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ABS

el1x. Exemple: prenons dix mille hommes de

m~m~

1lge, de meme (anté,

&c.

parmi lefquels il en doit

~ertainement

moarir un aujomd'hui: ft ce nombre

n'eft pas encore aílez grand pourdélivrer entierement

tle la crainte de la mort chactin d'eux, prenons - en

vingt. Dans cette demiere ftippofttion, le cas

0\1

I'on

auroit la plus grande certitbde morale poffible qu'un

homme feroit mort, ce feroit celui ou de ces vingt

rnille hommes vivans , quand il s'eft abfenté ,

iI

n'en

refteroit plus qu'un.

VoiJ¡\ la route qh'on doit fuivre ici

&

dans tou–

tes autres conjonllilres pal"eilles, on l'huhlanité fem'

ble exiger la fuppofition la plus favorable.

ABSIDE,

f.

f

terme d'Aflronomie. V.

ApSIDE.

ABSINTHE, f. f. herbe qui porte une fleur

a

fleu'–

rons. Cette flel1r eíl: petite,

&

compofée de fleurons

découpés , portés chacun fur un embrion de graine ,

&

renfermés dans un calice écailleux: lonque la

fleur eíl: paífée, chaque embrion dévient une fe"

menee qtú n'a point d'aigrette.

Tourtzefim, Infl. rei

herb. Voye{

PLANTE.

(1)

"" ABSINTHE lJUALUYNE.

Il

ya qtlatre fortes

d'ah–

jinthe

:

la romaine ou grande, la petite appelléepon–

tique, l'abJinthe

on

l'aluyne de mor,

&

eelle des

Alpes appellée

gtnepi.

Cette plante fe met en b.ordure

a

deux ou trois

piés de diftance,

&

fe peut tondre. Elle donne de

la graine difficile

a

vannet ; ,'eft pourquoi on la re–

nouvelle tous les deux ans en fevrant les vieux piés.

(!i.~

g\'ande

abJirulu

a donné dans l'analyfe dúmi–

que, n'étant ras encore fleurie, du phlegme liCflúde,

¿e I'odeur

&

du gO\lt de la plante, fans aueune mar–

que d'acide ni d'alkali :

iI

étoit melé avec l'huile

efrentielle, enfuite une liqueur limpide , odorante,

qui a donné dés marques d'un acide foible

&

d'un

alkali tres-fort : er:/lh une liqüeur purement alkaline

& melée de fel volatil , de fel volatil urineux

concrct ,

&

dé l'huiJe , foit fubtile, foit groffiere.

La maire noire reftée dans la cornue calcinée au

feu de reverbere, on a tiré de [es cendres par la li–

xiviation du fel fixe purement alkali.

Les fetúlles

&

les iommités <ihargées de fleurs

&

de graines , ont donné un phlegme limpide de

1'0-

deur

&

du gOllt de la plante, avec des marques d'un

peu d'acidité d'abord , lmis d'un acide violent, en–

fin d'un acide

&

d'un alkali urineux avec beaucoup

d'huile eífentielle; tUle liCflleur rOtúfatre empireu–

mateufe , alkaliqe ,

&

pleine de fel urineux; du fel

voladl concret; de I'huile , /Oit eífentielle

&

[ubtile~

foit puante

&

groffiere.

De la maífe noire reíl:ée dans la cornne

&

calci–

rtée au feu de reverbere, on a tiré des cendres 'luí

on t donné par la lixiviation dll

[e!

lixe purement al–

kali. La comparaifon des élémens. obtenus

&

de lem

quantité, a démontré qtle les feuilles ont plus de

parties fubtiles

&

volatiles qtle les flebrs

&

les grai–

nes ; qtt'elles ont beaucoup moins de

[e!

acide

&

d'huile que les [ommités;d'oll il s'enfuit que les feuil–

ies contiennent un fel ammoniacal

&

beaucoup

d'huile {ubtile,

&

qtle I'on rencontre dans les [om–

'rnités un

{e!

tartareux uni avec un fel ammoniacal :

rnais il eft vraiífemblable que ron efficacité dépend

principalement de ron huile eífentielle, amere

&

aromatique;

&

Cflle q,uoiqu'elle paroiífe la memé

dans les feuilles

&

les íommités, cependant elle eíl:

plus fubtile, plus développée

&

plus volatile dans

'les fetúlles

11

caufe de fon union intime avec les [els

volatils.

On l'ordonne dans la jauniífe, la cachexie

&

les

pales couleurs : elle tue les vers, raffermit l'eftomac;

'mais elle eft ennemie des nerfs comme la plúpart des

amers. On en tire plufteurs compofitions médici–

Jlales.

Voye"

celles quifuivent.

