154
.,
C A S
ignorante-! la nature crioit en
va~n
que la mmilatio_n
etoit un des forfaits Jes plus od1eux
&
Jes plus av1-
)ijfans: ii a fallu que la voix d'un pontifc: vlnt l'ap–
prendre a des hom01es abrutis.
Epbem.
d'tm
citoyen Jo11r.
de;
f11:uom
,
ftp;.
l
770. (
C.)
§
CASTRES ,
(
Geugi·.
)
Cafira
,
caflrum Albigm–
tirm; ,
villa, Cqftrerifi<
,
ville d'Albigeois en Lang 1Jedoc ,
doit fon origine
a
une ancienne abbaye de Saint-Be–
nort ' erigee en eveche par Jean
XXII
en
I
317. Les
moines formerent le chapitre jufqu'en 1536, qu'ils fu–
rei;it
fecularifes par P aul
II
I.
C'eft daflS certe ville que fut etabli le tribunal nom–
me
}a
Chambu
de I'
Edit
'
OU
tous Jes pretendus re–
formes du relTort de Touloufe avoient
leurs
caufes
commifes. Louis XIV la transfera en
l
679 , a Ca!l:el-
11audari (non en 1579, comme le die la Martiniere ,
edit.
de
1768),
&
la fupprima en 1685.
Le commerce confi!l:e en beftiaux, en petites ecof–
fes. comme ratines , burats ,
ferges
&
crepons.
On trouve pres de
Caftres
des mines de turquoifes
peu
inferieures
u
celles de !'orient ; l'aClion du feu
colore ces rurquoifes
&
Jes rend bleues.
Caflres
ell:
la patrie d'Andre Dacier, ne en
1651,
1ln des plus illu!lrts traducteurs de notre
terns , des
Cl~ux
Academies de Paris , mort au Louvre en-172
2 ;
fon nom ne tire pas moins de
lulh es des ecri:s de fa
femme, Anne Lefevre, fille du favant Tannegui.
.Anna
-vh-o
major, 11te mi11or Anna potre.
P aul Rapin de Thoyras, auteur d'une grande
Hi.ft_.
d'
Angl.
ecoit auffi ne en cette ville. Pierre Borel ,
me–
decin naturali!l:e, mort
en
1678 ,
&
Abel Boyer, mort
en 1729, autc::ur du diClionnaire
.l\.nglois-Fran~ois ,
font auffi honneur a la ville de
Caftres.
(C. )
CASTRUM,
(
Giogr. ant.
)
un camp, lieu ou de–
meuroit l'armee plus ou moins de terns , fdon les con–
jonfrures; on avoit fain
de
le
fortifier , fur tout
fi
Jes armees devoient
y
fejourner long-terns; c'eft ce qui
a
donne occafion a la fondation de plufiems villes qui
en ont pris Jes noms de
Cafirum
ou de
Cafira
;
nous
en cicerons qutlques-unes;
Caftrum Altum,
lieu d'Efpagne , celebre par le meur–
tre du grand Amilcar. Les Remains,
fous Scipion,
camperent aupres de ce lieu en 538 .
On doute
fi
cc
Cajlrum
eft aujourd'hui
Caftelfaras ,
chateau du royaume de Valence , ou
Caftrolla ,
villa–
ge du meme pays.
C11ftru111 bellttm ,
forterell'e
de
la Pale!l:ine, qui dc–
puis a apparcc::nu aux hofpitaliers de J erufalem.
.
C11ftrmn cabilolenfe,
ville epifcopale . de la
premiere
L
yonnoik, aujourd'hui Chalon-fur-Saone.
Caftrum Divio, Divionenft
,
ain!i appellee dans
les
anciens auteurs
&
par G regoire de Tours, qui s'cton–
ne que D ijon
[1
bien fortifie , n'eut que le nom de
Ca–
jlr11m,
&
non cdui de
Givitas;
ii paroit qu'd!e tire
Je
nom de
Caflrcttn
du camp qu'y etablit Cefar pour
contenir Jes L ingons
&
Jes Sequanois.
Caflrum Martis
,
ville de la Moefie, au rapport de
Sozomene, done l'ev.;que Calvus foufcrivit au concilt:
de Sardique: on croit que c'eft prffentement
Mnrota.
Caflrum Ma/iftonenfe,
Macon-fur ?aone, ville: ancien–
ne, for la vo1t: Romaine.
Caftrc1111 R11biloc11r ,
qu'une notice met fous
la me-
tropole de Mayence , aujourd'hu!
Aichjlat.
..
.
Caftrum <J'ile
ou
Tile Cajlrttm,
T1l-Chatel ,_encre D1JOll
&
L angres, done Jes itineraires fon t mention. On y a
decouvert plufieurs antiquites.
Cajlrum Vencienfe ,
Vence , ville epifcopale de Pro-
vence, fous la metropole d'Embrun.
.
.
Caftra Annibalis
,
port de la Grande-G rece, felon
P line
doit avoir ete aupres de
Squillace ;
c'eft peut–
etre
ca1aufaro
qui en ell:
11
1·orient d'ece.
Coflra exploratorum
,
lieu de
la Grande-Bretagnc ,
dont l'itineraire d'Anwnin fait mention,
&
que Camb–
den croit etre
~urgh-U
pon·The-fands.
