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too
A
e
1
particllliere ,
&
qui ont une, vertu ilimu!ante '. Ola":
phorétique,
&
capable de refoudre les obfuuélions.
Tous ces remedes doivent
~tre
adminifués avec
foin,
&
l'on doittoujours avoir égard auxforces , a
l'aue, au tempérament,
&
au fexe desmalades.
eN)
A
CIDITE ,
f.f.
(Clzimie.)
qualité qui conilitueun
corps
acide,
c'eÍl:-a-dire, ce fentiment d'aigreur, ce
.goUt
,
qu'excitent les acides en piquant la langue.
Vo.re{
ACIDE, GOUT,
&c.
Un peu d'acide devitriol, communique a I'eau une
:J.gréable
acidid.
Le vinaigre
&
le verj1ls ont une dif–
férente forte d
'acidité.
On empeche que les acidités ne prédominent dans
les corps
&
ne viennent a coaguler le fang, foit en
les corrigeant
&
les émouífant par des fels alkalis ,
on par des marieres abforbantes , foit en les enve–
Joppant dans des matieres gra{[es : ainfi le lait ,
l'huile , ou les alkalis , émoulfent les acides du fu–
blimé corrofif, qui eft un poifon corrodant par les
¡¡cides d\! fel marin, dont l'aaion eft augmentée par
le mercure qui y eft joint. Le fublimé corrofú eft un
rnercure réduit en forme feche
&
fatine par l'acide
du fel commun.
Voye{
SUBLIMÉ CORROSIF.
. C'eft ainfi que le minium détmit
l'acidité
de l'ef–
p~t
de vinai$fe ; la pierre calaminaire, celle de l'ef–
pnt de fel,
&c.
Voye{
ABSORBANT,
&c. (M)
ACIDULÉ, adj.
(Plzarmacie )c'eftengénéral
tout ce a quoi l'on a melé quelque (uc acide , afin de
tendre d'un gOltt agréablc certaines tiqueurs rafral–
~hiífantes,
comme la limonade, les eaux de grofeil–
le, de verjus, les fucs de berberis , les teinnlres de
tofes olll'on a ajoitté quelques gouttes d'efprit de
vi–
triol jufqu'a une agtéable acidité ; les e(prits miné–
raux dulcifiés par l'efprit de vin, doivent trouver ici
leur place, tels que l'efprit de vitriol , de nitre,
&
de
tel marino
Voyet
ACIIlE.
(N)
Ce nom convient aulIi áux eaux minérales froi–
des. On les a ainfi nomm'ées pour les diftinguer des
thermales , 'luí (ont les eaux-chaudes.
*
ACIERIE,
f.
f.
(Me'tallurgie.)
c'eftl'l1Íine oul'on
tranfporte les plaques de fer fondu au forcir de la
fonte ou forge, pour y continuer le Uavail qui doit
1es transform'er en acier , foit nanuel , foit artificiel.
Voye{
le détail de ces opérations a l'article ACIER.
+
*
ACIER, f. m.
e
Entend. Science de la Nat.
Chim.
MéfalLurg.)
Ce mot, felon Menage, vient d'
aciar,iufTl,
dont les ltaliens ont faÍ!
acciaro,
&
les Efpagnols
atero:
mais
aciarium, acciaro,
&
atero,
viennent tous
d'acies,
dont Pline s'eft fervi pour le mot
chalybs.
Les
Latins l'appelloient
c/¡.alybs,
parce que le premier
acier qui ait été en réputation par/ni eux, venoit,
'dit-6n, d'Efpagne, elt il y avoit un fleuve nommé
c1zalybs,
dont I'eau étoit la plus propre que I'on con–
:nltt pour la bonne ttempe de l'acier.
De tous les métaUl[, I'acrer eft celui qui eft fu(–
ceptible de la. plus grande duteté, quand il eft bien
trempé. C'eft pourquoi I'on en fait beaucoup d'ufage
,pour les outils
&
les inftrumens tranchans de toute
c(pece.
Yoyet
TREMPÉR.
- C'étoit une opinion généralement
re~lte
jufqu'a
ces derniers tems, que l'acier étoit un fer plus pur
que le fer ordinaire; que cé n'étoit que la (l1bftance
mente du fer aifinée par le feu ; en 1m mot, que l'a–
.cier le plus fin
&
le .plus exquis n'étoir que du fer
porté
a la plus grande pureté que I'an peut lui pro–
curer. Ce fenriment
ea
tres-ancien: mais on jugera
par ce qui fuit, s'il en
ea
pour cela plus vrai.
