U S
U.
Q_ae
nous
fecout'io.~s
les
n~c~ffireux
&
,par
l'au~&ne,
&
par le
pre~
gra,t!-llt,
e~
qu1 eft d'aufant plus tacile,
f:~U' il
ne leur:
faut q?e des
f~cqurs
mQdiques. Voila
dans notre efpece a quoi
f~
l,"e<iuifeot
no~
devoirs–
indifpen!3ble5,
&
la loi ne dit
ri~n
qui nous oblige
au-dela . Uieu
~~nnoic
trop le néant -de ce
qu~on
nomme
crnnmqd~t(¡, fortu~(l
&
gNndet4r
'temp.orelle
pour
no~s
faire un devoir de le.s procurer
a
perlan·
ne' toit en faifant des ;dons
a
ccux qui font dans
l'aifance, ou,
ce
qui n'etl: pas moinS.
difficil~ ~
en
preta{'t des
~r~ndes fom~es_
fans prqtit pour: nous .
En
efFet • qu Un homme
s'inco~mode
& nuire
a
fa
famille pour
pr~cer
g KIItit.
a
UO
homme aifé
t
OQ
eli–
Ja
l'i utér~c
de la religion
&
celui de
!'hum a nicé~
J{ev~ nons
done eqfin
a
la di\¡.erlité des tc;ms'
a
la
d iverfité ·des u f'ages & des lois. Autrefois
1'
tifi¿re.
é toit
e~orbit~ nte
'· on llexi¡eoit des piQs pauvres,
&
3\'ec une clureté capal:Jie de trouhler la pa!x
des
é–
ta(s ;
~e
qui
1~
remlqit
iu!l~Ql,ent
o,dieufe
1
l..es oho·
fes Qnt b.ien changé ; les
intér~ts
font devenQs modh
ques
&
nullemenc ruineux. D.'ailleurs , graoe
~
no–
tre. beurel\fe lég islacioq , camme o,n u'a guere de
prife ¡¡uiounfhui fur la perfonr1t'; les barli,aries qui
~ct:'ompa gnoienc
jadis
l'ttjilr~ ,
fo,nt inconnues. de nos
JOUrs . A,u({i
ne
prere-t-on p,lus qu'a des gens répu–
tés ío,l vab.les
i
& ,
comme no,us Pavons déja
rein•r–
q ué, les pauvr"s' fonc
p.r~ íqu~;!'oujours
ele
r~;o,p
daos
la
quellior) pré[ente.
Si
l'on eíl:
doned~
bo,nne fui,
on
re~onpoicra
que les
pr~ts
de
luc.rene regardl'!nt
que les. gens
aií~s
, 01,1
~eux
qui o,nt des reCio
urces&
cl~s.
c.a le;ns . .
Qn
~vou~r~
que ces
pr~ts
ne leur
fo.ntpoint onéremr ,
&
que bien d ifFéren5 de ceux qui
a.vqirnt eours daos l'anriquité , jamais ils. n'o,rn exc-ité
les
cla.rp~ucs
d,n
p~\lple con~re l ~;s
créa.nciers .
Qn
reconnoirra meme que ces p rc! ts fo nt tres-utiles au
cQrps pqljcique,
en
ce que les r ic\1es.
f~Jya nt
prefque
touj ours le tra,vai l
&
la peine, & par malheur
les
ham"'es
eorrepren¡1ns étant rar
e"'e"t pécuni eux.
!e~
t alt: l\5.
d ~;
ces deroien , fol\t le pl.us
fouv~nt
perdus
pa'ur la fociété ,
!i
le prc!t de lucr&ne les meten
a~u
v re . Coní¿c¡ oemme l\tt an feocira que
i\
la législacion
,pr~I\Oit 1~-defflls
un par ti
conl~queor,
& qu'elle
ap–
p ro uvAc nettement le p ret de lucre au ta ux
léga_l,
e lle
f~roi t,
comme o n l'a d-ie, le vr-ai b ien , le b.ien
g~n~ríll
qe
la faci ecé , ell(! no us é parg neroic des for..
malités obliques & ru ineu fe s ;
&
uous dél ivreroit tout
.d '1,111
¡;:qup
d~
ces. va,ines perplel(ités qu¡ ralentilJent
n~efla frement
le cqwmerce nacional .
