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44

ABS

'Oil

l'on en peut difpenfer.

Voye{

les Ño'Ítv. de l(l

RE- .

publique des Lmres. tomo

III.

pago

23.

Mim. de Trev.

.lJ08.pP!

J.

33·

&

1Jl y.pag. 14Z

.5.

Dans les premiers ftecles de la République Romqi–

ne, toutes les Dames devoientetre abiCemes ;

&

pour

s'afftirer li elles obfervoient cette cOlttume, c'étoit

une regle de politeífe confl:arnment obfervée, que

-tontes les fois que des parens ou des amis tes venoient

voir, elles les embraffaffent.

(G)

ABSTENSION,

f.

f.lemzede

Droit civil,

efl:la ré–

pudlation de l'hérédité par l'héritier, au moyen de

qtJoi la fucceffion fe t:rouve vacante, &ie défunt in–

te!tat, s'íl ne s'efl: POUrvfl d'un fecond héritier parla

voie de la fubfl:itlltion.

Yoye{

SUBSTlTUTlON

&

IN–

TESTAT,

L'abjierifion

ditfere de la rénonciation en ce que

celle-ci fe fait par I'héritier

a

~ui

la nature ou la loi

déferent I'hérédité,

&

l'abjielljLOn

par celui

a

qtli eHe

efl: déféréc par la volonté du tefl:atcur.

(H)

ABSTERGEANS, adj. remedcs de nanlre favo–

neufc,qui peuvent difioudre les concrétions rélineu–

fes. On a tort d<! les confondrc, cornme (ait CaiCelli

I

,!!vec les abluans : ccux-ci font des Ouides qui ne peu–

vent fondre

&

emperter qtle les fels que I'cau peut

di{fpudre.

(N)

ABSTINEN¡::: E,

f.

f. Plulieurs croientque les

premiers hommes avant le déluge s'abfl:enoient de

vin

&

de vianclc , paree que l'Écriture marque cx–

pre{fément qtle Noé apres le déluge commens;a

a

planter la vigne,

&

que Dieu lui permit d'ufer de

yiande

1

au lien '!11'il n'avoit donné a Adam pour

nouqjnue que les fruits

&

les herbes de la terre: mais

le fentimenJ contraire efl: [Olltenu par quantité d'ha–

piles I(1terpretes, qui croient que les hommes d'a–

vant le déluge ne [e refufoient

III

les 'plaiíirs de

1"

bonne chere

1

ni ceux du

vin ;

&

l'Écrinü'e en deux

m ots nous fait afiez connoltre aquel exces leur cor–

,upcion étoit montée, lorfqu'elle dit que

toute c1zair

avo;t corrompufa '!'oie.

Quand Dieu n'a4Toit pas per–

mis a Adam ni l'ufage de la chair , ni celui du vin,

[es defcendans impies fe feroient peu mis en peine

de ces défenfes.

Gen.

IX

.20.

1I1.

1J.

VI.

1

l.

12

La Loi ordonnoit aux Pretres de s'abfl:enir de vin

pendant tout le tems qtl'ils étoient occnpés au [er–

vice duTemple. La meme défenfe étoit faite aux Na–

zaréens pourtout le tems de leur Nazaréat. Leslllifs

s'abiliennent de plll(¡eurs fortes d'animaulí, dont en

trouve le détaildans le Lévitique

&

leD eutéronome.

Saint Paul dit qtle les Athletes s'abiliennent de

lQ/ltes

chofls,

pour obtenir une couronne corruptible, c'eLl:–

a-dire, qu'ils s'abiliennent de tout ce qui peut les af–

foiblir;

&

en écrivant a T imothée, iI blame cer–

tains hérétiques qui condamnoient le mariage

&

l'u–

fa~e

des viandes queDieu a créées;Entre les premiers

Chrétiens, les uns obfervoient

l'

abfiinenct

des vian–

des défendues par la Loi,

&

des chairs immolées aux

ldoles; d'autres méprifoient ces obfervances comme

Ínllwes,

&

ufoient

d~

la liberté que Jefus-Chrifl:

a.

procurée

a

fes Fideles. Saint Paul a donné [ur cela

des regles tres-fages, qui font rapportées dans les

2itres aux Corinthiens

&

aux Romains.

Levit.

x.

9.

1<111.

VI.

3.

z.

Coro

IX.

2.5.

Tim.

l.

c.

IV.

3.

l.

coro

VIII.

y.

10.

Rom.

XIV. 23.

Le Concile deJénúalem tenn par les Apotres, or–

d?nne auxFideles convertis du paganifme de s'abíte–

ntr du fang des viandes fuffoquées, de la forrucation,

&

de l'idolatrie.

Aél.

xv.

20.

Saint Paul veut que les

fidel~s

s'abiliennent de

t?ut ce qui a meme I'apparence du mal,

ab

omni'/pe–

eLe.mala abflineu

vos~

&

a plus forte raifon de tout ce

qll1

efl: réeIlement mauvais

&

contraire

a

la reli"ion

&

a

la piété.

TIzcf[aI.

v:

2l.

Call1let. D ié/ionn.

de

la

B ibl.

Lettre

A.tom.

l.

pago

32.

