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z44

CA

R

fioienr Jes fronticres

&

ne connoiffoient point de mai–

tr.e<. Taqdis qu'il etoit occupe

a

fair.: rentrtr

ces

pcu–

ples dans"Ie devoir, ii fut oblige de partir pour l'O·

rient, oli la Perfe revoltee

mena~oit

l'c:mpire Rom in

d'une prompte revolution; ii crut qu'il lui faoit glo–

rieux

d'~xecurer

un delfein que Probus n'avoit fait

qu~

toocevoir. La M efopotamie fobj uguee par fes armes,

fembloit prefager de plus grandes cooqnetes , ii s'a–

varn;:a

jufqu'a Ctefiphon , mais ii fut arrere dans le

conrs de fes profperites triomphan\es,

&

lorfqu'i l ct<>it

campe for le Tig re , ii fu t ecrafe par la foud're. On

ne doura point qu'il n'cut conquis la Perfe

>

fi

une

mart prematuree ne l'ei1t enleve.

. Ses denx fils, Carious

&

Numerien, revetus du

titre de Ccfar,

dt:

fon vivanr, furent conjointemrnt af–

focies

a

l'empire aprcs

fa

more. Le premier ne mon–

ta

for

le trone que pour fe livrer

a

la balfdfe de (es

penchans ; (es goiHS ne furent que des crimes ,

&

fes

plai!irs q ue de Cales debauches: fans frein dans fes

cit:–

firs, fa ns pudeur dans

fos

actions , ii fouilloit la cC1u–

che des plus vertueux citoyens , mains entrainc par

)'a–

m our que par la fo lle vanite de porter l'opprobre !lans

ks families. Un tribun dont ii avoit deshooore la fem–

me,

delivra _!'empire d'un monlhe qui s'etoit flatte de

l'impunite. Son frere N umfrien avoic des inclinations

bien dilferenres ; protd kur des fc iences

&

des talens

qa'il cultivoit avec gloire , ii Jes fit alfeoir fur le cro–

ne avrc lui. SoiJat, orateur

&

poete, ii etoi£ digne

de commarrder aux hommes , puifqu'il favoit Jes eclai–

rer. II accompagna fon pere dans la g uerre concre Jes

Perfes;

&

comm11 ii ewit prefqu'aveugle, ii fe fai–

foit porter clans une litiere. Aptr done ii avoic epou–

fe

la

fille ,

le

malfacra, dans l'efpoir de lui fucoeder

a

l'empire; mais dans le terns que

ce

meurticr baran–

guoir l.'armee, qu'il croyoit feduire par d'eblouiffantes

promeifrs , Dioclecieo fortit des rangs

&

lui plongta

un poigaard dans le frio.

Carns

&

(es

deux fils ne re–

g nere11t fucceffivernent q ue deux ans. Les

ernpereur~

n'ecoient alors que des phenomenes palfagers , que la

tempete faifoit naitre

&

faifoit ec\ipfrr. (

-

N. )

CARWAR, (

Geogr. )

ville d'Afie , dans !es fndes

orientales ,

fur

\a cote de M alabar,.

a

vingt lit ues au

midi

de

Goa. Les Anglois

y

onr un co:nproir au mi–

lieu de deux bafl:rons.

Elle

efl: voifine de milnragnes

couverres de bois

&

pleines de fauves, entre lefquelles

font des vallees.oli ii crolt beaucoup de bled

&

l:ieau–

coup de poivre: ce poivre pafle meme pour le meil–

leur des lndes orieMales. Parmi les animaux domeO:i–

ques dont on

y

fair ufage, !'on trouve que les bceufs

y

Cont beaurnup plus gros<

qu'm

Europe, mais

q.ue

la 1:hair en

dl

mains bonne. Le Chrifl:ia nifme n'ayant

fait encon: aucuo progres dans certe ville ,

l'on

s'y

livrn aux pratiques- k s plus abfurdes

&.!es

plus fuper–

ftirieufes de l'ido!atrie.

Long.

73·

lat.

15. (

D.

G.)

*

~

CARY

A

TIDES , (

/lrchitetlt1re.

) ,,

ftarues de

,. femmes fans bras ,, ... . Cette definition eft fa.ulfe,

Jes

caryatidc.r

peuveot avoir des bras; ellbs en avoient

meme cenaint ment, dans Jes premiers terns qu'on

!es

fubtl itoa aux colonnes

&

aux pila(\:res, puifqu'elles re–

p.refontoienc des fommes Caryates reduires en efclavage.

L es

cr.ryatider

font des

lhrues

de

femm~s

vecues en

t0ur ou en partie , placees au lieu de colonnes , pour

fou.tenir un enlabkmenr. L es

rnTJ'at1des

&

Jes perf1que-s

ne font pas toujours dans l'architeel:ure moderne, des·

reprffentarions d'cofdaves , com01e elles l'etoient chez

Jes

Grecs

&

Jes Romains. Ce foot fouvent des fl:atues

fymbol iq\les des venus , des fciences, des arts, ou des

divinites de la fable; mais elles om toujours conferve

Jeur

ancienne defrination,

&

on

les

emploie toujours

a

foutenir un entablement. Q i.:elq uefois ces fl:atues n'oot

la

fig ure humaine que j ulqu'a la moitie du cmps , Jes

c;uilfrs

&

Jes j ambes etant cornme rnfermees dans uoe

gaine qui termine la ftatue-oolonne. Les aniites en va–

rient Its attiLUdes

a

volonce. On crouvera dans nos

plan–

ches d'Architetlure de ce Sr1ptJlbr.ent,

des

rar)'atides

&

des

perfiques de dilferentes fortes, d';;pres d'A nrn bal Car-

CAS

rnc!ie

&

R aphael. On voit t"ncore dans

Jes

pla11ches

d'./1111iqui1is de ce St1pplimmt

,

un amour

&

un perit

fa–

tyrc: avec des ai1es qui foutiennent la tabl e d'uo

amel.

