'A
B
'$
~hjne;
ea
la
ley~e
d'ul\e irrégularite ou fu(pen(e
encourue par un Ecclef\jlilique, pOUT avoir affi1l:e
a
un jugetnent bu une cxecution de mort ou de mt\–
tiJatlon. .(
H)
On donne encorele f\bm
d'abJolutiM
a
une prlere
I
_qu'on f<lit
a
la fin de chaque Noéhll;ne
&
des Heures
Canoniales ; on le donne auffi aux prieres pour les
~
Morts.
(G)
..
ABSOLUTOIRE, adjea.
mme deDroie,
fe dit d'un
.jugemene qui prononce l'abfolution d'un accufé.
1/.
ABS01-UTION.
(H)
ABS
43
.1'Eglife Romainc leJeudi de la femaine
Iaint~,
pour
repréfenter l'abfolution qu'on dOf\noit vers le meme
tell1s aux Pcnitens dans la primitive Eglife.
. L'ufage de l'EgLife deRome,
&
de la plllpart des
E!7lifes d'Occident, etoit de donner l'abfolution aux
Penitens le jour du
J
eudi faint, nommé pour cette
raifon le
Jelldi,abfolll. Poyet
ABSOLV.
Dans l'Eglife d'Efpagne
&
dans celle de Milan ,
cetce abfolution publique fe donnoit le jour
du
Ven–
dredi faint;
&
dans l'OrieIlt! ,'eroit le meme jour
ou le Samedi fuivant, veille de Paques. Dans les
premiers tell1s, l'Éveque faifoit
l'abJoute,
&
alors
elle étoit une partie eífentielle du Sacrement de Pé-
" ABSORBANT, adj.
Il
y a des vaiífeaux
abfor-
I
b4ns
par-tout Olt
il Y
a des arteres exhalantes. C'e11:
par les pores abforbans de l'épidenne que paífent
.reau des bains,
!~
mercure;
&
rien n'di plus cer–
tain en Anatomie que les arteres exhalantes
&
les
veines abforbantes..Les
vaiJ!eallx taélés abforbent
Le
chyle,
&c.
nitence, parce qu'eUe fuivoit la confeffion des
I
fautes, la réparation de leurs defordres paífés,
&
Il
ne {eroit pas ¡nutile de rechercher le mechanif-
I
me par lequel fe fait l'abforption. Eft-ce
par
abfor–
ption, ou par application ou adhtfion des parties
que fe communiquent certaines maladies, comme
la gale, les dartres,
&c.
?
l'examen de la vie préfente;
«
Le Jeudi faint, dit
?t
M. I'Abbé
FlelJ.fY, les Pénitens fe préfentoient
a
la
l'
porte de l'Eglife; l'Evec¡ue apres avoir fait pour
.. eux phúieurs prieres, les faifoit rentrer
a
la
follici~
.. tation de l'Archidiacre, 'luí luí repréfentoit qtÍé
I
!'
c'étoit un tems propre
a
la clémence .... IIIeu
.. faifoit une exhortation fm la ¡níféricorde de Dieu,
), &
le changement qu'ils devoie¡1t faire paroitre
.. dans ¡eur vie, les obligeant
a
lever la main pOU(
.. figne de cette promeífe; enfin fe la;ífant fléchir aux
11
prieres de l'.Églife,
&
perfuadé de leur converfion
.. il leur donooit I'abfolution folemneUe ...
Mreurs
des C¡irüiens,
tito
xxv.
ABSORBANS, remedes dont la vertu principale
eft de fe charger des humeurs furabondantes conte–
nues dans I'eftomac, ou meme dans les inte11:ins lor{.
qu'ils y parviennent,
m~lés
avecle chyle ; les
abfor–
bans
pellvent s'appliquer allffi extérieurement quand
il eft queilion de deífécher une plaie ou un ulcere.
On met au nombre des
abjorbans
les coquillages
pilés, les os deífeches
&
brUlés , les craies, les ter–
res,
&
autres m¿dicamens de cette efpece.
_ Les
ahJorhans
font principalement indiqués, lorf–
que les humeurs furabondantes font d'une nature
acide: rien en effet n'eft plus capable d'émoulferles
pointes des acides ,
&
d'en diminuer la mallvaife
qualité, qn'un melange avec une¡)matiere qui s'en
charge ,
&
qui étant pour l'ordinaue des alkalis
fi~
xes, en fait des fels neutres.
_ La precaution que I'on doit prenclre avant
&
pen–
dant I'ufage des
abforhans,
&
apres qu'on les a ceífés
j
eft de les joindre anx délayans aqueux ,
&
de fe pur–
ger legerement ; alors on prévient tous les inconvé–
ruens dont ils poturoient etre fuivis.
(N)
,. ABSORBER,
englouLir,
fynonymes.
AbJorher
exprime une afrion générale
a
la vérité , mais fuc–
ceífI.Ve., qui en
ne
commen~ant ~ue
ftu une partie
au ftljet , continue enfuite
&
s'etend. fm le tout.
