604
c
0
u
<t'Ue
l'embre d'on eorps fur lequel tombe la lumiere du
jour-., ne
foi~
blcue ; auffi
I~
jaune ell-ii
fa
couleur ac–
t:idmtelle.
Nacre auteur a
fa1t
fur
cettc ombre les ex-
p6rience5 fuivanres.
·
,
z".
En confiderano l'ombre du jour pendant long–
ttms.
a
la
lueu~
d'une lampe. le papier 'plane lui man–
tra une figure femblable, toute de
couleur
orangee.
31''.
Et· de la memc maniere, cette ornbre jauoe ecant
eolaircle par la feule
lumiere d'une lampe ' devenoit
•·ielevte.
.
4
°.
En lailfant tomber un autre fair l'ombre bleue
fur un papier jaune, le melange donna un beau verd
elair; comme auffi lorfque le
P.
Scherffer r<t\:Ut l'om–
ere jauoe fur un papier bleu, la
co11leur accidentelle
de
l'un
&
de l'autre fut le pour.pre, qui
dt
celle de tau.
ies les
Gouleurs
vc:rces.
II
faut remarquer , par Dapport
a
ces dernieres ex–
perienees,. <'j·Ue )a Jumierc que repand une chandelJe
eu.
une lampc allumee
T
e{l:
jaunc;
&
qu'ainfi les ex–
Jlfriences qu"on fait.
a
)a
lueu:r d'une Edie lumiere ,
cloivent. differer de
ctHes
qui
fe
feroieot
a
la lumiere
du
jour: nou:s
pourriom~
en citer, d'apres le
P.
Schcrffer,
plufieurs qui ant crait a cette confideration. Pareille–
mmt;,
fi c'eff la lumiere du foleil qui combe fur les
tigme.s deflinefs aux expiiriences ,. Jes
coulcurs acciden–
'lft/ks
~n
fou.ffrent qudque alteration , parce que Jes
rayoAs j:auRes predominent aulli un peu clans cette
Jumiere.
·, €eirx. qui foront curieux de s'occuper des
couleurs
llGGidentaf/es-,
pourront verifier auffi
)es
experiences que
le
P.
Scherffer a faites avec la. lumiere d'une chandel-
111:,
rn11fideree de jour
&
de nuit ; avec la flamme de
J~efprit
decvin, avec des chanbons ardens
&
du fer rou–
gi ;iu
fe1:t,
avea das nuages eclaires par le foleil, avec
4u-
papier bhrno,
av,~c
l!in;iage du foleil,
rc:~ue
fur des
ituilles <l'e papier de differences
couleurs
par le foyer
d'uRe lcmtill-e.
Nous ne
f\OUS
arroterons pas
a
ces experiences. afin
de rapporter plutot !es fuivantes, quo nous regardons
comme plus
intirelfant~s
,
&
que le P. Scherffer a
f.aites
iii
l'ollc<1fion d'une conjcClure qu'il formoit, que
Ghaq1:1e efpece de rayons agit fur telles parties de l'c:eil
clone ks forces ont avec die un rapport plus immediat.
,, Je vouJus eprouver, dic-i), fi les
60U/eurs (lcciden–
tt/les
fe melent de la cneme maniere que ks vraies. Je
n.Jts , dans ce delfein , fur un papier noir , deux pe–
i;its quarres exaClemrnt l'un a cote de l'autre;
le
quar–
re a
gauchl? itoit jaune' l'autre etoit rouge. J e tour-
11ai les axes' vifuels d'abord fur le centre du jaune ,
&
le
confid6rai pendant quelque
terns: apres cela ,
je portai .Jes yeux, fans n:muer la tfae, fur le cen-
1.>re du r-ouge.
&
le fixai pendanc le meme efpace de
toms; je jeuai la vue en
fuicede nouveau fur le mi–
)~eu
du q,uarre jaune,
&
de.lafur le rouge. Je fis ce–
l!a
a
crois ou quacre reprifes ,
&
me tournai enfuite
vtt-rs une muraille blancbe, ou je vis
trois quarres
qui
f¢
cou.choient, comme ceux qui repofoienr fur le
fond noir: le quarre du cote gauche etoit violet;
a:–
hii du mil ieu •
u~
melange de verd
&
de bleu ;
&
tt:
quarn;
a
la, droite rarut d'un verd clair. parce que
lia
couleur
rouge du veritable tiroit fur le pourpre.-
Jre
conf~derai
de la meme
fa~on
alternativemenr deux
~tJarres
,
1
'un jaune
&
l'autre verd ;
&
je vis fur la
muraille,
a
gauche , un quarre bleu fonce, au mi–
lieu un qu<irre de
couleur
violette melee de beaucoup
de rouge,
&
a
droite un quarre d'un rouge pale.
· Deux quaTires, l'un verd
&
l'autre bleu, produifi,..
rent du cote gauche uoe
coufeur
rougeatre,
a
droite
Un
jaune pale,
&
au milieu
c.le!'orange.
Enfin, la figure apparente d'un quarre rouge
&
d'un
verd fe trouva v.erte
&
rouge, fans que je pulfe di–
fi inguer au milieu autre chafe
qu~une
ombre obfcure
de
meme grandeur que les quarres.
