)
tfAM
au renard, mais
H
n'en a pas la fine!Fe, au conrraire,
il ell timide & fot; il
r
en
a
de deux_ efpe-::es. un
gr1nJ qui porte un¡! q'Jeoe l•rge, & gJrme de lo!es o u
<le poils lon!!S, comme ceux d un cheval, no1rs
~
bloncs; l'aurre petit, done la _queue el! _lo ngue, _rafe
o u la
o•
poi!; l'un & l'aurre font forr fna nrls de toul'
mis, dom la crop gra nde quan tiré nuic beaucoup au¡¡
b1ens ele la cerre . L e netit cnrortille fa queue aux
branch es des
arbr.es,
&
y
de111eure fu fpendu pour
attendre les fourmis, fur lefi¡u eli es il re
jGt~e,
&
les
dévore. Les mu fequx de !'un & de l'aucre font long•
&
poincus , n'ayan c qu'u ne petice ouverrure pour
Jeur bouche , en man iere de erompe; ils n'onc point
d e denes , msis quand il• vcu lenc
~trrapper
les four–
m is , ils éla noenc hor•
de
leur mufeau une
l~ngue
forc
longuc
&
<jéliée, avee laquelle ils aglutinen e ces pe–
t ies jnl'eaes, la pl ia nr
&
replianc pour les y atraeher,
puis ils les avalene
a
belles lampées. Leur peau
étl
épaifre ; leurs piés Ione garnis d'ongles, aigus
1
avee
lei'qnels ils
¡¡,
défendent puiflammenr quand on les
a
irriré• . Le g rano
tamandtJa
el! nommé par les habi–
tan• dJ! Uréfil
tam11nd11a-guam;
il a une long ue queue
garnie du poi ls rudes comme des vergetres; il s'en
:i'ert eomme d'u n m:mteau' pour s'en eouvrir
toUI
le
cor ps ;
voyez
Jean de Laer , Lery, Pilon,
M~rggra"e ,
&
Uarlaus dans leurs defcriprions du Brétil •
(D.
,7.
l
TAMARA,
(Géog. tmd.)
ville d' Afie, dans l'ile
d t: Soeorora , 3 l'enrrée de la mer Rouge, fur la
dlte
(epr~nrrionale
de l'i! e. La rade s'ouvre enrre ell-p;tr–
nord,
&
ouell· par-nord-ouet\ . O n
¡
mouille fur dix
braUh cl'eau ,
&
fur un bon fo n ,
Latlt.
n .
30.
(o. ].)
T AMAKA,
les iles de, ( Géog. mod.).
~urremen¡:
les
11es de
!os-Ido/os¡
ile; d' Afriqu . lur la elite de In
haure Gui née, le long de la c;.l'>re de Serra
Lion~!
on en c1re du rabae, de l'ivoire, en .!chJnge de fe!
&
i!'eau-de-vie.
TAMARACA;
011
TAMARI(:A, (
Géog. mod. )
ca–
p itainerie du Bréfil , daus I'Amt'riqne mérid1onale;
elle ell
born~e
au nord par cclle de
Par~yba,
au mi–
di l'"'r celle de Fernarnbuc,
a
u leval)t I'Br la mer du
N ord,
&
a
u eouehan r par les Tapuyes, Elle a
pri~
fon
norn de l'il e
de
Tamt~ra"a,
qui eil
~
'i
licues d'O–
' inde ou de Fern•mbuc . Son port efl aOez commoóe
<lu cllré du fud, & efl ciéfendu par un ch3reau bihi
lur une colline. Quoique cene capirllincrie roir foor
tombée par le voi'/lnage de celles de Pernam bue
&
<le Parayba, elle ne ladle pas néanmoim ele produirc
encore un
gr~nd
rrofir
a
celui qu i la po(fe,le .
(D.
J. )
TAMAfi: E,
(
Géog. atrc.)
vi l! e de la Gra n, le-Bre–
TaP;ne. Prolomde ,
l. 1!. o.
rii.
la thn ne aux
Donmo–
_,¡¡ .
Son nom modern e el!
7 amatotl .
TAMAR I ,
tamarindu,,
1:
m.
f H ijl..
11at. Bot. )
genre de plan:e
a
tleur en rof(,. comporée
de
pl ufieurs
pécal~s di fpof~es
en rond ; le pillil forr du <'alicc qúi
1
,ell
profon<Jemenr d<!eou pé ,
&
il devknr•clan> la f'ui te
1
une fi lique applarie , qui en renferme une aótre dans
laquelle on rrouve une fem enee plme
& '
o rdinaire–
m ent poinrue .
