i;~
C A S
pepiniere~
des environs de Landres : le grand nombre
de
branches que cec arbriffeau poufie de
!C:s
racines
&
du pied cje fa cige , fervent
a
le mulriplier p.rom–
pcerneot par la voie dc:s marcotes.
Ii
fle!irit wus
·Jes
ans en Angkterre , mais fes
bai.esn'y
parviennc::nt pas
a
maturite; ii aime un fol legcr qui ne
fojc
pas crop
fee
1
&
de.mande une
fitua~ion
chaudc;. : car dans les
·
lieu~
.expofes
;.u
froid ,
lr.:s jeµnes branches periffent
fou yent l'hyver, ,:e qui rc::np (:es arbriffeaux ditformi::s;
mais jorfqu'iJs
fon~
abrites par des murs
OU
d'au~re~
arpres, ils font
raremen~
r.:ndommages.
La fecol)cje elpi::rn
~roi~
nac4rc::Hement daM
!'a
C<i–
Toline
&
pans quelqpes parcies de
);i
Virj$inie , mais
parciculieremen~
dans le voi!inage de la mer,
C~ne
cnf
ji11e
s'e)eye
1
d?nS fon pays naca)
a
Ja hauteur d'envi–
ron deux toifes; elle pouffi::
nornbre de branches de
fon pied '
Jes fleurs n'aiffc:nt en pefons ou couronnes
ferrees aucour des branches , au-deffous de l'ailfelle
des feuilles; elles font
bl~nches ~
di: la
rpeme
fa~on
que celles de la premiere efpece.
Cec arbu{li: a cru long-terns dnns Jes jardins curieull
>]es environs de Londres; mais l'hyver pe
1739.
en
a
detruit une grande
par~ii:.
Depuis
quelque~
11nnfrs
on
ti
repare cetce perce p'ar Jes femis de graines envoyees
de la Caroline. Si
l'on peut amener cetct: plame
a
bien vegeter
eh
Angleterre,
&
~
y
f
upporrer le froid
a
l'air libre' elle fera tres-propre
a
orner Jes bofquets.
p 'hyver
&
a
y jetcer di: la variere : les fr uilks de cccce
j!Jpece ne font pas
fl
ameres que
~elles
de
hi
premiere
1
f
4r-tout
l<?rfqu'elle~
font i:ncore vc::rtes.
·
Les pabicaris du nord de la Caroline
&
de la Vir-–
ginie, oli cet 11rbufie ell fort commun, lui donnent
le
nom
d'yapon,
tc:rme qui me paroit
emprunt~
!le l'ln–
dien. Ses fruilks Ont qudque reffembbnce , pour
1<1
formc:
8f
la longueur,
~
cdles
(.le
l'alaterni:
a
petites
f,
qiIles ,
feulcmen~
r::lles font
UQ
pe4 moins
longues
&un peu plus
l~rges
vers
le peciole ; elles ont
k~
bore.lsun peu echancres'
&
fon_t d'une con!i!laace epaif–
fc:
&d'un verd.fonce
l
ks
fie
qrs
Ol\ifien~
dans ks joints
1
foqs l'aiffdle
de~
feuilles.
Les
ca./ftnes
fe
rnul~iplient
de femence ( Jes 'mei\leu.
res font cdles q ui viennrnt de la C<1roli0t:, oti ces ar–
buctes croiffent ' abondamment le long des cotes de la
mer )' ; ces femis doivent fe faire clans des pots, parce
que \es graines nc !event ordinairement quc: la frconde
an nee,
&
ces pors ont befoin <l'unt: expofitio11 om–
t>ragee jµ fqu'au mois d'octobre, qu'il fauc ks en ci–
rer pour kur faire paffer l"hyver fous
\Jnt'
caiffe
a
vi–
trage; au mois de mars fuivant, on les plongera.dans
une couche chaude recemini:nc faire,
&
par:lil on ac-
ce!erera leur vegetation.
.
