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DIA

cette

evaJ'OM~ion

fe fait d'une manierc irreguliere, (ur

la furfaee, fu1vant le plus ou le moins de coherence

des parties , tout comme elle s'opere fur un moreeau

de glace

en

plaque unie lorfqu'on J'cxpofe

a

!'air

libre , pendant l'hyver

&

par un terns tres-ferein

&

tres-froid.

.

II

paroit memc par de nouvelles experiences, fai–

tes depuis peu a Paris, par MM. Cadet

&

Macquer ,

que le_

coneo~rs

de l'air ell necdfaire pollr operer la

volatilifation ,

&

qu'un feu violent fur un

diamaut

en

difrillation , n'a donne lieu

a

aucune evaporation. Des

dioma11s

foigneufemenc enfermes clans

llll

tuyau de pipe,

dan des creufots bien lutes., n'

ontfu.bi

aueun changemenr;.

Ainli la feule action du feu ne peut pas, fans l'air •

volatilifcr le

diama11J.

.

M,

Darcee a remis au meme feu de revcrbere un ru–

bis

&

un faphir qui avoient deja

fo:

a.u

feu de

po~celaine. Le rubis n'a rien perdu : le faphir avoic perdu

au feu de porcelaine une grande partie de

fa

couleur,

de memc qu'une

~meraude

expofet

a

la meme epreuve

~

mais dans le feu de coupelle , ni \'une oi l'autre n'ont

fouffert d'altei;ation. On peut voir. clans le

Mbmire–

de ee favant , imprime c:n

1770 ,

le

detail des e!fais.

qu'il a fairs au feu de p.orcelaine, de la plupart des

pierres precieufes '

&

la differmce enorme qui

tC

trou ve

entre quelques-unes de celles qui paroi!Tent etre de la.

meme efpece

&

qui portent

le

meme

£10tn.

Ne

pourroit-on pas deduire la volatilite du

diama11t

de

fa

prowiece phofpl1orique, unie

ii.

Ul)e matiere tres–

dme

&

fort hom.ogenc

1

Voici comment. ie raifonne: le–

diama/ll,

frotte dans l'obfcurite fur un tVerrc, ou fur·

une

etofre

~lldt:-.

rend

bcau~Otlp- d~

lumiere. Plus le·

Jiamant

el1:

bri.lbnt

&

dllr ,, plm la lun;iiete

dl:

viv4'.

L e rubis, le faphi:r, la topaze

a

la

meme &preuve , ne

fonr point des. pierres

l\lcid~s

..

Jl

y

a

done clans

le

dia-

1aa11t

une matiere de lu.miere;

ou.

pbofpho"ique , en–

chainee clans un corps m:s. dur

&

homogeoe ,, dont

!es pures font cres-ferres , mais. uniformes. Cttte ma–

tiere

lurnin~ufo

s'y irouve enfermec

en,

telle qllantite

&

dans des pores

fi

U:rres, qu'dle oe

pcu~

ni s'au–

gmcnter

ot

s'enfl.ammer, qu'rn

divifo.nt

la fmface

qu~

l'en velopfle en

des.

partie; extrememeot· fines

&

deliecs.

II

n'en

d~

pas du

diamallJ

com.me

des aucres corps

phofphoriques , tels que foot

I.es

fp.aths fofrbks & pe–

fans,

&

la pinre

d::

Bologne, clans lcfquels la rnarien:·

lumineufe efr

r~n.fcrmee

dans des pores fort ouverts.;.

t ile pem done s'y augmencer par

k

feu ,, s'y confom–

mer, fe prod uire funs

y.

caufer cl'alteration bien fen.

lib le. Le

diamanl'

au. conrraire e(\: forme

de

parties,

foit falines, foit pierrcuks

>

foit

cry.ll

~l lines

tres-purcs,,

tres-fines, fort homogencs, cornbinees avec la matiere

phofphoriqut: , idrnti6'2e eo- quelque force ;wee le

dia.

