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/ t

·u

u

, 1

a une alienatlbrt., po-ur un ltn dans le- ptlt qu

1

on faít

pour

an,

c'eft, di[ent

le~

prélats de Frarrce,

tJj[mr–

::

blée de

17do,

abuler dll mot

d',aJiénat~on,

c'elt

~1-

ler contre cous

les príncipes du dr01t ,

.

lbtd.

.,

'

·P·

23

t

1 t' eft conftant

&

inconteftable, dit Porltas, que

.•,

'~elui

qui

pr~te

fon argen'c,

m

trtt~J.r:fere

.la .pro·

,

priété

a

celui qui l'emprunte,

&

qo'1l

n'~ ~a'l'

corl–

ro

féquent aucan droit' au profit que ceiUJ-CJ

.~n

re–

,,. üre, paree qu'il le retire

áe.fis

prop~es

dcuters

, .

Ce cafuifte s'auc0rife, e0mme le

premie~,

des paffa–

ttes de S. Thomas; mai·s apres avoir affuré, comme

;;ous voyons

la propriété de la fomme precée

a

l'em–

ptunteur,

pdge de fon

difl.i~mzaire

13 72, il ne

s~en

fo-uvieut plus

·a

la page lu1vance. ,

l1 eft

ce~ta•.n,

~.

diHI

~ qu'.O c~on

ne. pel!lt

fa~1s

ufot'e, .

c'eft·a:d•~_e

,,

ÍCI

fans iu¡uflJce., elC1ger1o.n mtérét; car qu01qu JI

., (e foit eng;agé de ne

répéc~.r

que daos , le

.ter~

e

;, de crois aus, la lomtne qu

JI

a prerée a Stlvam,

,,

il ne peltt

pas étre

c·en(é

l'a'L·oir

aliénée.

La raifon

, 1

en etl qu'JI eft roujours vrai de di re qu'i.l la pourra

,

r~pérer

au ce.rme

ec~u,

ce

q~i,

ne

~éroi~

pas en fe,n

, pbu

voit,

s' ti

y

avozt rme alzenatto11

rt!elle

&

"Ut–

.,

ritable

, .

Apres des conrradiélions

fi

bien avérées,

&

done

1e trouveroi s cellt exemples,

p~ ut-on

notrs éppofer

·encare l'aurorité des caíuiftes?

Les légifies font auffi en concradiélion ·avet: emc–

m~mes

(llr l'artit le

a~·e l 'rifitr~'

&

re

le montterai

dans la íuite . Je me contelrte d'expofe r

a

pr~íent

ce

qu'ils difent de favorabie

a

ma there. lis reconnoií–

íent qu'on peut léguer une fomme

a

quelt¡u'un '

l

condition qu'un autre en aura l'ufufruit,

&

que l'uíag-e

par confequent n'emporte pas la pro¡n-iéte.

Si

tibi

tlecem

mi/lit~

/egata

fuerint, mihi rorumáetfJ decem

mi/lit1m

ufiufrt~éltl-r ,

fient quiáem

'tttA

t'ot

a

Ót!Ctm

mil

Jiw.

L.

VI.

in princip. D.

lle

rtfofrú!ltt

ennJm

re–

t·um .

7·'í·

, Si vous . ayant légué düc

iñ'li l~ e

t<cus , on m' en

'>)

i'llifioit l'ofufruit, ces diJHñiHe écus vous . appnr–

\, tier,dre1ent en prapriécé , . On voir i'!ónc eh eifet

que la [omme qu i doir pafler pout un tems

~

t•ofu–

trlli'rier, appartient réelleln'ent au

l~gataire,

fient qni–

rl-em

ttJII

tota ,

&

il en a

fi

bien •le Vrai domaine,

qu'il peut, coinme on

'a dÍt) lá tran fporret

a

Ú'll

au–

tre . C'eft done perdre de vue les princitpe

les plus

con)tnuns, ou

pluu~ r

c''efi confond re dd obi rs

t're~~ifférefls,

que de difpDcer In prtJ(lriécé 11 celui qu i

.pr&e.; car, cornme ocrus

1'

avons obfervé,

des

qu'on

.ue f'eut luí contf'!ll:er 1e

tlr<~f(

de réc'lllff1er cé qu'il a

'Preré, c'ell: conveni r qu'il en a coujour's été le pro-

1'riéraire, qua tiré que la raifon tui confl!rve,

comm~

lA

t·oi

~oficive.

f)tú

ntlionem

bab~t

ad rlfln rl:f:ii{Jeran–

tf'am, tpfom ren"'ib<abeu

vilietttr,

l.

