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·51 6

C O N

Les nrnins un_ pm gralfes

&

longues , !cs doigts

greles

&

degages , .avec de petites folfettes au bas de

chaque doigt lur le delfus de la main quand elle dl:

ouverte ,

&

de petites bolfes au-dedans de la main.

La

co11formation

du ventre ell: d'etre eleve aux fem–

mes

&

moins eltve aux hommes. II en ell: de meme

de Ge qu'on appelle la

crozpe.

Les cuilfes

&

les jambes lone auffi plus grolfes aux

femmes qu'aux hommes.

La tai lle ell: plus fir.e aux femmes

&

!es hanches

font plus avancees ; les hommes l'ont plus longue que

Jes femmes.

Les jambes , rant aux hommes qu'aux femmes ,

doivenc

•em:

mediocrement longues ,-

&

garnies d'un

gras qu i n'air poinc trpp de foil lie ; Jes femmes ce–

pendanc

les ont ordinairement plus gro!fes que ks

hommes, ce qui n'e!l pas une perfrCtion.

Les picds doivenc

em:

menus

&

degages, mais d'une–

longueur mediocre.

L a n'ature varie beaucoup dans la

confo1·111(llio11

de

chacune de ces parries;

&

pour cornmrncer par I

tete , ii y en a de pointues

&

pyramidab: on en voit

de quarrei:s, de· rondds, d'ovales , de larges , d'etroi–

tes , de gro!fes , de petites;

ii

y

en a de plus plates

par tjerriere,

&

de cdles-Ia ks unes

font tout-a-fait

plates , les autres le font kukment elll hallt, les au–

tres plates en ba5 ieulemeot ;

&

d'autres enfin plates

en haut'

&

en bas , mais de maniere qtie cet appla–

ti!I'cment ell: interrompu par une rondeur horizontJle ,

enforte que ce font dcux appbtiffcmens l'un fur l'autre.

Les fronts fon t ou grands, ou petits , ou convexes ,

ou plats, ou creux,

&

pa1!mi les convexes on en voit

de boffus en forrne de calebafles. II

y

a des fronts

quarres ,

iJ

y

en a de bifcornus , de larges, d'erroirs,

de longs , de courts : ii y en a qui ont une eminence

.:oico:~que

cote ,

~ux

uns plus apparente, aux amres

Les fou rcils font ou droits , ou en arcade, ou longs ,

OU COllrts , OU

!11inces , OU epais ,· OU unis , OU rabo–

teux. IJs font OU prefque joints J'un

ii

l'autre , OU me–

diocm'nent lepares ,•ou rres.fepares.

Les nez ne font pas moins dlffcrens entr'eux. II

y

en a de longs, de courts , d'enfonces

&

de faill,ins.

II

y

en a

d~

rabattus j ufq ues fur la lev re fu!Jerieure ,

&

quelquefois prefque jufques fur

l'inffrieure, com–

me s'ils alloienc entrer clans la boud1e. II

y

en a' de·

druits, <le boffus , de roods

&

d'aigus. On en voit de

plats par-deffus cornme une regle , de gros au milieu,

de gros par le bout, de delies proche les fourci ls , de

delies par en ba1 ,

&

gros par en haut.

~1elques-uns

font un pm applatis fur

le

haut comme un cachet.

D'amre

font raboteux en cet endroit comrhe feroit

une petite plaque inegakment elevec par les bords.

JI en ell: de rdeves plus hallt ou plus bas ctue le mi–

lieu, de releves fur le milieu ou aquilirls , de retrouf–

fes en -piecl de marmite, de recour.bes en bee de cor–

bin ,

&

de plats ou camus.

Les nez variem auffi 9eaucoup par rapport aux na–

rines; car eJles font OU eva(ees , OU etroiteS , Oll eotre–

deux. II y en a de hautes , de balfes , de retroulfees ,

de rabattues. On en voic dont

le

ddfus , au lieu d'e–

tre de niveau

avec

la· colonne du nez , ell: ceintre en

formc d'arcade ,

&

lai!fe voir pre(que tout

le

dedans

de la c!oifon du nez.

Les yeux font OU petits' Oll grands ' Oll

rnediocres.

Jls font ou enfonces , ou

a

Aeur Je tcte , ou comme

fortant de la tece , ou tenant le milieu entre ces deux

exces. Ils font · ou gris, ou blellS , roux, noirs ,

&c.

Les paupieres font ou fans cils , ou revttues de cils ,

&

ces cils fon t, ou longs , ou courts , ou toufus , ou

tla1rfemes.

La bouche efl: ou grande, ou petite, ou

m~diocre ,

die ell: ou faillante , ou eofoncee.