Les jeunes
plan~e~
9ui
~n
:proviendront .feront in–
fenfiblement expofees a l'a1r hbre , c'ell: amfi qu'on ·
]es
aguerrira coqtre la rigueur de riotre climat; il.fau–
dra Jes proteger avec foin contre Jes vents froids,
&
P.endapt
le!i
dt ux ou trois premiers hyvers, ii fc::ra bon
(le les cepir fous \}(le cailfc
'1
yitrage ; apres quoi ,
rien n'empechera di! Jes metcre
a
!'air libre dans une
expo(irion .chaude '
dies
feront en etat de refifier au
froid des hyvers
flCU
rigoureUX ; de fortes geJees
CC·
pendant les
de~rµirQient,
fi ell(:s n'etoient point abri-
tees.
·
Dans la Caroline meridionale , on donne
ii ·
cecte
plante le nom de
<affena
ou de
tbi de la tlltr du Sud.
Les habitans de ce pays ne font pas de ce
~he
un
fi
grand ufage que ceux de V}rgini7
&
de la Car?l ine
li:pcentrionale ; Jes blancs qui habiceot cecte dern1ere,
en font aucant d<; cas que Jes lqdi.ens. (
M.
le
!Jarqn
PE
TscHouo1.)
CASSIODORE,
(HijJ.
dr~
Bas-j:mpire·ou des Golbs.)
Le nom,de
Cojfiodore
a e;e
~nnobli
par
plufieur~
w ands
hoqimes qui l'ont pone ;_
ii
fei!1~le . que
le mem e
fut
heredicaire dans cette famille onginaire de
1<1
C<1labte~.
q ui fournit des fenateurs cclaires
.&
ve~rneux
a
Ro–
me
&
a
Con!l:antinople. Le premier
9~1
_figure clans
l'hi(toife
{e
di!lin~ua r.~r
fes talens m1hca1m'
&
fur-
CAS
tout par le carnage des
aadalts qui avoicnt fait ulld
im1ption rlans
l'
Abru:zzc:
&
la Sicile. Ses viCldires l'ap–
pel\oient ;mx pri;:miers cmplois ; mais
fa
moderation
l'ae~anr
au-di::ffus des
prometr~s
de la forcune , il ai.
.ma mjeux parojtre digne des digni[es
C)UC
d'en Ctre
revtcu. Son fi_ls , digne heri.cier de
frs
vertus , fut ega–
lemenc propre
a)"
guerre
&
aUJ~
alfaircs. ValentinidR
JI!.
Jui
confi~
une porrion de: l'adminifhation publi–
que , ·
~
ii euc i)eu de fe felici[c:r de fon .choix.
Le:
faropclJe ,l\tci)a, arbicrc: du de!lin de l'ltalie, mena–
~oit
d'c:rwahir les pl us riches provinces de !'empire.
V.-akntinien, [rop foible pour
l'arr~ter
clans le cour'
de frs
conqpfo:s , fc
fervi[ de
la dexceritt de
Ct>j/io•
dore
clans
)e9
negociacions pour decourner ce fleau des
nations,
II
le choifit pour fon ampa!fadeur aupres
de
~
roi. barbare, accoutunie
a
parler
aux
rois
com~11e
a des efclaves.
Ca./ftodore
eut
a
e{fuyer fes
hauceu~s
m–
fol>antes ; 111ais ii orpofa unc: ·indifference dedaign<'ufe
~
C<I
colo!fe d'orcrUeiJ ,
&
fc:s
reponfe~
fieres fans
~trlf
oucra<Teances ,
do~nerent
au barbare unc haute idee dea
forcef de Valencinien. Atcila, depouillc cte
fa
'fero–
cice, udoprn un fyfl:emc pacifiqLJe,
&
con~\lt
cant
d'~f]:ime pour .l';pnbafflldc:ur, qu'il lui demanda fon
~mt•
tie. L,'epipire recueillit aVec reconnoi!fance le fruit de
cerce negociation ;
l'empereur voulu.t reconnoitre fes·
fi
rvices par des cerre's
&
des <lignites q11'il eut la
ge–
nerofice de refufer;
&
contenc de
fa
fortune , ii fe
true alfez
recompenfe par
la g loire d'avoir
dff~ndu
l'ecat.
