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·526

CON

q ue !es fuivantes feroient une di!Tonancc , non ave<: la

corde

6 ,

mais avec fon occave

12.

Car l'intervalle

10 ~ :

12, OU 21:

'24,

efl: plus pc::tir que Cclui de

6

a

7•

Mais afin de nous rapprocher davantage de la con–

noiffance pratique ,

rr prefencons-nQus

le fy!l:eme des

tons, eel qu'i l ell: ufire dan; la mufique modcrne,

&

~ppliquons-y

ks oblervations precedences : voici d'a–

bord le

tableau de ce fyfleme.

.

ut. ut

~.re. re~·

mi.

fa.fa

,. . fol. fol

X-

la.Jill.Ji

.

/If.

••

'l.

4 l

a

'1

1

+

4

) 1

'1

~

I

'

GI

S)

a

I

TT'O

~

TT

T

T

'l

T TTT

"rnr

TO TT

'i"

lei le domaine des

co11fo111ta11ces

s'etend depuis le ton

re diefe ,

julqu'au

Ji

bemol.

En "tffet , l'inrervalle

tu-re

~

dl:

deja un peu plus grand que de

6

a

7'

&

l'in–

tervalle

Ji

b -

tit ,

ou

r'-e: : .;,

qui

ell:

8 : 9 ,

t'!l: phis

p c::tit que le rapport

6 : 7.

Ainfi chacun des fcpt tons

re

~

,

mi,

fa, fa

~

,

fol ,

fol

~

,

&

/11

devroit faire

confanwame

avec le ton

t!I.

Mais e

(t.il

bien vrai que

tous Jes tons de notrc

echelle , compris enm: Jes tons

re

&

Ji

b

faffen t accord

de

co11fonnance

avc::c

11/ ,

comme ctla devroit erre d'a–

pres Its principes que nous venons <l'etablir? C'cfl: ce

. q u'cin ne fa uroit affirp1er, puifque chacun lent la clif–

fo'nance du triwn

11t-

fa

diife ,

&

de la fauffe quince

.fa

diefe

-

tit.

Cependant ii ne paroit pas qu'il y ait

jci une di!fonance immediate entre le con

fa

diife

&

. les tons

ut

,

ni entre Jes tons

ut

&

f a

~

;

' la diffo–

. nance

e(l:

entre le ton fuperie ur

fa

)'(

ou

111 ,

&

le

fc–

. mi -con qui le fuit

fol

ou

ut

diefe ,

pam: que cc::

femi–

, ton

ell:

la quince du ton inferieur

111

ou

fa

~

,

&

q u'avec le ton touche on entend tolijours

fa

quince.

Or, nous avons vu qu'un intervalle de femi-ton fai t

u ne diffonanre tres-fenfible: ain!i la quinte ju!l:e era1lt

. fentie , exc! ut neccffaircment

le triton , OU

la quarte

fuperfluc::,

&

la fauffe quince qui, par cetre raifon ,

doivent etre rangecs tOUteS Jes deux dans Ja cla!fe dei;

d i!fonances.

Par la meme raifon, ii faudroit dire que la qµarte

&

J.a

fix re fon r auffi di!fonance avcc

le ton

Joi ,

&

cependant ces deux intervalles font generalernrnt admis

au rang des'

confo1111ancts

;

mais ce n'efl: que dans

le

renverfemenr'

pmaii;

a

l'egard du veritable ton fon –

<lainental , comme-on le montrera dans Jes articles de

ces deux accords.

On peut done ecablir pour regle generale, qu'afin

q u'on ton quelconque faffe une

confom1ance

complette

avcc le fon fundanicnta! , ii faut de plus qu'il faffe

confo1mance

avec

l'oC\ave

&

la quintt: de ce meme fon:

or, pu1fque la

tierc~

diminuee ou !'intervalle

6:

7

,

ell

It

plus petit des interva!les confonnans, ii en re–

fo lre q\1e la-

cenfo1mance

du ron fondamental doit faire

au rnoin

un int rvalle de

6: 7 ,

avec l'oCl:ave

&

la

q uiote de ce on,

&

qL.'ainfi la fixte meme n'e!l: une

confo11nance

admiffible qu'autant qu'on peut affoiblir la

fc::nlatiun de la quince.

