'
' 1
VIN
·Crete au nombre des excellens
'!'in¡
grec~ recherch~s
par
les Romai ns ; il cite pour le prouver une mé-=
d aille des eidoaiens ou Bacchus paro'c couronné <,le
pampre. Les Bizancins n'en onr-ils pas fait aulli fra p-
, per. une femblab!e
~ux
tet!;!s
d ~
Bacchus
&
de
Gé~a
avec de grotl es g rappes de raili n; cependanr_. le
"~n
deCon~an~inopl!!
o'a jamais pa.flé pour bon: mats
1~ ~lf'
de
.Cr~ce
n'éroient certain emenc
p~s
en rép,uratto n
chez les
~oma10s,
du -mojn s fous
le Geclf? d
~~gu.í\e.
ll
ne l'étoic pas plus fou sl le reg ne qe TntJan_:
Marcial,
liy. l.
épigr.
1o3:
l'appelloir :Jiors
vmtf~mt&11
Crtt~ ,
m?1l/i1m
p~up~ru ;
&
J uv enal,
ja_t. XII/_.
11 • 2
7
0 •
,le nombre
pmgur P..a.Jlilm Cr.trt.e;
car. ti
~e
fat–
.foit de rai íins
cuic~
.3u íole tl , d,onr on exprtfllOJt
un~
liqoeur grafle , épadfe
& .
dou~acr_e.
.
.
Je íais qien que les
ptns
de
Cancfte íonc auJOl!r–
(l•hui en répuracion, mals .nous voyol}s qu'ils ne'l'ont
pas roujours
éc~.
Les
qua !Jcé ~
des cerres ne íor¡t
NS
toujours les mémes ,
&
la culture
y \lPPOrte
íouvenr
des chaogemens .
Pas'
!Jrl
<Jes.
:Jncien.~
o'
a. .
l~ué
le
'Pi'!
de Ténédos
~
qui eíJ: de nos
JQUr~.
4n
déhcuwx mul–
cat de
l'
Arc~ipel . Gom~ien
de
vtgooble~
.renqmmés
daos l'antiquité loQt
tol]l~és
daos l_e mépns ou daos
l'oubli?
On
ne connoit plus le
'f!tn
de Maronée,
li
'!Vanté du rerris de P line.
~crab~n· ~rouyoit
le
,'!lif'
de
S
amos tjécefh¡hle
'.e'
e~
au¡ourd .hUJ un 1!luícar
1
excl!!–
lenr.
0 '
autres
vms
JOConnus aux ancteos O:lt pr1s
Jeur pl <lce; o
u ~
(j
l' 9n veu.t, les
go ~~s ,
O!Jt c,hangé;
car nous ne lerions pas. curteu" auJourd hu1
q
e~u
d!!
,mer daos aucun
d~s
VI'!!
gre9. ;
M ais un godc qm fubhtle
t~ UJOUC·$
!
e.!l de frapper
tes
vi,s
.de g l;\c,e:
~es ~oma tns
l.
e
faiíoienr aulli!
&
ajmoient
fur-~ol}t
a
¡ett~r d~_
la nerge
d~ ns
leurs
tllns
,_
&
a patler la liqueur par une eípece de
co uloi~
d'ar–
genq
qu~
le
j~rifco.~fulte P~ul ~ppepe
polqm
VÍ'l4-
riflm
·
be
plqs
g·r9n~s d~tail~
fqr.
r;:er~e
matier7 !De me–
neroienr rrop
Ion~.
Je renvote done les cuneux au
fava.ntopv,rage de
_B ac~ius,
de
na_tr~':ali
v!nornm
J?iflo–
ria: d~
VÍOÍS
)ta/U,
&
de
C011VIVIIS
antrquortlm, /ib.
11Íl.
Rom.e,
1<;96,
in-fol.
&
Francif.
1607,
i~-fo.l.
(Le chev.
DE
'}..AVCOVRT.)
,
,
VaN
scaLlt'íTI~.UE ,
1Joyez
ScJLLf:, (
Mat. med. ) ,
V
IN Di.
CHJOS, (
Li~térat.)
.Ar.'!1.ifillm
VÍ~?um,
!e
tneilleur vio de
tour~
la Qrece, au Jugemenc des·an-
ciens
&
qui par cecee raiíoo
m~rice
un
articl(
par–
ti~nlí~r :
Tl}éopompe,
~ans ~thép~e,
·
6eipn.
J.
J.
·dit quce
e~
fot
Q!:;~piorl
fjls
~e Bacé!Ju.~,
·qui apprit
aux
h~ bi tans
de Chtos :}
culcrver
1~
vtgne;
qu~
ce
fut dlns
cet~e
ile que fe b9t ,le
pr'erni~r
vin
rol~, ~
,
que fes h1bitans mon.trerent <l
leurs
voi{i , ~s
la manie–
re de faire le bon
v~~. V1r
~1.leca~atFérde
de
n~.fl4r
~elui
de Qhjos : le
vm
de .