XV.

D.

ile

regt~ iis juris.

(>;)

·

Er quand

m~ mc

poor évi ter

la

diípure, on aban·

'clonnerolt cette déoorninacion de proprieté a l' éga rd

-du

pr~reur:

il ell toujours vrai qu'au

1110men~

qu 'il

s

livré, par exemple, fes cenr louis,

il

en étolr coní–

t ámment le propriétaire,

&

qu'il ne les a livrés qu'en

( f)

Les rEponfe• que donne M. F aiguet aux raifono dont fe fervent

les catholiqnes peor combam e l'inJufticc de

l'•f,.rt.

Be;

faire voir

qu'elle eft centre la lo1 naturellc, o'onr ancun

fondemen<, paree

qu'elleo ont pour bafe prlncipale les deux Cortes de propriété qu'il

!oodc fur la comparaifon de

l'arg~nt

a'vec d'auue• chofe• qu1

fe

con rurnent par

l'urJge. Une de Les propriétés cft, fuivant lui ,

individu•ll• .

8t

cenfifte dans

la poflellíon aél:uelle de ¡'ugent ;

l'autre

,¡.,;¡,,

&

confille dan• le droit que l'on a fur

l'arg:nr

m~me . quoiqu~

déja

dono~

par le prec. Or, dit

l'allteur ,

il elt

cenain qu'on ne confave pas par le prér la propriété inc.liviJuelle,

par ce qu'on oeJe

l'urag~

de l'argcnr ; mais on cqoferve ccpend•nt

d_ans ce contrae la proprié u! civile fur la fotornc pretée, par ce qu'a

l'expiration du terme connnu , ou peut repéter cette foro me . Mais

9ui ne voit que la diftincl:ion de P.•reilles propriétéa, cft une pure

tnvention des pattif.1n! de

l'u[1m,

8t

que c'eft un vrai paralogifme,

pb'llt fafcíncr l'o!¡>rit des 'attli:o flfnplea! Ou l'auteur di:

~'ans

l'illu–

l!on . ou il prértnd

'y

faírc

lomb~r

lea

a\Jtr eo. lorfqu' il

'veut raire

nccPolte que le droit qui r'efte hu Créáocier, de re¡léter l'équivalént

lle

1~ ~'ttl'mo pr~ rté,

il

t·~&éance

dll 'tel'rile

'fix~

p.lr

la ft fpulation

'llu

pr~t ,

l!ft

une pfoprié•é ch>lle qot

é'll:

rcltce au

pre

tcur

fu~

l'ár-

4gcn_r qu'il a_

pr~té.

Ceb el\

tr~a.'fa\tx , ~~ifqu'll

'qe

r~~e

am:un

·'drou

'3

celui

qui

yr~t.e

'.

'tli civil, ni

indhh~uel

, 'tur

1

la (ó..lme ,par

fú,

preu~e.

Celm qu1

1

empruhre,

~h

dev ténr le maÍtre a!>folu,

il

1rl'ell: l!bligé

qu·~

la

reftitUér ao rcrme .préfi..e, en d'péees 'bu en

1

'lqu_tvalenr;

.11

oft

!l~ns !~

mérne .clu qu'un particul1er qlli 'ven–

d~óyt

a_

~te~"-

un fonJ

1

11

'he

'l'e~e

a'n ven<ieur a

Cl(ll

l:lroit ni

t•!" "'

•nd•v1duel fur fon fOhd ; 11 n'a

~le

le

~rolt

d'

Ki~er

le

"J>tll<

tún\lenu de

l'llc4~reur .

