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cou

aont l'unc

ell

v~ve-

&

forte, mais dont

l'aut~e

elt

foi-,

bk

f

nous ne fentons point celle-ci, Cela doitJ.avpir

lici\l., pdncipakrnent quand c!les font toutes

d'~u&

,d'une

nre

me efpec

e, ou quand une at\:ion forte d'uo objet

for

quelq.ue

fens' efl: foivie cl'une autre de merne na–

tur

e, mais b

ea11co11p moin$ violente; que c¢1a 'Vieone,

ou de (:e que l'organe de

ce

fops eft fati

gue

,

&

en

quelque m;1nier: rc;lache,

&

qu'il hii faut

l.ln

.<:ertam

terns polff

fe'

r.emettre en etat

Ql!

·tranfmett

re

llU1'

nerfs

-des impretn0ns merne foibles; ou bien de ce que ce

p1oµvement

&

l'cbrnnlement violent·des moindres ·par-

ties de cet organe, 11e

~elfe

pas ;iufii-t6t avec !'action

'1e l'objet exterieur,

'

Cme croilierne remarq ue prelicninaire

fuffit feule '

pour eicpEquer ks phenomenes que prefentent les ca–

ches blanches

&

noires, Si !'on conli•ere fixement pe11-

dl1n~

quelque terns un quarre blanc; fur un fond noir,

lq

partic; du foncl de l'c.eil for laquelk fe peint la figure

bla ~che,

fera, pour ain(i dire,

fatigu~.e p~r

j'aboo–

dantc; reflexion des rayons ,

tandi,~

que l

e ref

te de la

fedne fouffre cres-peu de la foible 11.lmiere

qi.le

renvoie

h

furface .noire.

~·on

ce{fe enCuite sfo

rega

n;kr

Jc;

quarre blanc,

&.

qu'on jette l'a:il

a

cote fur quelqu'•rn–

mi

endroit du foncl noir, l'imprdUon qe la lumiere

fcnvoyee par cet .endroit, agira avec beaucoup mains

c!e force f11r

la panie qlli avoic ete occupee par

la

figµre blanche,

&

dans laquelle Jes moindres nerfs fo nt

l\ffoiblis, qu'elle 11'agira

fqr

le re(\t; de l'ceil' qui eprou–

vera par ,confequent un p

.lus

IJayt ·degre cle fea facion,

C'e!li:

c~te

i11egalite qui f

<1.it

que nous trouvon6 la ca–

che

quc; no1.1s crayons voi

r,

beaucoup plus uoire quc:

-le food fur

leql

.lcl nos yeux font 1l1Cf's,

&

que tant

fa grandeur

qi.le

;

fa

configuration nous paroi!Tent

les

fnem~·

.q'll<:

prec

edc:niment, pourvu que l'endroit

a~

1101.1s la voyons Coit

~

la

m~me

di!l:•ii'e de L'o::.il qu'e–

toit l:i

fig\l~e

blanche. Ceue tachc noQs paroitra bien

pl\ls no.ireencore

&

plus nme, ft, apres avoir conlider6

la figure; blanche, nous jcttans

l'~il

, non' fur une furfa–

ce noire, mais fur un fond blahc; la lumiere plus fprte

de ce fond

frap~~r;i

d'aut<!nt plus vivemen't les fibres

qui font encort:

fral~hes, ~

la fenfation de cclles qui

font f<1.tigl,lees en deviendra d'autant mains fehlible.

~uiDn

oremarquc!ra au

con~raire

for un f.ond

blanc ~

ou

'fl1~rne

110ir, u11e tache bien plus claire

&

,plus luifan–

te, 1apr1l's afoir oonf!dC:re fixe.ment 1,1nc: figurn noire fo.r

1\Jne furface blaoche; car, dans ce cas , la forte

refle–

,x,ien cle qbtte forfac;c;

a!ft~e

l'o;il vivement;

&

il n'y

~!1

a que la parJie qui a reyu l'image de la figu1r"

tioir~,

qµi ne s'<1ffoiblit pas: cette partie eO; clone la

,;fayle qui foit en

hat

de relfentir enfuite vivement la

.blancheur du papier, tandis que l'impreffion que Jes

;iutres parties

re~oivent

eQ

infenftble.