L'e(l'~ce
qui
fe
ero uve entre
les
deux
íiliques efl rempli par une pul pe, le plu< fou vent
na ire
&
acide . Tourneforr,
injl. rá
b~rb.
App. Voy.
1
i'LANTI! .
TAMAR lM,
( Hifl. de.· drog. exQt.)
le<
tamnri11s
fnnt num :nés
tamar
b~titfi
par les Arab<!s ,
~f"'"''"'
par
1
A éluarius,
&
tumaritrdi
daos les onlonnances d" nos
1
mt'decins.
Ce fonr des fru ic¡ done on nous arporre
1~
pulpe,
ou la fub llance médullaire, gluanre
&
vi!1.¡ue!lf'e, ré.
duire en m•Oc ,
ele
eJu leu r
noir~ rre;
d' uh goí\t aoi- !
ele. Elle efl
me
ée
J'écorce, de pellicu lcs , de fili–
ques, de uerfs ou
<le
fiiamens
e~rri lagineux, • &
mé–
llle de graines dures,
d~
couleur d'un rou"e-brun,
l ui fantes , plus grandes <¡ue celles
de
la
carT<::
fo luti- ,
11e, prclque quadrangularres
&
applacies. '
11
faut ciloi fir ccrre pulpe
récenr~ ,
t¡rafle ou glu3n -
f
re ;
':!' un goílr uoir5rre, aeide, pleine de fue,
&
qui
1
ne foit poinr fallifiée par la pul
pe
de pruneaux. Ava nc
'l"e de lo meerre en ufage, on
13
new>re
&
on
en
lite les
p~nx,
les li!amonrs
&
les
gr~ihe>.
On l'ap-
porre d' Egypre
&
des !miel .
1
On ne trouvc aucuna mt'ntinn de ce rem ed dnns
l~s
anciens grecs. Les Arabe• l'onr appellé
tamar–
Jmrdi ,
corome fi l'on difoir
fruit des Jnd•1;
car le
r10t
t11mar
,
pris dans une figmfication t!ccndue ,
fi–
gnifie rou res forres de fruirs.
C'ell done
m~l-3-propos
que quelqut>s
!nte~pr~res
d~? ~ra~es
nommem
ct:
fruit
pttit palmr6r mdrM,
T
A M-
o u
dattu htdieímu,
pui(que le fruit
&
l'a rbre fonr
bien d1tt'érens des ddttes
&
du palmier.
L'arbrt:
q.ui¡;ti"Ocluir cas fruirs s'appelle
ta111arinitr,
tamarirrdr•s .
Rai, hill.
1748.
Siliqua a1·11bica, qtl<#
ca.
manudus.
C.
B.
P.
403
Sa
raoine fe divi(e en plufieurs branches fibreu–
f~s
, chevalues, qui fe repandent de rous
c6ré~
&
forr loin. Cer arbre en de
1~
haureur d' un no,·er,
il efl écendu
a
u large & toulfu . Son tronc eft quel-
1quefois
ti
g ros, qu'a peine dcux hommes enfemble
pourroiel}t l'embraO'er; il el!- d'une filbllan<?" ferme,
~oufHtre,
couverc d'une écnree épailfe, brune , cen–
drée
&
gérf'ée: fes . branohes s
1
erendenc de roures
pares
&
fymmérri'{uemen11; elles fe divilcnr en de
pems ramcaux " 01¡ naifl enr des feuilles pleeées al–
rernarivement , & eompofr!es de neuf, dix
&
quel–
quefois de douze
~aires
de
périres feui lles, atnlchées
fur une e6re; aueuna feuiiJe impa1re ne termine
ces
conjugaifons, quoique daos les figures• de Profper
Alpin,
&
dans celles du
11~re
des plan res· du jardín
de M11 la_bar,
.?"
rep_réCeore _une feuille impaire qui
les rermme.
Ces
penre.s (eu!lles fonc longaes <.!'envi–
ran neuf lignes,
&
larges de crois ou quaere,
m
in,
ces , ohrut'es , plus arrondie.s
.a
Icor bale,
&
eomme
raillées en fo rm" d'oreille; elles fonr aciduleSI,1 d'un
verd-gai, un peu velues erí-de{fous
.&
a
Jeurs bonds.
Les fl eurs forrent des aiffelles des feuilles comme
en grappes, porrées par des pédicules g rel es ; elles
fonr compoft!es..de trois péMies , de eouleur
~ore,
p:trfemés de veinet fanguines, longs d'un demi-pou,
ce, larges
de
erais o u quatre lig nes
&
comme crépus
1
l'un de ces pérales ell toujo urs plut perit que'. les
deux aurres. Le ea!ice ell• épais, pyriforme, parragé
en qu, rre feuilles blaneMtrc's ou roun lrres, - qui fe
rell<!c(liflenr d'or,dinaire en bas ,
&
qu i font plus Ion•
gues que les
pé~a.les
ou feullles de la fleur·•
r
L.t~
'pillil qui
frm
Ju milieu de la .ftenr. -ell•croahu,
3c:-,corl! pagf\é, lilulemeiH de erais éraminei ; apres que
la
tl<lur
e(!
paOée, 1!
