u s u
~
alemen c parmi nous. En effe c , les circonfla oces
fonr
li
ditte re nres , que ce qoi .écoit chez.
e~~
facil<:
&
raifonna ble
1
n'efl moralemenc parbn t
01
JU!l e 01
p oíTib!e parmi les narions modernes. JOianez
a
ce la
qu e
le
prl'cepce
du
pr~t
gr ocui c t"ub:ifle pot:.r le,s
~hré
t iens comme pour
1
s I fraél ices ,
d~)-
qu ti s ag tt de
fo.ula er les malheureo ,
.
Q uoi qo 'i l
en
foit, randis que D ieu condamnot t
l'tifHrf
a
l'éga rd d es membres néceíTi ceux de fon peu–
p le, nous vo ons qu'il l'autorifoit avec les
é~range rs,
par
1:1
permiíTion expretle de la. loi
,flZn~rpbu
alun_o,
D l'u t. xx iij.
19. [f?nerabú gtntfbus multu,
xv .
~·
1b.
Or peur-on d1re laRs
b lafphern~
que le fouve ratn lé–
gislaceur efic permis un e pra rique qui eOt été .con–
d amnée pa r la loi d.e naru re : n'a- c- il pas coo1ours
repro uvé l'ado ltere , la calomnie ,
&c. ?
Conc loons
q ue
d
s-la
l'úfore
ne peor t rre regardée comme prof–
~rire
p:1r le droi t naturel .
All oos plus loi n ,
&
difons
qu~
cette
ufort
recom–
m:~Qdée
au x Hébreux , éroir un pr,écepre d'écp nomie
n aciona le, une équi cab le compen fa tion que Dieu leu r
indiquoi.t po ur prévenir les perces qu'il s
au~oi~ nt
.•ef·
fu yée s en
commer~ ant
avec des pe upl es qur VJYOtent
au milieu d'eux:
advenaqoi IUtlm ver[4_tu1·
¡,
ttrr4;
mais qui élevés dao s la pratique de
l'ujt1re,
& atten–
t ifs
a
l' e~iger
auroie nt rendu 1eur commerce trop
d éfavancageux a).Jx J uifs , s'il s n'a voient eu drc;>it de
}eur c8té d'exiger les
m ~mes intér~rs
de ces peuples.
,En u
a
mor .les
l
fraélit.est iro ierlt des pro firs ufuraires
de _to us les étq ngers , p,a r lol meme rai fon
qu'il ~
les
pou rfu ivoi~nt ~ n
tour tems _pour les fommes !
}t.Jec eux-cr leur devoient; faculté que
l'ann.~e
fabarique
r eflraig noir a L'éga rii de ' leurs ·co ncitoyens :
,·ui
d~·
bt tflr aliquid ab amico vd proximo ac frat
r~
.fuo,
¡·~pttere non poterit, quía tJnnus remi(fioRis tft domiili
,
11
peregrino
&
adt~~rfo
eXÍf ts.
Deuc. xY,
:z..
3· '
La
li ~erré
qu':JJOÍCl) t
· ¡ ~s ) fra~Ji~es q'exig~r
l'ufurt
de l'érrang er ,
~ro i ~
cfpr c .de l!l
m~me
JJature que la :
l iberté de le pourfuivre
en
j ul]:lce toutes les foi s ql}' il :
manquoit a p¡¡yer; !'une ' l) 'étoit
PlJS
plu~< crimiri~lle
l
q ue l'autre' .
&
.bien qu' en . p(j.J(jeurs cas <:es deu x .
procédés leur fuO enc défendus 'entre eux, par ·.uoe :
d ifpofition de
fra terni~~ '
qui' n'a pqint eu
li~m
pour
:
]es Chrériens,
non
plus que le
p.irr~ge
_des ·cerres,
&
aurres bons reglemens qui
nqps
manquent
9
il de- ·
m eu re toujours
con~:¡ ns
que le " prl!r de ' lucre écoit
p e rmis au x
J u · f~
a
l'~gl rd
des _étrangers ·; comme :
pratique équ•cab le
&
néceff:¡ i1e au fouti<:n dé leur :
c ommer ce . '
··
·
·
J' ajoute el)'fin qu'on ne fauroit
~drnercre
le fenti–
Jtlell t de nos
adve rfa r re~;
fa ns clorúie-r un fens abfur- ·
d ~
a
pluGe ur
alfa!!e
de
l'l;~c rfrn re .
Prenons·celui-ci ·
e ntre
au
ere~ : non.fan~¡·a~if·
fr f!tri ,tuo . .
:
fi._d alieno.
