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VI N .

terr~ur~'

(oit

a

baf'e alkalioe fixe. foit

a

ha'fl:--métalli·

que. Celui qu•on retire par ce moyen du fel de Sa–

turne, ell connu dans l'art fous le nom

d'ejprit

de

Sa·

tflrn~;

&

celt~i

qu"on retire du verder, fous celui_

d'~(prit d~

Venus.

' ·

Le

vinaigr~

conceotré par ce mayeo, qui

efl:

le plus

efficace qu'il toir poflible

d'employ¿~· ,

dl:

appellé

ra·

dicai,

paree que eerte con.:-enrrat10u elt regardée

comme abfoltJe.

On

peut aAurer qu'au·moins etl–

elle rres-conlidérable, car le phlegme qui noie l'acide

daos le

vinaigr-e,

mt'! nte le plus fort ou le (llus con·

ceorré, n'ell point admis dans la formatíon des fels

acéreux;

6t

que leur ea u de cryll:tllila-ti?, n p()uvan t

' ~rre

d'ailleurs facilemenr ditlipée, avant qu'on pro–

cede

a

la di éerife réelle de ces íel s . il ell dair qu'il

ell JlO(fible

d'o~tenir

par ce procé<4é un acide de

vi–

n.zigre

tres-co ncenrré .

V

INAIG

a

a, (

drt

m~chm1it¡.)

la nuniere de f'lire le

'VÍ11aigre

a éré

l~lllg · tems

un fecret p:1rmi les

m:~rehands

qui fonr profeffion de le faire

&

de le vendre: on

dit que ceux qui éroienr rec;us daos ce eorps s'obli ..

aeoient par ferment de ne point

~évéler

le fecrer; ce

qui n'a poinr

emp~ché

que les Traofaélions philofo–

phiques,

&

d'aurres écrirs modernes n'eo aienr parlé

tn!s-favamment.

·

Ma11iere de (aire le vinaigre de cidre.

Le cid re qu'

011

deltine

a

cerre opératioo. pour laquelle on peut

prertdre le plus rnauvais' doit

~ere

tiré. tl'aboru au

clail·

dam un aurre vailteau fur lequel on ¡erre enfuite

une certaine quantité de moftt .

On

expofe le tour au foleil,

li

le tems le permet,

&

a

u

b0ut de fepr o

u

de neuf jours o o peur 1'6ter du

foleil.

Voyez

CJDRE.

1

.

Maniere de fair'

J~

vinaigre de bi1rre .

Prenez une

forre de

bierre moyenne, bien o u mal houblonnée,

&

apres qu'elle a bien fermeuré, & qu'elle s'eft

éclaircie, mettez-y un peu de rapé,

Oll

de calóres

de

raifins, que l'on garde ordinairement pour cetre

opérarion ; melez ' le rout enf'emble dans une cuve,

arteodez <JUe le rapé fQit au fond; rirez la· liqueur au

clair; verfez-la - dlns un ronoeau,

&

exporez-le a

u

plus fort du foleil, en couvrant feulemenr le rrou

du bondon d'une rnile ou pierre

pi

arte; au bour de

trente o u quaraote jours vous aurez de bon

vinaigr~,

done on pourra fe lervir auffi-bien que de celui qui

ell fait du vin, pourvu qu'il

Coit

bien rafiné,

&

qu'il

ne feote poi oc le relenr.

.Autre ma11iere.

Sur chaque gallon d'e:tu de foul'ce

mertez trois livres de raiftn de Malaga, jerrez le rout

da'os Une jarre, que

VOUS

expoferez

a

la plus force

chaleur

du

foleil depui,s le mois de Mai jufqu'a la faint

Michel. Enfuice prelfurez bien le cout, & verfez la

liqueur.dans un conneau relié de cerceaux de fer, pour

emp~cher

qu'il ne creve: immédiare menr apres le pref–

fura~e

,

la

liqueu r parofrra extrémement épailfe

&

trouble; mais elle s'éclaircira daos

le ronneau,

&

deyiendra auffi tranfparente que le vin: laifl e?.· ld dans

cet érar pendJnt crois mois, avant de la {ourirer,

&

vou~

nrez un

vinaigl'e

ex<'i!llenr.

