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/

• 1

VIN

V ! DELICIE,

(Géog. onc. ) Vindtlicia

1

en

gree

o·u.,l•~•"l~;

les latins difoienr communémen r pJr une

élé11ance de

la

laoa ue,

f/indeliú

pour

Vindelici6,

c'ell· a-dire --qu'ils appelloieur alors le pays du nom

de la narion .

La

1/indelicit

en: une conrrée de I'Europe .a u nord

des Aloes

&

au mi di du

Da

nu be .

Oo

prérend que ce

nom eÍl

f~rmé

de ceu-x de deux fi euves qui

arro f'eo~

la conrrée,

&

done l' lln qui mou ill e

!a

ville

Alll–

bourg ,

a

la gauche, étoir appe ll ée

~mde,

&

1

autre

qui la mou il le

a

la droire fe nommolt

Lyt'IIJ'.

.

Strabon ,

J.

IV.

dit que les Rhétiens

&_

les

Vtnde·

ticiens

habíro ienc prt!s des SaJ¡¡lles

111

parne des

mo~tagne s qui regar dent l'ori ent, & wuruent _vers le m1·

di; qu'ils étoient limitrophes de s

Hel-v~tJens

&

des

-Bolens ; que les Rh érie ns s'étendoi eut )ufqu'a l' lta–

lie

au-de flu& de

V

érone

&

de Cóme ,

&

que les

Vi~deliciens

&

les Noriques occupen t l'exrrémité des

moncagnes du

c~ré

do nonJ . Les E,héciens, felon le

m~me

géógraphe, ne rouchoieor

a

u la e de (:onllance

que dans un perite parcie de fon bor9, favoir .enrr_e

le Rhin

&

Bregenrz. Les Helvétiens

&

les

Vmdt/J–

&Íens

occupoienr une plus grande parrie du bord de

ce lac,

&

me!

me

les

Vintieliciens

poífédoient Bre·

gentz.

L'and~nne

Víndelicit

avoit

le Danube au nord;

du córé de l' orient, l'lnn (

1'./Enus)

la féparoit du

Nor ique; du córé de l'occident, elle s'étendoit de–

puis le la

e

de Con llanee jufqu'au Danube

¡

du coté

du midi, tes

Vindeiíoitns

poífédoient des plaines mon–

tueufes

a

l'extrémité des Alpes,

&

les Rhétiens ha–

bitoient 'tes plus ha ures Al r es jufqu'a l'lcalie. Augf·

bourg

(

At~gtif/a

Vindeiicorum

1

écoit une des pri11ci·

pales villes des

f/i¡zdeiiciens .

L'hilloire romaine nous

apprend que ces peupl es ayaut préfenté la baraille

a

Drufus l'an de Rome

739,

il

ks déftt,

&

rec;ur pour

cette viéloire les honneurs de la précure. Velfer pla–

ce cette aélion dans

les

campagnes du Leck.

Lorlque la

Vindeiide

eut

~t~

l1-1bjuguée pal' les

Ro–

mains, cerre contrée ne forma plus un province par–

ticuliere ,

mai~

t'ut jointe

a

la Rhérie;

&

depuis lors

toare la contrée qui fe crouve renfermée entre le tao

de Con llanee, le Dan

u

be, l'lnn

&

les pays des

Car–

Hi,

des Véneres

&

des [n fu bres, fot pre!'que rou–

jours appellée

Rha:tia

o u

pr()flincia

~b.etit~;

ele fa–

c;on néanmoins que les Rhériens

&

les

Pi11fieiíciens

oemeuroient deUI peuples féparés, quoique dans une

mt!me province. C'ell pour cela que Tacite,

Germ.

e.

xlj

qual itie Augsbourg,

tft~gt1[ia

P.indtlicorNm,

fpitndidifl!ma ,Rh.ett.t f!Yovinci.e,

~oion~a.-

(D.] . )

'

V

INDELIClENS,

l.

m. pi.

Vu1(/el~et,

(

Hift. anc.

