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CAS

lie ; qui Jui donnoit le droit de commaAder Jes

gar~

des preroriennes, dont ii ctoit le juge fans appel; Jes

prerogatives en etoient Jes memes -que celles de l'ern–

pereur, dont ii etoit le reprffentant ;

&

quoique de–

chus de leur ancienne pui(fance , les prefets fe mon–

troient en public tralnes fur un char, ils avoient Jeurs

officiers,

&

leur jurifdit1ion fur Jes citoyens, leur don–

noit une autorite plus redle que celk qu'ils exer\:oient

autrefois clans les arrnees. Ils nornmoient aux charges

de tribuns

&

de fecretaires , iJs difpofoient du trHor

de l'etat

&

des fucceffions abandonnees : .c'etoit eux

qui, dans Jes terns de fami ne, rtoient charges d'ap–

provilionner les provinces. Theodoric, content de fes

fervices, Jui ccnfera le titre de patrice : cc prince ,

en accumulant toutes !es <lignites for

fa

rc!te, fe me–

nageoit des relfources clans fan mini!l:re.

Ca./ftodore

avoit

herite de richelfes immenfes, qui par la generolhe de

fon maltre , le rendirent le plus riche particulier de

!'empire. II n'ufa de fa fortune que pour Jes befoins

de l'etat ; ii fournit des armes aux faldats ,

&

fes ha–

ras nombreux furent dd1:incs

a

rernonter la cavalerie.

La· perfecution qui s'eleva contre Jes orthodoxes ne

Jui permit pas de foufcrire

a

des ordres qui blelfoient

fa

religion : ii s'eloigna de la cour, ou ii fut bientot

rappelle par Theodoric, alfez fage pour fentir le be–

foin d'etre eclaire des confcils d'un auffi grand mini–

fire. II rentra dans l'exercice de fes ernplois,

&

fut

decore du titre de comte, qui faoit attache

a

certains

emplois '

&

qui etoit aneanti lorfqu'on en etoit de–

pouille. Ce nom , depuis Con!l:antin , offroit Jes me–

rnes idees qut· celui de miniflre;

&

chez les Goths,

Jes plus grands feigneurs eroient diflingues par cette

denomination. Apres avoir confacre Jes plus beaux

jours de ta vie allx foihs de !'empire,

ii

fo

retira d;ins

un mona!l:en: de la Calabre pour travailler

a

l'ceuvre

de fon falut. II y jouit de cette aifance voluptueufe

_qui intpire bientcit le dedain ou l'oubli de ces plai–

firs tumultueux que l'on goCne dans le fafle des cours.

Des rffervoirs peuples de poilfons Jui procuroient Jes

amufemens de la peche ; des fontaines , des lacs

&

des

ri viercs Jui fourni!foient des bains falutaires;

&

lorf–

qu'il avoit goute ccs plaifirs innocens , fon efprit trou–

voit des alimens dans une bibliotheque nombrcufe

&

choifie. Ce fut clans cette retraite qu'il compofa fes

Commentaires fur

les pjeaumes

&

fes

Jnfli{lltiom des di–

vines Ecri111res,

pour fcrvir de regle

a

fes moines dans

Jeurs etudes. 11 prefcrivit

<lUX

folitaires qui n'avoient

point de gout pour ks lettres, de tranfcrire des livres

qui traitoient de !'agriculture

&

du jardinage. On a

encore de Jui une

Chronique des

traites philofophiques :

fon ouvrage le plus efl1me ell: fon

<fraite de l'ame;

le

. fiyle tn

elt

limple.

~1oique

Jes anciens ecrivains pa–

roi!fent ignorer le terns de la -mort

&

!'age des trois

Ca./Jiodores,

!'auteur du

nouveau Ditlion11aire hiftorique

affure que le dernier mourut en 562 , age plus de

quatre-vingt-trois ans. Le marquis de Maffei

fit

im–

primer, en

1721 ,

un de fes ouvrages , qui n'avoit

point encore vu

le

jour, ii ell: ·intitule

Cnfliodori com-.

ple:xiones

ill

a6/a

,

epiflolas apojlolorum

fiJ

Apocalip/im.

.

Je crois pouvoir inferer dans cet article quelques

traits qui caratl:erifent H eliodore, qui etoit de la

fa–

millc des

Ca./ftodores.

II fuffit de tranfcrire l'eloge qu'en

fa

it, dans um: de fes lettres, Theodoric, roi des Goths,

qui l'avoit eu pour compagnon dans fon enfance. Sa

farnille ell:, dit-il , connue dans tout !'Orient par fon

merite, qui ell fon bien hereditaire. Nous l'avons vu

pendant dix-huit ans exercer clans cet e:npirc la char–

ge de prffet du pretoire, avec un delintereffement qui

caratl:erife tous les

Ca./ftodores

qui ant brille fucceffi–

vernent dans le fenat de Rome,

&

dans celui de Con–

fiantinople.• E!l:-il une nobklfe plus pure que celle'

qui a illu!l:re l'un

&

l'autre empires? He!iodore a vecu

dans !'Orient avec toute la fplendeur d'un premier ma–

gi!l:rat,

&

coure la moderation d'un lirnple particulier.

~oiq

u'il fut foperieu r

a

tous par la nailfance, ii fa–

voit defcendre de fon rang pour fe rapprocher d.: fos

<.tome

11.

