'
.
u su
pour les. entrepreneurs- des fabriques,
&
~utres
gens
de commerce'
a
huit ' pour C'ent par
ann
ée;jubemtu
illo.r qui ergafte'rii.r pr.efimt, ve! ali'{uam litit.am ne
g9ciAtion~m ~erttllt,
tifl¡tte ad
beffiul· untefim'!
tljilr.a–
rum nomzne.
t(l
quocurnque contrilfi.H Jitam
fttpu/~tto
n~m
moderar·i.
lib.
XXVI.
S, .
1.
ver[;
I.
RP4·
{le ufil·
TI¡,
4·U..
,
Nous fo'inmes bien moins conf.équens que
l~s
an–
ctens fur
l'~rticle
des intérets,
&
~¡otre
jurifpruden–
ce
a
fur cela des bifarreries q'ui ne font gu·ere d'hon–
neur
a
un fiecle de lumiere.
Le
droit fran<(ois' quant
a
l'expreffion' qua'nt
~
la forme' femble fQrt con·
traire
a
,l'ufore;
quant au fond ' quant
a
1'
efprit,
il lui eft t res-favorabl¡;. En effet , ce qui montre au
mieux qu'ici la loi comQat la juftice ou
l~utilité
pu–
blique, c'eft que
Ja
meme ¡¡.utorité
JJUÍ
proferir
l't¿ .
firt,
eft forcée enfuit.e de foutfrir des opérations qui
Ja
foot revivre. Cnacun f4it que les
partie~
1
a
u
cas
d'emprunt, convlenneflt de joindre oans un billet
1
lt:s
intér~ts
&
le princi!'lal,
~
d!eo faire un rqtal pa–
yable
a
telle
éc~éanceJ
ce qui
í.C
pratique
~galement
d¡ms ' les ' aéles privés
Ol
dans ceo)!: qui fe
pa!len~
de–
vane notaires. Tour le monde connoir ur¡ autre dé·
tour qui n'efl guere .plus difficile; on fait une obli–
gation payable a volonté; on obtiene enfuite de .con–
cert' une l'eotence q9i adjuge des intérc!ts
á
u créan–
cier ,
in
p~11a~
mQr¿f.
Ecoutons fur <;e!a 1' auteur
des confén!tices.
·
, Le profit qu'on tire du
pr~t
eft qn.e
ufot'(.
die-·
'
~
1 ,,
il,
·patee
que ·
c~efl
pn
\gain
q~i
··en
·próVieht;
&
~· cel~
en défendu, ' p-1r9e que le pret doit erre gra–
~; , t!)it, ' pqur
qu'il
n~
'fqit pas
injull~. L'intér~~
au•
,
contraire eft
une
indetnnité légitime·,
c~~fl-~-dlre
•?
un déJommagement ou une
compen'fatiq~
due au
~
1
cré~ncier, ~
cauft! du
pr~judice
qu'il foutfre par
•t
I<J
privation d!! fes qepi'J!rs. Tous·
1¡:~ rhéologi~ ns
, conviennent que les
intér~ts
qui font
adjug~s p~r
,. la fentence
~u
juge, ne font ni des
~~ins,
ni
de;
~·
profits ulm·¡ures, mals
d~s ip.~ér~ts
qut font préfu–
"
m~s i:~~s·j~ftes
&
tr~s-~quita~les
.
.[.egi;im.e
tl{t(r-e,
, die le drott, .
Conf.
t.C61.
p.
3S3.
Cette diftinaíon aflez fubtilé;
&
encore plus fri–
YAle entre· les profits
~ l'ind~111nité
d'un
pr~t, ,
eft
appuy~e
'fpr une
~éctfio'n
du Oroit, qui
npp~
apprend
que tes inrérets ne font pas ordonnés pour le...profit
dt;s
créanciers,
m~i~
uniquement pour les indénín!–
.fer du
r:eur9~ment
&, qe la
négligen~e
des débt·
teurs.
Ufor.e
non
Pt:opt~r. ~utrum
pttmtwm
,fitf..P~;o·
~ter.
moram jo/tventmm
'nfltgtmtflr,
l.