.Tome

l~

ABS

ABSlf.¡THE(

vín

ti')

Prenez des fommités de detili'i

abJint/¡es

fleuries

&

récentes

j

mondées , hachées ou

rompues , de chacune ((uatre livres; de la canelle

concaífée

trOIS

gros

~

nlettez le tout dan un baril de

eent pintes ; rempliífez le baril de mouft récemment

e~primé

de raifms

bla~cs

: placez le baril

a

la cave ;

la¡ífez fermenter le

Vlll;

&

la fermentauon /lnie

rempliífez le tonneau de vin blanc, bouchez-Ie,

&

gardez le vin pOtll' voo'e ufage.

/?in d'abJinthe qui

peal

fe

prtparer

en

tOIU tems.

Pre–

nez feuilles de deux

abJint/¡es

féchées , de chacune (¡x

gros; ver[ez déíftts vin blanc Cfllatre livres ; faites-Ies

macérer

a

froid dans un rilatras pendant vingt-qtlatre

heures; pa{fez la liqueur avec.expreffion ,

&

filtrez;

vous aurez le vin

d'ttbJinthe

que vous gardercz pour

votre ufage.

(N)

ABSOLU, adjeél:. ün appelle ain{¡ le Jeudi de la

Semaine-fainte,ou celui qtLÍ précede immédiatement

la féte de PaCflle,

a

taufe de la cérémorue de l'Ab.

[oute qui fe fait ce jour-Ia.

Koye{

AB50UTE.

ABSOLU , nombre abfolu en

Algebre

eft la quan–

tité ou le nombre connu qui fait un des termes d'une

équation.

Voye"

ÉQUATION

&

RACINE.

Ain{¡ dans l'éqtlation

x x+

16

x x

=

36, le nombre

abfolu eft 36 , qui égale

x

multiplié par lui-meme

~

ajouté

a

16

fois.t'.

C'eíl: ce que Viete appellé

Homogeneum compara..

tionis. Voye{

HOMOGENEde

comparaifon.

(O)

ABSOLU. Éqtlation abfolue en

Aflronomie,

eíl: la

{omme des équations optique

&

excentriqtle : on

appelle

équation optiqlte

l'inégalité apparente du

tnouvetnent d'une planete, qui vient de ce Cjll'ellé

n'eíl: pas toííjours

a

la meme difl:ance de la terre,

&

qui [ubftfl:eroit qtland meme le mouvement de la pla–

nete [eroit uniforme;

&

on appelle

équation excen.

trirm.l'inégalité réelle du mOllvement d'tine planete

Cflll

Vlent de ce que ron mouvement n'eft pas unifor"

me. Pour éclaircir cela par

tm

exemple , [uppo{ons

qtle le foleil [e meuve ou paroifi'e [e mouvoir fur la

éÍrcOllférence d'un cercleddnt la terreoccupele cen–

tre ,

il

eft certain qtle fi le [oleil [e meut uniformé.

ment dans ce cercle, il parolt fe mouvoir unifor–

mément étant vu de la terre;

&

il n'y aura en ce

cas

ni

équation optique,

ni

éqtlation excentrique :

mais ft la terre n'occupe pas le centre du cercle;

alors qtland meme le mouvement du foleil feroitréel–

lement uniforme,

iI

ne parolt pas tel étant vu de la

terreo

Voye{

INÉGALITE OPTIQUE ;

&

en ce cas,

il

Y

auroit une équation optiqtle fans éqtlation excen'

triCflle. Changeons maintenantl'orbite circulaire du

[oleil en

tm

orbite elliptique dont la terre occupe le

foyer: on fait que le foleil ne parolt pas [e mouvoil'

uniformément danscette ellipfe:ainft

ion

mouvement

eft pour lors fujet

a

deux équations, l'équation opti.

qtle,

&

l'équation excentrique.

V.

ÉQUATION.

(O)

ABSOLUMENT, adv. Un mot eftdit

abfolrtment ,

100{qu'il n'a allcnn rapport grammatical avec les au""

tres mots de la propofition dont iI eíl: un incife.royet

ABLATIF.

(F)

AIlSOLUMHIT, terme qtle ks Théologiens

(chola~

ftiques emploient par oppofttion

11

ce qui fe fait par

voie déclarative: ain{¡ les Catholiques fOlltiennent

que le Pretre a le pouvoir de remettre les péchés

abfolument.

Les Proteíl:ans au contraire prétendent

qll'il ne les remet qtle par voie dédarative

&

minjfJ

térielle.

Voye{

ABSOLUTION.

Abjofument

fe dit encere en

TMologie

par opp(}ó

fttion

a

ce qtIÍ eft conditionncl : ain{¡ les Scholaíl:i–

ques ont diítingué en Dieu deux [ortes de volontés,

l'une efficace

&

abfolue,

¡'autre inefficace

&

condi·

tionnelle.

Foye"

VOLONTÉ.

(G )

ABSOLUMENT

en Glometrie.

Ce mot fignifie pré–

cifément la meme chofe que les expreffions

tOllt-a..

foie

I

entimment;

ain)l

nous

di,[Qns

qu'UJlC

figure efi¡

f.