&

Géogy.)

peuple de Germanie qui du tems des Ro–

mains habiroir les bords dtl Dan ube,

&

done le pays

s'érendoit jufqu'aux fourees du Rhin. Leur pa--ys oc–

cupoit les prov1nces connues anjourd'hui fous le nom

de

1'

tfutriche,

la

Stirie,

la

Carinthie,

le

Tiro/,

la

Baviere,

&c. leur ca pirale éroit

Augtifja

f/imfelico–

rum,

~·etl-<1-dire

A t1gsbot1rg.

VlNDÉMIALES,

(

A1ztiq. greq.

&

rom . )

fece des

vendanges en l'honneur de Bac,;hus. On y vanroit

fe~

pré(ens; on célébroit des jeux en Ion hGnneur

daos les carrefours

&

les villages de la Grece , o.

un bouc étoit le pris de la Yiéloire \ Les aéleurs llni·

més pa r la

liqueur bacchique faucoient a-l'envi fur

des outres frottés d'huile.

Les Latins empruntereot des Grecs ces mc!mes

jeux : On les voyoit daos les villages réairer des •vers

1>urlefques,

~

couverrs de mafques barbouillés de –

-lie, tanrót chanter les

louange~

du dieú du vin, tan–

tót artacher

il

des píos des e(carpoleqes pour s'y ba–

Jancer hommes

&

fe

mmes. On portoit par- tour la

fiatue refpeéhble du fils de Sémelé, que fuivoit en

proceffion une foule de peuple.

.

Cependan r Virgile, dont j' emprunte eette pein·

ture, femble ne pas faire autant de <?as qrs dons de

Bacchus que de ceux de Ceres, de ·Pales

&

de Po.

1

mane.

Penferons~nous

que fes préfens, die le poere,

foient plus chers aux hommes que le& autres préféns

Qe la !!atore! Que

d~

defordres

a cau

fé ce dieu par

fes largeífes! Q ue de crimes n

'a-t.ll

p~s

fait com–

mettre! .1\.utr.efois il arma les ce

ntaur

es,

&

fit périr

dans ,l'ivrefle

Rh~ru_s,

Ph0lus

&

le

vail l~nt

J:--Iylée ar–

mé d un broc de vm , QOI}t

il

mena~oiE

de terrafler

J~s J,apit~es

1

-

-

·

·-·

' ·

VIN

Quid mtmorandum

t~que

Baccheia donfi tulerm;t

B acchus,

&

ad culpa''? caufizs dedit ; ille Jin'f'lttn

Cmtarwos /etho dormut,

ll.b~wmque, Pholt~mqut,

/!.t

magno Hyi.eum Lapitbis cratere minantem.

Georg.

Jib. JI.

wrf.

4'i-4·

Mais V irgile n'entend pas qu'on nég lige le cultct

&

les honneu rs que ménroit Uacchus po ur fes bien–

faits; cé lébroAs, dit-il, fe s louanges par ?es vers

r~ls

que nos peres les

chantoi~nr;

offrons-lu1

cles

_b~fhn~

chit rgés de fruirs

&

de garea ux ; enfin condu:fons

:J.

fes autels un bouc facré,

&

que les encra illes fu man–

ces de la viélime foient r&ries avec des bran ches

de

eoudrier ,

Ergo ritt

fimm

B.u.·ho dicemru honortt11

Carminibus pat1·iis, iancefl¡ue

&

liba firmuu;

Et du{/ru eornu ftabit .facer birctJS ad arom,

pj,;¡uiar¡tle i n verr1bus- torrehimus txta ,·owrnis.

Georg.

lib.

//.

ver{

393·

Apres tour, c'ell la recoonoiffance qui

flt

inflituer

daos le paga nifme des jours folemnels pou r célébrer

les

dieu x aux quels ils re croyoienr redevable-; de leur

recolte , De· la viennent

eh

parriculier les chants de

joie qu' ils con(acroient au dieu des vendanges. Ses

fétes qui arrivoient en

l'auromne, lorlque rous les

travau x cham o€tres éroienr tinis daos un rems fait

pour jouir , fÚrent beaucoup plus célebres que celles

des autres dieux , paree que le plaifir des adorareurs '

fe rrouvoi r lié avec la gloire du dieu qu'oll adoroit.