Rcmarquons encore ici qu'un ton qui n'e!l: pas clans

l'echclle diaronique du mode principal, fli t-ii d'ailleurs

confoonant' devient une elpece de uiffonance a l'egard

du mode auquel ce ton ell: etranger.

II

refulte de ce gue nous avons dit jufqu'ici, que

Jes intcrvalles confonnans font l'oCtave, la quince, la

tierce, la quarte

&

la fixte. On nomme

confo11na11ce

parfai/e

l'oCl:ave , la quinre

&

la quarte , parce qu'el–

ic::s n'admenent ni majorite ni minorite fans ceffcr d'e–

tre

confo11litmce.

L a tierce

&

la fixre font des

co11Jon-

1umces

imparfaites ' parce qu'ellcs peuvent etre augmen–

tecs

&

diminuees; nous avons vu qu'il y a trois for–

tes de tierces, la majeure, la mincure

&

la diminuee:

ii

en

ell

de meme des fixrc::s.

La

proprie~e

principale de routes les

co11fomul/ices

,

c'c!l:

de fatisfaire l'orcille

&

de produire des rc::pos. Lt's

diffonances au contr4ire inquittent l'ouie,

&

font dc.:–

fircr des

tons qui ramcoent

le::

repos : ainfi dans la

compc;>fition

muJic~le

la diffonance annonce , en qud–

quc. maniere '

le ton qui va fuivre.

&

di termino ne:

ctffairement la progrcffion des

tons _; au

litu que la

conftmn1111.ce

rend

cctlc

prqgrcffion

rb1trairc ,

&

_a Jaif-

CON

fe

inderermine~

par cela m{me que , n'!yant rirn

de

deplaifanr , <lie::

nc

fa it ricn dcfirc::r au.dela.

C'cft

la

raifon pourquoi les accords c:onfcnnans formtr.t dts

cadences.

1

ous avons deja obferve que de• fons confJnnans

lorlq u'ils font ctrangers au mode dJns lcqud on joue'

forment une efpecc de di!Tonancc; ainfi un

inrt:rvall~

&

meme un accord entier, quoiquc confonnans ,

pcu–

vent produire l'effet des cliffonances. Si par e;mnplc

clans

le

mode

C,

fol ,

ut ,

on vicnr

a

cntcndre !'accord

de

1·e

avec la ticrce majeure , bien que cet accord foic–

confon nant, ii ne laiffc pas de frapper

&

d'eronner;

ii prepare l'orcille a pa!fer uans le mode

G,

re,

fol,

precifement comme lcs diffon:inces la preparc::nt

a

!'har–

monic qui va fucceder. On comprencl de-la comment

ii fc peut faire qu'une piece enriere de mufique n'ait

quc: des accords confonnans ,

&

qu'dl · confrrve nean–

muios Jes graces de la variete,; c'dl que dans cos

compofirions ks accords e1r,ingers , !cs tons moins con–

fonnan, tirnnent lieu de di!Tonances. (

Cet article

eft

Jiri

de

la

'Thiorie gbtiral(

des

Beau.~

Aris de M.

SuLZER.)

§

CoNSONNANCE,

(JV111jiq.)

II

ya

des cas 0[1

la

tier.

ce, la quinre

&

la fixte, quoique

co11fo1111a11w ,

font

reellemen{ diffonances ' cant par kur origi:ic que pJr

la

maniere donr"on lcs cmploie.

/lo;•ez

Qu1lltE , S1xn,

T

ancE, (

Mujiq.) Suppl.

