,606
I
c
0
u
·au bled encore
fur
pied ,
nu rni!in
pret
~
fortir 'de
fl.cur, &c.
r.
fi -deffi1s
CouLER. On nomme
bled coule
cclui dont l'epi
dt
vllide par
fa
pointe, ou ne contient
qu.:
du grain vuide de farine,
&
qui eft alfcz
pe~it
pour pafih
par
le
c;rible,
On a_ttribue cet accident
a
div~rfes
caufes :
1•.
ii
peuc venir de
la
gelee ; car
on
voit que lorfqu'il ar–
rive
de
fortes gelces dans le terns qne le bled
fort
du
tuyau ' ks epis que le froid attaque fortement. font
entierement vuides,
&
que ceux dont l'extremite teule
a
ete frappee de la gelee • ne font prives de grain
qu'en cette parrie.
M.
Duhamel adopte comme vrai–
femblable !'opinion qui pretend que c'dl: un defaut
de fecondation dans le terns que
le
bled eft en flew-.
S'il tombe alors beaucoup de pluie froide, la pouf–
fiere des i!tamines ne peut pas
ft:
repandre comme ii
faut ,
&
en confequence ks grains refrent fans
fub–
ftance.
2 ••
11
y a des phyliciens qui regardent !es eclairs
comme capabks de produire cet elfet. Les decouver–
tes concernant l'elefl:ricite peuvent favorifer ce fenti–
ment, a l'appui duquel vient encore ]'experience que
l'on
a
d'arbres qui font morrs ou qui ont encierement
perdu leurs feuillcs a12res de grands orages, quoiqu'il
ne parut pas qu'ils eulfent ete frappes du tonnerre.
3°.
L'age, la conftitution,
&
autrcs circonftances qui
varient
a
l'infioi, rendent Ccrtaines plantes plus OU
' moins fufceptibles de la fontagion
&
des effets du mau.
vis air.
'(t) ·
·
' ·
1
COUP, (
Mt!fique.
)
On dit en mufique,
coup de
langue, coup d'arcbet. ( F. D.
C.)
Coup
o 'OEIL,
(Arts du Delfin.)
c'ell: l'habitude de
faifir'
a
la limple vue' la figure' la grandeur
&
ks pro–
portions, avec tant de precilion, qu'il s'en forme un
tableau exaCl: clans !'imagination. Le
coup-d'a:il
eft le
premier
&
le plus indifpenfable des talens que !es llrts
du deffin exigent. Ni la regle, ni le compas ne peu–
vent fupplecr au defaut du
coup-d'a:il.
II
fauc, com–
me s'exprimoit Mi<hel-Ange , que le deffinateur ait
le
com pas dans fes yeux,
&
non clans
la main ;
&
l'un des plus grands peintres, le celebre Mengs, veut
qlle la premiere
rac~e
de l'eleve foit de fe rendre l'reil
jufte' au point de pouvoir rout u;uiter. C'ell:. felon
Jui, au
coup d'a:il
que Raphael meme devoit unc gran–
de partie de fos fucces. Le
coup,d'a:il
ne fait pas fin'l–
plement qu'on pu11fe imiter chaque objet, mais ii met
encore clans cettc imitation un
Ii
hauc degre de verite,
que
l'ouvrag.e
en
acquiert une energie
frappante.
(
Voye-z
la pn'face de M. Mengs, dans fon
'fraiti fur la
beaute
&
le gout m fail de pei111ure, p.
14.
).
Q.uicon–
c1uc a vu des dccoupures du fameux Hubert de Ge–
neve , fentira vivement !'importance du
coup-d'o:il.
C'cll:
avec
la plus C:tonnante verite que cet arci!l:e unique
en ce genre fait, fans tracer aucun deffin, reprffen–
ter chaque objet par la limple decoupure d'un morceau
de papier.
II
en ell: de cc talent comme de tous 1es autres, la
nature en fait les premiers frais, par ks difpofitions
qu'elle donne ; mais un long exercice y peut beau–
coup ajouter. Prefque tous les peintres qui vivoient
]ors de
la re!l:auration des arts , poffedoient
le coup–
d'a:il
dans un degre eminent. On voit plulieurs deffins
&
_tableaux du terns d'Albert Durer qui font e!l:ima–
bles par kur grande verite ; des portraits mal peints '
mais qui font d'un grand prix,
a
caufe de la corre–
Cl:ion du ddlin. Tous les peintres de cc liecle-la, die
M.
Menas ,
avoient le
co11p-d'ail
juO:e; s'ils avoient
fu ,
com~e
Raphael, fai re de bons choix , ils auroienc
tous au!Ii-bien deffine que lui. C'dl-la une obferva–
tion bien
intereffante pour ceux qui fe vouent aux
arts du deffin. Une moitie de l'art confill:e a s'exer–
der
fans
relache
au
coup-d'<£il ;
voila fans doute le
fens de la dtvife d'
A
pelle :
N11/la dies fine lima.
(
Get
article
tft
tire
de
la 'fbiorie genErale
de;
B~a11x:
Jfrts
de
M.
SuLZSR. )_
cou
§
COUPE' ,
f.
m. (
rmm de B!aJoft.
)
•l'une
tl~s
quatre partitions. Le
coupe
fc formc d'une feulc ligne
horizontale qui div·ife
l'eCll
en deux parties egales.