C'eíl: alroiblir des
ra~fons
tr io rpJlh.antes que de le-s
c:onfirrner par
des
autorités
don~
elles n'-ont pa.s be–
{q,in. Je cede
néanrpo~ns
a
la te; ntuio.o de rappeller
ici
l'·anonym.e , qui , fur la fin du deroier fiecle ,_nom
dQnn:t
la pratique
des
biltets. ;
un autre qui a publié
d¡u¡ s <;es. d.erniers tt<ms u.n in-4;'i1:-fur
le.r preU
d.~·&QPJ,-
f
9)
Notre défenfenf' de
l'll{tm
ne fe
la!fe point de
rapporre~
des
exemples tiréo
d~
l' hi!toire profane
&z
facrée , pour fau•er
l'ufu,.
-~gale
qu' il foutienr, IX, •'il
y
a quelque gouve(nement ot\
l'ufu,
a été condamnée,
iJ
VO,Udroit
a
!O,U<e force nOUI perfuad,er qu e c'eft
paree qu.'elle éroit rrop aggravante a11.x panvres , ou
p,t~ce
qu'elle
étoit tro¡> exceffive . ao
lien J 'étre modérée, ain6 qo'il l'enreod
~ui.
méme . dam le négoce lucrarif des
'"'/"""'~.
M. Fl\tguet prétend
qn'il o'y avoir que ce11o e(pece
d'u[MY{l
excef!i ves qui futfeor déf–
approuv{es p,ar le$ Arl\ónieoa , les Romains , les
l'ro,p~res
de l'aq–
cien reltament
1!t
par les Sainrs pere• de I'Eglife, pan:e
q~'ell.~s
étoienr oné•eufe• aux nécetlireux; de refte
l'ufurt
légale
&
mo<le–
rée n'-a
ja~s
éré pour elll( un objet qd ieux d'une pourfuiu
irré-
111illible ,
&
en
pa~riculier ~e\le,
qui fe
fait
ordinairemem corre
perfo;>nttes gu.i
v~venr.
dans
l'a,ifa.a~e .
·
Noa. difon• rotlt· an·conrraire que
l'ufur.•
éraor i_njurte par ellc-mCme,
arrendu qu'elle ne con!ifte que datu un lucre exigé fans
tit(e
:
a
toujour .. éré comn¡e <elle poo(cri¡e par qoiGOJlq,¡e a fuivi les lumie–
res <le la raifqn • fans
écot~ter
les préjug és
&
los
pallio.nl• C'•eft
po11,rqqo.i s'íl
y
a en
ph¡fi~urs
législareuu ql\i aient perm(s
l'u[u« ,
9'a eré
pou~
empecber l'avidité 'd,es hommea ele L•ilfcr
cróu,pi~
dans
la mHere les pauvres
&
les malheureux , fans vonloir leo (ecourir .
En un mor, 9'a éré pour é'l[itcr de plus grands maux qui n'nuroicnr
p;>s m'\nqué d'arriver dan• lcurs étal". On refte
L¡cutgq~
exte(mina
clan• Spar1e
~
l'l.'f.urf
&
leo
urií~iers ;.
P.latun la con<lam
na aurli dans
fo n'
11,
livre deslois ; Lelius Gemitios , tribnn dn peuple défend.it 1que
perfon nc ne prérát
a
u[ure
; Catoo, fn1 rcgardé , pou.r avoir clu !Té
le• u!itriers de .Sardaigne , com.me nn Cai<JI: perfannage. au rapport
de
~ire- Ltve D~c
.
.{-V. lih.
~-
<Ap,
(í7.
&;
commc: fout le confulat
de q_uinnu Fabius
&
de
l'ui>Jin•·Deciu• . o" Vtt daos 1\ome des
prodige• exrraordinaireo . on condamna les ufu riers
a
la confifcation
de Icor.
bi~n•,
donr les fonds furent deftinés
lt.
la décoratio.n des
te~ples .
&
a
Ja
r-ép~~atiqn
des , groodo ehemins: les
l'ayen_s cro–
y~tent
p.eur étre
d'app;~ifer
par-la
le~rs
Oieux •. En6n on vott
,Vel–
létus-Paterculns,
•'éeri~r
co,ntre 1'1 lot de Valérms-Fiaaco.•.• .'Ul'
\I,C·
• CO<-doit
l'u(tlrt
a
3· pour
100,
comme la Joi
la plus IOJU(te dq
monde . donr les Dieut> {e vengeren t, dit-il,
4u
temo de Sylla .