~e

Ii

l'on jet–

te l'a;:il flJr un fond noir, ii arrivera de meme ,que

)es parties qui ne font point affoiblies feront

affecr~es

davantage;

&

l'effet de cette lumiere, quelque foi ble:

qu'ellti foit, ne lai!ftra pas d'etre vne fenfation plus

forte que celle qu'eprouve la parcie affoiblie,

Le docteur Jurin, ·qui le premier a parle ( 3 la fin

du traite de

la

Vijim

#lin{l~

fj,

indijiinfle.

joint

a

l'Oplique

de Srnith) des illulio11s qae caufent des ta–

tht"s blanches au noires q1.1'on

reg~rde

attencivemenc

pendant q\lelque terns. n'avoit plus qu'un pas

a

fair

pour en donner la

m~111e

explic;ation: ii ne falloit que

r~c\i~er'.

fes ic;lees

,& .

fes

raifon.ne

~1ens

fur

Jes.

djfferentes

d1fpolit1ons de

l

a;:1l q

uand 11 e

prouve Jes memes fen–

fatiens .dans

d~s circon!tance~

r;lj£ffre11tes;

/!(

c'eQ

Ce

<jUe

k

Pere Schcdl'tr a fait,

. 011 pe1,1t amgner encore une autre raifon de con.

clure q1.1e le phenornene de la figure imaginaire depend

•d'une certain<: dur

ee d

e l'impreffio11 que la fiaure vraie

fait fur j'ceil,

&

qi.Ii

le difpofe a une plus grande OU

moin<lre faculto d

e r

elrentir

l'a~ion

cl'un nouvel ob–

jet ; cette raifon eft, que ft la

forface blanche fur

JaqueJle

QOUS

jettans i'ceil, en ell; plus eloignee que

la

figure veritable' nous trouvons l'accidcntclle d'au–

"ant

pip_~

wande

<j

UI:

celle-la

l

car

U

~CUX

objets pei:

cou

gnent fur •la retine cles

im:tges egales en grandeur •

c'dl cclui de ;es deux obj<'ts qui c(\:

le

plus eloigne,

qui nous paroH le plus grnnd: or, comme l'1mpreffi9n

de la fig\lre veritable occµpe dans l'ceil

le

meme elp<1-

ce fur

leq11cl cene figure avoit agi d'abord,

&

que

nous croyons voir fon image fur la

furfac

e meme ou

Jes axes viluels fe cro1font, ii s'enfllit

qi.le

cene figure

nous paroitra necelrairement pll.l& gn1

nde,

(j

la fqrface

fyr laqudle nous la voyons

elt

plus t'loigaee,

Mais pa!Tons aux

fo11le1m

accidentttles

que p1oduifent

Jes corps colores.' fo1ir los cxpliqucr, ii taut princi,

pa,Jerpent

fe

rappdler , en q\latricme lieu, ce

qu~

con.

ticnt la

v1·

propolition de la

partie du pren1ier

livre de

l'Optiq11e

de Newton, a1.1

fujet des regl s pour

connoi

tre dans 1.1n

rnelange de

couleurs

primitives la

couler.ir

du conipofe, lorlquc la quancite

&

I~

qua1ice

de cha

que

couleur

font donnees; mais en faifant 4tten.

tion cependant de ne pas donner exaCtc cnt aux ·arcs

du

cer~le

que decrit Newton, Jes proportions des

ftp~

tons de mulique, au des intervalks des huit

tl!lns

contenus dans une octave; ii vaut mi<'ux , d'apres une

r

~marql.le

du P. Benvenl.lti, di!ns_fa

Dz.DmaliM

f11r

la

ltJ

mierc,

donner au rayon rouge } Oll un . arc de

45

degres,

a

!'orange ./-,;OU 27 degres, au pune

ir

OU

48

degrcs, au verd {- au

60

degres , au

ble~

.;,. a••

60

degres ,

~

!'indigo .;. ou

40

degres ,

&

au violet .;. ou

So degrcs..