mant,

a

fa formation. Des q.u'un feu e!l a!Tez violent

pour penetrer ccs pores & a1Jgmentcr. au developper–

Ja 'matiere lumioettfe, ces pores

eurn~

tre!>-ferres , iL

doit fe faire un.e divilion. g.enfrale

fur

b

furface. Cette

div ifion , encore augmeotee par l'ignition du ph-logil\i–

q ue-, doit

em:

.fi en.tiere

a

la fur, face" que

ks

p:m i–

cules du

diama11t

forroanc

ala.rs

une pefant.eur fpe–

cifique egale

a

celle de la furn&: legm:.-d,u phofphore,,

doivent

fe

diffiper avec elle,

01eme

au• trav,ers d¢s po–

res

de

la porcclaine , a!fc:z: ouvcrts par l'attion. du fcu,

pour la lailfer echappc:r en. t-apeurs.

Le-

rubis ,. la to–

p~ze,

le faphir,

&,,

oe font point

d~s.

pierres phof–

phoriq1Jcs, eomme

It:

diamaltl;.

ain.li

aucun develop–

pemenc clans le feu. de la matiere ph'o( horique n'a pu

brifer leurs iuolecules coofricuantts,

&

ks

amenc:•

a

la volatilifation. D'ailkurs' li: meme €CS

pierres,

etoient aufil phofph!>r1ques que

k

di11ma11t,

ii n'en rfful–

tero1t aucune evaporation de ces moler.uks,. partc que

Jes p res de ces piem:s t'ont plus ouvercs que ceux du.

diamant,

&

que lcs panics

cm

falines ou cryrtallines,

ou pierrc:ufes, etaot mains cornpactes ou· mains con–

tigues. lailferoient

a

la matiece phofphorique l'efp;icc

pour s'y

develop~r

ou s'y auamencer •

&

un pa!fage

pour en forci r fans cau!C:r d'cc":irts ou de divilioo. Ce

'.fomt

II.

D I A

673

rai(onnement femble concilier la grande durete du

dia–

ma111

avcc

fa

volatilite,

&

rendre raifon de l'une

&

de

l'a~tre

de ces proprietes. M•is j'avouerai ici quc

1c,

philofoplks doivcnt etre bien plus foigneux de ra!fem–

bler

b

fai ts , de !es obl"erver

&

de les conrtater ,

qu'emprdles

a

en cherchcr !'explication.

Sans fortir en effet du fujet que nous tr3itons , on

a

lieu de s'appcrcevoir comb1en nous devons erre reler–

ves en formant des fyl\emes

&

des hypothefes. On n'avoit

point hefite, enfulre de quelqu'analogie , de ranger

ks

diama11s

clans la clarfe des pierres vicrifiables, comm'e lu

cailloux, k s agates, !es cryllaux

&

lcs pierres precieufes.

M.

de Buffon avoit meme imagine que notre globe, par

une conflagration ctonnante, avoit d'abord etf reduitdaoa

une forte de fphcrc de cryfral , ou une c.fpece de gros

diamant

done ii n'y

a

·eu que l'ecorce exterieure de

denaturce par }'action des elcmens,

&

dont

[OU[

l'in–

rerieur efl: encore de meme nature.

De:

eette fuppo–

fition, d'habiles chymirtes avoient eonclu qu'il nc s'a.

gi!Toit que d'appliq uer une ciialeur a!fcz .forte

a

une

terre vitrifiable pour la fondre

&

la transformer

rn

un

diamant

auffi brillant

&

all!ll dur que Jes plus be.

aux

diamans

que nous offre la nature.

Di&lio1111aire d1

Chpnie ,

article

Vitrijicafion.

