci fera attiré,

&

repouifé

fa

on en approche le pole

B

de I'aimant.

En fecond Iieu , les pelles

&

les pincettes , les bar–

res de fer des fenetres,

&

généralement toutes les

pieces de fer qui reaent long-tems dans une Gtuation

perpendiclllaire

a

l'horifon , acquierent une verttl

magnétic¡ue plus on moins permanente, fuivant le

tems 'lu'elles ont demenré en cet état ;

&

la partic

(upérieure de ces barres devient toitjours un poI

e

aufual, tandis que le bas efl: 1m pole boreal.

3°. Il Y

a de certaines circonaances dans lefqucI–

les le tonnerre communique au fer une grande vertu

magnéti'f.e~

il tomba un jour dans une chambre daos

laquelle

11

y

avoit une caiife remplie de couteaux

&

de fourchettes d'acier deilinés

11

aIler [ur mer; le

tonnerre entra par l'angle méridional de la chambre

jufl:ement

011

étoit la caiífe ; pluíieurs couteaux

&

fourchettes furent fondus

&

bri(és; d'autres 'luí

demeurerent entiers , furent tres - vigoureufement

aimantés ,

&

devinrent capabIes de lever de gros

clous

&

des anneaux de fer:

&

cerre vernl magné–

tique lem fut íi fortement imprimée, qu'elle ne fe dif–

íipa pas en les faifant TOugir.

4°. La

m~me

barre de fer peut acquérir fans tou–

cher a I'aimant des poies magnétiques, lixes ou va–

riables , qu'on découvrira facilement par le

m~en

d'une aiguille aimantée en cette forte. On approche

d'une aiguille aimantée , bien mobile fur fon pivot ,

une barre de fer qtli n'ait jamais touché

a

I'aimant.

ni reaé long-tems dans une poíitionverticale; on fou–

tient cette barre de fer bien horifontalement,

&

I'ai–

guille reae immobile quelle que foit I'extrémité de

la

barre qn'on lui préfente; fitor qu'on préfenre la barre

dans une fimation verticale, auJlitot (on extrémité

{up 'rieure attire vivem

ot

(dans

cet

h'rnifphere

fep-