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C A S
non pas un grand homme.
11
rerm~na
,
ii
en:
vrai;
par l'abaitTemenr de l'ordre
~euc~mque,
une. guerrc
ui, depui& deux fiecles, avo1c fair des fronc1ercs de
l:'ologne
&
de PrutTe, un theatre devoue au carn3ge ;
mais fes
fujecs gemirenc fous le fardeau des fub!ides;
&
s'il
Jes
rendit rcdoucables , ii ne lcs rendic pas heu–
reux. (
M .
DE
S;.cv.)
CASIMIR
V,
(Hijl. de Pologne.)
roi de Polognc. Ce
prince fuc un exemple fingulier des bizarrcries de la
forcune
&
de celles de l'efpric humain. Uladislas, roi
de Pologne, fon frcre , l'envoya en Efpagne )'an
1638.
Cecte puiffance etoic alors
en
guerre avec la France.
Cajimit·,
a
la fois negociatcur
&
general, devoit con–
clure un traite d'alliance enrre U ladislas
&
Philippe
Ill,
& prendre le commandement de la flotte qui de–
voit derruire le commerce des
Fran~ois
fur
la
M edi–
terranee. Force par ks vents
a
relacher fur les cotes
de Provence , ii promena dans Marfcille & clans Tou–
lon des regards curieux qui devinrent bientot fufpeCl:s.
11
n'avoit point de paffcporr; on fai!i t ce precexte pour
s'afforer de fa
perfono~.
11
demeura deux ans en pri–
fon. La cour de Pologne ne l'abandonna point ,
&
ne ceifa de negocier pour
(a
delivrance qu'elle obrint
t'n
1 6,~o
.
.Celle de France craignoit que, malgre
les
fermens, ii n'allat
(c
joindre aux Efpagnols pour fe
vrnger;
<.el
le de Varfovie s'anendoit
a
le voir reve–
nir prendre potTeffion des erars qu'on Jui donnoit en
appanage. Toutes deux
fe
tromperent. A peine echap–
pe
de prifan ,
Cnjimir
fe jecra dans un cloicre,
&
fe
fir
jefuire
a
Rome. Si cccre revolution fut le fruit des
r eflexions qu'il avoit faites fur le neant des grandeurs
pendant
fa
captivite,
fa
phitofophie s'evanouit bien–
t6r, & l'ambicion fe reveilla dans fan cceur. Ne pou–
vant plus briguer une couronne, ii brigua un cha–
peau de cardinal & l'obtinr. A peine eroic-il
re~u
clans
le
facre college, qu'Uladislas mourur.
Le
jffuire con–
~uc
alors de nouveal]x projecs de g randeur, brigua
Jes fuffrages dans la diette
&
fut elu. L e P ape
le
re–
leva de fcs vo:rnx : ii laitTa fan chapeau
a
R ome ,
&
;alla prendrc la couronne
'1
Cracovie, l'an
1648.
L es
Cofaques s'eroienc fouleves
&
avoient porte le ravage
fur lcs frontieres
(
//!J]ez
CosAQ.Yl!S , dans cc
Suppli–
tnent. );
les inju!l:ices que leur chef avoit etruyees avoient
allume les premieres erincelles de cecte guerre. La no–
h lc::ffe excita
Cnjimir
a
vcnger la Pologne. ,, Vous n'au–
~·
riez pas de crimes
a
punir, repondit le roi'
fi
vous
,, n'cn aviez
vous-~eme
donne l'exemple aux Cofa–
~·
ques. O n perd
le droit de charier les coupables ,
,., quand
011
le devient foi-meme ,,. Cette reponfe etoit
b elle, mais le mal etoi t preffant,
&
ii falloit plutot
fonger
a
defendre Jes Polonois qu'a les haranguer ;
d eja ks Cofaques avoient gagne une batailte; Bog–
d an Kmielnieski s'avan1=oit
a
la cete cl'une armee rriom–
phance.
Cajimir,
qui n'avoit poinc encore ratTemble les
forces de la
republique, lui propofa une
treve '
h:
reconnut general des Cofaques,
&
parut moins don–
ner la paix aux rcbelles , que )'accepter lui-meme.
Les Cofaques n'acrendirent pas pour rompre la tre–
ve , qu'elle fut expiree. Ils encrerent en Pologne, cau–
ferenc de grands ravages, gagnerent des bataitles , pri–
r enc
&
brulerent des villes,
&
vinrent les armes
a
ld
m3in demander une amni!lie
&
la confirmarion de
!curs privileges que
Cajimir
n'ofa leur refufcr. La guer–
re ne rarda pas
a
fe rallumer. L es Polonois avoient
appris dans leurs dffaices la maniere de combame des
Cofaques; ils criompherent enfin de ce peuple indoci–
lc
l'an
1651.
J ean
Cajimir
combattoit au premier rang
clans la bataille q u'1l gagna centre eux. Mais bienrot
la nation fecoue
fan
joug , efl chaciee de nouveau,
fe
revolte encore:: , fc
ligue avec \es R ufTes, fait avec
fcs allies une irruprion combinee en P ologne.