Cela pofe , qu'on commence, par exempk,

p~r

chercher

le mC!ange de routes

les

coq/eurs

pnfmatt·

ques, excepce

la verte:

ii s'a'git clone de e1t!termi-

11er

le csntre de gravite commun des arcs de cerch:

qui reprefentent les

coule11rs

qui entr nt clans li:

fle.–

lanae '

&

ii n'ell: pas nece!fa1re pour cela de fu1vre

toll~

le procede prefcrit en mechanique; il ell:

~l~ir ,

en premier lieu , quc: ce centre tornbera fort pres"

dy

centre du cercle,

&

que par confequent la

couleur

re.

fultante approchera du blanc'

&

!era cres-palc ; de

plus, ce centre de gravite fe trouvera fur la l1gne qui

pa!l'c;: p_ar le <;entre du cercle en partant du milieu de

!'arc omis ;

&

comme cette ligne va comber fur l'arc

violet,

&

feulement

a

IO

degres de difl:ance _du rou.

ge, ii s'enfuit que la

co1tle11r

compofee ou refultantc

fera un violet tres-pale,

&

tirant beau<;oup fur le: .rou–

ge. Or n'eft-ce pas

la

pr~cifem•

nt <;e pourpre tmble

femblable

a

la

coulettr

d'un amethi!le pale que M. de

jfoffon a Vll fuccfaJer a )a Contemplation d'une

r;iiche

verte fur un fond blanc? En effct , l'ceil fat gue par

un~

longu.e attention

a

la

coule11r

vertc:

_&

jette cnfui:e

fur la furface blanche, n'e!l pas en etat de reffent1r

vivement une iinprdlion mains forte de rayons vercs ;

ainli quoique toutes !es modifications de la lum1 re

foient

refle~hies

par une furface blanche, comme ce–

pendant !es vc;rtcs font en beaucoup moinclre quanci:

te en comparaifon de celles qui frappoient l'a:il en

venant de la cache verte, ii arrivera que

li

on fixe

l'o::il fur

le papier blanc, Jes parties qui

aupara~ant

avoient fenti une plus forte impreffi n de la lum1cre

verte que Jes autres ' ne poQrront

p~ eprouv~r

a

pre–

fcnt tout l'effet de cette lumiere , mJis qu'elks auront

la fenfation d'une

cQr.ileur

melee des autres rayor.s ' la–

quelle relfemblera, comme on vient de le cooclure,

a

1,me

couleur

purpurine pale,

M. de Buffon a crouve que la

coule11r accidmtdle

d'u–

ne figure bleue confidfree fur un fond blanc, etoit rou–

geatre

&

pale ; ce phenomene s'explique de la meme

maniere , mais ii faudra donner encord plus

~·ecendue

a

l'hypothefe que l'a:il ' apres une forte fen{auon cle

quelque

,011/e11r,

eft hors d'etat de reffentir une

im–

preffion moins forte de rayons de la meme efpece. On

3ccordera fans peine que l'ceil alors ne Jera pas en

etat de dillinguer avec precifion Jes rayons qui ant une

affinite avec ceux ·la,

&

qui deja naturdleinent font

encore plus foibles ; on remarquera que )'indigo n'e–

canc qu'un bleu fonce, l'imprdlion de cette

co11

1

eur

n'e!t

pas fuffifante pour faire fenfation fur un o::il qui s'cfr.

deja

fatigue e11

regard~nt

un blcu clair ; enfin on

<:!l