Que M.

'F~7 ~l!t

le

alille pn non

i!

n'en IHa

.1>':1•

mbins

ct.~.

q

e

~ar

le

~r

1:

l•atgéAt

pr~'ré

'ell

~n:

tteremenr ahéné , fane qu 11

rell:e aa préteur aucun droir {ar

ce~

u su

récevaa~

ane

oMiga·~ioo

de parerl'le

val~at

,

-~

lé thar–

ge

~e

l'ufore

légale & compenfatojre; 1wndition tin–

cerement agréée.par l'empruntenr,

&

qui par coa..

lequent deviene JUíle? puifque

'tloltnei non flt injurit,

condition du refie qUJ ne lui

1

ell point onéreufe, d'au–

tant qu'elle eft proporcionnée aux produits des fonds

&

du négece: d"ou j'infere

~ue

c'ell: un

cominere~

d'ucilités reciproques ,

&

qu i mérite towte .la prorec..

cion des lois .

'

Sur ce qu'on dit que l' aTgeh t eft llérile,

&

qú'í'l

pér:it ao premier ufage qu 'on en fait,

je

réponds que

ce font-la de vafnes_íubtllités dernen ries depuls l·ortg–

tems par les négoc1atJons C'onlh'nte¡ dé la

íeeiét~.

L'a rgent n'eft pas plus llérile entre les maíns d'un

emprunreur qui en fait boo ufa-ge , qu'eocre les mains

d'un commis habi!e qui l'emploie pour le bien de fes

commettans . Aufh JuA:inien a-t-il éviré cette erreut

inescufable ' lorlque parlant des chafes qui re conlu–

ment par l'u íáge ,

i1

a die fimpfement de t•argen@

comprant,

qttibHs proxima

ejl

peet~nia

numerata, nam ..–

r¡ur

ipfo

a{u a!Jit!u•

.Permutatione

,

qnodammodo extin–

guitflr

;fld utilt1ntu catJfo

Sena~ru.

cenfoit

prl(p

eti11H1

'tliNíf!J

rátlm

t¡fomfrutitml

clh{ltttll.

§.,

2.

znft.

de

nfo-

.fruffu .

2·4·

·

[1

eft done certain que l'argé nt n'ell poin.t: détruit

par le

échanges , qu'il ell

~epréíencé

par les fonds

ou par les effets qu't>n

~cqu1err,

en un mót ,

f'JU'iloe

fe

coníume dans la foc1écé que comme l«s grains fe

co·nfumen t dans une terre qui les

reproduic avec

avant3ge.

Q ua nt

a

la ftérilíré de l'argént' ce n' eft qu'un co-n•

re puérile. Cene prétendue Hérilité difparoit en plu·

lieurs cas, de l'aveu de nos adverfaires. Qu' un gen–

dre' par exempl e '

a

qui

l'on donne vmgt mrlle

francs pour la dot de fa femme, mais qui n'a pa-s oc–

cation Je les employer , les lái (Je pour un tems en–

ere les mains de íon bed u-pe re , perfonne ne conre-

(le au premíer le droir d'en toucher

l 'in tér~c,

quoi·

que le cap.ital

n'e~

foi r pas aliéné. Ces vingt-mille

fra r1cs. dev lennent-Jt·s fé<:onds, paree qu'oo les appel–

le

dmrers

tÚJtaux

>

Ec h le beau•pere avoit e u d'ail–

leut's une pared le fomme, pourroit-on crÓire íérieu–

íement qu' elle fUe

er~

(oi

moi ns ·fru'élueufe, moins

(ufceplii>le d'intéret? Qu'une for¡1me inaliénée vien ne

d'u·o geódre ou d'un érranger , elle ne ch&nge pas

de natu re par ces circonlhlllCes

ac~identelles ;

&

íi

l'excéllenl:e rai[on d'un

m~oage

a

íoutemr autoriíe

ici le geJ\d re

a

recevoir l'imén!t de la dor'

cene

raifon aura la

tn~me

fo rce

a

l'égard de tour autre

CÍ"-

r

yen .

