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·5io

C 0 N

ume perfonnage ql1i connoilfc bien

le terrein,

&

on

le confulte pour

f~avoir

fi

l'on peut compeer fur Jes

details qu'on en a: ql1elquefois on a des efpions qui

font en etat de lever un camp , une place , un po–

fte ,

&

dont on tire de grands fervices. J'en ai vu un

dans la derniere guerre que nous avons fait en Alle–

magne, qui rapportoit des cartes du pays , fur Jefquel–

les i) avoit figure la pofition de l'armee ennemie,

&

marque tous les pofi:es qu'elle occupoit. En

1756

le

plan de

·wefd

fut !eve par un efpion de cette efpece.

En lln mot , on peut dire que la

connoijfa11ce

tlu

pays

efr

le

fondement de toutes Jes

opera~ions

de la

guerre ,

&

que tres-fouvent elle decide des evenemens.

Coo1bien l'hifi:oire, meme celle de nos jours , ne four–

nit-elle pas d'exemples d'entreprifes manquees , de ba.

tailles perdues , d'armees furprifcs , ,difperfees

&

dc!–

truites, qui prouvent de la maniere

la

plus forte

&

la

plus fenfible, qu'on ne fauroit faire qne etude trop,

particuliFre du pays ·oll l'on doit porter la guerre?

(

M.

D. L. R.

)

.

§

CONQUE ANATIFERE,

f.

f.

(Hi.ft

. nat. Co11chy–

liolog.

)

Nous ne perperuerons pas ic

i l'er

reur de quel–

ques modernes qui comprennent fous ce nom , non

pas trois families , mais trois genres di: coquillages mul–

tivalves ; favoir, ks glands de mer,

balanus ,

!es

con–

ques anatiferes

,

conch12 m1t1tiferte ,

&

les pot1ff'e-pieds.

Nous n'adoptons pas non plus ]'explication abfurde

l1u'ils donnent de l'idee que Jes anciens attachoient au

11om de

conque anatifere

qui,

a

proprement parler, veut

dire

conque

ou

coq11illage

portant un canard. 'Q:!elques

auteurs Ont ecrit que la bernacJc, OU barnacle OU ber:

l'lache, qui efi: notre coqu;llage en quefl:ion, tire fon

origine du bois pourri des vaiff'eaux ,

&

cela a au

moins quelque apparence de vraifemblance: des ccri–

vains peu inftruits en hifl:oire natu relle , ont identifie

ce nom de

bernacle

avec celui du

crawmt ,

qui efl un

canard maria: de 13 l'origine de l'erreur populaire que

quc!ques auteurs ont adoptee , en difant que ks oi–

feaux de la mer font leur nid dans des plantes mari–

nes

&

clans des amas de coquilles; que preu

a

pan;

clre, ces oifeaux becquenent !'animal renfi:rme dans

ces coquilles , !es forcent d'en fortir ,

&

mettent leurs

reufs

a

fa

place ; enfin ' que quand les petits font

aff'cz forts, ils rompent leur prifon pour prendre leur

vol. II

e(l:

honteux pour le fiecle favant ou nol1s vi–

vons de voir de pareilles abfurdites repetees

&

con–

fiees rant de fois

a

l'impreffion ,

&

dffagreable pour

nous d'etre forces de Jes relever.

La

w11qt1e anatifere

reprffentee au

vol.

XX

III,

11°.

7

&

8 de Ja

pl.

L XXJ/I ,

efl la plus commune de cel–

les qui tapi!fent Jes rochers maritimes du Cap-Verd ,

&

que !es negres appellent

Jou/en ndao.

C'efl: une ef–

pece de tuyau

cylind~ique

verd.noir:itre, long de qua–

tre

a

cinq pouces fur \ln pouce de diametre , coria–

ce , chagrine exterieun:ment , plein d'une chair jaune

molle comme une creme qui fe mange ,

&

couronne

par une efpece de chapiteau conique coruprime , com–

pofe de trente pieces de coqui lles triangulaires imbri–

q uees , c'eft-a-dire,

fr

recouvrant les unes les autres'.

Ces pieces . de C:oquille ferment par leur alfemblage

deux efpeces rle plans· qui , en s'entrouvrant par des

fotervalles egaux de feconde en feconde, lt-peu-pres

comme le battement du pouls . lai!fent fortir

&

ren–

trcr fucceffi vement deux faifceaux chacun de fix pai–

res de cornes , ou plutot de bras arricules velus , ar–

q ues fur leur face anrerieure ,

&

fc mouvant enfern–

ble fur une bafe commune. C'eft

a

cette bafe qu'ell:

fixee la bouche : elle efl: compofee de quatrc lames

&

accompagnee d'une langue velue qui, fe portJnt

en avant avec les bras arricu!es ,

&

rentrant , occa–

fionnent rlans l'eau un courant qui amene

a

la bouch'e

- Jes animalcules qui doivent nourrir cet animal.

Le pouff'epied grave au n°. 9 rle la meme planc?ie

ell: commun clans !'Ocean. II differe de la

conque a11a–

tifere

precedence, en ce que fon corps charnu ell beau–

eoup plus court ,

&

qu'il n'e!I: comonne que pa cinq

·co

N

plaes.

de coquilles , liff'es , luifantes

&

t'aillees pref-'

que quarrement. Elle

dl:

attach~e

communement fur

des ceratophytes

&

fur d'autres productions marines

pierreufes.