Ges pa rol es ÍJ .' •HIJI! ronr ·exademenr, ·· vous ne 'pri!te–
r ez point
a
11ji1re .
aux lfraélites VOJ
COO~Ítoyen's
&
v s
fr~res ~
ce ferott un' procedé ini9ue &
· barbar~
que je· VOili .défe ns ; né:IOm'lins'
Ce
procedé '
tour '
ÍQÍ· :
qu e
&
tou r .pa rbare qu'il efl ; je vous
'le
perr~fe_is
_vis· :
;Ti-vis · des
écran~ers,
de qui vous pouvez ex1ger des
iarérets odte ux•
&
·injuftes . Il eft bien conllant que
c e n'étoit point
1~
' !!·intention du O ieu d'lfrael. En
p ermé.rcanr
'l' rljure
a'
¡ ~¿gal'd
efes étr;íngers; il la · con–
ft tlér'oic co ur ·au plus' comme' une 'pr'acique moins fa–
vora ble q ue ,le' p rt!t
d'<tmiri~
qu' il ,,établie ·entre les
H ébreux; mais non
' ~omme
'une
pratiqu~
inju(le
&
b arbare'.· E:' eJl: ' ainG que ·' IJ ieQ
ordonnan"t~
l'abolition
d es detres
-par
mi fo n-' peupi¡: ; · fans· étendre la
in
e!
me
faveur au x 'érrabgers, r¡e fit.pour ces derniérs· en cela
ri en d' inique ou · de
ruí t:~eúx;
·¡1
)es
laitia fimplement
da n ~
l'ordre de la po li ce ·ordin;Jire ; · ·
·
· ·'
· .Ii) u r'efte· on
oe~i
fa ttroit
l~ente n dre
d'une autte ma.
niér'e fans -mettre D ieu
\~o
contradiélion 'avéc lui-mt!–
me, Le
Sei~ rH~u r ,
dit le'
ce~.té ·
_facré ; cl}érit jes éeran•
g ers , il leú r fo urn it
' ~Ji
nourríture
(~
le vt!tement ;
il
o rdonne meme
~
foo ·péuple . qe
les_
aimel;'
&
de
fl (j
le_nr caufcw
auc;:u~
chagrín :
(f17J(It
pe_rcgú'{llfff
ft
(/at ti
'V Ic?ttft!
a~qu: v~f/.rtum ,
&
yos
er~o
am4te peregrinos ·,
qu1a
&
tpjifwflu adven.e:
D eur, ·x.
18
ndvm am 11on
&GtJtrif/abis:
E.x.?_d.'
xxq.
21 .'
ptregrins moleftus non
gns:
Exod.
x x11~ .
9 ·
Cela pofé , s'il fa·uf regar der
av .!c nos adv erfat res les
t:tfores
que la
Jo~ permettoi~
(7)
l e•
inrerprérario~a
qae donne
~.
Faigaet dp texte
de
l'ar.cien te-l
• ft,'men¡ &
les
coh¡ellu~~
qu'il en
tir~
p<>tlr prouver que
l'ufort
ll
e~
paa de
(a
nat~re
lDJUfte • '!U'elle far
(~llleOlent
defendue
ebrz
lot
Jotfa
par
11ne
lo1
de
fraternfri
'lile
Diefl voulolt tonferTtt
pcmt
•
u s u
vis-a•vis des l'rranger , comme des pntique odieu.
les, iojulles , barbares , meurcrie r s, il fa uJra
l'
n–
ven ir en
m~me
rems qu ' en cela D ieu fervoi r bien
mal
fes pro té é : mais ne
s'apper~oi t·
on pas en
fin
que
ro utes ces iojull ices, ces précendues barbaries, ne–
fonc que des imaginacions
&
des fa nr6 1e de gens
Jivrés des l'en fance
:i
dero
rraditions r ue fans e
a–
men,
&
qui en coníéquence de lc!urs
préjug~s
voienr
fe ul s enl'ui te daos
l'¡;(ur'
légale, des
horr~llr
&
drs
iniquicés q ue n'y voien r poin r un e inliu icé de geot
pleins d'honne!Jr
&
de lumferes, qui
p r~ren c
&
qui
empruntenc au g raod bien de la fociété ; que ne voient
p:!S da vantage CeUX qo i fon t a Ja
t~ te
du
_gouverne–
ment, & qui l'¡¡dmerrent rous
les
jours dsns
des
opérarioos publiques
&
conn ues ; horreurs
&
ini•
quicés eofin que D ieu ne voi t pas lui ·mc!me daos le
contrae ufuraire , pui fq u'il J' aurorife
~
l'égard det
peup les étra ngers, pe uples néa nmoins qu 'il aime,
&
auxq uels il ne veu t pas qu·on fa íle la moindre pei–
ne:
11ma
peregrim1m .... peregrino mottjlus non t ris,
11dwnam non contri'f/abis .
Q uelq ues-uns on"r pr érencfu que le
(a11erabis
gn ti·
bus mtllt is . p eut. x xviij.
12.
1_1'a nnon~~i r
pas un corn–
'merce ufura1re,
&
qu' JI fu lloJt l'entendre des
pr~u
d' an*i é que les Juifs pouvoient faire
a
dt:s étrangers.