I)
fe retira dan
llne
com~ee
delicieufe de
I'A–
brnzze, pour
y
jouir de hii-meme ; ii mounlt dans
!e
chat~au
of! ii ecoit ne.
Le pecit-fils
&
le lils de ces deux illufl:res ciroyens-;
fut M ag_nµ s Amelius
Cajfio~ore
qui gouverna !'empire
des Goths , fous
Th
•odoric ,
&
qut marcha encore
~vec
plus de gloire d;ins )e fentier .que lui
avoie~t
trace fes peres.
II
forcoi t a peine de
I'
age de 'puberce,
que
It:
roi Ot1oacre le nomma comce des facrees Jar.
gc::Cfes. Cec emploi,, qui repond a celui de
controk~r~tneral
des nnancc::s. Jui fournit des occafions de faire
eclater Jon defincerdfrment; ii n'ouvrit les trefc1rs de
l'ecac que pour fain: germer
l'abondance,
~pres.
la
more d'Odoacre·, a!faffine par l'ordre de Theodoric •
Caf/iodore
devint le favori du nouveau roi;
&
ii
me–
rita cecce confiance , en retenant dans la foumiffion
lea
Sicilit ns , follicites
a
la revolte
par
l'c::mpereur Ana–
fl:afe.
II
fut recompenfe de ce ferv ice par le gouver–
nement de la Lucanie , qu'il contint clans l'obei!fancc,
Un tecretaire d'etat ayant abjure la foi Catholique,
pour embraffer l'Arianifrne que erofe!foit fon maitre
r
paya cher
foQ
infidehte; 'fheodonc , au lieu de lui
favoir grc de cecre complaifance • lui fit tr;mcher la
tece , en Jui difanc : Si
rn
n'l1s pas
ete
fidde
a
ton
Dieu, comment fnas-cu
fidek
a
to!)
roi , qui n'c:ft
qu'un homme?
Ca./ftodore
fut appelle
a
la cour pour
occuper
fa
place.
OU
il reunic par fon alfabilite' tol!S
\es fuffrages. Son Cfprit culcive le rendic cher a Theo–
doric qui, quoique nourri dans la pou(liere du camp;
en fecoua couce la rudelU:_,
&
pric bc::aucoup de plai.
fir
ii
l'encendre difcourir fur toures Jes mac1eres phi–
lofophiques,
&
particuliercment Jur .J'a!lronomie.
Caf.
·
fodore
n'ufa de fon credit qce pour appelk r
Jes
fo_
vans aupres du crone ; Boecc
&
Symmaque forent
revetu& d'emplois do confiance.
~oiqu'il
ne
foll iti–
~at
rien pour Jui. ii
fot
nomme quell.cur du facre pa.
lais
~
l'ilge de z7
a
28 ans. Theodoric, en Jui con–
feranc
ce~
emploi, c\it ; Je vous donne une place, dont
la naiffance ne peut rendre digne ; c'e!l la fcience
&
la probite qui one diCle mon choiic. En conferant
ka
l!Utres <lignites, je fais un prefent ; .mais en donnant
celle de quefreur , je ne confuLe q\1e mes interets
&
ceux de mon p.euple. Cerce faveur
fut
fuivie d'une
autre l'annee fuivance.
Caf!iodore
fut rlomme matcre des
offices du
farn:
palais , c'efi.a. dire, de la mai(on du
pd nce
&
de la milicc:. Cette <lignite le meccoic
a
la
tece de toll& Jes citoyens' qui alors etoienc
rnili~aires ;
de-la ii palfa
a
la charge de
prff~t
du p recoire d'l td•