Comhien d'autrea légi•lareure
&
peuples qui eorent corninuelle.ment
P~
l'averlion PRUr
1'•]14rf' f~v;¡[\t
le
téq!,oi~nage
d'Aiex.andrc;
/•~· ~··
U
su
4r7
m~re1; ouvr~ge q~i l'e!Dpo~~e ~eauco~p
fur le pre.
mter<!'
& qUI
futt 1mpnmé
a
L1lle en
173 8.
.Je cire
~ncore
ave;; Jlayle le célebre qe Launoy, doéteur de
Paris,
1~
P":re
~éguenQt,
de
l'ora~oire,
M .
Pafcal •
M.
le premter· prélident de
~amorgno.n ,
&c. ]e
cite
de
m~~e
.M.
Ferchambau~,
pré{¡denc du parlement
de Bretagne;
~
pour di re encare plus ,' Dumoulin
Grocius, Puffendorf,
S~umaife
&
Moncefquieu . To\1;
~e•
gr.ands hommes
on~
.regardé comme -légitimes
de.
modiques
intér~ts
pris fur les gens aifés,
&
íls
n'ont:
rien
apper~u
dans ce commerce qui fdc contraire
a
la
juíl:ice ou
a
la charité.
Voyez
Nouvelles de la répu..
btrque des
le~cre&,
M ai
IóS
~,
p.
s- n ,
F . de. V.
.
Viélricem
m~ditor-
jujlo
J,
f~1J!lr.e '~!ifi¡m
Anmu htc
m~dectts
,¡,,
mtiJI
t¡tttnttlf
ad'.ft.
·
4rticle r{e M.
,f'.AI~vEr.
( 17)&. )
(9)
Usu~ 11;
f.
f,
(
]14r.i.fp.rur{
)
il
ne faut
p~s
confo ndre
l'qfore
(lVec
1<;
prof1c que l'on· tire d u louage,
ce
pro–
fic
ét~nt
tqujours perm,is , (qrfq_1,1'on le pergoic pour
une chofe fuíceptible de locatton,
&
qu'il efl
r~glé .
~quitablement'.
On n'entevd par
tlji1r~
que le p.ro6c que l'on
tiro
du prc!t; encare.faut-il ditl:inguer deux forres efe prc!cs ,
appellés ' par les ,t.acins
~otl)~lfod.atum
&
mut1111m.
.
Le premiel' que uaus appellerons
f01#ttnodat,
on
prét
t)
t~fiz.g.t-,
fa
ute d
1
e" preíTian propre dans nocre
langue pour le dif\in.gqer de ,Pautre fqr(e de
pr~r
a
p..
pellé
t74U/UI
Ifll, eflcelui par lequel ·an donne grarni..
temen~
une
cho.fea
quelqu'un. pour
en
ufer pen -.
dant un certain tem', faus COI\ditio.n de
1~ rendr~
e11
nature apres le
~ems canv~nu
.
Ce
p.rec
doit c!tre gra..
cuit, aurrement ce
f~roic
un louage.
Vautre
pr~t
appellé
m.uturm4, qr•tifi
flltttatio.,
eft!
celui par lequel une chofe fun g ibl e ,
c'e ll-~-dire
qui
peut
~ere rempl~cée
par une
au~re, cornrp~
de l'ot!
au dt: l'arge11t
~ monnay~
o,u no!), du grajo, des Ji.,
queurs'
~c.
el\
clof\qée
a
quelqu'un pqur en jouir
pend~nt
Un Certain tems,
a
Condition de rendre
>
OO!l
pas
la. me!
me
chafo
iden~iquement.
m.ais
1~
meme
quantiré
&
qualité.
·
·
Ce prc!t
~ppelté
n; uf.tiUif.l.,
dev-oit· aulli
tr~e
gratuit,1
&
lorfqu' jl ne l'étoit pas, ce qui éroit contre la na·
tu re de ce contra.t,
<>_!1
l'appelloi~f~11U.r ,
quafi
f~tfl~
j'H~ parlu~ ;
&
le
pro~c qu~
l'o,f1 tli'ort de l'argenc,
011
autre chofe fungible ainfi
pr~r~e ~ fu~
ce que l'on ap ·
pella
f!ft~-~·A,
Qfure .
·
.
Qn voit
di\OS
1'
exot/,e ,
eh,.
