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202
AIG
en cinq degrés. Apres ces préparations on aÍmantera
I'aiguille , en obfervant que le coté auquel efi atta–
ché le petit poids, devienne le pole-boréal pour les
pays Oll la pointe méridionale de I'aiguille s'éleve ,
&
qu'il foit <lU contraire le coté méridional pour les
pays ollla pointe méridionale s'éleve au - deífus de
l'horifon.
La maniere de fe fervir de cette bouífole d'incli–
naifon conlifie a mettre d'abord le petit poids a la
place qu'on préfumera convenir a peu pres a la vé–
ritable inclinaifon de l'aiguille ; apres quoi on I'avan–
cera ou reculera jufqu'a ce que l'inclinaifon mar–
quée par l'aiguille s'accorde avec celle que marque
le petit poids, & de cette maniere l'inclinaifon de
l'aio-uille fera la véritable inclinaifon.
L'aéhon de l'aimant , du fer & des autres corps
magnétiques mis dans le voifmage d'une aiguille ai–
mantée, efi capable de déranger beaucoup fa direc–
rion: il faut bien fe fouvenir que l'aiguille aimantée
efi un véritable aimant qui attire ou efi attiré par le
fer
&
les corps magnétiques, fuivant cette loi uni–
forme
&
confiante, que les poles de différens noms
s'atúrent mutuellement, & ceux de meme nom fe
repouífent : c'eíl: pourquoi fi on préfente une aiguille
aimantée a une pierre d'aimant,fon ell.1:rémitéboréale
fera attirée par le pole du fud de l'aimant,& la pointe
auíl:rale par le,pole du nord; au contraire le pole du
nord repouífera la pointe boréale,
&
¡e pole du fud
repoulrera pareillement la pointe auíl:rale. La meme
chofe arrivera avec une barre de fer aimantée, ou
fimpJement avec lme barre de fer tenue verticale–
ment , dont l'extrémité fupérieure efi toújours un
pole <luíl:raJ,
&
l'extrémité inférieure un pole bo–
réal. Mais ce dernier cas fouffre
quelqu~s
excep–
tions , paree que les poles d\me barre de fer verti–
cale ne font pas les memes par toute la terre , & 'lu'ils
varient beaucoup en cette forte.
Dans tous les lieux 'lui font fous le cercle polaire
boréal & le 10' degré de latitude nord, le pole boréal
de l'aiguille aimantée fera tOlljOurS attiré par la par–
tie fllpérieure de la barre,
&
la pointe du fud par la
partie inférieure;
&
on aura beau renverfer la barre,
la pointe boréale de l'aiguille feJa tolljOurS attirée
par le bout fupérieur quel qu'il foit, pOurVll que
la
barre foit tenue bien verticalement. A la laútude de
9
d
42' N.l<l pointe aufirale de l'aiguille étoit forte–
ment attirée par l'extrémité inférieure de la barre:
mais la pointe boréale n'étoit pas fi fortement attirée
par la partie fupérieure qu'auparavant.
A 4
d
33 '
de latinlde N. & 5
d
18
I
de longin,de
du cap Lé{ard, la pointe boréale commenc;oit a s'é–
lqigner de la partie fupérieure de la barre,& la pointe
auíl:rale étoit encore
plus
vivement attirée par le bas
de la barre.
A o
d
)2' de latitude méridionaJe,
&
lId
52' a
l'occident du cap Lé{ard, la pointe boréale de l'ai–
guille n'étoit plus attirée par le haut de la barre, non
plus que par fa partie inférieure; la pointe allíl:rale
fe tournoit toújours vers la partie inférieure, mais
moins fortement.
la latitude de 5
d
17
I
méridionale ,
&
15
d
9
I
de
10ngin,de du cap Léfard , la pointe méridionale fe
tournoit vers l'extrémité inférieure de la barre d'en–
viron deux points; & Jorfqu'on éloignoit la barre,
l'aiguille reprenoit {a direéhon nanlrelle apres quel–
ques o{cillations : maisle meme pole de l'aiguille ne
fe tournoit point du tout vers le bord fupérieur de la
barre, & la pointe feptentrionale n'étoit attirée ni
par le bord fupérieur, ni par l'inférieur ; feulement
en mettant la barre dans une fituation hori{ontale &
dans_l~ pl~n
du méridien , le poJe boréal de l'aiguille
fe dmgeolt vers l'extrémité tournée au fud, & la
¡minte auíl:rale vers le bout de la barre tourné du
coté du nord , enforte que ¡'¡¡iguille s'écartoit de fa
AIG
direélion nanrrelle de 5ou6 points de labouífole,
&
non davantage : mais en remettant la barre dans [a
fituation perpendiculaire ,
&
mettant fon milieu vis–
a-vis de l'aiguille, elle fuivoit {a direaion nanuelle
comme fi la barre n'y ellt point été.
