U
S
U .
Rip"ft
IIMX
'"jfagu
du prDphttn
&
dt.t fiintr pt –
t•n .
il n u
rl'lie
.1
voí r
les
pan:~ges
des propht: res
&
d ,
p
r •.
A l'égnrd des premie rs, on no u op pofe
z ch1el
&
Oav1d,
qui co us deux
nou~
pa rlenr de
l'11jiirt'
comme une ceuvrc d'iniquiré incompatible avec
le caraél •re d' un homme julle .
Pfiaumt
14
&
S4·
zcch .
cb . .xviij.
J'ohferve d'abord la-de(Ju& qu' il ne faut pas confi–
d~rcr
les propheres comme des lé islareurs. Ls loi
c!toit pubfi¡{e avant qu' als paruffenr,
&
ils n'avoient
pu
droir d'y
~jourcr .
On
ne doit done les rega rder
quanc
a
la corrcéiion des mceurs , que comme des
miflionnai r cs zélés qui s'appuyoien r des lois prt1éta –
bli
~
pour attaquer de défordres plus cornmuns de
lt'ur rcms que do nótrc : ce qui ell vrai fur-cout du
bngandage
des
ufur ie rs. Cbez les Athéniens,
l'ufürt
ne connuc
de
bornes qu e celles de la cupidité qui
J'exer'i ir.
On
exigeoit douze, quinze
&
vingt pour
c:ent par année . Elle n!écoit guere moins
exce"lTive
a
R ome ou elle fouleva plus d' uoe fois les pauvres
c:oocre les riches. Elle y écoit fixée communément
par mois a u centieme du capital: ce qui fait douze
pour cene par année; eocore alloic-elle fouvenc
au~
del
a;
de force que cene centéfime ruineufe qui por–
toit
chaqu~
mois
inrér~t
d'intérc!t,
nova ufürarmn f!llc–
tir; per menfi.r jingulo.r,
die
S.
Ambroife
de
Tobi~,
c.
viij.
c~tte
cenrélirt}e dévorante
en~loutiíJ0it
bient6t
toute
13
forcune de l'emprunceur. Ce n'ell pas tour,
Jcs créanciers faure de p.¡yemeot, apre$ avoir difcuté
Jes bieos d'un infolvable, devenoient maitres de fa
perfonne,
&
avo ienr droit de le vendre pour en par–
tager le
pri~,
pnrteir jic11n!o,
die la
loi des douze
tables. S'il
n~y
avoir qu'un créancier , il vendoit de
meme le Mbiteur, ou il l'en)ployoit pour fon compre
a
div.ers tra va ux,
&
le malrrairoit
a
Ion
gr~.
Tire·
Live rapporte la-detlus un trait qu'on ne lera pas
fi–
ché de retrouver ici.
liv.
JI.
n°.
13,
J'an dt
Rq–
mt 2.6o.
, La
ville fe
crouvoit,
dit·il, partagée en deux
, , faélions. La dureté des grands a l'égard des peu·
,
pies,
(>z
fur tour les rigpeurs de l'efclavage aux·
•• quellc$ on foumettoit
les débiceurs
infol vab les,
•• avoient allumé le feu de la difcorde ·entre les no–
~·
bies
&
plébéiens • Ceux-ci frémiCioicnt de rage,
, &
marquoi enc publiquemenc leur indignarion , en
, , conliclétant qu'ils pa(Jqient leur vie a combattre
,
au·dehors pour aOurer l'indépendance ' de la répu–
~·
blique
&
pour étendre fes conqueces,
&
que de
,, recour dans leur ¡>arríe, ils fe voyoi enr opprimés
, &
mis aux fers par leurs concitoyens, cyrans plus
q•
re4oqrablcs pour eux que leurs ennemis
m~mes.
, L'animofir
du
peuplc fe oourric quelque cems de
,
ces plainres ; un tvénemenr f!nguli er la fit écla·
~·
ter
enfln
par un ro.ulevement général.
.