Ile efl
fecond~e
par Jes Suedois; Jc::an
Cajimir
fait des vreux,
met
fe
s etacs
fous la proceCl:ion de la
ierge '
tandis
q ue fes ennemis les ravagent; ii fir alliance avec l'e–
lefreur de B randebourg qui , en devenant fon ami, cefTa
d'
·ere fon
V·
affaJ , acbeta
a
vii prilC
l'ind~pendanCtl
a
CA S
laquelle
ii
a(piroit, & vendit fort chcr
a
la Pologne
le foible appui qu'il Jui promeccoir. Ce craire n'empc–
cha pas le> RutTes, les Cofaques, 1es
Tartar~s
&
les
S uedois de concmuer leurs ravages. Tandis qu'ils pc–
nerroienr dans la Polognc:,
Cajimir ,
au lieu de: repoul–
fcr
lcs ennemis de l'ecat , nc s'oc upoit qu'a dccruire
Jes hereciques,
&
afloibliOoi t
l'armec de
ta republi–
que en ne recevant que des foldats cacholiques loua
frs drapeaux.
II
chatTa lcs Sociniens,
&
oubti3 que parmi eux ii
y avoit des anifans , des laboureurs
&
des foldacs ;
mais ce qui deplut fur-tout
ii
la nacion , c'eft que cC:–
d-ant aux
inftances de ta reine fon epouli:' ii voulut
defigner pour fon fuccetTeur Henri de Bourbon,
due:
cl'Enghien , fits du grand Cond.:. ,, On ne vous per–
,, mectroit pas pour votre
fil~.
lui dit un gentil-hom–
" me, cc qui! vous voulez faire en faveur d'un
ecr~n" ger ,,. C'etoit Lubormirski qui avoic ofe faire au
roi cette reponfe digne d'un republicai n: ii avoir cles
ennemis; on lui chercha des crimes, ii fut profcrit;
Breslaw fut fan afyle: ii n'en fortit qu'i\ la tece dlune
armee, batric les royali!l:es, rendit la libcrte au>1 pri–
fonniers ,
retourna
ii
Brestaw
&
mourut couvert de
gloire. Sobieski, vaincu par lui, apprit de fan vain–
queur )'arc de la guerrc:,
&
remporra fur les Cofaquc:s
des fucces qui l'occupercnt plufieurs annees; des que
ce grand homme paroit fur la fcene ,
Cnjimir
ne parole
plus qu'a l'ecart dans
le
fond du tableau. Ennuyc de
ce role obfcur, ii voulut devenir plus obfcur encore
&
dcfcendre du trone. La republique s'oppof.1
en
vain
a
ce detrein bizarre ;
ii abdiqua l'an 1668 ' vine
en
France, obcint l'abbaye de S. Germain des P res, cel–
le de S. M arcin de Nevers ,
&
mourut clans un doux
loif1r l'an
1672.
C'eroit un des hommes les plus ver–
tueux
&
un des rois les plus foibles dont l'hifloire ait
parle.
II
ne fit dans
fa
vie qu'un feul choix \Confor–
me
a
fan caraCl:ere
&
a
fos
talens ,
!=C
fut lorlqu'il fe
fir
religieux
a
Rome. ( M. DI!
SACY.)
§
CA
SOAR ,
f.
m. (
Hijl.
11t1t.
Ornithologie. )
au lieu
de
pla11che
IX,
jig.
3 ,
lifez
pla11rhe
XXX,
fig.
2,
dt4
rec11eil d'Hijloire 11at11relle, volume
XXIIJ,
du
Difl.
1·nif
des Sciences,
&c. ( M
. ADANSON.)
CASQ_UE, f. m.
(Hi.ft. 11at. Co11cbyliologie.)
coquil.:
!age univalve opercule, ainfi nomme
a
caule de
fa
forme triangulaire. C'eft une efpece de pourpre tubcr–
culee , que quelques modernes ant place.: mal-ii-pro–
pos avec le
n111rex.
(
M. ADANSON.)
CAsQ.Ye,
f.
m. (
terme de Blafo11.
)
meublc d'armoi–
ries qui reprelence le
cafque
d'un guerricr; ii paroit de
profil au de front.
Le
cafque
defig ne l'homme cfe guerrc.
Cacin de Villom
de Richemont en Bourgogne
&
en BrefTe ,
d'aztll" au
cafque
d'argei!I poft de front, a"
cbif de
mime,
cbargi de trois t1zerlet1es de fable.
Titan ck
'
illcgenou
a
P .iris ;
de gueules au che–
-.•ro11 d'or, auompag11i de trois
calques
d'argmt
,
deux
en
chef de pro.fil,
ti
fa11ejlre co11to11mi ,
1111
m pci11te de front.
( G. D. L.
'T. ).
§
C
ASQ.YE,
(.
m.
cajjis , idis, ( terme de Blafon.)
ar–
me dffcn!ive qui fervoic anciennemf'nt
a
couvrir la te–
tc
&
le col du milicaire; on die .auni
bearmre ;
mais
ii ell: mains ufite.
Le
cafque
(e
met fur l'ccu
&
lui fcrt de timbre
&
d'ornemenc.
Le
cafque
du roi efl d'or , care <le front , tout ou–
vert
&
fans grille, pour marquer
fa
puilfancc
&
fan
pouvoir abfotu.
Les princes
&
les dues portent !curs
cafquu
d'or,
pofes de front , la vi!iere prcfquc ouvene lans grille.
L es marquis one un
rafq11e
d'argtnt, care de front
a
ooze grilles d'or , les
bord~
de mcme.
L es comces
&
Jes
vicomres one un
cafque
d'argcnt
a
neuf grilles d'or'
ks
bards de mcme
&
pofc en
Clef •
Les barons ant un
cafqut
d'argcnt, Jes bards d'or,
a
fepc grilles '
tare
ii
demi.profil.
Le
gentilhomme ancien chevalier, .noble de race,
porte