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CON
q ue !es fuivantes feroient une di!Tonancc , non ave<: la
corde
6 ,
mais avec fon occave
12.
Car l'intervalle
10 ~ :
12, OU 21:
'24,
efl: plus pc::tir que Cclui de
6
a
7•
Mais afin de nous rapprocher davantage de la con–
noiffance pratique ,
rr prefencons-nQus
le fy!l:eme des
tons, eel qu'i l ell: ufire dan; la mufique modcrne,
&
~ppliquons-y
ks oblervations precedences : voici d'a–
bord le
tableau de ce fyfleme.
.
ut. ut
~.re. re~·
mi.
fa.fa,. . fol. fol
X-
la.Jill.Ji.
/If.
••
'l.
4 l
a
'1
1
+
4) 1
'1
~
I
'
GIS)
aI
TT'O
~
TT
T
T
'l
T TTT
"rnr
TO TT
'i"
lei le domaine des
co11fo111ta11ces
s'etend depuis le ton
re diefe ,
julqu'au
Ji
bemol.
En "tffet , l'inrervalle
tu-re
~
dl:
deja un peu plus grand que de
6
a
7'
&
l'in–
tervalle
Ji
b -
tit ,
ou
r'-e: : .;,
qui
ell:
8 : 9 ,
t'!l: phis
p c::tit que le rapport
6 : 7.
Ainfi chacun des fcpt tons
re
~
,
mi,
fa, fa
~
,
fol ,
fol
~
,
&
/11
devroit faire
confanwame
avec le ton
t!I.
Mais e
(t.ilbien vrai que
tous Jes tons de notrc
echelle , compris enm: Jes tons
re
&
Ji
b
faffen t accord
de
co11fonnance
avc::c
11/ ,
comme ctla devroit erre d'a–
pres Its principes que nous venons <l'etablir? C'cfl: ce
. q u'cin ne fa uroit affirp1er, puifque chacun lent la clif–
fo'nance du triwn
11t-
fa
diife ,
&
de la fauffe quince
.fa
diefe
-
tit.
Cependant ii ne paroit pas qu'il y ait
jci une di!fonance immediate entre le con
fa
diife
&
. les tons
ut
,
ni entre Jes tons
ut
&
f a
~
;
' la diffo–
. nance
e(l:
entre le ton fuperie ur
fa
)'(
ou
111 ,
&
le
fc–
. mi -con qui le fuit
fol
ou
ut
diefe ,
pam: que cc::
femi–
, ton
ell:
la quince du ton inferieur
111
ou
fa
~
,
&
q u'avec le ton touche on entend tolijours
fa
quince.
Or, nous avons vu qu'un intervalle de femi-ton fai t
u ne diffonanre tres-fenfible: ain!i la quinte ju!l:e era1lt
. fentie , exc! ut neccffaircment
le triton , OU
la quarte
fuperfluc::,
&
la fauffe quince qui, par cetre raifon ,
doivent etre rangecs tOUteS Jes deux dans Ja cla!fe dei;
d i!fonances.
Par la meme raifon, ii faudroit dire que la qµarte
&
J.a
fix re fon r auffi di!fonance avcc
le ton
Joi ,
&
cependant ces deux intervalles font generalernrnt admis
au rang des'
confo1111ancts
;
mais ce n'efl: que dans
le
renverfemenr'
pmaii;
a
l'egard du veritable ton fon –
<lainental , comme-on le montrera dans Jes articles de
ces deux accords.
On peut done ecablir pour regle generale, qu'afin
q u'on ton quelconque faffe une
confom1ance
complette
avcc le fon fundanicnta! , ii faut de plus qu'il faffe
confo1mance
avec
l'oC\ave
&
la quintt: de ce meme fon:
or, pu1fque la
tierc~
diminuee ou !'intervalle
6:
7
,
ell
It
plus petit des interva!les confonnans, ii en re–
fo lre q\1e la-
cenfo1mance
du ron fondamental doit faire
au rnoin
un int rvalle de
6: 7 ,
avec l'oCl:ave
&
la
q uiote de ce on,
&
qL.'ainfi la fixte meme n'e!l: une
confo11nance
admiffible qu'autant qu'on peut affoiblir la
fc::nlatiun de la quince.
Rcmarquons encore ici qu'un ton qui n'e!l: pas clans
l'echclle diaronique du mode principal, fli t-ii d'ailleurs
confoonant' devient une elpece de uiffonance a l'egard
du mode auquel ce ton ell: etranger.
II
refulte de ce gue nous avons dit jufqu'ici, que
Jes intcrvalles confonnans font l'oCtave, la quince, la
tierce, la quarte
&
la fixte. On nomme
confo11na11ce
parfai/e
l'oCl:ave , la quinre
&
la quarte , parce qu'el–
ic::s n'admenent ni majorite ni minorite fans ceffcr d'e–
tre
confo11litmce.
L a tierce
&
la fixre font des
co11Jon-
1umces
imparfaites ' parce qu'ellcs peuvent etre augmen–
tecs
&
diminuees; nous avons vu qu'il y a trois for–
tes de tierces, la majeure, la mincure
&
la diminuee:
ii
en
ell
de meme des fixrc::s.
La
proprie~e
principale de routes les
co11fomul/ices
,
c'c!l:
de fatisfaire l'orcille
&
de produire des rc::pos. Lt's
diffonances au contr4ire inquittent l'ouie,
&
font dc.:–
fircr des
tons qui ramcoent
le::
repos : ainfi dans la
compc;>fition
muJic~le
la diffonance annonce , en qud–
quc. maniere '
le ton qui va fuivre.