, On
vit un jour un vieillard couvert de haillons
., qui naroiífoit fuir vers la place ; un vifage p.Aie,
,
un
corp~
exténué, une lopgue barbe, des cheveux
,
hériflés fui dqnllQient un air hagar
&
fauvage,
&
,
annon~oient
en fui le combl e de la mifere. Quoi–
'' qu'il
(4c
ainfi
défigpr~,
on le reconnut hienr6c; on
,, apprit qu'il ayoit eu aucrefois du cq¡nmandement
.p
dans l'arrpée,
&
qu'il avoit fervi :¡vec honneur;;
, , il en donnoit des
,preuvc~
en moncraot les bleffu–
,
res done il écqir ¡:ouvert.
~e
peuple que
la fin·
,
gularit~
du fpeélacle :1voit raífemblé autour de lui,
,, parut d'avance fort fen fible
a
fes malheurs; cha–
~·
con s'empreífe de fui ea demander la cnule . 11
,
die que pendanr qu'il portoit les arm€s contre les
,
abios, fa maifon avoit ét<" pillée
&
brfi lée par le s
,
ennemis, qui nvoieor en mc!me tems pris fes bef–
f •
riaux
&
ruiné fa rérolte: qu'apres cela les befoins
,
de la république a ant exigé
~¡:
forres concribu•
,
ti ons,
il
avoit été obligé dtemprunter pour y fa·
,
tisfaire,
&
que les
ujitru
ayant beaucoup augmenté
,
fJ dl'tte,
il
avoit vendo d'abord fon patrimoine,
, &
enfu1re fes aucres dfets; mais que c-el a oe fuffi-
' fant pas encore pour l'acquicre r, il s'tcoit vu ré
1
, duic p:u
la rigueur de
I:J
loi
~
devenir l'e lclave de
,, fon créaoci r
qui en con féq uen t"e non-reulemeot
,
l' avoit accablé de travaux, mais l'avoit encore ex–
., cé
jé
par des rrai te!J\,Cns honreux
&
cruels, done il
, montroit les ma rques récen tes fi¡r fon corps meur–
,
tri de coups . A ce tt
e vueil s'éleve un cri qui
, porte le cronble daos cou.te la ville . Les
plébéi~ns
, murioés fe r'épa ndent dans rous les quarriers,
&
, mettenc en liberté rous les cicoyens derenus pour
, detres. Ceu -ci fe
joignant aux premiers ,
&
im-
1,
ploranr la p rorec ion du nom ¡omai!l,
augmen~en.r
TolfJt
Xf/11.
u su
473
,, la
fi
it•On ,
chlque pas
il
e préfente de nou:r
,
veaux compagnons de révolte,
&e.
, .
on
rrouvons dans l' hilloire
fi
inre de
tr.J,.i ts égl–
lemeot
int~reífa ns fu~
le
m~me
fujcc.
oa
ap pre·
no?s qu e
ltt(urt .
éco1t fi ru1neufe parmi les Ju ifs,
&
qo on en cx1geotr le p¡¡ yemenr avec ·tant de ri ueur
que les emprunreun
~roienc
quelquefois réduiu
pou~
y
fati faire,
a
livrer leurs
m~i fons.
leurs terrcs &
¡ulqu'a leurs en fans .
éh.émie, a
u
cents d' Efd ras ,
vers l'an 300 de Rome, envoyé par
Arraxerc~
L
0 •
guemain pour commander en Judée,
&
pour rebl·
tir J érufalem, nous en pule comme cémoin oculai:
re ,
&
nou ! en fait un récit des plus couchans.
f–
dras, /.
11.
ch.
~.
,
e pauvres, dit-il, accabl és par Jeurs frere ,
,
c'ell -adire leurs concitoyen , parure nc difpofés
,
un foulevement; on vir forrir en fo ule hommes
, &
feOJ mes rempl iffanr J érulalem de plaintes
&
tle
, clameurs. Nous avons plus d'enfans que nous n'en
,. pouvons nourrir, difoienr les uns; il ne nous re!le
, plus d'aurre reiTource que de les vendre pour
a·
,, voir de quoi vivre. Nous fommes forcés, difoienc
"
les
au~es'
d'emprunter a
ufiirt
&
d'enga~r
no–
" ere patrimoine' tan
e
pour fournir a nos befoins
, que pour payer les cribqrs
a
u roi; fommes-nous
~· d~
pire condition nous
&
nos enfans que les
ri~
•r
ches qui nous oppriment,
&
qui font nos freres
~
, Cependant nos enfans font clans l'efclavage , &
,
nousfomiJVs h_ors d'état de les rachecer, puilque
,
IJO.usvoyons dé¡a nos champs
&
nos vignes en des
, mains écrangeres , .