XV 11.
§ .
IIJ .
tf.
re
ufiiril
rt
fi.·uf?ibu.r_'
[.
2.7..
y
oil~, ~
je ne. me trom–
pe,
plurót des mors que des o.bfervattons
_1n~éref~an·
res; que nqmporte en etfet, pa r 9gel m_ottf _on
~1 ~t
t:ribue des intérets, pourvu que 1e
l~s re~otve?
Quoi ·q!J'il e?
f~i~ , to~t 'J•avan~age
9ue· trouve-, le
d~b.~eur
dans
~~-
prohiqitio.n vague
~e , l 'tifil~~ ~ ~
eft
qu'il la paye fous le
be
au
ticre
d'.• t!t~cr{t legtt~'!!e
¿
inais en faifant les
frai~ n ~ceflai res
'J>OUr parvemr a
Ja
fent~nc~
qlii
~~nn~ ~
l'tt{ttre'
u~
nbm plus.
hOJ~ne~e.
1\lloinerie
~ui
fait di re
a
raot de
gen~
enchps a l_a
malignité
~
que notre judicature. n'eft en
cel~ ~ontrar
re·
a
elle-m~me'
que paree qu'elle fe crott mtére.f–
fée
a.
mul~iplier
les embarras
&
l.e~
frais daos le co.m-
'llJerce des
c\t9ye~;ts.
.
Nous l'avons déja dit, le protit ufuraire ·e(l_ plet·
nement
aut~rif<!
dans plufieurs emprunts du rot,
f~r
tout daos ·cenx qui fe;:, f9rit
(o,u~
la forme de lorertes
& '
d'annuité.s~
daos
pl~~euq
fmprunts de .la c.9111ea:
gnie des
Inde~,
&
daos les efcomptes qu elle fatt a
J'!ré!ent fur le pié
de
cinq pour cent par année; en–
~~~;
daos les emprunts,
d~s ferrnie~~
!f_énéi:aux ,
&
·
'(qp;e
}(V
1,/.
·
1
.
(6)
Pairqaoi "''
F.<>ugt~,et
propofe-t-íl tant de fois le
s mem_es
~aifOJt·
nemens' les
m~mespreuves
pour ju!Hfier
c~rjjr(
1
Efl.ce.qu'tl Ct•n·
noi<, lui aoCii, que le lucre ufuraire qu'on pr'étend ·retirer du fim.
pie ¡oret. o'efl pa. encore 'juflifié 1 quelques elforts qu'il fafie po•¡r
perfuadér que leo raifons qu'•ppprtent. les tbéologicna . nc; fon t qu,e
des fNbtilités
fcholafliq~e•,
qo'dles ne font nj claircs , m fondéea,
que la raifoa mt:me les rejerte ; ils foront toth inntiles, tant qu'il
"" détruira pas 1•iJée que nous avonr de
l'•m,rut~r.
11
ne
fuffit
pa• de dire que la cond1tion de fatislaire
/'uf""
légale , eft favo–
rable
a
qoi emprunte .
l!t
que
1J•IIIIti
Mf'
jit
inj~rill.
Nous avohs
déja expliqué cet axiome dans
tés notes précédenres. S. Jean
Chrifollome s'oppofoit
.a
cu raifons des ufuriers
h•m•l.
16-
in
M•t–
tlt•wm :'"'9'"
mihi
di>ttris i//111»
taltm
li''"'"
tJ«Íf'"•
&
ti.•
!«".•·
71
t,~atiam
hab11e
;·' paree que ; ojoute 'le faint,
illud
·
,.;,¡
{'~' ;,¡,~.
,.,.,.,.,,.ttm
fii41JI tVIIJÍt'
,.,.
Ir
':..Ai hthttm
'""'
lllt,tm
bttrb4rtl
trAi.t ..
tlit,
in~(•s
ill•s .¡;H gr.tas Ytddiáit
l(on
/ibmttr,
fe.á tb m•tum
1
l'h••••nis ,
L'auteur doit noos; déinontrer que
l.'u[u.r<
tirée
de
L'mprHin,
e!l Í?acláe far la juf\ice commumitre ; ce
qn·p
ne de.