De n¡ eme une fentence qui adjuge des inré–

rét ,

\1'a

¡>as la vercu magi que

ej-e

rendre une lomnre

J ' arge nc plus féconde; cetce fomme demeure phyíi•

qúement telle qu'elle étoit auparavan t .

A

l'ég{Jrd des riíq ues d\l preneur, ríen de plos

équi table, puilqu'il emprunte

a

cette

condi~ion.

Ce–

tui r¡ui loue des meubles

&

a

qui on les vol e' celui

qui prend une ferme

&

qoi s'y ruine, cel ui qui lotre

une maifon pour une entrepriíe ou

il

échop~ ,

rous

ces gens·

la

ne fupportent·ils pas les rifques, fans qoe

leurs l'nalheuts ou leur

imprudenc~

les déchar3=t\t

argent . C'eft po11rquoi s'il vient • perlr m'! me par

~ccident,

eotit–

me l'on du , fans qu 'il y ait de la f\JUre de l'e"'prnnrcar. la ptne

~¡t

lOUle pour ce dernier.

&;

il

eft renu de renc.lre

1'

quivall:nt.

Les raifonnemens qu 'on f<1 it

a

l'éga rd de l'argent

~!!(

nutres efpccn

qui fe

~0nlument

par l'ufage , do\véat

~tre

bien dilférens de

cea~:

que l'on fait

a

l'occafion <le• biens • immeubles . doar la joui!faná:

n'eft

r•l

iníeparable da Jomaine .

~·eft

a

ccn~t .la

précirément c¡u'

on peut adapter la diftinaion des deux propriétés ,

i~di11id,.,l/t

&

fivi/1,

gue fa ir l".tU[CUr

de l'article;

mait cene

meme

diftinC•

~ion

ne pourra jamais avoir •lieu vis.a.vis des chofes qni font fu.

J'".'"'

an contrat

d'• mprunr ,

tant qu'elle• feront regardées comme

fUJettet

a

un tcl Contrat .

Jl

efl encore

fallX

qm: par

~~.,..lit

'llll

n'acquiere pas le domai!Je fur la chofe empruntée;

car,

bien que

le débiteur foit dans l'obligation de payer en

Con

tem• un équivoleot

d_e fa dette , il pc:ut

n~nmuins

difpofer de cet argent avee

rour~

lthené , ·comme bon lu1 femble. fans dépendre pour cela .de per–

ton ne; ce· qui ne fauro it o'e><écuter,

!i

quelqu:Un y avoit <¡uelqoe

d,r~it.

comme

il

arri>'e daos le• contrau

Je

loye~ .

Ce que M.

F~•¡;u~t

propQfe pour démontr<r que les thóoolqgiens fe conn-edifent

~videmment

en cornbattaot

1'"("" ,

lorfqa'ils J ifer.t

'JDC

par le pr!r

on ttansfcre le domaine .

8t

qu'iis difent en meme temo qu'

il

rdle

a

celui qui a preté l'ar¡;ent, paree 11u'il peut repétér en fen rem•

une fornme éqlllvalente . Tout celo

~n: f~lfX,

paree que autre chofe

eft av.,ir le droit de fe faire payer,

&

autre chore eft avoir le

dOID3Íne fu r la chofe tlont OR

doi~

etre payé ,

QU1

vend

a

crédit,

. a le droit de fe toite payer , maia

il

n'3

aucun

domaine (ur

la

.chofe vendue, comrne nous av.ono obfervé un peu plu • haut . Les

~euK

lois que l'auteur a citl! pour proover que

le domaine da

R.'~··~r

rur.

l'ar¡;~r¡t~

pre!é' n''!o¡, poil\¡, de rappprt -au oaa

de.

l~Vlll·

[r•l/r,

COtnme

tbllcun pcut

re

VOIC cla1rement ,

(\V) _

____ .1