L'irnpoffibiliie de faire dci

diaman.r

par

l'a

fulion de la tene viwifiable pure , vient

done feulemeiM , felon ces chymilles, de celle ou nous

-fommes de produire un:e ehaleur alI'ez forte

&

alfez fou–

tenue pour doi:iner lieu

a

une fufion parfaice. fans ad–

dition • fans melange ,

&

fans a•UCUll fondant. Pour

rendre ces

terr.es

vitrifiables •

q.ui

fon.t infof1blcs pour

nous , fof1bles.

a

nos. fe1:1·x. nou<

't

aj.outons des

principes inflammables ou phlogifi:iques,

&

des

ma–

tieres falines, plus fulibles,

&

qui par une combinaifou

avec ces terres vitrifiables n'IOins fuf1J:>les, lcs difpofen.t

a

une folion· plus

facil~

;

&

c't·fl<

!'addition de ces

fondan.s qui ell eaufe que nos vitrifications oe peu\!ent

atteindre- la durece des pierres precieufes. Mais

q.ue

dc:–

viennent tomes ces foppofuions , par rapport au

dia–

mant,

s'il dl

vela~ilifable

au degre de la chaleur d'ex–

candefcence , ou au

feu,

de pFOcdaine (

ll

fera fans

douce diffipe en vapeur-s .. av•nt d'av.oir

re~u

le degre

de chalcur nfrdfui re pour

le

mettre en fulion. Done le

dia111a11t

n'dl; poiM une piem:

virrifiabl~;

done

le

dia–

mant

n'a pas la fixiEC- veq,uife ·pour entrer feuJ en

fo..

fion a qllel.que'fi:u que ce foil! ; done en6n quelque ft:u

que \'on imagine, ne

fa1J-roi~

produire par la fufion d'un.e

terre v·itrifiablc pure, un

diamant.

U

ell par £onfeq,uent

bien· plus apparnnt que Jes

diamans

fon t formes au mo–

y.en

de la divifion

&

de !'elaboration lente, de l'eau. Les

molecules iRtegfantes, primiti.,es. ,

&

infinimcnt petites

divifees., foutenues.

&

portees par L:eau .

fc

f~cont

depOo–

fees

les.

unes

fur

Jes.aucres ,_

&

amont enfin

a

la l.ingue

forme les ma!res cry(la.llifees du

dia11umt.

VoyezCRYSTAL·

LISATION,

Dia.

raiJ. des- Scimces ,

&c. L'experience

a

appris qu'eotte !es m3tieres falincs qui peuvent fervir de

fondanc, dans Jes vitrifications, ii falloi t employer Jes

al,.

kaJis.fi.xes , t31l't vegeta\lX

qu.e

mineraux:

pourquoi~

parCC:

que ces alkalis fonG fofibles

a

un

deg~ede

feu

q.ue

nous

pouv.ons ai!Cment pnoduire ,

&

parce qu'ils. one affez

d~

fixite p.our refifl:er pendant

UD

terns fuffifant au feu

que nous employons.

,ous ne- pom1ons fair.: ufage

pour fondans , clans ecs opetations, ni des acides .li–

bres ,_ ni des. alkalis v.olatils , ni des fcls ammon1a–

caux; pourquoi ? parce qLie ces fcls n'onc P_BS une

fixice 6equifc; ils s'evaporent avant la fufwn; ifs fo_nt

diffipes, volatilifes par l'aClion du feu., bien avant qu'ds

aien.t pu fe combiner avec

la

terre vitrifiable ,ou exercet

foe elle la moindre- aClion· pour operer

fa

f~fion

&

fa

yitrification. Telle e(\:

a.ulf~

la

propriec~

du

d1amaHI

vo.

JaciJifaale qui. ne pcut done ni em; mis dans la _ci:rre

dtts pierres vicrifi 1bles ordinaircs

&

conn~s.

01

e~rc

produit pal' une vitrification li:mblabk

a.

ceUe qu.e

nous G'.Onnoilfon9.

(+)

§

DlAMETRE.

oes

PLAN:ETE9 , (

//f!ro11omie),

On

di[tingue ks

diametres

apparcns

&

lcs

dla1»etru

reds.

Le

diamttre

apparent d'une planete ell: l'ang!e- foui k·

Q_qqq