1
'
u
su
da11s la pr.ati.qtle ordioaire de la banque & du IWm·
merce. Ave.c
~e tell~s
retrources pour
l't~fore
léga-:
le, peut-on
dtr~
férteufement qu'elle [Qit
'ill~cite?
j.e
laiffe aux .bons efprüs
a
décider.
Au
.~eJle,
une. IQi genéra_re· qui
a~toriferoit
parmi
nous
·1
mtéret courant, .ferott l.e , v.rar moyen de diri–
ger tant de gens 'peu inllruits , gui ne dillit1guent
te
ju~e
&
l.'injull_e que par les
~~ux
du préjugé. Cette
lot les
gu~rti'.Ott
de
c~s
mau.vats forupulés qui trou–
blent les CQnfciences
7
&
_qui
e¡np~c~ent
d'utiles com–
munjcations entre les cito)'ens. J'ajouce (JUe ce fe–
roit le
meill~ur
moyen
d'arr~cer
les
ujurt.r
exce!lives
a
préfent jRévirablf"s.
E.n
effet, comme
il
n'y auroit
plus de
rifque a preter au taux légal, tant ·fur g3ges
1
qu.e fur
hypothequ.cs, l'argent circqleroit infiniment
darantagc: Que de br¡¡s maintenant . i.nutiles,
'&
q!Ji
fe~oient
po_ur l"rs emplo;fés a.ve.c, fruit? que de gens
au1ourél' h.u•
dan~.
la d.érreO.e,
6{
a qui plus de circu–
lation p_r.ocureroit des re(l
ources?
En un .mor, on·
rrouveroir de l!argent poiir uñ prix moqique en mille
circqnllances,_ ou
P
on n'en tr9ulle qu'a des c,ondi..
tions
onére~les;
paree
que, comme dir de Monref.–
quie~J
,
/~ prlt~.ttr
s'
ind_
emni.fi.d_u
pí:.ri!
tje la i:rmtr/Zt'
Vtfftton. Efkrtt tle¡ lots',
~fiXW1JC pnrtr~
,.
pa,ge
121:.
OP
nous
~pargneroit
les frais qu1 le font en
~él!!.s
de notaires, conrróle, affignations,
~
aurres proct"-;
dure~
ufitées pour
obt~nir
des
inrér~ts;
&
des-la nos
communicarions moi-ns gc!nées deviendroient plus
vi~
ves
·&
plus fruétueufes, paree qu'il s!enfuivroit
plu~
de travaux utiles. J\uill nos veifins moins' capables
q~e noú~
d·e · prendre des 'mots pogr
"des
icf~es
, ad;
merren~·ils
l't!fore.
fans d¡tflcqlté
y
.qu:¡r1d elle fé l:iorne
au taux de la loi. La circulation des el'pcces rendue
par-la plus facile, rient
l lintér~t
chez eux beaucóup
au•dellous tlu n()rre; circonftance
e¡
u
e l'op regarde
~
bdn droit comme
l'un~· d~s'
vrajes
caufe~
de la fu::
p.ériorité qu'ils ont dans le commerce. C'ell auffi l'une
des fources de ces
pq,digi~uf~~
richdles do!Jt le_récio
n~us
étonne,
&
que
f'!UUS
ci:oyqns
~
péjre quand nous
ls:s voyons de nos
yep~
•
Ajoutons un mor ici
~Qntre
une efpece
d'ujitre
qui
pamit intolérable:, je veux parler du fou pour liVre
qile la pollé exige pour
fain~
pa:ffer de
l ~ar~ent
d'un
fieu daos
~l'l
aurre. Cetté
f~cilit~
qui ferott
(i
u ti le
aux citoye ns , qui
feroit up e circulation ·fi
r~pide
daos le
royau~¡e,
devient pre[que de nur lufag-e par
le prix énor'me de la remife
~
1 ~9.uelle
a
u reíle · peut
s'opérer fans
frai~
par la poll:'c
1
Ses correfpondances
par~our
érablies
&
payées pour une autre fin, ne leí
font
pa~
onáreufes pour
J.e
fervice dop,t il s'agit. Ce–
pendant
{j
je veux remettre cer¡t
éqt~
,' il m'en coítre
qu¡ni'e
fr~ncs;
fi
je veux. remecrre deux mili e livres,
on
O)
e
demande dt ; pilloles. En .honne foi, cela elt·il
propof;¡~le
daos une
r'é~itl
qui ne codre prefq¡Ie rien
aux '
e·t1t'repren ~urs
?.
