TAL
Un ferpent, dít-íl , avec fept rayons, gravé fur un
jafpe enchaff$ en or, efl bon centre les mau x d'eflo–
mac,
&
íl .appelle ce phílattere un remede phytique! .
11dftomacbt Jotonm •·emediti)IJ Pkyfimm (it, i11 lapide
jaJPide exflulpe draco11em radiatrmr, ut· lnlbent:foptem
rúdÍot,
&
clattde auro,
&
utere
i11
col/o .
Ce terme de
pbyjique
fJít encendre que
1'
Aflrologíe entroít daos la
compofi rion de
l'ouvra~e.
M#m.
de
l'4cad.
t{n
!t~fl.
tom.
XI.
p.
l l~·
&
(uiv.
On y croyoit encare fous le rcgne de nos roís de
la premiere race; car au fu jet de !'incendie général
de
Paris, en
181,
Grégoíre
de
Tours rapporre une
chofe afl cz
íin~uliere;
ii
laquelle il femhle ajourer foi,
&
qui rouloit lur une rradition fuperflitieu fc des Pa–
riíiens• c'efl que ectte ville avoir été b!tie fous une
c onO:ellation qui
la
défendoit de l'embrafcment, des
ferpens
&.
des fouris; mais qu un peu avanr cet in–
cendie, o
n avoir,en fouilla nr une arche rl'uu parrt,
t rouvé un
ferpe.nt&
une fouris d'aira in, quí étoient
les detlX
t
alijinalltpréfervarífs de cette vi
!fe.
Ainfi
ce n'étoi t pas i"eulemeor la confervario
0
de la fanté
des particuliers, c'éroit encare cell & eles villes en–
tieres,
&
peur-~tre
des empirc<, qu'on attribuoir
ii
la vertu des
taliji11aru;
&
en effet , le
pallttditllll
des
Troyens
&
les boucl icrs facrés de Numa étoient des
efpeces de
t11li(i11atu.
·
•
Les Arabes fon adoonés
~
1'
AO:rologie judiciaire,
répandi rent les
talijinaiiJ
en Europe,
apr~s
l'invalion
des M ores -en Ei"pagne;
&
il n'y a pas eocore deux
fi ecles qu'on en éroi t
infatué en France,
&
meme
encare aujnurd'hui; préíenrés fou; le beau nom de
jig11re{ cottjlelléet,
dit M . P lnehe, (ls font illullon
a
des gens qui fe croyent d'u n ordre forr fupérieur
a
u
peuple . M ais o n continue roujours d'y avoir con–
fiance en O rient.
On diO:ingue en générat trois forres de
tlllijmant,
favoi r, les allronomiques
1
on les connolt par les
tignes céleO:es , ou cGnlrellations que
l'on
a
gravées
defl os,
&
qui font accompagnées de
cara
éteres inin–
tell igibles.
Les magiques qui porrent des
lig ur-es extraordí–
naires, des mots fupePllitieux,
&
des noms d'anges
jnconnus
.
En
fin les mixtes fur lefquels on a gravé des fig nes
c~leO:es
&
des mots barbares , mais qui ne renferment
ríen de [uperO:itieux, ni aucun nom
d'an~e.
Quelques aureurs ont pris pour des
t11li.{mant
plu–
fi etJrs médailles rhuniques ou du-moins celles dont les
infcrip tions
Íout
en caracteres rhuniqnes o u ,gothi–
ques, paree qu'il eO: de notoriété 9ue les
natio~s
fep–
tentrionales,
lorfqu'ellcs oro(effo¡ent le pagnq1fme,
faifoienr grand cas des
tali(inant .
Mais
M.
Keder a
montré que les médailles marq uées de ces caraé\eres,
ne font rien moins que des
tal((mawt
11
ne faur pa; confvndre non plus avec des fieles ou
des médailles hébrai"q nes. véritablemen r antiques,
cer~
tains
talijinant ,
&
cerrams quarrés compoles de lec–
tres hébraH¡ues routes numéra les , que l'on appelle
figi/la plnnetarum,
dont fe fervent le
tireurs d'ho–
rol"cope,
&
les difcurs de bo¡¡ne aventure , pour faire
'
valoir leurs myO:eres; non-plus que d'aurres
li~ures
magiques elont on trouve les modeles daos Ag nppa,
&
qui portent des noms
&
des c.Jral.leres hébr-aYques .