Remarques.

La

conque anatifere

cf!: fixee aux rochers

ou fur d'autres corps folides par

fa

partie inferieure

1

elle n'a qu'une feule ouverture par fa partie fuperieu–

re; enfin elle a, comme l'on a vu , des membres

011

des parties articulees ; elle. differe done en ctla de

tout ce qu'on appelle communement

coquillages,

dont

le caraccere elfentiel ell: d'avoir le corps charnu fans

aucune forte d'articulation

&

recouvert d'une coquil–

le. Ce n'efl: done pas un coquillage proprement dit:

on,, ne peut done pas le placer

clan~·

la farnille des co- ·

quillages multivalves; on peut encore mains les com–

parer

a

l'huitre' comme

le

font quelques ecrivains

mo~ernes.

. Ce gente d'animal appartient

a

la clalfe nombreufe

des vers ,

&

vient dans une famil!e particuliere

a

la–

quelle je donne le nom de famille des pou!fep1eds,

aqnt 5ln verra le l:letail clans man

Hiflllire genirale de

tes' ani

l1qux

.

(

M.

ADANSON.)

COl'

{Q.YE

DE VENUS ORIENTALE,

f.

f.

(Hi.ft

.

11at.

Co11chyl

iolog.

)

efpece de came

&

non pas

de p

eeton–

cle , commun dans la Mediterranee. C'eft une coquil–

!e

a-peul~es

lenticulaire , de deux_ r.ouces .

&

de'.l'i

clans

fa

p.lus grande largeur, alfez epa1!fe , h!fe, tres–

luifante , d'un brnn-rougeatre ou incarnat , plus fon–

ce vers Je cote du ligament, autour duquel elle for-

11e une tache elliptiGtue. On en voit une figure au

po/time

XXJII,

pl/mche

LXXlll ;

au

n•. 5.

.(

M.

ADAll·

SON.)

CONQ.,\TE DE VENUS occIDENTALE ,

f.

f.

(Hi.ft.

nat.

Co11chyliolog.

)

Voici encore une efprce de c

ame q

ui a

ere confondue mal-a- propos avec

le$

pectoncles. Elle

a deux pouces

&

plus clans

fa

plus grande largeur;

fa

furface efl:

relevee d'environ quaranre cannelures

tranfverfales, dont vingt intermediaires font terminees

par une pointe longue de fix

a

neuf lignes ,

&

for.

inent autour du

ligament une enceinte elliptique lc–

gerement bombee ,

&

que !'on compare commune–

ment

a

la vulve d'une femme,

&

qui Jui a valu fon

nom de

co11q11e de f/bzus ,

comme

a

la precedcnte. Ou–

tre ce rang exterleur d'epines , on en voit un autre

interieur d'epines plus petites, tongues d'une

a

deux

lignes qui entou'rent de plus pres le ligame!1t.

c~tte

enceinte bombee que l'on nomrne improprement

le de–

va11t de la coq11ille

,

eft le dos de

la coquille qui

fc

prefente vcrcica!ement en-haut , pendant que la par–

tie inferieure de la coquiJle ell: enfoncee clans le fable.

Sa couleur efl: rouge-violet aff'ez agreable.

Ce coquillage vient communement de Saint-Domin–

gue , oi:1 ii efl: a!fez rare. On peut voir la defcriprion

&

l'hifl:oire de fon animal, clans

l'Hiftoire nature/le des

coqui/lages du Sinegal,

que je publiai en

1757 ,

page

220,

pla11che Xf/I.

( M.

ADANSON. )

CONQYE, (

Mzijiq.

in.ft.

des a11c. )

Les anciens fe fer–

voient de cette coq

uille

au lieu de trompette, com–

me

ii

ell: clair par une quantite de pa!fages des poe–

tes. (

F. D.

C.)

CONRAD

ou

CoNRARD

I ,

(Hi.ft.

d'Allemagne. )

pre–

mier roi de Germanic. Ce prin

ce ne

<lut fon elevation

qu'a fes vertus : ii eroit fils de

Conrad

de Fridzlard ,

que le fedirieux Albert ,

a

qui Louis l'Enfant fit tran–

cher la tete , avoit rue clans un combat l'an

905.

L'o–

rigine de la famille des

Conrad

efl:

incenai ne ,

&

ce

Teroit en vain que pour la decounir on prfaendroic

fonder l'abyme des

terns. Elle etoit illufl:re au

COll1·

mencement du dixieme fieck. L'oncle de

Conrad

rem·

'pl

it

le liege de Wurtzbourg en Franconie ,

&

fon pe–

re , fous

le

titre de comte , gouverna la plus grande

partie de cette province.

II

efl:

a

croire qu'il s'eroit

montre digne de fon rang , puifque Louis

l'Enfant

vengea

fa

mart par

I

fupplice d'Albert. L'Allema–

gne , encore dite

Ger111a11ie ,

etoic rcunie aux Gau!es ?.e–

puis plufieurs fiecles;

&

commc cette conrree

ob~~;~