'Vo)•ez la fig .
•
286
d6 la pl. VI de /'Art hira/dique,
dans
le
Diel. raif des Sciences,
&c.
• CouPE ,
EE ,
adj.
fe
dit aum des animaux eels qu'ils
foient.
&
meme de leurs pattes
&
membres' quan<l
ii! paroilfent feparcs du corps nettemenc
fans .poils
ni plumts.
·
•
Papus de Cugnaux du Foufferet,
a
Touloufe ;
coupe au premier d'argent
a
tfne aigle de fable
,
-au dei1xieme
.imanchi d'or:
&
de gr1eules:
Aubert de La Fcrriere en Bourgogne ;·
d'or
a
tr~il
tCtes de chiens braques
,
de fable
,
couples.
(
G.
D. L.
'T. )
- COUPER,
v.
a. .(
Mll)iq.)
'Oh
coupe
une nore lor·f–
qu'au lieu de la foutenir durant toutt:
fa
valeur, ·ori
fe contente de
la·
frapper ao moment qu'dle commen–
ce, pa!fant en filence le re!le
<le;·
fa
duree. Ce mot nc
s.'emp!oie
q.uepour, les noces qui ont une certaint Ion·
gueur ; Oil fe fort du mot
dE/acber
pour cellts qui paf.
fent plus vite. (
S
~
•
Au refte, quand le compo!iteur veut que !'on
coup6
une note, ii la marque d'un point alonge comme pouc
la detacher, au
lieu d'ecrire au-delfus le mot
bref
•
comme on le pratiqL1oit ci-devant
(
F. D. C.)
.
:
§
C,OUPL~,
f.
f.
canum copula ,
(
terme.deBlajo11. )
mcuble qui reprffente un pttit baron
, avec dcux liens
j;n peu ondcis
a
chaq.uebout ; dont, en [e fert pour
coupler lcs chiens de chaffe.
Les liens ne s'e:xpriment
en
blafonnant, quo l0rfqu'ils
font d'un autre em-ail que la couple.
Voyez
clans
le
Di–
Elion. raif. de Sciences
,
&c.
la
fig.
511 ,
de
la pla11Ght
X
de
l'
Art Heraldique.
, Beaupoil de
Saint-Aulajr~,
de Lahmary, en
Ere.
tagne;
de gueu!es
a
trois couples de chieus de t,haffe
d't1r~
gent
,
pofles
en pal
2
&
1,
leJ'. Jiens d'azur .to11nzis
tlJ
f t7fces
a
dexJre.
§
COUPLE',
EE ,
adj. fe dit des levriers
&
aucres
chiens de cha!fe, qui paroilfent dans l'ecu , attaches
deux a·deux.
CouPL·~ ,
EE ,
fe die auffi des fruits
&
des Aeurs,
attaches ou
lies enfemble, m&ne d't:fpeces difteren-
tes ' lorfqu'ils font deux
a
deux.
'
Philippe de Billy ,
a
Paris
d'argent au chevron de
gueules
,
accompagni de
trois glands
&
de
lrois olivu
,
tigis de Jinople;
:m
gland
&
1111e
olive pa!Jes m fautoi1· ,
lies de gueules, /es liens ondes
&
itendus en f afm. (
G.
D.
L.'T.
J
-
"' §
COURONNE. . . ,, Ju!tinien efr le premier qui
,, ait portc cellc que du Cange nomrne
camela11ci11m
,,
... lili:z
ct1melt!11Cllt/1. Lettrcs fus l'Encyclopidie.
CouRONNE, f.
f.
corona,
tz,
(
terme de Blafon.
)
meu–
ble qui entre dans plulieurs ecus'
ii y en a
d~
difte rentes efpeces qui
fe
trouvent expliquees a
l'ar–
ticle
des
co11ro1111es
des <lignites politiques.
Le mot
couro1111e
vient de
corm;
les
corms
etoient
anciennement des marques de pui!fance ,
de
dign'.te
&
d'ernpire.
Bazin de Bezons,
a
Paris;
d'awr
a
trois co11rom1e1
ducales d'or.
De
la Cepede , en Provence ;
parti de.fi11ople
&
de
gueules
,
a
Ulle COllrOlllle ducale d'or , brocbantefur fe parti.
Voyez
la
jig.
536,
de la plancbe X de Blafon , DiElio11.
raif des Sciences,
&c.
§
CouRONNE ,
f.
f. (
tmne de Blafon.
)
reprffenta–
tion d'une
couromie
qu'on met fur ks ecus des armoi–
ries pour marquer ks
dignir~s.
Co11ro1111es
des dignites poliriqucs.
La
couro1me
du roi ell: un ccrcle de huit f!eurs-de–
lys, ferme d'autant de quarts de cercle qvi foutien–
nen r une double Aeur-dc lys , cimier de France.
La
couron11e
du dauphin ell: un ce'rcle de huic fleurs–
de.lys ,
fur lequel fe
trouvent quatre dauphin,;, done
les queues foutiennent une double fleur-de lys.
L.:s enfans de France , frcres du dauphin , portent
un~
coronne ,
qui
~It
1.tnccrclc furmonte de huit
fl~ur~
de
ly_s!