Ir
lerpit done bie'n 'a oeqrer que
le J11)nif
ter'e atten.tifa {!(o1{llenfe milité qui revien–
droit au
commer.ced'une cdrrefpondance
li
générale
&
fi commode, obligeAt
le~ ré~i(leurs·
ou les fermiers
de~
po(les
~
a
'fair~
tO
UteS rern,if és' q':t rgent
i!, ' d~s
co.n-'
dirions favorables au.
pub.fi'~¡
en un mot, qu'on fixlle .
pour
eux
le droit de tranfport Oll
d-~
ba-nque
a
trois
deniers par J'ivve pour· roures les provih.ces_·de Fran-.
ce.
~1 et:~
rérutéeroit
·d~s
áy.an.tages infinis p'
o.urles.
fójets' ,
&
9es ga,ins pro,digieux pour la ferme.
Apr_es · avoir pro,uv.é que
l'int
ér~t légal ell confor•
ll)e
~
l'équité
r~aturelle,
&
qu~il
facili.te1~
commerc;e
entr~ ~~~ cit~yen,s.
il
's'agí~
de
monr~er
qu'll
n'e~
point défendu. dans'I'Ecriture:. vqyons ce que die fur
cela Moi're. (
6)
J!.~pon(e
4 ce qrl'on.
a!ltg!le
de flfncien_·Teflammt.
W nt;t
·
•
·
-
· •• •
sr
~ "·~
¡, •.
·~
montrera jatnais, qu'il n'Ait
~upuavant
do,nné
a
f'1J.prunt
Un
ritre,
jufle pour en prérendre do profit.
Que
c'elui qui a fait
l'cmprun~.
le falfe nloir
&
truél:ifier, cela ne veut ríen
di~e;
car, quoiqce'
le grai11 que: l'on vend, prO,duife du.. fruit, en le femant, le veii–
denr· ne peut p3! avec toar cela le do!'<oer
a ..
un prix plus haut
a,
qui l'acbete pour fenier. qu•
a
qui
le prend poor le confumer en
latine!. Ce n'ef\ doné
pH
un "ritte fuffifant pour
¡:,.¡,..,
que d• fa–
voir qne l'argent fruél:ifie
dans leo moins de celni
qui
l'a pris
a
tirrc
tl;tmprwnt.
C'eft ce que compoit fort bien jyflinien . Cet em.'
pereur
fach~nt
qu'on ne
peu~
accorder
l'ufage des cbofes
fujetteo
au contra< de
l'tmprunl,
fans en accoide! oo 'méme tems le .domai–
ne, dyclara contre l'arret .do
· r~nat
qu1
cru~
pouYbir établir ua.
ufulruit dans leo chofet qui fe con fu mene par l'uf:ige, que ce ne
feroit pas un veritable 'u(ufruit, mais prefque 'un ufufruit, entant •.
c'eft-a.dire, que le léguaire pourroit fe fervir des chofé•
lrgu~e•,
rourvu qu'
¡¡
s'obligeit <fe rellltuer
a
,l'héritier une foml1te d'une va–
.Leur équiYalente .
It•qut
fi
pttui•
uf•sfrHiilul
ltg•t¡u
fit
;,,_
1•{•~,
' /tgAtl.rio,
U~
tjUI
ji'!_t,
fT
ltf,fol"fiUJ
f•~ildtt ~·rttli
M
tJlntf : f *:,
'"~''\
(
.
'