Ch!osl
dit·ll
!
·le yra1
~~e<;;tar des di'eux , ne íeca pomr
épargn~:
1
:
•
1
.
i'ína
novmn
fondam calathis
Arvijia
~eélar; :
EgLog.
y.
v.
71
7
:.Arvi¡id
ell
mis
la ¡>our
Chill,
~u
nq!T} dq proff!qn–
tmre Je cette ile, nommé
.tlrvijium
;
m·tis il temble
qu:il va
u~· ~i e u ~
lire
A,riufi!' ,
qu'
Arvifia,
comme le
pn!cend Ca( aubon; en elfec, Scrabon ,
l . XI
1/.
pag.
. 6 4
<;.
parlant d.: l'ile de Chio die: la conrré e An u–
f¡
n'le
qni p roduit le ·mei lleur vin de la Grece,
H'.t'–
,,..~;'!' ')t.~p&
.¡,.,.
dplC'f"
'tpod..
'!'
~~~ ·~,..,_,¡,.~,. C~
que
OOUS
a p,>eli ons p rétencemenc
v
l'Onlonne tenqif
lic;~
de
},'u
vo yelle
&
de
1'~ coníon~e. ,
cj.u rem,s 4e
Ci~~ron,
c:omme l'onc prouvé le pere Mabillon, Grooovius
&.
aucres íavans.
'
te quartier OOO'J!llé
Arvfjium
(coit
~ppofé
a
la par–
tie' de l'ile nommée
P/Yrll
.
Phoe,
l . XII/.
.¡;haP,:
f.Jij . xjv
&
xv.
par l ~
a vec
~loge
des
-p,in.s:
de Chios';
.Arvifill.
ou
tfritifia
vin_a ,
&
cite Y,arróq, le plus
fa–
vant des romains' pour prouver qu'on l' ordonnoic
a
R ome daos les maladies
d ~ ·
~~ ~f\omac .
Varron rap'.:
porte aulfi qu'Horcentiqs en avoit laiiTé
plu~
de dix
mille pie<;es
a
Ion héritjer. Céfar: ;Jjoure Pline, en
reg:t)oit res ·ljmis daos
le~ triomP,he~, ~
daos les fe:
ílins qu'il donnoic au grand Jupiter
&
aux aurres di–
vini~~s; mai~ -6.thén~e enrre·~.fa!ls
40
piQs gran•i dé–
tail íur la
oa~ure
&
fur les
qualit~s
des
v ins
tle
Chios:
i~s . aid~nc
'·
~it- i!
,
a
la d!geO:Io!l ;
il~
engrarder{t,
ils
fPnt btenfa1fans ,
&
no n en trouve point de
ti
agréa–
bles fur tons ceux du quartier d' Ariuíe, ou l'on en
fa it de trQis íortes, conrinue' cet at¡teor; l' un a tant–
foi c-peu de cecee verdeur qui fe convertit en feve
~o~ll~u~ , r:.o~rri!fall~, ~ pafla~r ~il~~e11c; t:~ut,~~ qu~
n'efi . pas tout-a-fait fa os liqueur,
eng.raiífe,
~
tien):
le venere 'libre;
le
d.ernier pªrcici
pe de la déhcacefie
&
de . la vew,J des autre.s •
•
La
culture de
la vignedes .anciens habitans de
Chios, n'eLl: poiot
tomb.éeda os l'oubli; les Sciotes
mo~ er~es
culciven
t la vigneíur les coteaux,
&
four–
nilfent de leur
't!in
au ~
-iles voiGnes. lis coupent les
raiíi ns daos le mois d' Aofir, les fon t fécher pendaoc
hu ir jours au íoleil,
l e~
foulent eofnice, & les laiiTent
éuver daos des. cellie rs bien fermés.. Pour faire le
meilleur
vin,
ils mil lenr parmi les r aiG ns noirs une
eípece de railins
bl~ncs,
qui íont comme le noyau de
peche ,
f!ls"l''',
perjicum;
.mai s ponr faire le neél:ar,
qui porte encore. aujourd'hui le m<!me nom, on em–
ploie
a
Scio une aurre force de railin, done le
~rain
a quelque chofe' de !liptique,
&
qui
l.e
rend difficile
a
avaluer .
Les
vigne~
les p!ps
eltim~es
font
celles de Me!la,
d'ou les an,ciens riroienc
ce
ueétar; on en recherche
le~ ~roiTecres,
&
Mefla
e!l
comm~
la ca pita le de ce
fameux ,qnarrier de l'ile, que les anciens appelloient
Arioujia.
ll
eO: vrai que la plfipan de nos voyageur.s
r¡ 'airnent point le neétar moderne de Scio, ils
ltt
s rouvent m!s-dur-
6{.
tres-Apr~ ;
mais c'efl: que le gofit:
des hqmmes' qui au fond n'ell qu'un objer de
mo–
de, change íans ce{}e ; ou que le neétar de Scio
a
be(oio
de
patler la mer,
~
d'etre gardé long- rems
p,our perdre íon apreté.