Mais · c'e!l une prétention
fo rm~e
au hafard, fans
·p·r~uv e
&
fa ns fo ndement. N ous
pr~mvons
au·con–
tr aire qu'j(
.etl
ici queft'ion d es pn!cs lucrari fs, puif•
'qu e D ien l es annonce a fon peuple comme des re.
compe nl"es de fa fidélité, pu·ifqu 'i ls fe devoient faire
~
dl!s
natio n~
qui étoieoc con!lamment les m@mes
q ue ce)les f}. u
faturabis alim o,
narions d' ailleurs qui
comme · étr!ll}géres aux lfraélites, leur 6toient tPU·
joQrs odieufes .·
' Si vous
~tes
,dociles
a
la voi x du Seigneur
VON't
Qieu , ..
~
(¡_ue :vous obfer,viez. fes commandemen' ,
d•t
MoJ
fe ,
11
vous
~lev~ra
au -deffus de tous les peU<–
f" lés
qui ío nr au il)ifieu · de .vous;
il
vous comblera
de fes bénédiélions, '
il
vous meter
a
daos l'abondan–
ce
au point que vous
pri!cere~
;!UlC
étrangers avec
beaucoup
d'av:~ntage,
fans ,que VQUS .foyet l'éduits
l
rié!} empruncer
d'eu ~ .
Si
ar:¡- cqntr~irp
,VoJls
~tes
fourds
a . Ja 'y oi x du .S.eigae).Jr'
rou~es
les .!Dalédit) ic;ms du ciel
tombe ront fur vos rl!ces; les étrangers
tiabi.tu~s
dans
lé pays que D ieu vous a donné,
s't!l e veront' ~au-def·
fus
pe!
vous,
-~
devenus plus riches
.&
'plus pu ifl ans ,
bien loin de vous empr unrer, ils vous
pr~teronr·
eu a:–
mc!mes, & protireronc de vorre ab ai íleme r¡ t & de
YO$
perces :
Dtut. xxviij.
1 .
n .
12..
I') .
43· ·......
:~
· · ·
.Qe bonné .foi ¡ ou·s ces
pr~cs
&
emprunrs"_que JII.o'i·
fe
annon ~oit
d'avance, pouvo ienr-ils
~ere
aurre cho–
fe que des opératlon s de commerce, ou l'on · devoit
fiipuler des 'inrén!cs au pro fi r du créancier; fur ·,toUt
'entre des peuples qui diffé ro'i.e_nt d'orígine' de mmurs .
~de
reJigion ? pe_uples ' jaloux
&
ennemrs Íecreés lea
pos des
¡lu~res;
&
cela· c.fans
Jl ll
retns ou
l'tifürt
éroit
univ.e_rf~llemelit
autorift!c' ; ou . elle étoit exigee avec
'une · .extreme rigueur ', ju f'qu' a '_vendre les citoyens
pour y farisfaire , comme -nous le verrons darls la
fuite.
E~
un mor , des peupl es
ti
difcordans ne fe
,faifoienF·_ils que· des prtlrs
d 'a ll} i ti~?
O 'a illeurs fuppo "
.fé
ces
'pre~s
abfolumeot · gra tuits , les autoi.r•on
pr~~
¡:~nct~ ~
_ceux·qui' devoient les faire
~OI]lOle
des
avan~
_rages
&
des ·
r~compenfes?
les auro• r-on
p~éfemés ~
·eeux qui devoienr' les recevojr
~omme
des puoitions
&
des·
déf~¡ llres?
·..Peut-o.n s'imaginer · enfin ,qúe pour
rendre ·des ' hommes charnels
& ·
coujours ' intéreflés ,
,vraiment docíles
a
la
V<?i~
du
~eigneur ;
Mo'ife 'Jeur
edt
propqf~
pomme une recompenfe
~ l ' a~antage
ri•
fible ' de pouvoi r prt!ter fans intérc!t
1
a
des étrangers
edieux ·
~
déteftés , ·
·
· ·
..
· . Je
C<?nclu~ ·'do~~
que le
f~nera~is
gentibus
,,¡..
ftr
~
de
m~me
qu é le
{fZ~trilbu ttile'!~ ;
écabliflent la
)Ufttce de
l'ufore
lég ale ,- q ua nd e ll e le pratique entré
g ens Jccom·modés ,
6l
qu e cette
tifilre
enñn loln d'c!rre
.rl!~ uva i ~e
de
f~
natúre, lo in
~e
foulever des débireurs
fOnt.r~
leurs
cré~~ci
e.rs, p~roJtra
toujours aux gens
]nflr utts , non mOJos JUlle qu'avancage ufe au public,
&
fur-tout aux em prunreurs, dont pfúfieurs fangoi•
roient fa ns cerre r elfource, daos une inaé\ion
~ga lt-
~ent
fiéri le &
~angeteu f~
.
( 7)
·
- · -
Rí~
ce penple , laquelle loi ne fot pas revae dan• le Chri!Haaifme
¡
cea
incerpretationa, dia-je- & cunjeélures
dt< M.
Faiguet font coateo
det
vhitables
r~véries,
&
autanr
de
fi leu
~droitement
tendu•
A
l'efprit
dos am11 foiblce .
L'aarn r f oal.oil d;¡nt
leo paracraphet
pr~c4Jenc.
-
~