CASENOVE , (

Giogr.

)

chateau en Guyenne, pres

de

Baz.is

, ou naquic Charlottc:-Rofc: Caumont, de Ia

Force, fille de Fran<;:ois de Caumoot , marquis de Ca–

fielmoron , marechal de-camp , morte

a

P aris en

r666:

ellt: et0it de !'academic de

Ricovrijli

de P adoue ; elle

s'cfl: illuftree fur

le

parnalfe fran<;:ois par fes vers ;

&

daos la republique des L etrres par

fa

profe.

L'

Hijloi–

re fecrete de Rourgogne, en

2

vol.

in-12 , eft un R uman

bien ecrir.

(C.)

-CASERTE,

(Giogr.)

petite ville epifcopale,

a

cinq

lieues au nord de Napks , clans la plaine ou 'ecoic au- ·

trd"ois la delicieufe Capoue,

&

pres de laquelle Char•

les

III. (

actuellement roi d'Efpagne) a fair batir le

chateau le plus magnifiq ue, le plus regulier'

&

le

plus

vafte qu'il

y

ait en ltalie , fur Jes dc:ffins de Vanvi–

tdli, le premier architecte du pays.

Caferte

doit fon origine aux Lombards; fon nom

vir.nr

d'un ancien chareau, appelle ,

a

caufe de

fa

hauy

teur,

Cafa-erta

:

c'ecoit un

fief

de l'ancienne maifon

des dues de

Caferte

,

que

D.

Carlos achera pour

y

fai–

re une maifon de campagne, dont la premiere pierre

fut placee en 17

5z

;

le plan de ce chateau efl: un vafl:e

retlangle qui a

]

3

I

pieds de longueur de l'eft

a

J'ouefl:,

&

569 du nord au fud , avcc 106 pieds de hauteur;

ks dcux grandes

fa~ades

ont chacune 34 crnifees. On

y

a eleve une fl:atue d'Hercule, couronne par la ver•

tu ,

avec cette infcription,

Virtus

po.ft

fortia fafla coro–

nal

,

relati ve

a

la conquete du royaume de Nap'les,

qu~

D . arias fit ea 1734. L e plus riche marbre d'l- _

talie a ete employe pour la decoralion de Cette fuper•

be maiion , qui a cof1te huit, ou neuf millions , 6utre

deux millions pour l'aqueduc qui ameoe Jes eaux de

neof Iieues , appelle

Aquedotto Carolina.

L'ancien aq ueduc des Romains ., appelle

aqudjulia

~

&.

qui palfoit a-peu-pres dans le meme canton pour

aller a Capoue, eroit de 226 i;ieds plu> bas que

IJ:

nouvel aqueduc. Voici fon infcription :

Q_t1a niagno Reip. Bono

,

/In.

M . DCC. XXXJ//.

Carolus Inf ans Hi.fpa11iarum

,

In expeditiomm Neaop. profeflus

'franfduxcrat viflorem exercitum

,

}do.Y potitus reg11i utriufque Sicilite

Reb11fq11e publicis ordinalis

N on heic forniccs lroph.:eis onu.ftos

Simti decuijfet erexit

,

Sed per quos aquam juliam alebratij/ima111,

!i<gam- quondam

i11

ufi1m colonias Capuas

Auguflus C.:efar deduxerat·

Poflea disjeflam ac di(Jipatam

,

111

domus

Augu.ft

.:e obleflamentum

Su.:eqt1e Campa11ia: commodum

Molimi;ze iJlgenti reduceret.

/lnno

1759.

S11b cura Lud. Vanvitelli R . prim. archi.

'1

Nous ri'avons point <l'ouvrage moderne qui

appro~

che de cette magnificence : l'aq.ueauc de M-aintenori

n'a jamais ere acheve '

&

ce ferort le feul qu'on pour–

roit mettre en parallde.

L a longueur tatale de l'aquedllc de

Caferte

eft de

21

i

33 toifes : la pente

e(\:

d'un pied for 4800 ; la

·quanrire d'eall eft de 3 pieds 8 pouces de large , for

2 picds

5

pouces de hauteur. L e

r~fervoir

ou cha–

teau d'eau auq uel cet aqlle.duc aboum for la manta...

gne au nord de

Cafarte ,

efl:

a

1600

toifes du chaceau

&

a

400 pieds au-ddfos du nivea1.:i de la cour.

En creufant pour fonder !es piles d u grand arc,

M.

V anvitelli trouva ,

a

90 pieds de profondeur, une ca–

ve ou ii

y

avoit quantite de corps mom.

Be

quel_le

prod!gieufe antiquite devoit etre cette fepulture, pu1f ..

que par ks ouvrages des Romains on voit

q.uc

le _ttr~