CAS
Cafira H erculis
,
felon Am. Marcellin, une
d6~
fc::pc
places de: la fronciere du R hin , que Julien fit reparer,
L es uns croient que c'e!l:
al~ouru'hui ~4allmrg
,
d'au.
trts que c'e!l: Erkelens.
Cajlra Jt:lio ,
ville d'Efpagne
d3ns la Lufit~nie ,
au
rapport de Pline. Le
P.
H ardouin croit que c'el\: au–
jourd'hui
Truxillo
,
parce que ce mot lui paroit deri–
ve de
'Iurris Jtt!ia.
Cajlro Regina,
dans la Rhetie, qu'Ortelius dit etrc
prffenremen t
Roking.
.
Cnjlra Vi11aria
en Efpagne , dont Pl_ine
fait men–
t)Pn,
&
qui parole etre au
P.
Hardornn,
Cnjiro de/.
firme.
(C.)
1
. CASU CASU , ( m. (
Hi.ft.1101.
Jchthyo!og. )
poif:
fon des iles Moluques tres-bien grave ,
&
enlum1nt:
fous . ce nom, par Coyett, au
n•.
123 de la fecondc
p artie de fon
Recueil des poijfam d'A111boi1u.
I I
a
le: corps extremement court, tres-comprime ou
a_pplati par Jes cotes ' la
tete grande' ks yeux pc–
tltS,
&
la bouche petite, conique.
Ses nageoires font all nombre defept, favoir , 'deux
pectorales , rondes, petites ; une ventrale en une epi–
ne fous le milieu du ventre, loin derriere
les peCl:o–
rales; deux dorfales' done une anterieure
a
trois epi–
nes,
&
une po!lerieure, longue; une derriere
l'.an~s ,
auffi fort Jongue;
&
Ja feptieme
a
la queue arquee JUf–
q u'a. fon milieu. De ces nageoires, deux font epineufes,
favo1r, la dorfale anterieure
&
la ventrale.
Son corps eft jaune, traverfe de chaque cote par dix–
huit lignes , bleues , obliques , dont neuf font fur
l~
tete , qlli ell: rollgeatre en-delfus. On voit une cache
ronde de chaque cote du corps prt s de la queue.
L_a
queue ell: entouree de <leux anneaux bkus ; ks nageo1-
res font vertes; leurs epines
font bleues'
&
la dor–
fale anterieure a fa membrane rougeatre.
Mamrs.
L e
caju cafu
el1 alfez rare dans \ la mer
cl'
Amboine. On
le
peche amour de l'ik de Lreven ou
Louwen.
Il
varie pour Jes couleurs.
II
eft tres-bon
a
manger.
Remarques.
Ce poilfon
ell:,
comme l'on peutjuger,
une efpece de gauperua, qui forme .un genre particu–
l1er clans la famille des c
offres,
orbis.
(
M.
A
DANSON. )
CAS\l C Asu , ( m.
(
Hi.ft.nal. Jchthyologie.)
Coyett
a
fait graver encore fous ce nom , au
n°.
200
de la
premiere partie de fon
Rerneil des poiffims d' /l111boi11e ,
un poilion qui n'ell: qu'une variete de l'efpece
d'orbis ,
que nous avons decrit lous le nom de
carcoffe , n°. 3.
Celui-ci n'en differe qu'en ce que fon corps, au lieu
d'etre brun, ell: cendre.
II
ell: de mel!le tigre de bleu.
Ses nageoires, au lieu d'etre Fouges , font jaunes. (
M.
ADANSON.)
• §
CASUISTE . ... On lit dans cet
artcle
du
Dill.
raif des Sciences ,
&c.
Bizoteri
pour
Bizozeri
;
<J'rib11rne
pour
Irib_arne.
Ce font des fautes typographiques.
Lel–
tm
fur l'Encyclopidie.
CATABAUCA L ESE ,
(Mttjiq. des anc.)
chanfon des
nourrices chez Jes anciens.
/loyez
CHANSON
(
Muftq. )
DiEI.
raifim de; Sciences,
&c. (
S.)
CATACHOREUSIS,
(
M1!Jiq.
des
anc.)
chanfon des
Grecs, pendant laquelle on reprffentoit, clans les jeux
pychiens, Apollon danfant apres
fa
viCloire fur
Ii:
frr-
pcnt. (
F. D. C.
)
·
CATACHOREUSJS , (
Mll}ique des anc.)
cinquieme
&
derniere partie du nome
Pythim,
foivant P ollux.
//oyez
P YTHIEN .
(
Mujique des anciens.) Supplime111.
(
F.
D-
C.)
CATACHRESE, (
M11jiq.
J
~1elques
muficiens
qui ont rcrit en
latin
&
en allemand, ont emprunrc
ce mot de la R hetorique,
&
s'en ferventen mufiqllc
a-peu-pres dans le meme fens ' difant qu'on fait une
catachreje
lorfqu'on fauve une di.lfonancc d'une fa1=on
dure
&
inu!itee. L es mu!iciens pythagoriciens enten–
dtnt auffi par ce mot une fuite de
fixtes entre
trois
parties , cnforte qn'il
(e
trouve plu!ieurs quartesde fui –
re entre !cs parties foperieures , parce quc la quartc
ctant , fu ivant eux , une confonnancc parfaite , on ne
peut en faire plu!ieurs de fuite.
//oyez jig.
I
,
planche
VI. de Mujiq. Suppl.
(
F. D.
C.)