CAR
p::ntc' leurs ercorprmrns
l
les vallons' !es ravins' leur
largeur, !cur profomleur; ks foffes , Jes champs clos,
ks
bois, les marais ;
la
nature des plaines, les can–
tons de fourrages ; la dill:ance d'un lieu
a
un autn:'
le
nombre des maifons
&
ecuries de chaque lieu' ks
differens chemins , leur qualire ,
&c.
Si la
carte
re–
prefenu: quelque parrie de mer, on y dillingue la na–
rt:re de
la cote' Its lailfes de haute
&
de balfe mer
de
mort-eau comme de vive-eau; Jes fondes des an(es,
des baies, des radcs ;
ks
dangers de toute efpece ; !es
differences batteries etablies pour la dffenfe des mouil–
lages ' des palfes ; Jes
retranchemens '
Jes
epaule–
mens pratiques dans les parties au l'ennerni peut ten–
ter
une ddcente ; !es camps , Jes polles qui doivent
couvrir Jes principaux erablilfemens '
&
l'interieur du
pays,
&c.
Tous ces details peuvent etre compris clans
une
carte mi/itaire,
&
a
]'aide d'une Jegende
OU
d'un
_memoire ' fe faire fentir aifement; mais ii y a rres-
peu de gens capablcs . d'un tel travail : ii n'y en a
pourtant pas de plus important pour pouvoir reokr
&
conduire Jes operations d'une campagne. On ne fau–
roit done former crop de fujets pour une partie fi pro–
fonde
&
fi dlentielle. C'ell: auffi dans certe vue que
notre minil:tere n'a pas difcontinuc depuis la paix d'ern–
ploye-r des officiers de l'etat-major de l'armee , avec
des ingenieurs-gfographes, fur ks froncieres & fur les
cotes du royaumt:.
L'ufage des
tartes militaires
etoit connu des anciens;
Vegece ne nous lailfc aucun doute
ii
cer egard. ,, Un
general , dit cct auteur , doic avoir des tables drc:f–
fees avec exaCtitude, qui Jui rnarquent non fe11lement
la dillance des lieux par le nombre de pas, mais
la
qualite des chemins , Jes routes qui abregent, ks lo–
gemens qui s'y trouvtnt, Jes montagnes
&
l~s
rivie–
res. On alfure que Les plus habiles generaux, non con- .
tents de ces fimples memoires, one fait lever Jes plans
du theatre de la guerre , afin de determiner plus
fU_
rement leur marche fur
le
tableau 111eme des lieux ,,–
On ne fait fi ces plans etoicnc auffi parfaits que nos
&artes
topographiques , mais au mains de\•oient-ils don–
m:r beaucoup de facilites aux generaux pour leurs ope–
rations.
Nous a\•ons aujourd'hui un grand nombre de
tar–
Jes
qui' quoiqu'elles ne contiennent pas '
a
beaucoup
pres '
taus Jes derails nec_e!faires ' ne lailfent pas de
pouvoir etre tres- utiles
a
un officier qui feroit charoc
de reconnoitre un pays , ou qui l'entreprendroit
po~r
fon inflruetion
:
relies font celles de la France, dref–
fees par MM. de l'academie royal.: des fciences; ctl–
Jes des Pays-Bas , par Fricx ; celles du thencre de la
guerre dernicre en H olfe
&
pays circonvoifins , par
M . de la Rozicre , copifrs
a
Paris par les geagra–
phes Beaurain &.Julien ;
cell~s
des campagnes de M.
k prince Ferdinand de Brunlwick, en Wellphalie,
])ar le colonel Bawr , marecbal general des logis
de
J'armee Hanovrienne; celles de la Baviere, par Finck;
~dies
de la Boheme, par le major Miiller,
&
quan–
t ite d'alltres
caries
particulieres des differens pays dt:
l'
Al~emagne ,
publiee.s. a Nuremberg, a Augbourg, a
1krlrn ;,
~dies
du
th~atre
de: la guerre en ltalie , par
ks 1ngen1eurs du prince Eugene; cdles de la Savoie
&
du Piemont, publiees par J aillot ,
&c.
La plupart des
cartes
qu'on vic:nt d'indiquer, ayant
etc levees geomemquerncnt ' peuvent ti:rvir
a
conflrui–
rc des
caries militaires ,
en faifant d'avance des excraits
des campagnes qui auront ete faites dans les pays qu'el–
les reprHcntent' en deffinant fur
Unt:
plus grande echellc
les parues de pays qu'on devra reconnoitre, en cher–
ch.ant Jes lic:ux_ eleves pour mkux decouvrir le
ter–
rem, en quel:t1onnant les gens de la campagne , en
~a.rco~ran~
le pays de tout fens ,
&
en voyant par
101-mcme.tous ks objets qui rneritent attention.
, Lorfqu'on n'a point de
caries
particulieres , qu'on
n a pas le tem_s d'c:n lever, ou q ue l'occafion ne per–
met pas d'opcrer, on a recours aux
caries
generales.
On
y prend Jes poficions qui paroifi'c:nt les mieul!: de-
'.!ome IL_
·
CAR
'.2.4r
terminees ; on
le~
trace
a
grand .point fur des fruil·
Jes feparees,
&
on faic unc
carte
h
vue qu'on accom–
pagne d'un memoire.
II
n'y a point d'ofli.cier d'etat–
major qui ne doive favoi r cette methode, qui
ell:
on
ne peut pas plus necelfaire , fur-tout en Campagne,
( M.
D .
L.
R.)
CAR
TELLE, f. f. (
M11jiqru. )
grande feuille
de
peau d'fine preparee , fer laquelle on entaille Jes traits
des
portecs , pour pouvoir
y
noter tout ce qu'on veut
en compofant, & !'effacer enfuite avec une cponge ;
l'a~tre
cote qui n'a point de portces' peut frrvir
a
ecrne
&
barbouiller' pourvu qu'on n'y lailfe pas trap
vieillir l'encre. Avec une
carte/le ,
un compofiteur foi–
gneux en a pour fa vie ,
&
epargne bien des rames
de papier regle : mais ii y a ceci d'incommode, que
I~
plume palfant continuellement fur ks lignes encail–
lees, gratte
&
s'emoulfe facilement. Les
cartel/es
vicn–
nent toures de Rome ou de Napies. (
S)
CARUA ,
r.
rn. (
Hijloire nature/le_ Botanique.)
ef–
pece de cannelle du Malabar, cres-bien gravee avec
la plC1part de fes details par Van-Rhcede, dans fan
1-lortus Malabaricus, volume I,
imprime en 1678 ,
plan–
e
he
LVIJ,
page
107. Les Malabares l'appellent encore
bahena
;
les Brames
1iqui.
M. Linne dans fon
Syftema
110tur~'
imprime en 1767 ' edicion 12
~page
280' Jui
donne le nom de
la11r11s
2
ca./Jia, joliis triplinerviis lan–
reo/atis,
&
la confond avec l'efpece
figuree par M.
Burmann clans fon
<J'hefatmts Zeylmzims
,
imprime en
1737
,"page
6
3
plane
he X
XV
III
,
fous le nom de
ci.
11amom11111
perpetua fl.orens
folio tem1iore ac11to.
Mais
~cg
deux planre.s font d11ferentes , comme !'on va en
JU•
ger. On la nomme communement
catmelle grife, can·
nell~
fauvage , cmmelle Portugaife;
fes feuilles s'appellent
malabat>brum
&
folium Jndum
dans les boutiques.
Le
carua
ell: un arbre hauc de vingt-cinq
a
trento
pieds ,
a
racine pivotante ramifiee en plufieurs bran–
ches horizonrales, done le bois ell: blanc, dur, recou–
vert d'une ecorcc cendre-roufi'e au-dehor:i, &
rougea~
tre au-dedans.
Son tr-one ell: droit , haut de dix
a
douze pieds ;
d'1in pied au plus de diametre, couronne par une ci–
me fphero'ide epailfe ' formee par un grand nornbre
de branches oppofees en croix , clone
lcs jeunes font
o_uvertes for un angle de 45 degres ,
&
Jes vieilles ho–
nzonralemcnt ,
a
bois blanc , dur ,
recouvert d'uno
ecorce verte d'abord , enfoite cendree exterieurement ,
mais rougdtre inrerieurement.
Ses feuilles font oppofees deux
a
deux en croix , au
nombrc de troi;
a
quatre paires fur chaque branche,
elliptiques' pointues aux deux excremites' longues de
quatre
ii
fept pouces ' deux
a
trois fois moins larges,
cntieres ,
a
bords blanchatres , nOt:z epailfes , fermes ,
fragiles
~
verd-foncecs deOiJs , plus clair deffous-, re–
levees de trois nervures qui commencent un peu
au~
d;lfus_de
leur origine en allant jufqu'a leur
ex,tre~1i._
te ,
&
portees d'abord fous un angle de 45 degres
>
cnfuite horizontalement fur un pedicule demi-cylindri–
quc, plat en-delfus ,
&
douze
a
quinze fois plus court
qu'dlt:s. Dans leur premiere jeuncfi'e cites font rou-
geacres.
,
De l'aiffelle des feuilles fuperieures & du bout des
branches fortent des panicules oppofees· aufii longues
que \es feuilles, cornpofecs de c\nq a dix fleurs
ver~blanches' ouvertes horizontalement en eroile de tro1s
lignes
&
demie de diametre , portees fur un pedicule
cylindrique de cette longueur.
.
Chaque fleur cfl hermaphrodite polypetale regulie–
re, diipofet; au-deffous de l'ovaire. Elle confifl:e en un
calice verd-blanchatre d'unc: feule. pieca perfil:tante .a
tube trts-court , partage en fix divifions criangula1-
res egales'
a
peine de moicie plus longues que larges'
&
en douze etamines courtes' difpofees fur
~eux_
rangs,
&
attachees au tube de cc calice. Des fix etamines du
Cecond rang, qui dl:
l'inferieu~,
_rrois fe c_?urbent pour
fc rapprocher de ]'uvaire; celu1-c1 dt ovo1dc, couron:
ne
c\'1.m fi igmate rampant fans
{l:iie~