&
di termino ne:
ctffairement la progrcffion des
tons _; au
litu que la
conftmn1111.cerend
cctlc
prqgrcffion
rb1trairc ,
&
_a Jaif-
CON
fe
inderermine~
par cela m{me que , n'!yant rirn
de
deplaifanr , <lie::
nc
fa it ricn dcfirc::r au.dela.
C'cft
la
raifon pourquoi les accords c:onfcnnans formtr.t dts
cadences.
1
ous avons deja obferve que de• fons confJnnans
lorlq u'ils font ctrangers au mode dJns lcqud on joue'
forment une efpecc de di!Tonancc; ainfi un
inrt:rvall~
&
meme un accord entier, quoiquc confonnans ,
pcu–
vent produire l'effet des cliffonances. Si par e;mnplc
clans
le
mode
C,
fol ,
ut ,
on vicnr
a
cntcndre !'accord
de
1·e
avec la ticrce majeure , bien que cet accord foic–
confon nant, ii ne laiffc pas de frapper
&
d'eronner;
ii prepare l'orcille a pa!fer uans le mode
G,
re,
fol,
precifement comme lcs diffon:inces la preparc::nt
a
!'har–
monic qui va fucceder. On comprencl de-la comment
ii fc peut faire qu'une piece enriere de mufique n'ait
quc: des accords confonnans ,
&
qu'dl · confrrve nean–
muios Jes graces de la variete,; c'dl que dans cos
compofirions ks accords e1r,ingers , !cs tons moins con–
fonnan, tirnnent lieu de di!Tonances. (
Cet article
eft
Jiri
de
la
'Thiorie gbtiral(
des
Beau.~
Aris de M.
SuLZER.)
§
CoNSONNANCE,
(JV111jiq.)
II
ya
des cas 0[1
la
tier.
ce, la quinre
&
la fixte, quoique
co11fo1111a11w ,
font
reellemen{ diffonances ' cant par kur origi:ic que pJr
la
maniere donr"on lcs cmploie.
/lo;•ez
Qu1lltE , S1xn,
T
ancE, (
Mujiq.) Suppl.
Les fta!iens
&
Jes Allemands defendent de paff<r
d'unc
co11Jo1111a;ue
p~rfaiJe
a
une autre parfoirc par
un
mouvemenr femblable,
a
caufe du dcfaut de variere:
//o;•ez
OCTAVE . (
Mttjiq.) Suppl.
ni d'une
co11fam1011ce
imparfaire
a
une parfaitc en meme mouvement ,
a
cat1fe
des oCtaves
&
des quinces cachees.
//oyez
CACHE& ,
(
M11/iq. ) Suppl.
Mais on peut paffc:r comme on veut d'une
<011/011·
na11ce
parfaite
a
une autre imparfoire.
(
F. D. C.)
CONSO NA T , TE , adj. (
Mujiq
)
Un
inrerv~llc
co1rfo1ma11t
efl: cclui qui donne une confonnance ou qui
en produic l'elfcr ; cc qui arrive en cercains cas, au"
di!Tonances par la force de la modulation. Un accord
co11fom1m11
ell: celui qui n'e!l: compofe que de confan·
nancc.:s. (
S)
CoNSONNANTE , (
L1ith.)
grand in!l:rnmcnt de mu–
fique , inveote par l'abbe du Mont, q11i participe du
clavecin
&
de la harpe. Son corps
ell:
comme un grnnu
l:ivccin., pofe
a
plomb fur un piedc!l:
I
qui a
d '
cor<lcs des deux cotes de
fa
table , lefqucllcs on rou–
che
a
la maniere de la h3rpe. (
F. D. C.
)
CONSTA CE-CI LOR
US , (
Hifl. du
Bns-Emp. )
fils d'Emrope
&
de Claudia , ctoir perir-nevcu , par
fa
mere, de l'empereur ClauJe-le-gothique. On
le
fur–
nomma
Cblorus
a caure 'de la coukur vermeille
&
flcu·
rie de
fon
tcinr.
II
fi r fon apprentiffage d'armes dan'
ks gardes du prince qui , juge
&
tcmoin de
fa
va·
leur
&
de
fa
capacite , le nomma tribun ,
&
Jui don·
na bientoc
apr~s
le
gouvernc:rnenc de la Dalmatie. On
pretend qu_e Carus , charme de fon defiotereili:menr_
&
de la douceur de fcs mreurs , cut une forte tentmon
de
le
defigner fon focccffcur , au prejudice
de
Carin
fon fils , done ii dfo:!l:oit Jes debauches. D ioclericn ,
qui l'avoit employ!!
a ec
·fucces ,
k
crea Cefar con–
jointemcnt avec Galere , plus connu fous
le
nom
d
Maximim:,
quoique ks deux nouveaux Cefars eu!fcnc
ere nommes
k
meir.e jour ,
Co11ftance
cur toujours l'hon–
ncur du pas,
&
fon nom
elt
le
premi r dans tous
le>
monumens publics. On crut devoir cer cgard
a
foo
privilege u'alneffe
&
a
l'eclat
de
fa
nailfance. Sa nou–
velle fortune ne changea poin t fon caraCl:cre doux
6'
bicnfaifant.
II
conferva
fa
premiere fimplicite.
Scs
Jar·
ge!Tes le remlireat paune , fi on pcut
l'er~e,
quand
. on n'eprouve point de:
befoin~.
II
regardo1t
l'amo~r
des peuples comme
le
trefor incpuifablc des rois. Q!Joi·
qu'econome .
except~
dans la di!l:riburion des
reco~·
penfcs, ii foutin r la maje!l:e du tr6ne,
&
Batta
le
goot
du peuple par .des jeux
&
des fpeetacles. Ce fut par
)e rc!ranchemc.-nt des
fuperfiuit~S
qu'il fournit
a
C?U•
tes
CtS
cpenfcs
>
fans accabJer Jes provinces
'im
ti.