Mais
engloutir
marque une aaion dont I'effet géné–
ral efr rapide,
&
faiút le tout
a
la fois fans le dé–
tailler par partíes.
Le premier a un rapport particulier
a
la
co~fommation
&
a
la del1ntaion ; le fecond, dit pro–
prement quelque chofe qui enveloppe, emporte
&
faie difparoitre tout d'un coup; ainíi le feu
ahfor–
he,
pour ain(¡ dire, mais l'eau
engloutit.
C'eftfelon cettc meme analogie qu'on dit dansun
fens figuré etre
abforbé
enDieu, ou dans la contem–
plation de quelqu'objet , lorfqu'"n s'y livre dans
toute l'etendue de fa penfée, ¡¡Ins fe permettre la
moindre dillrailion. Je ne crois pas
qu'engloutir
foit
d'ufage au figuré.
ABSORBER, v. aa. fe dit quand la branche gOttr–
mande d'un arbre fmitier emporte toute la nourri–
ture néceífaireaux autres parties de ce végétal.
(K)
ABSORoPTION>
f.
f.
dans I'reconomic animale eft
une aaion dans
laqu~Ue
les orífices ouverts des vaif–
feaux pompent les liqueurs qui fe trouvent dans les
cavités du corps.
EJ[.
tÚ
la Sociétéd'Edimbourg.
Les extrémités de la veine ombilicale pompent
les liqtteurs par voie
d'abforption,
de meme que les
vaiífeaux. lallés pompent le chyle des inteftins.
Ce mot vient du latin
abforbere,
abforber.
(L )
AB SO U T E,
f.
f.
Cér '
monie
qui
fe pratique dans
Tome/.
.
Maintenant ce n'eft plus qu'une Cérémonie qui
s'exerce par un fimple Pretre,
&
qtú confifre
a
réci–
ter les fept.Pfeaumes de la Pénitence , qtlelqtles orai–
fons relaeives au repeneir que 1es 'Fideles doivent
avoir de leurs péchés, une entr'autres qtle le
Pr~tre
dit debouc , couvert,
&
la main étendue fur le peu–
pIe, apres quoi il prononce les formules
Mifirtatstr
&
/ndulgemiam.
Mais tous les Théologiens convien–
nent qtl'elles n'operent pas la rémiffion des péchés;
&
c'eft la différence de ce qu'on appelle
abfoute
avec
l'abfollttioll
proprement dite.
V.
ABSOLVTION.
(G)
ABS P E R
G,
f.
petite ville d
'Allell1ag.nedans la
Suabe.
A
B
ST EME du
latinabflemius,
adjea. prisfuba. )(
terme qui s'entend
a
la lettre des perfonnes qui s'ab–
ftiennent entierement de boire du vin, principale–
ment par la répugnance
&
I'averíion qtl'elles ont.
pour cette liqueu!'.
Dans ce fens,
abJl~me
eft fynonyme au mot latin
i:zY~ni/Ls,
&,
au
mo~
grec
¡jOJJ;O~,
&
~eme
a
c~ux:ci
utpo""OT"~
&
utpoO¡¡¡Cl.pCl...
1C1.TJI~
,
bllveur d eau
,
panegyriJle
de l'ealt,
étant compofé
d'abs,
qtli marqtle
retran–
clzement, éloigmment, priyation, répltgnallce,
& de
temetUI/l,
vino
Les Théologiens proteftans emploient plus
ordi~
nairemcnt ce terme pour fignifier les perfonnes qtli ne
pcuvent participer
a
la coupe dans la réception de
l'Euchariftie, par I'averíion naturelle c¡u'elles ont
pour le vino
Voye{
ANTIPATHIE.
LeursSeaes ont éti! excrémcment divifées pour fa–
voir fi l'on devoit laiífer communier ces
AbJl~mes
fous
I'efpece du pain feulement. Les Calvinifles auSyno–
de de Charenton déciderent qu'ils pouvoient etre ad–
mis
a
la Cene, pourvll qtl'ils touchaífent feulement
la coupe du bollt des levres, fans avaler une feuIe
goutte de l'efpece du vino Les
Luthériens.rerécrie–
rent fort contre cette tolérance,
&
la tra1terent de
11lutilatiolljacrilége du Sacrement.
Il
n'y a point d:ame
pieufe, difoient-ils, qtlÍ par la ferveur de fes pneres
n'obtienne de Dicu le pouvoir
&
la
~orce.d'avaler
.au
moins une goutte de vino
Voye{ Smcker
In
nI'JY.
Lm,
Germ. ann. lJ09 .pag.304-
M. de Meaux a tiré avalltage de cette variatiort
pour juftifier le retranchemen.t de la coupe; car il efr
clair, dit-il, quc 1:1
Comn~ul1lon f~us ~~s
deux efpe–
~es
n'el1 pas de orecepte dlvll1, plufqUll y a des
ca~
T
F
ij
579952
•