Scienae du médaillu, tom.
!.
p.
308.
T
AL.IS.-<."', (
terme de rdation . )
nom d'un mioiflre
infé
neu rde mofquée chez les Tures. Les
tali{mnll!
fon& eomme les diacres des imans, marquenr les he
u–
res des prieres en rournant une horloge de fable de
quatre en q ua rre heures;
&
les jours de bairan , ils
chantenr avee l'iman,
&
luí répondent.
Du
Loir .
TALLAGH,
( G¿og. mod. )
petire Yílle d'lrlande,
daos la province de M ounfler., au comté de \Vater–
ford , fur les fronrieres du comté de Corclc, a douze
milies au fud de Lifmore . Elle envoie dPux députés
au parlcmenr de D ublin.
Lo11g.
r r.
44·
Jatit.
q .
ro.
T ALLAR,(. m. (
Mari11e .
J
terme de gakre . C'eO:
l'efpacc qui efl depuis le courfier jufqu'a 1
1
apoflis,
&
ou fe mettent les efcomes.
TALLARD,
(Géog. mod.)
hourg
&
peti'- comté
de Francc , daos le Danphiné, au aiocefe
tfe Gap,
[ur
la
droite de la Durance , avec un baillíage qu.i
refiortit
a
u parlemenr de Grenoble.
TALLE,
(
]4rdinage .
)
c'eO: ordinairement
~ne
br:tnche qu'un arbre poufle
a
fon pié, laquelle eO:
enracinée,
&
que l'on fépare du ma1rre pié avee un
couteau o u coin de bois,
qu~nd
elles font tra p for–
res . Chaque
t11lle,
pour
~rre
bonne, doir avoir un
~il
au-moins
&
des radues.
On
peut
ayec
de
la
ci~e
1ilmr
XV.
T~
A L
d'Efpag1¡e recouvrir les grandes plaíes qu'on a faites
en les fépa rant.
•
On
app~lle
encare
talle,
le peuplier que l'on déta–
ch~
avec la main, au pié des plantes J>ulbeufes
&
li–
gamenreufcs .
TALLEVANNE, f. f.
(
Poterie .)
por de gres pro–
pre
a
mettre du beure: c'eO: ordinaircment dans ces
forres de pots que víennen t les beures lalés o u fo ndos
d'lffigni,
&
de quelqnes autres enúroirs de baffe
1'\Tormandie. Les
tnllevatmu
-font du poíds depuis
li.~
livres ju(qu'a quarante.
(D .
J.
J
TALLIPOT. f. m. (
Hift .
IJOt. Botan.
6XOf.
J
le
1111-
.
lipot
d i
un arbrc qui viene d3ns 1'11e de Cey lan; il efl:
de
la hauteur d'un mat de navire.
&
il eO: admirable
pour Ion fl!uillage. Les feuilles en font íi g randes,
qu'une feule etl capable de mettre un homme
a
cou–
vert de la pluie,
&
p.trfa
texrure fouple, on peut la
pli er comme un éva
nrail . (
D.
J. )
TALLOPHORE:,
f.
m.
( Mjt/Jo/.)
on nommoit
tal–
lopbore,·,
des perforlnes choifies qui alloienr aux pro–
celfions des
Pan~thénées,
tenant
~n
main des bran–
ches d'arbres:
e...
¡, ,
rm
r!fmtall.
TALMONT,
ou
TAI,.LEMO t
T,
f
Géogr. mod.)
en lAtín du moyen
~ge
Tp/emllfldum
Ct!!frrrm,
perite
vipe de France, en Saintonge, fur le bord de la Gi–
ronde ,'daos
qn~
efpece de prefqu'ile a u rocher , en–
tre Mortagne au midi,
&
Rohan au nord. Le ter.
roir
d~
fes environs eO: cpuvert de vignobles,
&
fo11
petit porr eO: aflez cómmode.
Lp11git.
re¡. 39·
/atit,
41·
¡o.
Tnlmont
ell encare un
bour~
de Poitou ,
ii
trois
licues Je la vill e des fables d'Oionne, avec u"oe
ab~
baye de l'ordre de
S.