Mai1Ít!Ye de foire le

vin:~igre

de vi1z .

Mettez dans

une liqueur vineufe une cerraioe quantiré de fes pro–

pres líes, fl)!urs, ou Jeyures, avec le tarrre réduit

auparavanr en poudre, ou bien avec les ratles ou

ri–

ges du corps végétable dont oo

a

tir~

le vio, lefquels

onr prefque la

m~me

vertu que Con tartre; metrez,

&

remoez fouvent, le tour dans un vailfeau qui

a

renfermé auparavant du

vinnigrt,

ou qui a été du

tt>ms

dJm

une place chaude

&

remplie de l'odeur du

'IJÍnaigrt;

la liqueur commencera

a

t'ermeoter de nou–

veau, ·concevra de la chaleur, s'l!igrira par degrés,

&

tuuroera bient6t apres en

vín11igrt

.

,

Les fqjets éloignés de la fermeoration acétiqne,

fonr

les

mt!mes que ceux de la fermeotation vineufe;

ma.is

íes fujers

immédiats font roures forres de jus

gétables, apres qu'ils ont une fois fubi la fermen–

tation qui les

a

réduits en vio: car

il

efl: abfolumeot

impuffihle de faire du

fiÍnaigr~

de la plílpart des jus

crud¡¡

de

raifins 'o u d'aucres fruits mürs, fans qu'ils

ait>nt paflé auparavanc par la

ferm~n tation

vineufe.

Les levai ns propres

a

faire du

vi11aigr~,

fonc

1•.'

les líes de cous le' vins acides;

2." .

ks

lies di!

vinai–

lrt;

3°.

du rartre pulvérifé,

&

fur-rour celui de vin

VIN

o u d'autres .fruirs d•uo goili: piquant

&

acide;

8° .

da

levain de boulanger, apres

qu:i~

s'efi aigri;

9°.

ro u–

tes fortes de

le.vures compeiées de celle ci-defius

meotionnées .

Le

vintúgre

n'e(l point l)ne produél iou de la

naru–

re, mais une créarure de

l'arr;

car le verjus , le

jus

de

citrons, limons,

~

autres íemblabl es acides na–

turels, ne s'appellent que for.r improprcmeu r des

vi–

saigru

natur~ls. puiíqu'~n

les ditl:Hianr, on n'en tire

que de l'eau inlipide; au-lieu qu' en difiillanc

le

v.j–

saigre,

o

o

en tire uo eíprit acide.

Manitr~

de {aire

/~

vinaigre

m

Franct, qfli

efl

dij–

fi,(ente

de éeile ci-deJ!iu.

On prend dt>ux ronneaux

bois de

ch~n~,

le> plus grands fonc les meilleors:

on les ouvre par le fond d'en-ha ut,

&

on pl ace dans

l' un & daos l•autre une grille de bois, environ

a

un

pié de diflance du fond d'en-bas: (ur ces g rilles

011

met d'abord des rejerton s ou des coupui"e,s de vignes,

&

enfuite les riges des branch es fan s

fl.l'~tppes

ni pe–

pins, juíc,u'a ce que la .pile vienn e

~

un pié de

di–

A:ance dts bord fupérieur du tonnea u: alors on emplit

de vio uo des deux

ronue~1ux

juft)ll'au bord,

&

on

n'empfit l'11urre qu'a moitié: enfuite on puife de

la

liqtteur dans le tonneau plein, pour remplir celui qui

n'l!roit

p.lein qu'a

moirié: on repere cous les jours la

mt!me

opérati.on,

en verlaut la liqueur d'nn

ronnea11

daos l'aucre, de forre que chacün

le

trouve alterna""

tivemeot plein

juíqu'au bour; & plein

a

moitié;

apres avoir continué cene opération pendanr deux

o u rrois jours,

il

s'éleve un degré de eh

a

leur dans

le ronneau qui pour lors n'ell piein qu'a moirié.

