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co
N
plus haut qu'on pourra,
&
ii ne fera pas inutile de
dorer trois ou quatre pouces de l'extremite pointue,
afin de la prfferver de
la rouille.
On ell: ordinairement embarralfe, lorfqu'on veuc
ifoler
la verge de fer au moyen de quelques corps
eJeC\:riq
UCS ,
tels q Ue
le
verres
OU
Jes refines ; c'e!l:-a–
dire, la feparer du biltiment, enforce qu'elle ne tienne
qu'a des corps de ce genre, parce qu'il ell: alors dif–
ficile de l'affrrmir comme il
faut.
Mais cet arrange–
ment q ui n'e!l: pas aife a executer ' n'dt utile qu'a
ceux qui veulent obferver l'eletl:ricite des nuages ,
&
n'e!l: pas nece!faire' quand on n'a delfein que de pre.
frrver !'edifice. C'e!l: pourquoi ii fau t dans ce cas-la,
faire porter la verge fur q uelque pierre bien alfuree
ou fur un tuyau de cheminee , ou on l'affamira
ii
!'aid~
de quelques bras de fer fcelles dans le mur avec du
plomb. Si on etablit enfuite une bonne communica–
tion entre cette verge
&
la terre , avec du
Iii d'ar–
chal, ii
feroit auffi ridicule de craindre les dfets de
la foudre fur un td batiment, que d'avoir peur d'etre
e ntratne par un fleuve rapide, lorfque le q uai fur
lequel on ell: ,
&
qui borde le fleuve, ell parfaitement
folide,
On a auffi cherche
a
decouvrir
a
quelle difrance
horizontale !es verges de Franklin peuvent attirer la
foudre , afin de
connoitre ks dangers auxquels !es
p erfonnes oa ks batimens voHins peuvent encore €tre
expofes ; mais nous fommes enc.ore
a
cet eo-ard de–
pourvus d'obfervations exaCl:es,
&
je doute
fo~t
qu'on
puilfe venir
a
bout de determiner cela avec quelque
precifion, parce que l'equilibre qui
regne entre
le
feu eleCl:rique repandu dans !es nuages
&
la
terre
peut etre derange d'une infinite de manieres
dilferen~
tes, fuivant Jes diverfes cirronfrances.
Jc crois auffi que Jes differences couches de la terre
ne font pas egalement propres
a
tranfmettre le
feu
eleCl:~1que,
&
a
!e.
repandr~ egale~en.t
partom.
11
y
a meme des experiences qui nous ind1quent a(Ji!z clai–
rement , qu'au-delfous de la furface de la terre
011
trouve des
lits qui fe chargent ou fe dechargent 'plus
facilement du feu eleCl:rique !es uns que Jes autres ;
d'autres au contraire plus dilficilemenc. De la vient
que certaines regions font fouvent plus frappees de la
foudre que d'aurres ;
&
ii peut arriver que
fi
on n'a
p as egard
a,
~es
d1verfe.s
circonll:an.ces' l'art de pre–
ferver
Jes edifices dev1endra non-feulement
inutile
mais meme dangereux.
.
'
Cependant ii n'ell: pas
impoITible de venir a bout
de
CCS
dilfic'u!tes ,
&
de parvenir a fe mettre
a
COU–
v.ert de tout. danger, en prenant de bonnes precau.
t10,ns. On
~a1t, pa~
une
multin~de
d'expfriences, qu'a.
pres !es metaux ,
1
eau
&
les lits de terre humide font
Jes meilJeurs
co11J11EJtt1/'S
du feu e]eC\:rique,
&
qu'ils
font
tres-propres
a
le repandre egalement par -tout.
Tous Jes edifices qu'on a cherche
a
preferver ainfi de
la foudre, tant en Europe que <lans Jes colonies An–
gloifes d'Amerique, l'ont ete parfaitement. Ce qu'il
y a de plus remarq uable
a
cet egard ' c'efr ce qui a ete
fait au temple de S. Paul
a
Landres;
voyez /es Tran–
fa_flions
Ph~lofopbiques,
a1111le .1769:
n•.
2 1 ,
&
ce que le
celebre F ehx Fontana a fait executer depuis peu aux
magafins
a
poudre de Florence.
Maintenant que nous avons un detail cle plufieu rs
effets de la foudre,
&
que nous avons encore
]'ex–
p erience de nomb:e de batimens
preferve~
de fes coups
par ces verges, 1! ne nous fera pas difficile de tirer
de-la !es meilleun:s regles qu'on doil fuivre, lorfqu'on
veut executer cer appareil.
1
°.
On erigera, comme nous l'avons deja die, clans
l'endroit le plus eleve de l'edifice, une verae de fer
pointue ; fi c'ell: un vafte batiment avec des
0
ailes , ou
des corps de logis qui s'etendent fort
loin, comme
a
la diftance de cent pieds
&
plus, ii convient alors
d'en criger plulieurs clans Jes endroits Jes plus eleves.
2 °.
