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512

co

N

plus haut qu'on pourra,

&

ii ne fera pas inutile de

dorer trois ou quatre pouces de l'extremite pointue,

afin de la prfferver de

la rouille.

On ell: ordinairement embarralfe, lorfqu'on veuc

ifoler

la verge de fer au moyen de quelques corps

eJeC\:riq

UCS ,

tels q Ue

le

verres

OU

Jes refines ; c'e!l:-a–

dire, la feparer du biltiment, enforce qu'elle ne tienne

qu'a des corps de ce genre, parce qu'il ell: alors dif–

ficile de l'affrrmir comme il

faut.

Mais cet arrange–

ment q ui n'e!l: pas aife a executer ' n'dt utile qu'a

ceux qui veulent obferver l'eletl:ricite des nuages ,

&

n'e!l: pas nece!faire' quand on n'a delfein que de pre.

frrver !'edifice. C'e!l: pourquoi ii fau t dans ce cas-la,

faire porter la verge fur q uelque pierre bien alfuree

ou fur un tuyau de cheminee , ou on l'affamira

ii

!'aid~

de quelques bras de fer fcelles dans le mur avec du

plomb. Si on etablit enfuite une bonne communica–

tion entre cette verge

&

la terre , avec du

Iii d'ar–

chal, ii

feroit auffi ridicule de craindre les dfets de

la foudre fur un td batiment, que d'avoir peur d'etre

e ntratne par un fleuve rapide, lorfque le q uai fur

lequel on ell: ,

&

qui borde le fleuve, ell parfaitement

folide,

On a auffi cherche

a

decouvrir

a

quelle difrance

horizontale !es verges de Franklin peuvent attirer la

foudre , afin de

connoitre ks dangers auxquels !es

p erfonnes oa ks batimens voHins peuvent encore €tre

expofes ; mais nous fommes enc.ore

a

cet eo-ard de–

pourvus d'obfervations exaCl:es,

&

je doute

fo~t

qu'on

puilfe venir

a

bout de determiner cela avec quelque

precifion, parce que l'equilibre qui

regne entre

le

feu eleCl:rique repandu dans !es nuages

&

la

terre

peut etre derange d'une infinite de manieres

dilferen~

tes, fuivant Jes diverfes cirronfrances.

Jc crois auffi que Jes differences couches de la terre

ne font pas egalement propres

a

tranfmettre le

feu

eleCl:~1que,

&

a

!e.

repandr~ egale~en.t

partom.

11

y

a meme des experiences qui nous ind1quent a(Ji!z clai–

rement , qu'au-delfous de la furface de la terre

011

trouve des

lits qui fe chargent ou fe dechargent 'plus

facilement du feu eleCl:rique !es uns que Jes autres ;

d'autres au contraire plus dilficilemenc. De la vient

que certaines regions font fouvent plus frappees de la

foudre que d'aurres ;

&

ii peut arriver que

fi

on n'a

p as egard

a,

~es

d1verfe.s

circonll:an.ces

' l'art de pre–

ferver

Jes edifices dev1endra non-feulement

inutile

mais meme dangereux.

.

'

Cependant ii n'ell: pas

impoITible de venir a bout

de

CCS

dilfic'u!tes ,

&

de parvenir a fe mettre

a

COU–

v.ert de tout. danger, en prenant de bonnes precau.

t10,ns. On

~a1t, pa~

une

multin~de

d'expfriences, qu'a.

pres !es metaux ,

1

eau

&

les lits de terre humide font

Jes meilJeurs

co11J11EJtt1/'S

du feu e]eC\:rique,

&

qu'ils

font

tres-propres

a

le repandre egalement par -tout.

Tous Jes edifices qu'on a cherche

a

preferver ainfi de

la foudre, tant en Europe que <lans Jes colonies An–

gloifes d'Amerique, l'ont ete parfaitement. Ce qu'il

y a de plus remarq uable

a

cet egard ' c'efr ce qui a ete

fait au temple de S. Paul

a

Landres;

voyez /es Tran–

fa_flions

Ph~lofopbiques,

a1111le .1769:

n•.

2 1 ,

&

ce que le

celebre F ehx Fontana a fait executer depuis peu aux

magafins

a

poudre de Florence.

Maintenant que nous avons un detail cle plufieu rs

effets de la foudre,

&

que nous avons encore

]'ex–

p erience de nomb:e de batimens

preferve~

de fes coups

par ces verges, 1! ne nous fera pas difficile de tirer

de-la !es meilleun:s regles qu'on doil fuivre, lorfqu'on

veut executer cer appareil.

1

°.

On erigera, comme nous l'avons deja die, clans

l'endroit le plus eleve de l'edifice, une verae de fer

pointue ; fi c'ell: un vafte batiment avec des

0

ailes , ou

des corps de logis qui s'etendent fort

loin, comme

a

la diftance de cent pieds

&

plus, ii convient alors

d'en criger plulieurs clans Jes endroits Jes plus eleves.

2 °.