C

A

S

251

fubalternes;

&

fa

liniplicite modeae lui gagnoit tous

Jes cceurs,

&

prevenoit l'envie; de forte que ceuit

qui n'etoient pas deper.dans de fes ordres ,

lui deve–

noient foumis par la reconnoiffance des bienfa1ts qu'il

repandoit fur eux. II etoit

Ii

r.iche, qu'il entrctenoit

plus de chevaux que fan prince; mais l'cnvie Jui par–

-donnoit fon opulence, parce qu'iJ favoit en ufer. Sa

libfralite fut une vertu hereditaire' ii donna

a

la po–

fterice les exemples qu'il avoit re\:us de fes ancetres ;

&

ii remontoit tobs Jes ans la cavalerie des Goths

a

fes propres frais.

(

'l'-N. )

CASSIQUE ROUGE, f. m.

(Hi.ft

. nat. Ornith.

)

Cet oifeau vient de Cayenne,

&

a ete

grave par M.

Bri{fon dans fon

Ornithologie , vo/11111e Il.

p.

98.

planche

III

Tl.

figure

2.

On en voit auffi la figure dans notre

volume XXII!. planche XXXJ/7. jig.

2.

~ec

oifeau a onze pouces de

longueur depuis

la

pomte du bee jufqu'a l'extremite de la queue.

II ell: entierement noir,

a

!'exception des plumes

du delfus

&

du delfous de la queue qui font rouges.

II a le bee conique droit ,

a

bout tres-pointu , les

narines nues, le pied triangulaire; quatre doigts,

do~t

le mitoyen

&

J'excerieur des trois anterieurs

font

reunts

etroitement par un article. II grimpe volontiers com–

me Jes pies le long des arbres,

&

fofpend, .au bout

des branches , fon nid q ui ell:

fait en boumlle ren–

verfee.

Re1114rq11e.

Par tous ces caratl:eres reunis, on Voit

que cet oifeau eft une efpece du japu du Brelil,

&

nous croyons qu'on doit le placer, comm.: nous avons

fait, dans la fall)ille des grimpereaux. ( M. A

DANSON.)

§

CASTALIE, ,, fontaine au pied du mont Tau–

"

rus en Phocidc ,, .

DifJ

raif. des Sciences,

&c.

tome

II.

pag.\

720.

Le mont Taurus n'eft point en Pho–

. cide. La fontaine

Cajlalie

eft au pied du mont

Par~

nalfe. ( C)

CASTALOGNE

011

CASTELOGNE,ou

CATA~

LOGNE , (

Manuf

)

couverture de lit , faite

fur le

metier des

ti!f~rands

avec de la Jaine tres-fine. M . Fu–

retii:re,

Bi

apres lui M. Corneille, pretendent que cc

nom vient de

caftala11a,

qui

lignifie

la

toifon des

agneaux, dont ces fortes de cou vertures,

a

ce qu'ils

difent, ont coutume d'etre fabriquees. M ais ks mai–

.tres couverturiers ,

fans chercher tant de rafinement

dans l'etymologie du mot de

caflalogne ,

croicnt que

ces couvertures one ete

imitees Clans k s autres pays

de !'Europe , de celles qui

fe

fabriquoient autrefois

a

Barcelone,

&

dans plulieurs autres villes de la Cata–

logne ;

&

ii fe trouve encore quantite de ces artifans

qui leur confervent leur ancien nom de

caftalogne.

(

t)

C,:ASTEL

011

CASTELL, (

Geogr.

)

comte d'Alle–

magne, dans le cercle de Franconie, & dans le Stei–

gerwald; aux confins des pays d'Anfpach, de vVirtz–

bourg, de Limbourg-Speckfeld, d.e Schwartzenberg.

11 releve en tres-grandc: partie de l'eveche de Wirtz–

bourg, dont les comtes de

Cajlel

fonc Jes

echanfons

hereditaires; & foit par la

rapacite des moines, foit

par le malheur. des guerres civiles, foit par la dffu–

nion, la temerite

&

la mauvaife economie de ceux qui

l'ont poffede, caufes jadis tres-frequentes en Allema–

gne de la decadence de nombre de maifons, le comte

de

Caftel

n'a pas,

a

beaucoup pres aujourd hui , l'e–

tendue qu'il avoit autrefois. Les v.illes de Gerolzofen,

de Volkach,

&

Schwartzach entr'autres, 1en ont ete

detachees,.

&

tout ce qui lui re!l:e atl:uellement

{e

re–

duit

a

quelques bourgs

&

a

quelques village>. Ses

comtes cependant, divifes en branche de Remlinger\

&

branche

de

Ruclenhaufen, ant deux voix

a

la diete

dans le college des comtes,

&

voix

&

feanccs

d~ns

It:

cercle de Franconie, entre H ohenlohe

&

W ertheim.

Leurs mois ro;nains vont

a

18 florins ,

&

Ieur contri-

bution

a

Wetzlar

a

18 rixdallers 84

-l-

er.

-

I

e chaceau de

Cajlel,

bati dans un.

~illage

de me–

me nom, ell: un edifice mod¢rne, hab1te par la bran–

che de Rcmlingen, qui a laille comber en ruines

le

vienx chaccau , lituc au· fomrnct

d'~i\

moncagnc

voi-