II
faut que routes ccs verges communiquent
entr'ell
5
par un fil d'archal, qui ira de l'une
a
l'au:
CON
tre depuis Jeur extremire inferieure. Au rdle il n'im.
porte pas quc ce Iii d'archal Coit fufpendu en l'air
ou qu'il repofe fur les cheminees , ou fur la couver:
cure dt: !'edifice , pourvu
f~ulement
que ce ne foit
pas fur du bois. Cette communication d'une verge
a
l'autre ell: cres-utile, premierement, pour facilita l'e–
cou!ement du feu eleCl:riquc' depuis les nuag;cs juf–
qu'a la terre; enfuite pour prevenir Jes inconveniens
qui naitroient, s'il n'y avoit qu'un feul fit d'archal,
&
qu'il vint a cafler.
3
°.
On fera enfuite defcendre un fil d'archal de.
puis le bas de la verge, en fuivant la peme du toit ,
&
on le lailfera tomber jufqu'a terre, depuis
le
bard
du toit. Si
le delfus du mur avoit une corniche de
bois , ou quelque chafe d'approchant qui flit aµffi en
bois, ii convient
alor~
d'eloigner
le fit d':i.rchal du
mur'
a
]'aide d'un bras de
fer qui
le portera en
avant.
4
°.
II faut que les verges mecalliques aient plus
d'un demi-pouct: d'epaiffeur,
&
que ks fils d'archal
aient au mains trois lignes. Nous favons par nombres
de relations ' que cos fils trop minces ant ete fondus
&
difperfes par la foudre, qui endommage alors beau.
coup Jes batimens. C'ell: pourquoi ii ne faut pas eco–
nomifer le mecal ; d'ailleurs la depenfe que l'on. fait
efr bien compenfee par la fUrete qu'on trouve avec
cet appareil,
&
par
fa
plus grande duree.
5°.
Le fit de metal doit exaCl:ement toucher la bar.
re,
&
y
etre fortement app!ique avec des vis
OU
des
rivures: car on a des exemples recens en
Ameriqu~,
dans la Caroline meridionale' que !es fits qui ne
CC·
noient !es uns aux autres que par des crochets, ou
qui etoient compofes d'anneaux, comme une chaine,
etoient facilement fondus
&
difperfes par la foudre.
6°. II fam faire enforce que les fits qui vont depuis
la verge jufqu'a terre, palfent clans !es angles faillans
de !'edifice. Le meme appareil fert de cette
fa~on
a
prfferver le bariment des coups de foudre , qui pour–
roient
le
frapper par Jes cotes.
7°. Les fils d'archal doivent augmenter en epailfeur,
a
mefure qu'ils approchent de terre '
&
le
bou t qui
Jes termine doit avoir la meme epailfeur que la ver–
ge. On
le;
fixera a quelque pierre fous terre,
&
on
Jes prolongera jufqu'a ce qu'ils atteignent une couche
de terre humide; ou ce qui vaut encore mieux, juf–
qu'a quelque eau courante, fi cela fe peut. On aura
foin cependant d'eloigner leur exrremite de dcux ou
trois pieds des fondemens de !'edifice. Si on obferve
tout ce que nous venons de prefcrire en etabliffant
cet appareil' on peut etre affure qu'il diffipera rres–
bien
le
feu de la foudre,
&
qu'on fora parfaitement
a
l'abri de fes coups. (
P. B.
)
CONDUITS LAITEUX, (
.Anat.)
canaux mern–
braneux, erroits
a
leur origine' larges clans leur rni–
lfeu, qui accompagnent principalemenc la maffc blan–
che des mamelles,
&
fe retreciffent dcrechef en allant
au mamelon, vers lequel ils ferment une efpece de
communication. Ce font , a proprement parler ,
les
tuyaux excreteurs des glandes , qui compofent Jes rna–
melles,
&
fi!trent le lait. Non-feulemcnt ces canaux
fournilfent
le
fuc
laiteux a
l'enfant quand ii tette.
mais encore its en font !es rffervoirs quand ii ne
tet~e
pas. Ils fe
termin~nt
dans
le
mamelon; la kurs on·
fices font ouverts
&
fort etroits ,
&
ii
y
a des auceurs
qui pretendent
y
crouver des valvules qui retiennent
le lait. D'autres regardent, comme fuffi fant pour .cet
ufage , la confrriCl.ion fponranee des orifices,
&
reJct·
tent Jes valvules.
Ces tuyaux en traverfant la papille , ne font pas
droirs; on obferve au contraire qu'ils
~ont
ployes
.en
zigzag; ce qui fait que quand la pap1lle n'dt
pOJ~t
gonflee, le laic ne peut s'echapper. Les difft:rens phs
fervent de valvules. Toutefois quand on pre!fe forre–
menc la racine du mamelon ,
Jes vailfeaux
fe
redrer–
fent,
&
la liqueur peut c0t1lcr. Ccla arrive , lorfqu'en
confequence du chatouillement quc la laogue de i;:o·t