.
Néhémie accendri parla virement aux magifirats
&
aux riches, de
l'~fort
qu'ils exigeoieur de leurs fre–
res. , Vous fa
vez,
leur dit-il, que j'ai rache té, au–
"
tant qu'il m'a écé poffible, ceux de nos freres qui
,
avoient été vendos a,ux étrangers; vous au contrai–
'' re, vous les remettea: dans
l'efclavage, pour que
,
je les en retire une feCOJJde fois.
V
ocre conduite ell:
,
ine~.cttfable;
elle prouve que la crainte du Sei..
, gneur ne vous touche pas; & vuus vous expofe:z:
,
au mépris iie nos ennemis,. lis
n~
fu rene que ré–
pondre
a
ce julle reproche.
ll
leur die done alors
¡
" Nous 3VOIJS prc!cé a plufieurs' mes freres • mes
, 1
gem
&
moi, nous leur a.vons fourni
fa~
intéret
, de l'argent
&
du grain; faifons tous enfemble un
,, aél:e de généro{icé; remettons
a
nos freres ce qu'ils
, nous
doiv~nt,
&
en conféquence qu'on leur rende
,
fur le champ leurs maifons
&
leurs terres,
&
qu'il
,
ne foit plus quellion de ceue centefime que
tJous
,
11vez coutume
d'exiger ranc poqr l'Qrgenr que pour
,
les graim, l'hnile & le vio que vous leur
pr~tez .
, Sur cela chacun promir de tour rendre: ce qui fut
,
auffi -rór exécuté , .
!bid.
J\llais dans que! ficcle voyoit-on chez les Juifs une
ujitre
(j
générale?
ujitre
que les prc!tres' mc?mes exer–
c;oient, pui fque Néhémit' leur en p:1rla,
&
leur fic
prometere. d'y renoncer
a
('avenir.
f/ocavi foctrdo–
tu
&
adjuravi eos ut f..acerent,
~e.
lbid. v.
11..
Touc
cela
fe
praciquoit au fiecle méme d'Ezéchiel, au
re ~
tour de la captivité, e'ell-3-dire daos un cems ou ce$
peuples paroiOoient rentrer en
eux-meme~,
&
cra–
vailler de concert
a
réparer (es défallres CJU'Une lon–
gue abfence
&
de longues guerres avoient acrirés
fur leur patrie.
l'tifUre
n' éroit pas mo¡ns onéfeufe aux pauvres
fous le regne de
David~
puifqu'aonongant en pro–
phete la
pcofp~rité
future de
~aloman,
fon fuccef–
feur
&
fon fils , il prédit que cet heureux monlrque
délivreroit le pauvre de l'oppreffion des riches,
& –
qu'il le garantiroit des violences de
l'ufore Pf.
71.·
u.
13·
14·
Voila done
l'tifure
écablie parmi le peuple de D ieu;
mais remarquons que
le roi prophete parle d' une
ufore.
qui atraque jufqu'a la vie des nécefTireu x,
tmi–
mar pauptrflm .fa/va.r
(at¡itf,
e.x
ufuJtis
&
iniquitate
redimtt animas eorum
.
lbtd.
'Ezéchiel fu¡lpof"e auffi
l'uji1rt
exerc~e
par un bri-
. gand, qui d
éfole principalement les pauvres
&
les–
indéfendus.
Latra.mm•
..
tgenJJm
&
p11uperem con–
trijltmtem, rtd
ufuram
danttm . .xviij.
12..
13.
Rap–
pellons ici que
l'u/Urt
légale éroit la centéfime pour:
1'
argenr, e' ell-a-di re dooze pour cent par année
1
mai s c' écoir bien pis pour les graim: c'étoit cinquan–
t~
pour cent d'une récolte
a
l'autre.
Si ftllllma cre–
dtti in duobus tnodii.r futrit, tertium modium amplius¡
confequantur
....
qu,e Je.x 1d foJas pertintt (YIIgts,
114111
pro pt>cunia ultra .finlulás centejima.r crerfitor 1./e–
t'a.(flr acciptre.
Cod. theod. cit.
tfe u(i1rú.
C'~toic vé~
O
o o
rita·