X)(ij.
que le pr!t gratUÍC
appellé
1/IUt.uun~ ,
étoit ufito:!¡
rnai~
il n'y
~íl: pa~
parlé
du prc!t
a
if'.~r,t
.
•Le
~h..
xxt.t:f. du D.eut
e.rono.me-le défend
ex_p.rdfé..
mene:
Non ftrnerabú frliltri t flo ad
ufuram
ptr;flnt-am
~
'
J.er;frt~ts,
'·
~¿e&
qua.mlibttt a/i11.m
r em
~ S.~D
.A{.]El'{O .
·
·
l!ra-
f•!'·
7·
Ditrum
&-<ni•l1ur»t!c d'ot) vetuoit cet
emponemen~
oontre
1'1![,.,;
,. , fioon de la
turpirude
et
de l'injullice. qu'elle porte avec elle
t
Ce fur le !llotif pourquoi Die
n ladéfenJir pa{ fa loi
&
par le mi.
nillere deo Prop\tetes
1i
•fon
p.el\pl~
•
l!c
qu,'on
n~
d,i.C.: pas ici
qu~
les Prophereo ne faifoienr éclarer le11r zele 'l,ue co,nrre le vice ; cat;
~1
1
étoient chargés de la parr de Dieu d'annoncer au peuple fe•
divina décreu . C'ell de-la que l'on voir Ezech,iel
&
David ex4
dure abfolumen1, fuos
aucun~ r~riél:ioJl
de la
vie
érernelle, ceux:
qui ont l'ame fopillé.e dn péché <l,e
l'.,fur.t,
~
no.n ceqx
feule~
ment qui opprimoient
~~~
pa
uvres, comme youdroit noU,•
le
fair~
entendre norre adverl':lire par u.ne fbule ele ratfonnemens . mais en.O
vain • C'eft dan• ce fens mSm.e que nous
r
enren~ons.
'l,II'C
le..
Sainrs
pe
res de
l'~gli
fe chrérienae, rant \:i.rec• qu,e
,L~rin•
• élév-e-1
fenr con¡re
l'•fur~ .
Q.ll'on life Jes. tnlliturio.n( catholiqu.:s de MJ
Pouger
dt •f•r•,
l'ouv ~age
du célebfe Bénolt XIV.
J~
SJn•A•
Di.at4
~<J•n•
li•
to.
cAp.
4·
La Théologle d'Habert
p••t.
3·
•'1':
14.
Fi-4
nalemeor qu'on life rous lea a(\teuu cath<>liqaes lk
on
verra qn'il•
onr rous reconl!ll
avec
tous les lqgialareurs carholiques, d'apres
le~
plu11
anci¡:ns can:.ns .
et
en paríiculier
~ ('exem.p(~
des concile
¡J'
Elvir~
flt
de Vienne,
l'ufw •.
comme ooorraire a
Ole
textes
fa~
crés
ran~
de
i'anclen qoc du nonvean
'feftarl\ent ; c'eft ce que
nous fai r v 0 ir bien clairemenr ¡•,.1\tcur U<l
line intitulé :
D1 F t nl4
pl•i Je l'• rgmt .
Q!1'on life,
·~~·
c
es ante"" , je ·fe
ré~ete ,
lk l'o"
'verra la lic ure
<¡t\e
,pe~vent
ram1
l.es#fen.fears <je 11\furc: ,
don~
la doél:rine quoique
repréf~nté-;
avee que!que
appa~e'\"e fr~ppa¡ue .
{era toujour.s faulfo dan• 1ef1trtt des vrats carholtques qut
ne
(t!J
laiffant point daminor par l'horrible p.aflion de l'oV'arice , faurane
urilement ,en¡p\q,i_er
le~r arge~~ ,
~ans
fe
r~ndr~ ~él>el les ~
I'Ecri–
tore-fainre ..;
<'
·!"·
d¡>ll:rt':le
~e
1
Eghfe
carholo'lu~
&
~
la
~aifon
':"e–
me , qui
a
1'atde des
lumter~s
de S. Thomas
&
de• a.urre.o Satntg_
P oél:enrs de I'E¡;Iife, connoit 6videmment l'injuftice
&z
l'iniquir~
.
~e
lliptérét qu'on tétire en verru du co.ntrat
d'empr•tlf.
.
/{11/it,tr exftlf•s
inTJ._d~'t
[ <n•ril
"""
0 •nlll
h{<
undtfÍ~~
dum
fi'i
qu.•rrH~
4dejl .
177 1•