A la latitude de 8
d
17' N. &
a
IZ
d
3,1
oueíl: dll
cap Léfard, la pointe boréale de l'aiguille ne fe tour–
noit plus vers
la
parcie fupérielrre de la barre, au
contraire elle
la
fuyoit: mais le pole auíl:ral {e dé–
tournoit un peu vers le bord inférieur ,
&
changeoit
fa poíition naturelle d'environ dem( points: mais en
mettant la barre dans une fimation inclinée , de ma–
niere que le bout fupériellr Hit tourné vers la pointe
auíl:rale de l'aiguille ,
&
le bout inférieur vers fa.
pointe boréale, celle-ci étoit attirée par
le
bout ín–
férieur: mais lorfqu 'on mettoit le bout fupérieur vers
le nord, & le bout inférieur vers le {ud, la pointe
boréale
filyoit celui-cí ; & fi on tenoit la barre tout–
a-faít hori[ontalement , il arrivoit la meme chofe que
dans les obfervations précédentes.
A
15
d
o
I
de latinlde {ud, & 20 do' de longitude
occidentale du cap Léfard , le pole aufiral de
l'ai~
guille a commencé
a
tegarder le bout {upérieur de
la
barre, &
la
pointe boréale s'eíl: tournée vers le
bOllt inférieur d'environ un
point
de la bOllífole :.
mais en tenant la baiTe horifontalement , le pole bo.!
réal s'eíl: tourné vers le bout de
la
barre qui regar–
doit le fud, &
yice yersá.
A 20
d
20
I
de latin¡de fud, & 19
d
20
I
de longi–
tude occidentale du cap Léfard, la pointe aufirale de
l'aiguille s'efi tournée vers le haut bout de la barre,
&
la pointe boréale vers
le
bout inférieur , & aifez
vivement; enforte que l'aiguille s'eíl: dérangée de fa
direéhon naturelle d'environ qllatre points.
Enfin
a
29
d
25
I
de latinlde méridionale,
&
13
d
10
I
de longitude occidentale du méridien du cap Lé–
{ard , les memes chofes (ont arrivées plus vivement,
& cette direfrion a continué d'etre réguliere jufqu'il
une plus
~rande
latitude méridionale.
JI
pa/ol! donc que
la
vertu polaire d'une barre de
fer que l'on tient verticalement, n'efi pas confiante
par toute la terre comme celle de 1'aimant ou d'un
corps aimanté ; qu'elle s'a!foiblit confidérablement
entre les deux tropiques , & devient prefque múle
fous la ligne; & que les poles font changés récipro–
quement d'un hémifphere a l'autre. Cet article nous
a été fourni par M. le Monnier , Medecin , de
l'
Aca–
démie Royale des Sciences.
royez
ArMANT.
AlGUILLE,
dans L'Artillerie,
eíl: un outil
a
Mineur
qui fert
a
travailler dans le roc pour y pratiquer de
petits logemens de poudre propres a faire fauter des
roches, accommoder des chemins,
&c.
V.
MrNE.(
Q)
ArGUILLE, f. f. c'efi
en Horlogerie
la piece qui
marque les heures ou les minutes
&c.
fm le cadran
de toutes fortes d'horloges.
Voyez
la
fig.
I.
Pl.
l.
d~
l'Horlogerie.
Pour que des aiguilles {oient bien faites,
il faut qu'elles foient légeres, fans cependant etre
trop foibles,
&
que celles qui font fort longues , ou
qui tournent fort vite foient bien de pefanteur,
de
fac;on qu'un bout ne l'emporte pas fur l'autre; fans
cela, dans clifférentes fituations elles accélereroíent
OLl retarderoient le mouvement de l'horloge. On doit
encore tacher que leur couleur foit telle qt¡'elle ne fe
confonde point avec celle du cadran, afin qu'on les
diftingue facilement
&
de loin. Ces aiguilles fe fon–
dent d'abord, fi elles font d'or ou d'argent; & s'a–
chevent enfuite
a
la
lime, au foret,
&c.
. , .
Quant
a
la
maniere de les fondre, elle n'a ríen de parti–
culier. (
T)
-
ArGUILLE,
(Marine.)
on donne ce nom
a
une
groífe piece de bois en arc-boutant avec
laqt~elle
les
Charpentiers appuient
les
m::lts d'un vaiífeau qtl'on
met ftLf le coté pour lui donner carene. Les Ordon–
nances du
ROl
ve~úent
que lorfqll'on carene un yaif-