(e
change en
lUl
frui r, fcmblable
par fa grandeur
&
par fa fig ure aux
goufl'e~
de feves :
ce fru ir .ell d!llinzué par r'ró is ou quaere prorubéran –
ces·,
&
m ~mi
de ileux éeorces, done l'exrérieure efl:
r ou{fe,
ca 0~ote
,&
d,e.
l'ép'a ifleur d'une
Oli9UC
d'ceuf;
&
lliht~rjeure
ell
verre.,& plus mince . .L'intervalle qui
f(,,
r~ouve
entre
ces é<:orce>, ou le diploé , efl occu–
pé
pan· unP. pulpa, n¡l>lle, noirltre, acide., v.irie.ufe,
un
•Pf'IU
l<"~e
;-
il ly•
a
quancité
de
libreS' capillaires qoi
¡~arcoureur
ce
fruit dans rou
re
fa
lón~ueur;
· depuis
Ion pédicul'e
j ufq u·~
fa poinre
¡)'~coree
mtérieure ren–
ferme des femelices rres,dune's ,
quadrau~
ula.ir~s
... ap–
pla'ties, approrhant des lupins
¡
d' on
br.uolulfant
&
tf.lC't)\i .
1
1I
IJ
1' 1
1
j
J
L"
tarrrarinier
erolr en Egypre
1
en
Anliie
da.nsles
,deu,x
' l•üles,
en Erhiopi
,,&
dan
certetpartied.e 1'
A–
fri<jue q·ue l'on appelle
•le Sénégal .
On nous •en
ap–
po rre les fruits conea Ol!s , .o
u
rplutl'>r la pul pe melée
a~et
ley
noyaux, qui
0:
vend •fo us. le nom
de
,taml{-
1111
•'
'
J
1
o
C,:er.a~bte produi~·que.lquefois
dans les érés chauds ,
une cerra ine fubllance
vil~ueu(e,
acide & rouf;
aw:,
laqy'illle imite en fu ice
1.3
<!reine •de
ranre,
foir par
fa
d uren! , foir pdt f<J bl:tñcho?.ur .
l.-es '.I;urcs
&
le~
A.rabes , écanr (u n le point de faire
un lo ng voyage pendant l'éré , aeherenr,
Ji~
13elon,
d~s
thm-ari¡rs
1
óon pour s'en fer vi r oomme d'unl
mé–
·dieam~ot-,
máis pour
fe
défalcéne~ .
C'ell póu r la nH!–
me fin qu'!ls fonr eonfire d3ns le fuere, oll daos le
O•iel, d
s
•goufles de
lamarins , (o
ir petires
&
verres,
foi r plus grandes
&
milr.e ,
pour les emporrer avec
1.'\I K
Jori'q u'ils vongcor d3nS les def'crrs de I'.AtabJe .
Eo· i\fcique, les
Nógfas
e1! cpmpofenc une llqueur,
3vec .de l'ea u
&
du,,fuc re ou
du
miel, pour appaifer
I.eur 11Coif,
&
c'ell un moyen eres-bien
trou"~ .
I ls ap–
(>IÍIJllent les feuil les de
l'arb~e
pilt'es
fu~ le~
éréfy –
pel~s .
Les Egyptíen-;
(e
(ervem du fue
~~s m~mcs
faui lles pour taire périr
les
ven des enfans .
Les A tabe aflurenr rous d'un confef\temenr una–
nimc , que les
tomnritrs
nnr la ver
tu
pur~arive
quand
on les dono
e
en dore f\¡ffi fa ntl!;
il
efl vra1 que c'efl un
purga cif doux
&
l<lger .
M:rli~
ce qui conviene
a
pell
de purganf , e'ell que les
tamorins
non
feulem~nc
purgen r, mais (onr eneore légéremenr allr1ngens .
L' ulllge les a rendus tnh-recommandables dans les
infb mm1rions, les diarrhées bilieufes', les fievres ar–
dentes
&
purrides,
la
jaunifle, le diabete, le (corb_ut
alkal1n
&
muriarique . On
e11
do nne
la
pul pe dé;>Ourl–
lée des pepins, des tilamens, des péllicule6,
~
paf–
fi!e
par
\lfl
tamis
fous
la fo.l'me
de
bol avec du fuer.,,
ou