Les fta!iens

&

Jes Allemands defendent de paff<r

d'unc

co11Jo1111a;ue

p~rfaiJe

a

une autre parfoirc par

un

mouvemenr femblable,

a

caufe du dcfaut de variere:

//o;•ez

OCTAVE . (

Mttjiq.) Suppl.

ni d'une

co11fam1011ce

imparfaire

a

une parfaitc en meme mouvement ,

a

cat1fe

des oCtaves

&

des quinces cachees.

//oyez

CACHE& ,

(

M11/iq. ) Suppl.

Mais on peut paffc:r comme on veut d'une

<011/011·

na11ce

parfaite

a

une autre imparfoire.

(

F. D. C.)

CONSO NA T , TE , adj. (

Mujiq

)

Un

inrerv~llc

co1rfo1ma11t

efl: cclui qui donne une confonnance ou qui

en produic l'elfcr ; cc qui arrive en cercains cas, au"

di!Tonances par la force de la modulation. Un accord

co11fom1m11

ell: celui qui n'e!l: compofe que de confan·

nancc.:s. (

S)

CoNSONNANTE , (

L1ith.)

grand in!l:rnmcnt de mu–

fique , inveote par l'abbe du Mont, q11i participe du

clavecin

&

de la harpe. Son corps

ell:

comme un grnnu

l:ivccin., pofe

a

plomb fur un piedc!l:

I

qui a

d '

cor<lcs des deux cotes de

fa

table , lefqucllcs on rou–

che

a

la maniere de la h3rpe. (

F. D. C.

)

CONSTA CE-CI LOR

US , (

Hifl. du

Bns-Emp. )

fils d'Emrope

&

de Claudia , ctoir perir-nevcu , par

fa

mere, de l'empereur ClauJe-le-gothique. On

le

fur–

nomma

Cblorus

a caure 'de la coukur vermeille

&

flcu·

rie de

fon

tcinr.

II

fi r fon apprentiffage d'armes dan'

ks gardes du prince qui , juge

&

tcmoin de

fa

va·

leur

&

de

fa

capacite , le nomma tribun ,

&

Jui don·

na bientoc

apr~s

le

gouvernc:rnenc de la Dalmatie. On

pretend qu_e Carus , charme de fon defiotereili:menr_

&

de la douceur de fcs mreurs , cut une forte tentmon

de

le

defigner fon focccffcur , au prejudice

de

Carin

fon fils , done ii dfo:!l:oit Jes debauches. D ioclericn ,

qui l'avoit employ!!

a ec

·fucces ,

k

crea Cefar con–

jointemcnt avec Galere , plus connu fous

le

nom

d

Maximim:,

quoique ks deux nouveaux Cefars eu!fcnc

ere nommes

k

meir.e jour ,

Co11ftance

cur toujours l'hon–

ncur du pas,

&

fon nom

elt

le

premi r dans tous

le>

monumens publics. On crut devoir cer cgard

a

foo

privilege u'alneffe

&

a

l'eclat

de

fa

nailfance. Sa nou–

velle fortune ne changea poin t fon caraCl:cre doux

6'

bicnfaifant.

II

conferva

fa

premiere fimplicite.

Scs

Jar·

ge!Tes le remlireat paune , fi on pcut

l'er~e,

quand

. on n'eprouve point de:

befoin~.

II

regardo1t

l'amo~r

des peuples comme

le

trefor incpuifablc des rois. Q!Joi·

qu'econome .

except~

dans la di!l:riburion des

reco~·

penfcs, ii foutin r la maje!l:e du tr6ne,

&

Batta

le

goot

du peuple par .des jeux

&

des fpeetacles. Ce fut par

)e rc!ranchemc.-nt des

fuperfiuit~S

qu'il fournit

a

C?U•

tes

CtS

cpenfcs

>

fans accabJer Jes provinces

'im

ti.