&

certe chaleur s'augmenre fucceffivemcnt pendant

plulieurs jours, fans que dans rout cer intervalle, la

m~rne

chofe arrive daos le tonne3l1 qui ell

pl~in,

&

done la liqueur relle coujoLH' S froide:

des

que la cha–

leur viene

a

cefler daos

le corineau qui

n'ell plein

qu'a rnoirié, c'eil: une marque que

le.vi11tligre

ell fait;

~e

qui dans l'été arrive au boílr de q_uarorze ou quinze

JOUrs,

a

comprer de eelui que l'oo a commencé l'o–

péi:'arion; mais en hi'ver la t'ermenrarion ell plus len–

te, de forre qu'on ell obligé de l'avancer par fes

poeles, ou par d'aorres chaleurs arrificielles.

Quand

le rems etl

e~ceflivemenr

chaud, il

f:tut

verfer la llqueur du ronneau plein, dans l'autl'e deu"

fois par jour, aHtrement elle s'échaufreroir trop,

&

la fermentation feroit trop violente, de forre que

íes

~arties fpir!tu~ufes

viendroient

a

s'év.aporer.

&

q¡,t'au

lleu de

'Vtnlltgre,

on ne rrouvero1t que du vio

éventé.

ll

f:tut que le vaitfeau plein demeure roujours ou–

verc, mais on doit mettre fur l'autre un couvercle

de bois,

a

fin de mieux arr!ter

&

ñxer les parries

fpiritueufes

d:~ns

le corps de la

liqueur; car aurre.

ment elles s'échapperoient aifémenc dans la chaleur

de la fermenrarion . Le tonn'eau qui n'ell qu'i

moiri~

plein paroit s'échauffer plutc\t

que

l'aurr·e,

p:~rce

que

la liqueur

y

érant en plus perite quanticé, elle par–

~icipe

davantage

a

l'etfet

Oll

fermentat ion que pro–

duifeot les riges

&

rejerroo5 de vigne, outre que la'

pi le étant monrée

fan

haur,

&

fe' rro u van t

ii

fec,

el-:~

le

con~oit

plus aifémenc de la chal enr que celle qui

trempe,

&

commur.ique cette chaleur au virl qui eít:

au fond du tonoeau.

VJNAJGR2,

(

Médecine.)

le

tJÍfJ(Iigre

cft

ttes·utile

il réfille a la purréfa élion.

il

ne peur nuire par

fqn

k

reté q ui ell émo.ulfée p111'

les hui les; c'eil: une li–

queur fi pénétrante qu'elle re fraie un paflage

a

tra–

vers les corps les plus épais, -il agir avec éfficacir6

fu:- nos humeurs

&

nos vaifleaux, íur·tout lorfqa'il

ell aidé par la chaleur naturelle

&

par le mouvement

viral; en l'e mc!lanr avec nos humeurs,

il

y

prouuit

différeos effers merveilleux.

dn Rhin, ou

!:1

crc!me ou f'on crytlal;

.¡.

0 •

le

vinni–

gre

Lui·m~me;

)g.

un vailleRn de bois que l'on

a

!>ien

rinfé avec du

vinaigre,

ou qui en a renfermé pendant

long-tems ;

6.,,

du vio qui

a éré

rouvent

m~lé

avec

fa

propre lie;

7°.

les rejertons des vigues,

&

les re–

ties

des grapes de rai6os, de

grofeilles, <te

cerifes,

1'1111e

X

17

./1.

11

rafratchit efficacement daru les fievres pro.duites

par uue bite ftcre, par les l'els rrop exalrés, par la

pucréfaélion des humeurs, o u par les piquu res

Oll

morfures des betes vénimeufes; il appaife

1:1

f"oif qui

accompagne ces maladies; de-13 v1enr que Oiofcori·

de

&

Hippocrare recommandenr

li

forr le

vinaigr1

dans

le cas done nous parlom, fur-tout lorlqu'on'

l'addoucit avec le miel , Le

vinaigre

ell un remede

contre l'ivrefle; l'oxycrí)t ell exceilent dans les ma–

ladies externes, daos l'étélipele, les dérnangeaifbns,

les ardeurs de la pea u; on en

a

vu

de

bons e fFers

dan~

les fyncopes, Jans les vomitlemens, foit en

le

flairant, foit en le prenant inrérieurc·menr; il co'nvient

dans les mouvemens convulfifs; Hippocra re

&

'Gl-

• 'kn l'ordonnent aux hypochondriaques; rien n'ell:

meilleur contre

la

pourriture

&

la . C'Orruprion des

Kk

l.

hu·

)

/