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C 0 N ·

pla11etes , 11vec !es .eclipfes pour

/'~1m/,e

1679 ,

ealcul~s/ur

Paris ,

&

la mnmere de s'en ferv1r pour !es autres eleva–

tions , avec plujieurs aillres tables

&

traitis d'aflro11omie

& .

de phyjique '

&

des ephimirides de tottleJ !es pla11etes ,

en

figures.

A Paris , chez

J.

B. Coignard ,

imprimeur du

roi , rue Saint-J acques ,

a

la Bible d'or.

C'etoir un rres–

petit in-12 ' compote de

60

pages ; ii etoit dedie au

roi de France, qui en avoit approuve le projet. On

lit clans un av is qui e!l: en tete , q u'i l fut hafarde fort

avant clans l'annee ,

a

l'occafion du voyage du roi ;

( car on avoit refolu de ne le commencer qu'en

1680 )

&

que !'on travailloit

a

ca\culer des ephemerides d'une

merhode route nouvelle qui devoient commencer l'an–

nee fuivante.

Dans ce. premier volume, on voit d'abord un ca–

lendrier, lever

&

coucher du foleil

&

de la lune ;

a'vec le jou r de fes phafes

&

de fes plu's grands

abai[emen~

OU eJevarions fur l'horifon : pour le foJejJ', Je pre–

mier in!l:ant qu'un de

(es

bords paro!t, ou q ue le der–

nier difparoit

eu

egard au x refractions ; pour la lune ,

l'inltant

o~

elle paioir toute entlere en tcibchant l'hort:

fon , eu egard aux refraCl:ions

{!!,

aux parallaxes :

2"~

uoe aurre table de leu.r lever''& couc.her, pour Calais ,

. P arl's' L y;ori , Marfeillcs , qui puiffe fer vir

a

le

tro\)–

ver pour tpus fos ;mtres pays: 3°. Jes

phaf~s

de la

lune pour route l'annee : 4°. des figu res

d'eclipfe~

pour plulieurs morrlens de Jeur duh:e : 5°.. une table

du paff;ige de la lunr par le meridien ,' l'afcenfion droire

du foleil

&

!'equation de l'horlqge , otl ce done die

doit avancer

O,U

reqrder , pa,r rapport

a

l.JO

cadran fo–

J:ijre fur lequel "eJle aura e[C mife le

16

Juin a u le

2

3 decembr'e ', iwec des ufages ' pour tr6u-ver l',heure

(ur les cadrans foJ<tircs au moyen de la lune,, en

y

ajoµtant fon pa{fage au

rp~ri<lien ,

&

pour' connoitre

les mari'!es , en fu.ppofant que la mer fe trouve hau–

te

a

Bren: , coon:tmmcnt deux heures apres le palfage

de la lune par la mfridienne;

a

Calais, a quatre heu–

res

&

qemie;

a

Sai nt-Malo fix heures apres; a D iep–

pe , neuf heures ;

a

Rouen

&

Honfleur , onze heures.

G

0

Le moyen de trouver par vi ngt eroiles q ui paf–

fent dans le meme fil

a

plomb que la polaire ' l'heure

q u ii e!l: ' en ajoutant l'afcenrion droite du lfo\eil a l'heu–

n: marquee fur une planche qui

le

voit uans le livre'.

L'auteur ob[erve qu'en changeant la latirude du lieu

de c inq degres , on ne trouve que deux. minutes de

defaur dans cette operation. L'on

y

voit une explica–

tion fo r

le

mouvement des pendules avec une

autr~

petite· table ; Jes entrees du foleil dans taus les

Cigne~

du zodiaq ue; on

y

parlc de la maniere dont les pla–

netes feront vues pendant toute l'annee ; des latitudes

&

difference de longitudes de vingt-trois villes de Fran–

ce ; les plus longs j<_>urs

&

les plus longues nuits pour

differences eleva'tions de pole; en fin , pes obfervarions

for

le::

barometre

&

les vents, faites pendant l'annee

1678.

M . Piq1rd , l'un des pl us celebres a!l:ronomes de l'aca–

dcmie de P aris, ecoit !'auteur anonyme de cet ouvra–

ge; des l'annee fuivantc ii l'augrnenta de plufieurs tables

&

de plufiems re:riarques intcreffanres. Dans celui de

t 68

1,

ii

annon~a

\'apparition de la comere , avec des

refh:xions tres-philofophiques a ce fujet; dans celui de

168

z , ii

annon~a

les nouvelles operations de la figure

ae la terre : enfin ce livre ne ceffa de s'augmenter cha–

que annee , foit entre

I

s mains du premier auteur,

foit dans celles de M. le Febvre qui fut charge de. cet

ouvrage en

1685 ;

M. Liemaud lui fucceda m

1702 ,

ii

y

mit en

I

729

la liile tie l'acadi:mie des fciences;

M. Godin Jui fucceJa en

1730 ;

M. M araldi com–

meni;:a l'annee en

1735 ,

&

a fini en

1759.