Enfin, apres avoir chancé le dieu du vio, on chanta

bienr6r .:elui de l'amour; ces deux divinités avo iene

trop de liaifon pour c!rre long-tems féparée5 par dei

ca:urs fenlibles.

(

D- '}

)

VJNDERJUS,

(

Géog. anc.)

fleuve de I'H:ber·

nie. Ptolomée, /.

/J.

c.

lj.

marque l'embouchure de

ce fleuve fur la l'Óté orientale de l'ile entre le pro–

monroil'e

l(amnium

&

l'embouchure du fleuve

Lo·

g_ia.

C'ell aujourd'hui,

{e

Ion Camden,

~Bay

of

Knoc~

fergu s .

(D .

J .)

VlNOlCATJF, adj.

(

G1•am.

~

celui qui ell

e~cli.o

a

la vengeance _ Je ne voutirois pas appell er

vtndt–

catif

celui qui fe rappelle t'acilement l'jnjure qu'il

a

rec;ue; car

i!

y.

a des

l:!ommes qui fe !ouviennent

tres bien , qui n' oublielft ml!me jamais les rorts qu'on

a avec eux ,

&

qui ne s'en vengent point, qu i ne

font point rourmentés par la

rancune

&

le reflenti–

ment ; c'ell une affaire purement de mémoire .

l is

ont l'infulte qui leur ell propre' préfente

a

l'e fp rit

a-peu-pres comme celle qu'on a faite a un amre,

&

donr ils onr été témoins.

11

y a done dans l'e fpri r

de

v~ng-ea nce

quelque chofe de plus que

la _~émoire

de l'm¡ure .

]e

penf'e qu'au moment de -t•ui¡ure le

r ellentiment n'aí't plus ou moins vif; daos cet

~tardo

reflentiment, les orga nes irHérieurs font affeél6 d'une

certaine m<J niere; nous le fentons au mou vement qui

s' y produir. Si certe atfeél-i on dure, tiene long-tems,

fi

elle paífe., mais qo'elle reprenne facilem eot;

li

elle

r\!prend avec plus de force qu'auparavant ; voila ce

qui confliruera le

vindicatif. MtJtatis mütandis,

ap–

pliquez les memes idées

a

toutes les aueres paffions'

&

VO \IS

1\urez ce qu' on appelle

le

caraflel'e domitl•nt

.•

C'ell un tic des organes intérieurs , vice qu'il etl

tres-dangereux de prendre , qu' on peut contraéleL'

de cene manieres difieren tes,. aoque( la narure d if–

poíe

&

qu'el le donne

m~me

quelquefois. Lorlqu'elle

le donne,

il

efl impoffible de s'en défaire ; c'ell une

·atreélion des organes inrérieurs, qu'il n' ell pas plus

poffihle de changer que celle des

organe~

extérieurs

¡

on ne refait pas plus fon ca:ur, fa poitrine, fes in–

tellins fo n ellomac, les libres paffionnées, que fon

front, fes yeult o u

lb!l

nez. Celui qui ell colere par

.ce vice _de conformation, refiera colere; celui qui

eft huma in, cendre, cornpatiffaot, refiera cendre,

hui'Qain , comparillani:

¡

celui qui ell cruel

&

fangui·

nai i"e . trouvera du plaifir

a

plonger le poignard danl

le fein de Ion fembl able , aimera

'a

voir couler le

f'ang

1 ,

~e

co_mplaira daos ·tes tranfes du moribond,

&

repa1tra les yeux des convulfions de fon agooie.

Si l' on a vu des hommes prendre des caraélere·s tour

oppoles a ceux qu'il s avoieni ou paroiífoienc avoir

naturellemeut, c'ell que le premier qu'ils ont

mon~

tré n'éroit que fimulé, ou que

peut-~tre

il ell poffi–

~~~

<¡ue les

or.gane~ int~rie urs

aie nt dlabord la co_nf-Ol'·

~~tlO'l

(