(G)

AB

S

T llll EN CE, f. f. Orphée, apres avoir adollci

ABS

I~s

mre\ Irsdes hOfl\s:les, é-taWt úne forte de viequ'on

nbmma depllis

Qrphique;

&

une des

pra~qllhs

Hes

hommes qlÚ embta{folent eet ét'at, étoit de ne point

manger de la <;hair des animallx. Il efl: plavftble de

dire qu'Orphée 'aJant rendtl fenftbles auJé'

Lois

de la

[ociété les

p~emiers

homn¡d qlli 'éroíent Antropo-

phages:

J "

)

Silye(hes bOf{lims fi,cer Imerprif'llte

Deorum,

Ct2dibllr&fi2tio viélu detefTuit Orphms.

Horar.

illellr avoit impbi'é la loi de ne plusmanqer de vian-

de

QU

tout ..

¡se

cel¡¡ fans dqute

l'

1!J'

les eloi.g!1er en–

tierement

di:'

'leur prerniereféroeHé ; cÍtle cette pra–

tique ayant enfl1ite été adopt'el_par des petfonnes

qtlÍ vouloient embra{fer une" vle"'¡)l\\s parfaite que les

autres , il

Y

eut patmi les Parens

~lIle

forte de vie qui

s'appella pout· Iprs

vie

Orphique~ 'O'~/~J,

@i."

donr

Platon parle dans l"Épinomis,

&.

au ítXieme Livre de

(es Loi? Les Pl-¡énic;iens

1\{

l,es A.ffyriens voilins des

1uifs avoicnt Ieursjelmes facrés. Les Égyptiens, dit

H érodote

~

HrcriBent une vache

a

Ilis, apres s'y etre

préparés I,Jar'oes jeunes;

&

ailleurs

il

atrribue la

meme cOlltllme alL'{ femmes de Cyrene. Chez les

.!\théniens, les

f~tes

d'Elcllfine

&

des Tefmopho–

res éroient accompagnées de jeunes rigourelL,{ , fur–

tout entre les femmes qui pa{foient un jour,entiet

affifes aterre dans

't1l1

éffi.lÍpacre lugubre,

&

fans

prendre ancune nounimre. ARome il y avoit des '

íefmes ré¡;/és en l'honneur pélJupiter,

&

les

Hillo~

ritns fonr rrrehtlon de cemj: de Jules Cé[ar, d'Au–

~úl:e,

de VefpaÍlen, deMarc .!\ute(e,

&c.

Les At/Uc–

tes en particul1er en pratiqnoieni; d'étonnans : nous

en¡arlerons aillenrs.

Voye{

ATHLÉTES.

(G)

ABsTTNENcEdes Pythag'9riciehs. Les Pythago–

riciens ne mangeoient ni chaír, ' ni poiífon, · dtl

mpins

cell~ ~·eritf'eux

qtIÍ faiCoient profefIlon d',lne

~nde

pel-teilion,

&

qtlÍ (e piquoient d'avoir

at·

teint le dernier uegré de la théorie de leur Maltre_

Cette

abfiine'ncc

de tont ce qui avoit eu vie étoit

une fuite de la métempfycoíe: mais

d'o~l

venoit

a

Pyfhagore l'ave¡ (¡on qu'il avoit ponr un grand nom–

bre

d'autre~

alim'ens, ponr les f6vcs, pour la mau–

ve, ponr le vin ,

&c.

On peut lui paffer

l'abfiinen"

des reufs;

il

en devoit un jour éclorre des poulets:

olJ ¡¡yoit-iL imeginé qtle la mauye étoit une herbe

facrée,

foLí/lm

janél{(flm¡mz?

Ceux

a

qui l'honneur

de Pythagore efl: a creur, expliquent tontes ces cho–

fes; ils demontrent qtle Pythagore avoit grande.rai–

fon de manger q.eschoux,

&

de s'abfl:eniT des féyes.

Mais n'en déplaife

a

Laerte ,

a

Eufl:athe,

a

JElien ,

a

Jambljqtle,

a

Athenée,

&c.

on n'appers;oit dans

tonte cette partie de [a Philofoplúe que de la hlper–

!tition ou de l'ignOJ;ance : de la

fup~rfl:ition,

s'il pen–

[oit qtle la féve étoit protégée des Dieux; de l'igno–

rance, s'il croyoit qtle la mauve avoit Cfuelqtte qtla–

lité contraire

a

la Canté.

Il

ne faut pas pour cela en

faire Illoius de cas de Pythagore : fon [yiCeme de la

m 'templycofe ne peut etre méprifé <¡u'a tOl1 par

cem: qtlL n'ont pas affez de Philofophié pour con–

no1tre les raifons qui le lui avoieni'íllggéré, ou

qu'a

juíte titre par les Chrétiens

a

qui D ieu a révélé

l'immortalité ele l'ame,

&

notre exiiCence nlture dans

une antre vie.

AnSTINENCE

en

Médecine

a un fens tres-étendu.

On entend par ce mor la privation des alimens

trop {ilcculens. On dit communérnent qtl'lln O1alade

ea

réduit

a

l'abjlinenu,

qtland i'l ne prehd qtlC du

bouillon, de la tifalle,

&

deS' remedes appropriés

a

fa maladie. Quoic¡ue

l'abfiinencene

fuffife pas pour

guérir les maladies, elle efl: d'un grand [ecours pOllr

aider l'aélion des remedes.

L'abjlinmce

efl: un préfer–

vatif contre beaucoup de maladies,

&

[\lnout con–

tre celles qtle promlÍt la gourmandife.

On doit régler la quantité des alimens que 1'on

prene!: fur la déperdition de {ilbftance qu'occa!ionne