Béno!t ,
fonJé~
en
1040,
&:
qui vauf
4000
liv.
3
l'dbbé:
Lo1¡g.
r6,
z..
/at.
42.
p.
(D.
J . )
T(\LMOUS E
1
f. f.
(Pati/Jr-er . )
c'e0: une
piet:~de
parifleric, fa1re avec une farce de fromage, de beur–
re,
&
d'a:ufs.
TALMUD,
f.
m. (
Critiq. bébrtti"q.)
ouvrage ele
grande autoriré chez les j 01fs; cer
ouvr~g:e
ell com–
pofé de la M ifna
&
de la Oémare¡ la
J\1ifna fait le
texte , la g¿mare, le
comment~ire,
1!!
les deux en–
l'embl e font le
talmud,
qui comprend le cqrps com–
plet de la doélrme rrad1tionelle ,
&
ele la rePgion ju–
da"ique; mais les Juifs ditliqguenr deux
ta/mudt,
le
talmud
de J érufa lem, compofé en Judée;
&
le
tal–
mud
de Baby lone, fait en Babylone. Le premier
fut
achevé
~nviron
I'Jo
300,
&
forme un gros ouvra–
ge; le fecond partlt vers le commencement du fixie–
me
fiecl~,
&
a éré impritné plpfieqrs fois . La deroie–
re édi rion etl d' AmO:erdam, en
12
vol. it¡·{ql.
Ces deux
t~(mudt,
qui éiouffeat la lo>J
&
les pro–
phetes, cantiennent t:! ute la rel iginn des Tuifs , te!le
qu'ils la croienr
&
qu'ils
b
profellenr
a
préfent. Mais
celui de Babylone eO: le pJus fui vi: l'aurre
a
c.':!
u
fe de
(on obfcurité
&
de la difficu lté qu'il
y
a
a
l'ootentlre .
eO: fort nég[igé parmi eux . Cepenchnt comme ce
tal–
mud
ne
J érufal em
&
la M ifi1a, font ce que·les J uifs
out de plus ancien, excepté les paraphrafe¡ chaldai"–
ques d'Onlcelos
&
de Jonathan;
&
que l'pn
&
l'autre
fo nr écrirs dans
1~
langage
&
le O:yle de
Jud~e;
le
dal.leur Lighrfoor s'en eO: fervi utilement pour éclair–
cir quanrité de paffages du N. Teftament, par
le
moyen des phrafes
&
des fent ences <¡u'il
y
a déter–
rés; car la Mifna étant écrit enviran l'an r ; o de NO–
tre ,Seig neur, il n1cll pas furprenant que les idiomes,
les proverbes , la phrafe
&
le tour qui éroient en ula–
ge du tems de Nórre Seigneur, fe foient
confervé~
¡ufque-13 .
Ma~
p9ur l'au¡re
t11/mur(,
dont le langage
&
le lly–
le fonr de Babylone,
&
qui n'a été compofé qu'en–
viron cinq ceni ans apres N a rre Seigneur, o u
m~me
plus tard, felon quelques-uns; on n'en peut pas ti–
rer lés memes fecoqrs
a
beaucoup pres . Q uoi qu'il
en
foi~,
c'eO: l'a lcoran des
Juif~;
&
c•eO:-Ia qu'ell rea–
fermée route leur créance
&
leur religiou: il
y
a
cet–
re différence entre ces deu x ouvrages, que
li
l'un
eft
plein d'impoO:ures , que M ahomer a doiwées cornme
apportées du ciel; l'·aurre contient mille reveríes aux–
g,uelles
o~
attribue ridiculemenr une origine céleO:e.
C'eO: cependant ce livre qu'étudient pan11i les Juifs ,
cous ceux qui prérendeut au riere de lavaos.
ll
faut
l'avoir étudié pour
~tre
admis
ii
en(eigner dans
leur~
écoles
&
daos leurs fynagogues •.
&
erre bien verfés,
non-feulement
da~s
la
mifna, qui
étl
le rexre, mais
aufli daos la gémare qui en eO:
le commenraire. lis
préferenr íi furt certe gémare :\ .:elle de Jéru falem ,
qu'on ne donne plus parmi eux
ce
titre
ir
1!
aernie,
Aaaaa
re;¡.