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674

D I

A

quel ii nous paroit exprime

en

minutes

&

en fecon,

-des ; c'eft !'angle dont ii eft la corde ou la; fous-ten–

_dan te , en prenant pour rayon la diftance de la planete

.a

la terre. Soic

'!'

la retre,

pl. //Jiron. jig.

1

,

dans ce

Suppl.

ou

d1:

ficue l'obfervateur ;

A B

le

diametre

d'une

planece,

'!'A

&

'!' B

ks

rayons vifuels incnes de la

urrn aux deux bords, ou aux deux limbes oppofes

-,du dilq ue de la poanete; !'angle

A'!' B

eft le

diametre

apparent de cette meme planete.

Les

diametres

fe determinent

&

s'obfervent avec des

micrometres ; mais on

y

peut au(jl employer le tem,s

_ou la

dun~e

de leur palfage. En effet , fi l'on obfave

dans une lunene

le

moment ou

le

premier bord du

fokil fe trouve clans le meridien

OU

fur Un fil perpen–

_diculaire

a

la direCtion de fon mouvement ,

&

qu'en–

fuice le fecond bord y arrive deux minutes plus tard,

-ces deux minutes de rems indiqueront que le

diametre

du foltil eft de

'.{o' ,

rn fuppofanc qu'il foit dans l'e–

quaceu·r. Dans les autres cas, ii faut multiplier la dif–

ference d'afcenuon droite ou Jes 39' par kcofinus de la

declinaifon.

Pour comprendre la ·neceffite de cene derniere regle,

nous allons demontrer un lemme qui

dt

d'un ufage fre–

quent clans route l'afl:ronomie.

Lemme.

Un arc tire au-dedans d'un tres-petit angle

fphirique

,

perpendiculairement aux c6tis

,

ejl

cgal

a

ce petit

angle multiplie par le jinus de la dijlance de !'arc au

fom–

met de l'angle.

Suppofons deux grands cercles

P

S

D, P AB ,

pl.

Aflron.

fig.

6 ,

Suppl.

qui faffent entr'eux un angle rres–

petit

P;

que

PD

foit de 90 degres, enforte que

D

B

foit la me(ure du petit angle

P

;

qu'a une diftance

quelconque du fonimet

P,

on tire un autre arc de

grand cercle

S

G:,

perpendiculaire fur

P C B,

affez

petit pour qLl'on puilfe

le

regarder comme une 'ligne

-droite ,

&

qu'en meme terns

p

s

foi t frnublemen t

egal

a

p

c;

dans le triangle

p

s

c

reCtangle en

s

&

en

C,

on aura czette proportion tin::e de la regle la plus

ftmple de la trigonometrie fpherique ;

le

rayon eft au

finus de l'hypothenufe

P S,

comme

le

finus du petit

angle

P

e(l:

au finus du petit arc

SC,

ou comme

l'an–

gle

p

eft

a

rare

sc' (

parce que ks petits arcs font

cgaux

a

leurs fious ) '

OU

comme !'arc

B D

eft

a

!'arc;;

S

C;

ainfi prenant \'unite pol!r rayon ou finus total,

on aura

1.

Jin.

PS

: :

B

D:

S-C done

S

C=

B D

fin•

-P·

S. Ce q u'il falloit demontrer.

De-la il fuit qu'un petit arc de l'equateur, une pe–

tite difference d'alcenfion droitt: mulripliee par le cofi–

nus de la declinaifon de l'aftre qu'on obferve don–

nera l'efftt qui en rffulte dans la region de l'afhe, ou

·le petir 'a'rc compris dans cet endroit-la enrre les <leux

cercles de declloairon. Voil?i pourquoi nous avcHts dit

qu'il fa lloit mu ltiplier les 30

1

du

diametre

du fold ! trou!

ves pour la difference d'a(cenfion droite, par

le

cofi nus

de la decJinaifon pour avoir

le

vtiritable

diametre

,du

foleil.

·

L e·s

diametres

apparens d'une planete font en rai–

fon inverfe- de'

fa

aiftance. Si la planete

AB

,jig.

7. eroit

ficuee en

CD,

de maniere que la· difl:ance

D

'I'

fOt la

moitie de la premiere difl:ance

'!' B,

!'angle

CT D

fotrs

lequel elle parnicroit, feroit double de !'angle

.11

q:

B

ou

ETD,

fous lequel elle paroilfoit auparavant '.•pre:

nons

AB

ou

CD

pour rayons ; -alors , foiv

ar.it

les re–

gles de la trigonometrie ordinaire,

'!' B

fera

la cotan–

gente de !'angle

A'T

B:

TD

fc:ra

la cotangente de !'an–

gle

C '!' D

:

or Jes cotangentes font en raifon in verle ·

des tangente>; done

'!' B

:

TD: :

tang.

CT D

:

tang.

E

'TD;

mais Jes petits angles font proportionnels a

leurs tangentes; done

C'ID

:

E 'ID

: :

'I B

:

'ID;

c'efl:~

a-dire' qlle le

diametre

apparent dans

le

fecond .:as'

f;fl: au

diametre

~pparent

clans le premier , com[!1e la

premiere difl:ance eft

a

la feconde.