J'ai com–

mence en

1760

a

etre charge de cct ouvrage par or–

dre du roi ,

&

fur le choix de l'academie; des ce mo–

ment, i'en changeai la forme en entier , pour

y

ralfem–

bler tout cc que les ailronomes pouvoient defirc:r de

plu.s nouveau

&

de plus intereffant, pour leurs obfer–

vat1ons

&

l~urs

calculs,

&

tout ce que les naviga–

tsurs

p~uvotent

defin:r pour etre

a

portee de trouver

la

longitude en mer par le moyen de la lune,

&

je

C 0 N

519

continuerai fur le meme plan, tant que je ferai charge

de ce travail. M ais en

1767 ,

le bureau de longicudes

d'Angleterrc: fit calculer par un grand nombre d'aftro–

nomes reunis fous la direction de l'arlronome royal ,

M . M askelyne , un ouvrage beaucoup plus erendu ,

intitule

'The 11mt1ical almanac and' ajlronomical ephemeris

for the year

1767.

Cet o 1vrage ddl:ine fpecialcment

a

la navigation , n'a point empeche la conrinuation de

la

comzoiffance d.:s tems,

neceffaire pour la vi lle de Pa–

ris ,

&

dans laqt1elle je continue d'ai lleurs de menre

des tables nouvelles chacjue annee ' pour l'ufage des

a!l:ronomes: Le P. H ell , habile a!l:ronome de

Vi~nne

en Autriche, a .fait depui•

1757,

un ouvrage de me–

me efpece , ,intirule .

Ephemerides aflronomica: ,

qui con–

t1ent aum beaucoup de calculs fairs pour la latitude

de Vienne en f.utriche ,

&

qui e!l:

b~aucoup

plus _in\–

portant encore, i>ar un grand nonrbre d'obrervanons

a!l:ronomig ues , fai tes Clans dirferens pays de la tern: ,

par tous les idl:ronomes avec qui ii ell: en correfpcn–

dance. Ce peut ' etre un inconvenient pour les progres

de; l'aO;ronornie , q ue des ouvrages de cetre efpece \oient

calcules !eparement par rant de perfonnes , dont Jc

tems feroit employe plus utilement a ca\culer des ob –

frr vations ou des tables. Nous parlerons au

mot

EPliE–

M~R

IDe ,

de deux autres ouvrages qoi fe publient tous

les dix ans

a

Paris

&

a

Bologne en

I

talie,

&

q ui font

encore un double emploi du meme grnre : cela prou–

ve du moins q ue

le:

gout de l'arlronomie

fe

repand '

&

ii en rffu ltera fans doute de nouveaux fecours , d'une

efpece encore plus utile pour le

progre~

de cette fcien–

ce. ( M . DE

L A

L ANDE.)

CoNNOISSA NCE DU PAY

0

S ' (

4rt Mi/it.)

n

n'eil pas

poffible

d'·~tabli r

un projct gener;il au particul ier de

campagne , ni de )'executer fa ns avoir une

co1111oijfa11ce

exac1e du pays qu'on fe propofe d'attaquer au de de–

fondre : elle e!l: necelfaire , non.feukment au prince

&

a fon confeil ,

&

aux generaux qui doivent fare

charges de la conduite des armees, mais encore amt

of!iciers principaux

&

particuliers q ui font employes

fous Jes ordres d_e ces dcrniers, pour lJouvoir partici–

per aux operatio'ns de la campagne,

&

s'acquitter <les

expeditions .qui leur feront confiees.

Cette

con11oijfa11ce ,

une des plus <;ffentielles Cle l'art

m ilitaire , ell:

g~nerale

au particuliere, c'eft:.a-dire, geo–

graphique o.u topqgraphique.

La

premiere coofifte

a

favoir la Cituatioo , l'etendue ' la divifion des ernts

&

de leurs provinces ; Jeur dimat, leur population, leu r

frrtilite , les rivieres q ui les · traverfen> , k s monta–

gnes , les forets , les plaines qui s'y tro.uvent , leur

force, le nombre

&

)'importance des places qui Jes

defendent ,

&c.

L a deuxieme comprend le detail d'u–

ne portion de pays, d'une frontiere, du cours d'one

riviere, d'unc place, d'un pon:e

&

de leurs

~nvirons ,

&c.

L'une fert

a

former le plan general d'une Cam–

pagne; l'autre a en regler

le

plan particulier

&

a en

conduire les operarions.

Voyez

les

articles

CAMP AGNE ,

CARTE , C ARTE·MILITAIRE ,

Sz1ppl.

.

L a

con11oiffa11ce du pays

peut s'acquerir par le fecours

de la geographic , des cartes-militaires' des memoires

des generaux ,

&

des officiers d'etat-major-: mais ii

vaut encore mieux , tomes les fois q,u'on le peut ,

voyager dans les pays au l'on doit faire la guerre;

voir

&

examiner foi .meme taus lcs objets c;iui meri–

tent aneorion. Guft:ave Adolphe ayant projette de por–

te;

I~

_i?;Uerre en

A ll~magne,

parcourut t?us les pays ,

degu1fe , pour examiner l'etat de l'Em.p1re , fes Jor–

ces, '.es places,

&

generalement tout ce qu'il lui

.i~portoit de connoitrt avant de former fes entrepnles.

On fair que M. de Cacinat le deguifa en charbonnler

pour entrer clans L uxembourg

&

reconnoitre l'etat de

cette place.

Q uand on fair la auerre clans un pays dont on n'a

q ue des canes , au

d~s

memoires ,

&

qu'il eil impor–

tant d'avoir une

co11noiffa11a

exaCl:e de quelque partie

occupfr par )'ennemi ' on artire

a

foi par de !'argent

au dt:s p romdks , quclque ar enteur , c.hafieur , au