.
'
Q uoi qu'il en Í0it, les anciens
pr~fér-oient
les
fJÍtzt
(le
.Chios
a
tous les amres
vins
grecs;
&
par conlé–
qoent
il
efl: aiíé de comprendre pou rquoi
1'
on voit
~ans
Go ltzi os,
dr
ipfitl.
gr.e.·.
tab.
1)
&
16.
de¡
grappc;s de raitin íur queJques médailles de Chios.
Pn
y
ypi t auffi de ces cr.uches, nommées
áiota,
poin·
tues par le Ras ,
&
a
deux aoíes vers le cou; cecee
figure étoit propre pour en faiue
í~parer
la líe, qui
fe précipitoit
~oute
a
la poi nte, apres qu'on les avoic
~nterrét'sj
epfuire on en pompoit le vio: mais il n'eft·
pas
ti
aiíe de rendre raiíon pourquoi l'on
repr~íen
coic des íphinx
fur
les revers de ces médailles,
6
ce
p'ell que le íphinx edc {ervi de íymbole aux
1
habi·
~ans
de Chios, de meme que la chouerte aux Athé-
niens .
(D.
J.)
.
y1N D E LA
PAL ~~TINJ,
(
Critiq. focrée .)
il
y
a–
!{Oit
dans la P:IIe11: tqe plutieurs boas vig no bles.
L'E–
crirure loue
le~
vignes de
Sorec ,de Sébama
de
Jazer, d'
A~el;
les auceurs
profan.esparlc:nr
ave~
é–
loge des
wns
de GJza, d
ont nous avoas fait un ar..
~jcle ~
pare , des
vins
de Sarepta, du Liba
o,
de Sa·
ron, d' Aíca!on,
de
Tyr ,
1
Dulcia
Bacchi
Mtmera
t¡tl.f
Sarepta forax,
t¡ti.Z.
Gaza
crearat;
Vin
d~
Che!bon :
Ezécpiel,
ch.
xxvij.
tJtrf.
1~.
parle de ce
1.>1n
exqui s ,
&
qLle l' on vendoic aux foi•
res de Tyr . Ce
tJÍII
t!ll:
aulli fort conou des 'aneiens
i
Achenée , Strabon
&
Plutarque en font menrion; ils
l 'a pp~ll e nr_Cbalibonium
vin11m.
<)n le faiíoit
a
D<tma,,
& les
P ~rfes.
y
avoten e expres plaocé des vignes, drt
foliJc~ nms
c1té daos Arhenée. Cet auteur ajoute que
les ro1 s de P erle: n'en uíoient point d'aurre.
Fin du Liban;
les
vins:
des
cOe<ts
les mieux éxpo·
f~es
du LibdO étoient
ellim~s.
Ce(>endanc on croit·
que .le
tex: r~
hébreu du prophete Qzée,
fh .
xiv.
u.
~ ~
vrn
du Liban,
marque du
vin
odorant du
flin
oil
1:Qf!
a
m~lé
de l'encens, ou d'a utres drogues pour
le. rendre
plu~
agréable au gofit &
a
l'odorat: les·
yr~s
odoriférans étoieoc fot't
rech~rchés
des
Hé~
breux.
Le
vin de .Pa_lmit_r
ell
~elui
que la vulgate appelle
ji
cera,
&
qu1 Je faJC du JUS de pal mier;
j[
dl
tres..
c~mmun
daos rout I'Orient. Le
vin
récent de pal- ,
maer eft dou x
comm~
le niiel; quand on le coníerve ·
quelque- rems, il enivr·e c.omme du
vin.
de railin.
Le
vin
d~
droitt11:e
dont il eO: parlé daos le Canti•
QHe des · cántiques,
· ~ 11
un bon
'fJÍn,
un
vin
droic;
1
c::eO: une qualité qp' H orace aime íur toute autre .
.
Gtnerofom
&.
lene
rtquiro
,
J2.!tod
ct~ras. ~brgat,
quod
cum .fPe divite mana&
in.
'!mas
anzmmnqu~
.meum; quod tJtrb• miniflrtt
;
J2!t?d
m~,
Lucil1Z.C JUvenem commendet
ami&
te.
·
1
•
Liv.
J.
épifl.
X'll.
~· ]~ v~ux,
dit-tl , du
_vin
qui ait du corps íaos
,
a~~·r
nep de r.u<le; qua 'oqlanc daqs
m~s
veine¡;
'
·
· bao-
·
.·
...
.
.