Les levres fon t ou relevees , ou pbtes , ou entre–

deu x. On en voit d'egales, enforce que l'une n'avance

point fur l'autre; d'inegaks, enforte que la fuperieure

C ON

ueborde for l'inferieure, ou l'inferieure fur la fupe

rieure. II

y

a des levres

renverlees en-dehors , d'au–

rres rabattues en.dedans. ' II

y

en a de groffes

&

de

menues.

Les joues font ou pleines, ou creufes, ?U jouftues;

ferrncs , molla!fes,

&c.

La pomette des 1oues

ell:

ou

mediocrement , OU exceffivement fail!ante.

' Le menton ell: ou long , OLl

court;• retire en ar–

riere , avance en.devant, de niveau avec la levre in–

ft:rieure. II ell: avec un petit creux au bout, ou fans

ce creux. On le voit quelquefois pointu ou rond. La

pointe en ell: ou rdevee en forme de menton de bouis,

ou fimplement pointue.

Les oreilles font OU

larges , OU etroices ' OU medio–

cres , OU

faillantes , Oll pJaqUees , OU groffes, OU de-

Jiees.

·

Le col ell: long ou court , .maffif ou grele.'

La poitrine ell: ami:-le OU etroite' plate OU relevee.

Les epaules font couchces en arriere , ou vouttes,

larges Oll etroites.

L a taille ell: ou grolfe

&

ramalfee, fine

&

deliee ,

ou courte ou longue.

Les hanches font OU elevees ' OU deprimees.

Le derriere ell: avaoce on rabattu.

Les jambes

for>t greles ou maffives ,

longues ou

COUrtt:S , OU d'une ma!fe mediocre: fur quoi il

e(]:

ii

remarquer que , lorfque le col ell:

long , les jambes

&

les oreilles fonr longues aum.

Les pieds foot longs ou courts, gros ou menus ,

larges d'afliette, ou droits, ou entre-deU;it.

De ces diffcrenres

conformatio11s ,

tant pour la tece

que pour le re!l:e du corps , ii n'en ell: aucune qui

ne Coit dans !'or.ire de la nature par rapport aux au–

tres parties,

&

qui n'ait avec ces memes parties uoc

proportion necelfaire. Si , par exemple, une perfonne

ell: d'une taille grolfe

&

courte ,

la meme forme

fo

remarquera dans chacun <le

(es

membres, on lui trou·

vera k s bras courts

&

gro5 , les mains larges

&

grof–

fes, !es

doig~s

courts

&

gros. Une perfonne qui (era

grande

&

deliee aura les membres

longs

&

menus;

eelle qui (era d'une tai!le medio

0

cre, ks aura pareil"

lernent mediocres.

De tolls les hommes, ii ell: bien rare d'en rrou vec

deux qui re reffembleo t eouercment pour le vifage ,

ou pour la flarure, ou la voix. Chaque vifage ell: for·

me

de lone que' qudque laid qu'il paroiffc, pourvu

qu'il ne Coit point defigure par quelque accident, on

ne fauroit, fans

le

rendre cfifforme,

y

rien changer

pour

le

rendre plus beau, parce que dans

fa

laideur

· meme , la nature a obferve une fyinmecrie fi exACte,

qu'on ne peut raifonnablement

y

rien

trouvtr•

a,

re–

el

ire. Si, par exemple , on pretendoit alonger le nez

d'un camus, on ne feroit rien que de diffo1·me , parce

que ce nez etant alonge , n'auroit plus de fymmetrie

avec les autres parties du vifage , lefquelles el'aot d'uoe

certaine grandeu r

&

ayant certaines eleva1ions ou cer–

tain~

enfoncemens , demandenr que

le nez leur foir

proportionoe. Ainfi, felon certaines regles' tres-parfaiJ–

tes ,

llll

Camus doit etre tel ,

& ,

felon 'ces

regles,

c'e!l: un vifage regulier, qui deviendroit mon!l:rueux',

fi on lui faifoit le nez aqui lin.

Ceci fait voir qu'on ne doit jamAis

regarder

d~ns

un homme comme des defams reels,

ks

defa~-rs

ap–

parens de Con

corps , parce que fcn1 veii " ce qu'vn

croit un defaut , ell: une perfection· aLI jugement de

la verite.

.

Q.uAnd la nature forme on vifage, el1'e

'/ garde des

rre(mes qui ne fauroienc compofer qu'un tout tre -

parfait par rapport aux .deffeins 9u'elle a.

~e

les

hommes en jugent ce qu'il k ur pla1ra:

q~1e

les Fran–

i;:ois, par exemple , mepri(eot le oez

camu~

&

les pe–

tits yeux ; que ks E:hinois Jes eflimenrJ ·ce font des

bifarreries de l'efp rit humain; mais

fi

!'on

en revient

aux principes , on trouvera qu'il y a divers

-0rdres.de

beame, comme

ii

y

a divers ordres dao

s l'arch1re–

'ture. Ainfi la nature ayarit garde li:s regles ,

le

vifage