, Les

di·ametres

,apparen' des phrnetes fervent

a

trou–

ver ielJrs veritables-

diamell'CS

OLl

leurs 15randeurs reel.

Jes , quand on connoit leurs difl:ances; dans le rrian–

gl~

2:

.1J

8 ,

qui eft- reel.angle en

B

,

on a .crne propor-

DIA

tion ;

R:

jin: A

'TB:

:

'f

A:

/1

B

;

ainfi

1

on t'rouvera

le veritable

diametre AB

en multipliant la diflancc

'!'A

par le finus de !'angle

A'!' B,

qui e!t

lediametr6

apparent de la planete; nous vemrns ci-apres la ma-·

niere de trouver les veritables

dijfances.

Voici une table des

diametres

apparens des pla)letes,

reduits

a

la difl:ance moyenne du fo\eil

a

la' terre, OU

tels qu'ils paroltroient fi Jes planetes etoient toutes

a

la meme difl:ance que le foleil.

. Les

diametres

en lieues luppofent

le

diametre

de la

terre de

2865

lieues, chacune de 2283 toifrs,

&

la

parallaxe du foleil de 8

11

f,

comme !es oblervations

du

paffage de venus, en 1769, me l'ont fait trouver. ·

Diametres

en miuutes

Diametru

&

en lieuer.

Plane/es.

en fecondes.

Le foleil,

3 1

1

57"

5

323_

1

55

La

t~rre,

17,

0

2865

La lune,

4,

915

782

Mercure,

7,

0

I

180

yenus,

16,

52

278!;

Mars,

II,

4

1921

J upiter ,

3'

I

3,

7

32644

Saturne,

2' 51,

7

289 56

A

nneau de

fat.

6'

+o

6

67518

Le

dimnetre

apparent de la lune clans la table pre–

cedence,

e(l:

deduit de celui de 31'

30"

qui s'obfervc

dans !es moyenAes diftances. Ceux de jupiter

&

de

farurne ne nous paroilfent ordinairement 'que de

37" '

&

42" , parce qu'ils font vm de plus loin que cdui

dll foleil.

_ Les

diametres

apparens des etoiles erant meft1res avec

les pins grandes lunettes

&

plr la duree de lcurs oc–

cultations foLIS la lune, paroiffent n'etre pas meme d'une

feulc feconde ; ce n'eft que la vivacite de leur lumim:

qui nous !es fait paroltre auffi grandes en apparence

que les

plan~tes.

( M. DE LA LA NDE.)

·· DIA

PENT

ER , v. n. en latin

diapentiffare ,

(

Mujiq.)

mot barbare employe par de Muris

&

par nos anciens

muuciens.

/loyez

Qy1NTER , (

Mujiq.)

Suppl.

(

S)

DIAPHO

rn: ,

(.

f.

(

M11jiq.)

nom donne par les

Grecs

a

tout interval le

OU

accord diflonant' parce que

!es deux fons

fe

choquant mutuelk ment,

11!

divil'ent ,

pour ainfi dire ,

&

font fentir dffagreablement leur

difference. Gui Aretin donne auffi

le

nom de

diaphonie

a ce qu'on a ·depuis appelle

difcant,

a_

caufe des deux

parties qu'on y difl:ingue. ( S)

§

DIA.·PHRAGME,

(Anatomic, Phyjiologie.)

C'eft

fans doute , apres le cceur,

le

principal mufcle du

corps humain; ii ne (e trouve cependant que dans k s

q uadrupedes

a

fang chaud. Les membranes des ?ifeauic

diffe(ent entieremi:nt .d'un veritable

diaphragme

;•

elles

fuivenc plwfieurs direCtions difrerentes,

&

n'on~qu'un

mouvement paffif. Le

diaphragme

des poilfons ell: mu–

fculaire en i:>artie, -mais ii .efl: beaucoup plus .impar–

fait. Les quadrupe<les

a

fang froid n'ont rien d'ana–

logue, prefque auffi ·peu que les infetl:es. Cette feulc

confidfr,1t·iorf a:neantit l'hypothe(e qui fait du

diapbr11gr1u

le principal moteur du corps animal. Get organe; lanl

doute a0folurnent neceffaire ' devroit fe trouver clans

toutes les differences claffes d'animaux.

Les quadrupedes a fang chaud,

&

d~nr

la

refp~ration n'eft ·jamais fofpendue, font_ fourn1s d'une

clOI·

fon mufculaire qui lepare la po1mne du bas-vtntre,

ou plus precifement

le

cceur

&

le~

poumons

d'~vec

k foie, l'efl:omac, la·rate., !es rc:1ns

&

les caplllkS

renales ; car le

diaphragt~e

n'e!l: pas contigu aux au–

tres vifceres du bas-ventre. Ce mu(cle eft conlbnt,

&

ne val'ie que dans' le •nombre des piliers iofericurs,

&

dans ks plans de fibres .tendineufcs.

,

,1