Je continuai par mettre t,r-0is petits
q~arres
a
cote
l'un de l'autr;e ; un, verd
a
gauche , un Jaune au mi-
cou
li'eu ,
&
un rouge
a
droite. Je Jes confideraj
~un apr~s
l'aucre fans remuer la tete, fuivant l'ordre que
je
viens
de defigoer,
&
en
commen~ant
par
!.:
rouge. Apres
que je Jes cus contemples
a
divcrfes repri(cs • je vis
cinq quarres fur la muraille blanche : le premier'
a
gauche. etoit rougeacre; le fecond. d'un pourpre fon–
ce ; le troifierne' d'un bleu encore plus obfcur '
0
la
couleur
d u quatrieme etoit un melange plus clair cle
verd
&
de bku ; ceUe du cinquieme etoit un verd
clair.
.
.
Je chaogeai )'experience en fubllituant un quarre
bleu au verd ;
&
je vis alors
a
gaucJ1e • d'abord un
quarre d'un j.aune pale:
a
cote de celui-ci en etoit
un bleu qui tenoit du verd; au milieu ecoic un quarre
d'un verd trcls.fonce; puis venoit un melange de verd
&
de bleu; le dernier enfin faoit d'un verd clair ., .
II
fuffit d'avoir faifi Jes principes du
P.
Scherffer,
&
d'a.voir des notions ordinaires
fur
le melange des
t.ouleurs,
pour tirer de ces experiences la conclufio11
q ue
le
melange des
c.ouleurs accidentelles
fe
fait de la
meme maniere que celui des
cottleurs
vericables. Elles
donnent lieu auffi au
P.
Scherffer de faire plufieurs
remarques fines qui repandent du jour fur Cette partic
de l'optique, mais -qui font trop liees entr'elles pour
que nous puiffion• ici nous
y
arrecer. Au re!l:e, fi l'on
confidere de la maniere qu'on. vient de voir, un plus
grand nombre de quarres ranges fur une ligne , leur
nombre dev.ient
tr.opgrand fur la muraille,
&
Jes
cou–
leurs accidentelles
deviennent trap foiWes, pour qu'ol\
puilfe bien dillinguer celles.-ci.
1
On trouver.a auffi .dans la brochure du P. Scherffa
des
remarqu~s
fur
quelqu~s
phenomenes ·obferves par
des favans c6lebres , mais ma! expliq_ues , ou lailfes
.fans exp.licacion, faµre d'avoir con nu la · thforie dos
co11leurs accidentelles.
Enfin, ..notre auteur fait voir auffi
que ces
couleurs.
peuvent fervir
a
des recreations d'o–
ptiq ue., _clans le gout de
cc;
lies qu'on fait ave1: des co–
nes
&
des cylindres de metal:
ii a peint des fjcurs.
&
meme des figures humaines, en
cou!eurs
renverfees,
c'ell-a-dire , avec Jes
couleurs accidmtelles
de celles qu'il
vouloit que fes
figures eulfent pour etre
reprHentees
enfuite au naturel fur un fond blanc ;
&
ces expe–
riences l'ont beaucoup amufe, :iinfi que ceux qui les
Ont
faites a.vec lui. II fout feulement, pour
y
reuffir.
avoir un peu d'habitude'
&
tenir
l'c:eil
fix~
a-peu–
pres fur le centre de la figure.
Apres av6ir r-apporce. ce qu'il
y
a de plus, elfenriel
fur
Jes
couleurs accidentelles
clans le petit rraite du P.
Scherffer, nous dirons encore quelque chafe fur les
phenomenes de cette efp<Jce, qu'on voit apres avoir
regarde un inllant le foleil. Le P. Scher.ffcr ne parole
pas s'en etre beaucoup occupe ' quoiqu'a la verite cette
image du foleil .que nous avons dit plus haut qu'il
recevoir fur du papier blanc
1
au moyen d'l)ne lentille,
olfre a-peu-pres les memes apparences.
C'ell d'apres un memoire de M.
.lEpinus ,
infere
dans le tome X des
nouveaux Commentairer d8
P~ters
bourg ,
que nous ajouterons
a
cet article ce qui fuit.
,, Lorfq ue le foleil ell alfez proche de l'horizon ,
ou bien quanc\ ii eft: couvert par de
legers nuages ,
fon eclat ell alfez diminue pour qu'en
le regardant
fixement pendant environ le quart d'une minute, l'ceil
en reffente feulemen t une vive impreffion, fans en ecrc
cependant 0lelfe tour.-a-fait. M ais cette imp>reffien
&
la fenfation qui en refulte , ne s'evanouilfent pas d'a–
bord , qu.and on detourne enfuite ks yeux; elles re–
ftent pendant trois ou quatre minuces,
&
fouv.ent plus
long-terns. II y a plus : on eprouve cette fenfation,
foit qu'on ferme les yeux ,
Coit
qu'on Jes ouvre : Jes
.circonftances qui l'accompagnent font fingulieres ,
&
j'ai trouve par plufieurs
e~periences
q u'on peut Jes
reduire aux lois fuivantes.
1°.
~and
auffi-tot qu'en a ceff'e de regarder le
foleil on ferme les yeux ., on voit une cache
irregu–
lierement arrondic, done le champ interieur
ab cd
ell: