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VER

vari~

pot¡.r les amanees,

&

e!l

tantc\t

pl.us,

tant6t

n10in5

fgncée . Le

;ve,r(/

.tk

rnont4g.fle

v

arie au

ffi poor

la

i·o•1tiflance

&

la 6gure; il

y ·

en a qui tlfhcomme

de

la terre, _tandís gue d'autre efl plus compa&e

&

.feuílleré,

&

quelquefois folide eomm.e ta mat11<.'hite..

~e -~w·d d~: 11).P.~ttag~;ze

e{l quelquefois .en perites •houp.–

pes toyeules,

&

formé d'.un

a-tfembl3~

de

perite~

flrics

.qu

d'aiguille¡, com

me dao

s .la

m~e

dt!

cuivr.e Í0yen–

fe de la Chlne. J)

'autr.es

.fois cetr.e fu·bflance

-elt

en

globo les,

&

en reri

ts poin

ts répandus d;¡ns de la pier–

re : c'efl une vraie mine de cuiv.r&.

)..,:1

:Hong-rie (Our,nit, dir...on,.

le

plus

:be.au

'JMtYd

~ ·

!.rlrJ!l~IJjiJe,

il

fe trouve ordinairemel;lt j

oint

avec

une

rerré calcaire, qui fait effe.rvefcence avec les acides;

l' l~ion

de fe u lui fait

p.~rdr~

fa couleur .

C.ep.eod~nt

cene regle n'ell poinr générale,

{Jl

M.

Pote a .rrouvé

.Gu

tJerd de

mont11gn~

lur qui les a..:idfj n',¡giJ,loient

poinr. En etft!t, la couleur verte du cuivre peur fe

joindre avec des terres de diJférences

nacures~

Le

'!JUd de .IJ:Ioneagnt

efl une couleur qui s'emploie

dans la peincure.

·

VEnD DJ! ·p·JtAT4,

(f!ijl.

tt.4Jt.)

en

italien~e,.Mdi

Pratll.

Nom donné

~

un marbre d'un

~erd

tiranc fur

le ·¡aune, rempli de v,eines bleutrres fuivant les uos,

&

de vcines rouges fuivanr d'aucres. Son nom viene

de

Pr11t11

en Tofcaoe, d'ou on le :tire .

V

.ERO .4NT

,JQ.YI

!,

(

Hift.

na.t. )

les

Iraliens appél·

lene

fJerd~:

.4JJIÍco

o

u

•erd an,tir¡ue,

un marbte

'!JirJ,

rempli de ,ca

ches ou d

e veines blaoches: les .anciens

Pappello~~,t

"larttJ.or

Tiberium

ou

marmor

Ar~g-.flmn:

il venoic d'Eg

ypre, d

'ou ces empereurs t'avoient fait

venir.

V.u.n

M.ODE!tMR, (

Hift.

"at.)

on nomme ainli un

J)larbn:

"/Jerd,

renJpli eJe

ud~es

&

de veines

bl;~nches

&

noires, que les Ita

líe~

nomment

,;erdt tfll).tlemo,

tJ

á

pollino modcntD,

ou

11e'Kde

meflhio , cipoljr;cio

par·

tliglio, bigio alJtÍc().

11 ell \f' un

wr4

pafe

1

crc!1-dur,

prend

rre~- bien

le poli; il

f~

trouve en leal te. Scheu –

chzer die qu'H fe

r.rouv~

un

marbre

verd,

rneié de

veines

~

de taches noires , pourpres

&

blanches,

daos le cantan de Beroe en Sui lle. On trouve aull1

un marhre

verd

rach Né de bl anc

&

de noir,

a

Brieg

cp

Siléfie.

f/oyez

d'Acolla ,

trattJrpl hijlory

fffo.tfils.

VERD

DE

G 15,

01~

Vu.DH

,

(

Chlf1Jit.)

on en·

tend fous cerre dénom

inarion r

oute ' roullle verte ou

bleue , qui fe forme fur tous les vaiffeaulC

&

inílru–

mens qui font

fait~

de cuivre ou d'aurres compoli–

tions métalliques non

mallé~ bles,

ou le

cuí~

re entre,

&

qui lont connues fous differens n'oms <!omme

lai·

tofl, b,ro.11.;e, fimi!or,

&c.

done on fe fert daos les

ares pour faire une infinité de machines.

Cecee

rouill~ q~'on

appelle

verdet

ou

•rrrf rfr·gris,

&

qui · fe

form~

"fll1'

ces dí fférens intlru mens, ·e(f une

dillol.urion de cuivre, que prefque cous

le~

dillol-·

vans tant aqueux,

j)gil~ux,

acides, falins,

fic.

atta-

qu~nr,

·

Ce

n'~ft

pa$ de ce

vtrd·de-gri.r

que j'ai

~

parler

dane cer

a

nicle; c'ell

de

celui qui fe prépare depuis

plufieurs liecles

a

Montpellier, o

u

il fcmne

~ne

bran·

che de commerce

tn!s-con(id~rabl e.

De~uis tr~s-l ong

• rems , les habitans de la feule

vil'le de Monrpellier éroient en poflellion de prépa·

rer tour le

V!rtf-de-,~Jris

que les

écrangt~rs

deman–

«feien~;

&

les perf'qnnes qui le fabriquoient, s'ima–

ginoient qu'on n'en pouvoit faire que daqs cette feu–

le vil le, On leur a démontré le conrraire, comme ,

on

!~

verra

dan~

la

fui

re

de cee article. Depuis plu–

fieurs anaées, on en fabrique dans les vilh!s

&

vil–

lages des

~nviron~

de Moncpellier.

Je

Y:Ji~

donner le dérail de rout ce qui concerne

l'¡¡l't

qe

faire le

v~rd-de-gri~,

&

de tour ce qui con–

éoQrt

~

faire cecee operation, d'aprts les

m~"'oires

qHe j'ai Qonnés, qui font imprimés daos le volume

des

annéc;~

17.50,

H'Sl

de

1'

académie

royal~

des

Scleo~es.

·

·

Pou·r traiter cette matiere avec ordre, nous e-xa•

minerons

le

cuivre qu'on emploie,

&

la

m~

ni ere

dont on le prépare; les vaifleaux de terre done on fe

ferr;

la

natu re do vin, le ehoili' qu'on en doit fai re

¡

&

la maniere de

pr~parer

les

gr~ppes

ou rafl\es, .

Nous rapp9rterons enfuite

ft:r~;~ptilcufemeot

la ma–

niere dont on s'y prend pour faire cette opérarion.

L~

cuivre

d9n~

on fe len pour faire le

t~trd-dt-·gJ.:if,

fe ttre Je Suede par la voie d'Hambourg.

11 ?ll

en

plaques

circ~;~laires

de

~o

a

2.1

pouces de

Jia~étre;

fon épaiífeur ell: d'uoe demi-ligne

a

peu de chofe

pres;

chaque plague efi du peids,

de

quatreo livres .&

demie jufq\J' :li

llx ,

VE R.

'.On

.r.etire de cbaque plaque circulaire par le n;oyen

du

cifeau

.)8

lame!, auxquelles les

eha

u deronmers

donnent en les coupant ditférentes figures; les une5

on.t c.elle d'un

parall~logramme ~

les autres onc deux

¡1ngles droits

&

un

~té

cur.viligne . Ces figures ditfé–

.renres fent tres-otiles pour l'arrangemen.c des lames

daos les vafes..

On ba.t chaque la·me en pa-rticulier fur .une

enclu~

,!lle, pour r.orriger le5

~négal~tés

que le cifeau peut

avoir laifiées fur •les bords,

&

pour polir leur fur–

.f.tce _, afin que la diRolucion fe

.faAe

plus uoiformé–

meur.

&

qu'on puia'e les racler plus ·commodément;

ces lames font du poids de deu"' onces ju(qu•.a · qua–

ere

Cil

ces

&

de.mie •

<tuelques parriculiert prépareBt les

lames neuves

de· cuivre avant de s'en fervir; cette ,pr.é.paratioa

confifle

a

les enfevelir pendant trOÍS

OU

quatr.e jours

dans du

'Jm•(i-de·gri.r.

lis

aflurenr .que par cerre

pr.é–

pararion ell'es

o.:

s'achautrerrt pa_s

.ran.t.,

lorfqu'eHes

font

m~lées

avec le

s grapp

es.,

&

liJUe

la diffolution

1

s'en fait mieux . O

'aucr.es

q'empleient .poiot cette

métbode qu'lls rega

rdent c

omme iDut:le;

il

ea ·

vra:i '

~u~

4es

lames fe diftolvent fans c.erte p.r.épnarion .

mais noA pas

l.i

aif"émenr; ainfi je peflfe qu'il

~-on­

vient de .(es prép1rer de eett

e .

fa~01~

lorfliJu'elles fon.t

neu.ves ; 1'-¡tcide furaaonclant

.q.ui

efi dans

le

1.ierdet..

dans lelJoel on

les eofevelit,

le

s

péne~re,

&

par-la

facilite l.t dil)@lucion, Ce qui prouve ult érieurement

l'utilité de ce.tte prE!pa r¡¡'tion, ,c'ell qu,e les l.tmes qui

ont déja fervi le rouillent

plut~t,

paree qu'elles ont

~té

péoétréct par l'acide du vin

daos

les opérations

anrérieures .

les vailfeaux dont on fe fert pour faire le

verd·tlt–

gris,

fonr des efpeees de

j~re f~U .

d'urne

~

qu'on ap–

pel!e dans la langue vulgaire do pa ys

pult,

c'ell-a–

dire

pot.

Si

on ne prépar-e ces vadfeaux, ils perdent

le vin qu·'on

y

mer . Cette prépararion conlílle

a

les

faire bien tremper huic ou

díx

jours dans de la

vi–

n"lfo,

ou dans du vin

(j

on n'avoie point de vinalle.

~ 1 § fon~

de porerie, m:1is. mal

cuire~

&

quand ces

po~s

ont été bien

p~netrés

par l.t Yinafl e, on les lave

:tvec la !]1@me liqueor, pour décacher

&

emportel'

quelques parries rarcareufes q¡¡i

s'étoienc atrachée&

.a ux parois; apn!s

ils

font tres-propres pour faire

le

TJtrd·dt gri¡.

,

L'experience

a

appris que plus ces •afes ont fer–

vi , plus ils font propres

a

cene préparation; mai&

aon!s un cert3in rerns on a foin de les écurer exac–

rément

avec

du lablc=

~

de

l:a

vinafle, pour empor–

rer

les p;Jrties gralles mucilagioeut'es qoi par des

opérations

r~itérées

s'aetachem • leurs parois.

Ces vaiffeau" de terre font d'une grandeur

diff~renee; on ne fgauroit 13-dellus établir rien de poú.:.

rif, Qommunément ils ont feize pouces de haureur,

quinze pouces ou

enviran

de diam

l!ere a

la partie la

p,lus

l~rge;

leur ouverture •efl de

dolJ:r.e

pouces ou

enviroo, aurour de ,laquelle regne

un re

bord com–

en~ded;~os,

lJUi a un. pouce

&

d~01i

de

larg~ur ~

On

range dan5 ces va¡lfeaux

oenr

lames de CUIVre·,

plus ou m

oins; il ell

de

l'inr~rét

du paniculier

d'y

en placer

ueaUCOI.lp

; · par-la il conlornme moins

de vin.

e

Tous les vins ne font pas également pi'Opres

a

fai–

re le

fJtNI·4e ·gr-h.

Les vins verds, aigres

&

moifis,

comme au(fJ ceux qui font doux donneor peu de

'fl#rá•

de·gri.r,

Les vi os blancs en g6néral íont moins pro–

pres

a

faire cette préparatiQn, que les vi os

fOll~es·

de bonne qaalité; les prer.niers en fe décompount

comme

les vins doux , eograillent ou graiflent les

grapp.es

&

les vafes: on ne ilemande pas que les vins

aient un

e belle couleur, il fufflr qu'ils n'aient pas les

qvatit-és que nous venons d'indiquer , mais il

failt

qu'ils aiem du feu ( comme parlenr les paniculiers) )

c'ell-:hdil'e qu'ils foient fpiritueux: auffi

tour l'eílai

qu'ils font du vin pour eonnof.rre s'·il etl propre pour

cette optiration

~

conlille

a

le faire brulen celui qui

brille le miegx e-ll r.o.niours préféré,

&

lorlqu'il ne

brule point, on le reJette. P.lus un vio r<mge donne

d'el!lJ..:de-vie. plus il

ell

pro.pre pour le

f,Jerd-d~o-gri_s;,

ainli

qu~nq

le particulier qui en fait emploie de

ben

vio rouge, qm brule bien

&

qui ell bien fpirirueul(,

il doit

~re

a_l{uré d'avoir une b_onne recolre de

•er–

tltt,.,

p,o.urv~

que les autl;'es caufes qui- coocourent

a

cette opération

ll~

loiera prnut dérangées dans leur

atlic;m, comme nous l'expoferoQs daos la

fuí~e

de cet

~rticle.

C'ell done principalemenr du choix du vio

que dépend

le

fucces de. cecee prepararían.

Les

v-ins

de

Sainr·G-eorge, de

Saíot~Drezery

4c

de

·

quel·

/,