On entend par unfer
pur
OU par de
l'acier,
un mé–
tal
de~ag~
des parcies hétérogenes qui í'embarra{[ent
& ,
qlll.!tU múfent; un métal plus plein des parties
m!!talhque~
q\Ü conftituent fon
~tre,
(OllS un meme
volume. SI telle étoit la feule différence de l'acier
&
d~
fer ;
íi
l'acier n'étoit qu'un fer qui contint fous un
~eme
voh:me une plus grande quantité
de
parties
A
e
1
rnétal1iqlles, la définition précédente de Pa'cier
feroÍt
exaae: il s'enfitivroit meme de-la une méthode de
convertir le fer en acier , qui feroit fort funple; car
elle confifteroit a le battre a grands eoups (ur l'enclu–
me
&
a re{[errer fes parcies. Mais fi ce fer pUl" ou .
['acier eft moms depouillé de parcies étrangeres, que
tes fers d'une autre efpece q\Ú ne font point de l'a–
cier; s'il a meme befom de parries hétérogenes pour
le devenir;
&
íi
le fer forgé a befoin d'en etre dénué,
il ne fera pas vrai que l'acier ne foit que du fer plus
pur, du fer plus compaa,
&
contenant fous un
meme volume plus de parties métalliques. Or je
démontrerai par ce que je dirai (ur la nantre du fer
&
de l'acier, que l
'aci.er nantr.eleft dans un état
moyen entre le fer de fonte
&
le fer for?é; que 10rf–
que I'on poulfe le fer de fonte au fen (j entens celui
que la nantre a deftiné a devenir acier naturel) , il
devient acier avant que d'etre fer forgé. Ce dernier
état eft la perfeilion de I'art, c'eft-a-dire , du fen
&
du travail; au-deJa de cet état, il n'y a plus que de
la deíl:maion.
Si l'on veut donc définir exaaement l'acier
,il
faut
d'abord en diftinguer deux e(peces; un aeier naturel,
&
un acier faaice ou artificiel. Qu'eft-ce que l'aciet
hanlrel? e'eft celui Ol!. l'art n'a eu d'autre part que
de détruire par le feu I'exces des parties falines
/3f.
fulphttreufes,
&
autres , dont le fer de fonte eft trop
plein. J'ajoltte
&
mures;
car qui eíl:-ce qui peut s'af–
filler que les (els
&
les
(oufres foient les ieuls élé–
mens déttuits dans la fitfion
?
La Chimie eft 10in de
la perfeilion, fi on la confidere de ce coté,
&
je ne
penfe pas qu'elle ait encore des preuves equivalentes
a une démonftration, qu'il n'y eut dans un corps,
quel qu'il foit avant (on analyfe, d'autres élémens
que ceux qu'elle en a tirés en l'analy(ant. L'acier ar–
tificiel eft du fer aquí I'art a reftin,é, par le fecours
des matieres étrangeres, les memes parties dont
ir
étoit trop dénué. Enfin fi I'on defu'e une notion gé–
nérale
&
qui convienne allX deux fers, il faut dire
que l'acier eft un fer dans lequelle melange des par–
ries métalliques, avec les parries falines, fulphttreu–
(es
&
autres, a eté amené a un point de préciiion
qui cónftitue cette fubftance métallique qui no\\S eft
COtillUe fous le nom d'
acier.
Ainfi l'acier confifte dans
1.1I1
certain rapport qu'ont enu"elles les parties pré–
cedentes qu'on nous donne pour fes élemens.
La Nanue nous préfente le fer plus ou moins me–
langé de ces parties, mais prefque tOltjours trop
groffierement melangé; c'eft-a-dire, pre(que jamais
C"ontenant les parties dont il eft compofé , dans le
'vrai rapport qtLÍ conviendroit pour no\\s en procu–
rer les avantages que nous en devons retirer. C'eft
id qtle l'art doit réformer la Nature. Le fer de fonte
ou la mine qtlÍ vient d'etre for¡due, eft dure, caf–
fante, intraitable; la lime, les cifeal1x, les'marteaux
n'ont aucune prife (ur elle. Quand on lui donne une
forme déterminée dans un moule , il faut qu'elle la
garde ; auffi ne I'emploie-t-on qu'en bombes, bou–
fers, poeiles, contre-creurs de
che~nées.
Voye{
FORGE. La rallon de fa dureté , de fon aigreur,
&
de fon caifant, c'eft, dit-on, I'exces des parties ful–
phtlreufes
&
terreftres dont elle eft trop pleine:
ii
vous I'en dépouillez, elle deviendra duaile, molle •
&
(u[ceptible ¿e rontes (ortes de formes, non par la
fufion, 111ais fous le marteau. C'eft done 11 épurer le
fel' de ces matieres étrangeres qt\e confiftent les delL'C
arts de faire
l'
acier
tultllrcl
&
l'
acier artificiel.
Le (eul agent que Mus ayons
&
qtlÍ foit capable
de féparer les parcies métalliques des parties falines,
fulphureufes
&
tetrefues, c'ell: le feu. Le feu fait fon–
dre
&
vitrifier les terreftres. Ces parties étant plus
lé~eres
que les parties métalliques, (urnagent le mé–
tal en filfion,
&
on les enleve fous le nom de
cra{{es
ouJcories.
Cependant le fen brfLle
~
détnlit les
loU,