II

faut que routes ccs verges communiquent

entr'ell

5

par un fil d'archal, qui ira de l'une

a

l'au:

CON

tre depuis Jeur extremire inferieure. Au rdle il n'im.

porte pas quc ce Iii d'archal Coit fufpendu en l'air

ou qu'il repofe fur les cheminees , ou fur la couver:

cure dt: !'edifice , pourvu

f~ulement

que ce ne foit

pas fur du bois. Cette communication d'une verge

a

l'autre ell: cres-utile, premierement, pour facilita l'e–

cou!ement du feu eleCl:riquc' depuis les nuag;cs juf–

qu'a la terre; enfuite pour prevenir Jes inconveniens

qui naitroient, s'il n'y avoit qu'un feul fit d'archal,

&

qu'il vint a cafler.

3

°.

On fera enfuite defcendre un fil d'archal de.

puis le bas de la verge, en fuivant la peme du toit ,

&

on le lailfera tomber jufqu'a terre, depuis

le

bard

du toit. Si

le delfus du mur avoit une corniche de

bois , ou quelque chafe d'approchant qui flit aµffi en

bois, ii convient

alor~

d'eloigner

le fit d':i.rchal du

mur'

a

]'aide d'un bras de

fer qui

le portera en

avant.

4

°.

II faut que les verges mecalliques aient plus

d'un demi-pouct: d'epaiffeur,

&

que ks fils d'archal

aient au mains trois lignes. Nous favons par nombres

de relations ' que cos fils trop minces ant ete fondus

&

difperfes par la foudre, qui endommage alors beau.

coup Jes batimens. C'ell: pourquoi ii ne faut pas eco–

nomifer le mecal ; d'ailleurs la depenfe que l'on. fait

efr bien compenfee par la fUrete qu'on trouve avec

cet appareil,

&

par

fa

plus grande duree.

5°.

Le fit de metal doit exaCl:ement toucher la bar.

re,

&

y

etre fortement app!ique avec des vis

OU

des

rivures: car on a des exemples recens en

Ameriqu~,

dans la Caroline meridionale' que !es fits qui ne

CC·

noient !es uns aux autres que par des crochets, ou

qui etoient compofes d'anneaux, comme une chaine,

etoient facilement fondus

&

difperfes par la foudre.

6°. II fam faire enforce que les fits qui vont depuis

la verge jufqu'a terre, palfent clans !es angles faillans

de !'edifice. Le meme appareil fert de cette

fa~on

a

prfferver le bariment des coups de foudre , qui pour–

roient

le

frapper par Jes cotes.

7°. Les fils d'archal doivent augmenter en epailfeur,

a

mefure qu'ils approchent de terre '

&

le

bou t qui

Jes termine doit avoir la meme epailfeur que la ver–

ge. On

le;

fixera a quelque pierre fous terre,

&

on

Jes prolongera jufqu'a ce qu'ils atteignent une couche

de terre humide; ou ce qui vaut encore mieux, juf–

qu'a quelque eau courante, fi cela fe peut. On aura

foin cependant d'eloigner leur exrremite de dcux ou

trois pieds des fondemens de !'edifice. Si on obferve

tout ce que nous venons de prefcrire en etabliffant

cet appareil' on peut etre affure qu'il diffipera rres–

bien

le

feu de la foudre,

&

qu'on fora parfaitement

a

l'abri de fes coups. (

P. B.

)

CONDUITS LAITEUX, (

.Anat.)

canaux mern–

braneux, erroits

a

leur origine' larges clans leur rni–

lfeu, qui accompagnent principalemenc la maffc blan–

che des mamelles,

&

fe retreciffent dcrechef en allant

au mamelon, vers lequel ils ferment une efpece de

communication. Ce font , a proprement parler ,

les

tuyaux excreteurs des glandes , qui compofent Jes rna–

melles,

&

fi!trent le lait. Non-feulemcnt ces canaux

fournilfent

le

fuc

laiteux a

l'enfant quand ii tette.

mais encore its en font !es rffervoirs quand ii ne

tet~e

pas. Ils fe

termin~nt

dans

le

mamelon; la kurs on·

fices font ouverts

&

fort etroits ,

&

ii

y

a des auceurs

qui pretendent

y

crouver des valvules qui retiennent

le lait. D'autres regardent, comme fuffi fant pour .cet

ufage , la confrriCl.ion fponranee des orifices,

&

reJct·

tent Jes valvules.

Ces tuyaux en traverfant la papille , ne font pas

droirs; on obferve au contraire qu'ils

~ont

ployes

.en

zigzag; ce qui fait que quand la pap1lle n'dt

pOJ~t

gonflee, le laic ne peut s'echapper. Les difft:rens phs

fervent de valvules. Toutefois quand on pre!fe forre–

menc la racine du mamelon ,

Jes vailfeaux

fe

redrer–

fent,

&

la liqueur peut c0t1lcr. Ccla arrive , lorfqu'en

confequence du chatouillement quc la laogue de i;:o·t