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T A I

T AJLLE re dit de la haureur

&

de la grot1eur du

eorps humain. Cet homme efl: d'une .haure

rai/le ;

il

fe dit plus parriculieremenr de la partte du corps des

femmes comprifc depuis le deffous

de~

bras jufqu'au x.

h~nches ;

li elle efl: toute d'une venue, grofle, cour–

te on dit que cette femme n'a poinr de

tai//1!,

&

qu:elle efl:

m.al

faite:.

(j

.elle .ell légere, fvelte , qu'el-

1e aille depu1s

la

potmne ¡ufqu'aux hanches en d!–

minuant felon une belle proporrion,

&

qu'au-deffus

des hanches elle foir tres-men ue, on die qu'une fem–

me a la

taille

belle. Les vtremens de nos femmes

font defl:inés

i

leur donner de la

tflille

quand elles en

manquenr, &

a

la fai re valoir, quand elles en ont;

pour cet effet ou tient ce qu'on appelle leurs

eorps

tres.évafés par le haut,

&

rres-étroirs par le bas ,

d 'ou il arrive qu'on les érrangle, qu'on les coupe en

deux comme des fourmi s , & qp'on rend mal par are

ce que la nacure avoit bien fait . Grace aux précau–

tions qu'on prend pour faire la

tllifle.

a

l'ufage

d~s

jarretieres &

·a

celui des mutes etroites & des petits

foul icr', il efl: prefqqe impoaible de trouver une

fe mme qui n'ait le pié, la jambe, la cuií[e & le mi–

lieu du corps glré.

TAJLLE'

1111

pharq_on'

a

la b/J(Jittt!'

1111

lanfl¡um/!t

& autres jeux pardi ls, ou l'on rerouroe les canes

d eux--a-deux, dont !'une fait perdre & l'autre gagner

le banquier ou cel ui qui taille , les pontes, ou ceux

'4ui jouent conrre le bauquier.

Ces

deux cartes re–

~ournéts

s'appcllent une

tai!le.

TAILLÉ , (

Gram.

)

participe du verbe

tailler.

Voyez

les

úrticles

T A!LL6

&

11AJLLER .

"[

AILLÉ

m

Kouttiere,

c'efl ainfi que les boranifl:es

expriment la lígure des feuilles de quelques plantes

gui font creu'fées en forme de gonttiere de toit .

1/oy.

fEUILL!!: .

· T AI LLÉ, on arpell e,

en termes de 8/afltz ,hu tai//é

celui qui efl divifé en dcux parries par une diagonale

círée de l'angle fene1lre du chef au dextre de la poin–

te . Lorfqu'il

y

a une tranche au mil ieu de la taille ,

on dit

t11illé tronché,

& quand il y a une enraille f"ur

la

tr~nche,

'On dit

t ram·M tai/U . Ce

moc vient du

latín

talea,

q ui fignillé un

rejetton,

une perite bt·an–

che d'arbre í¡u'on plante en rerr.e . Clercy au pays de

Vauds pres des ·Suifl es,

ttúllé

d'or & de g ueules,

a

un fanglier iflant de fable & mouvanc• de gueules

[ur l'or .

'

·

TA ILLEBQ{JRG, (

Géog. mod. )

en latín du moyen

ige

Talleburgur·& Talcaburgur,

autrefois perite ville,

mainten~nt

bourg de France, dans la Sainronge, fur

la

Cl,a rente, éleélion de Saint-J ean d,'Angely ,

~

trc>is

licues de Saintes.

Long .

l 7· S·

/atit.

4S.

41. (D.

'J.)

TA!LL~-

MAR

ou

TAlLIJE- M ER, (

Marhzt! .)

c'efl: la parric

irtférieu~e

de l'éperon .

1/•yez

G9R:

l)EJ<fS .

.

TA ILLE-MECHE, r. m.

tn

terme dt! Cirie, ,

c'efl

une pl•nche d'environ trois pouces de large, & dont

·b

longueur n'efl: point fixée . Elle efl percée d'un

bout

a

l'aurre de plufieurs trous daos lefquels on

plante deux

che~illes

da:ns une difl:ance égale

a

la

longueur qu'on veut donner aux meches; oa rem–

plic ces chevi ll es

d,~ns

couce

l~ur

hauteur, & oo cou–

pe

enfuite •les mcc:hes tbutes enfem!lle .

voyez

les

.fig. Planches 'du Girier

.•

·

• TAILLER , v. a

él.

(

Gram. )

c'efl: couper, fépa–

rer , diví(er , llonner la forme &·la grandeur conve–

·nables :rvec un ínfl:rurnent tranchant convenable . On

taille

la p1erre, les arbres, la vigne

1

un habic, un

homme atraqué de la pierre , une ' armée en pieces

1

&c. f/oyez les tlrtíder foivllns

.

TA!LLE~

(

itharp. )

c'efl: couper, retram·her. La

taille"du· bois

te

falt en loog avec

des

coins, de tra–

vers avec la f'Cie,

&

en d'autres fens avec la coig née,

la

ferpe

&

le eifeau .

&iEl. de Cbar·pent.

(D.

J.

)

TAILLER LA FRISQ...ÚEJTE, (

terme d'Jmpriinerie.

)

c'efl découper le morceau de parchemin qui couvre

la

frifquette, pqur

q~e

la forme ne porte que fur

les

endroit~

qoi doiven t erre inlprimés daos les feuil–

les qu'on

m e.

Savary . (D .

J. )

TA!LLE-R

EN

ACIER ,

en temu de Fourbiffiur,

c'efl:

l'art d'orner une aa rde d'acier de toutes forres de

. figures qu'il plait

~

l!ou.vrier d'y g raver; cet art tiene

beauco~p

•.de la

fcu l ~core

& de cla gravuret de l'une,

en ce qu ti confifle a' découvrir daos une piece d'a–

cier les ñg.ures qu'on y a im'agin.éés ; de i

1

autré ,

en

ce

que da ns fes opératious

il

fe fert des burins ; com–

me elles . Pour l'excrcer avec

flt~ces

non-feulement

il faut poMder le de!lein,

&

avoir: du go(lr, mais

¡:n;or~

.une atrenc¡on

&

une adrelle

particuli~r~

pour

T A I

finir des morceaux d'hiíl:oire enriers daos un

fi

petit

efpace.

TAJLLER L'ART DE,

/u pierru précieufir

efl: tres–

ancien ; mais cet are comme bien d'amres , écoit forr

irnparfait daos fes commencemens . Les Fran_sois y

ont réufli le mieu1¡,

&

les Lapidaires de Pans, qui

depuis

1290

fe font formés en corps, onr porré cet

art

a

fon plus haut poinc de perfeéHon, fur- tout pour

la tail le des brillans.

n s fe ferv ent de différentes machines pour

tailler

les pierres précieufes, fuivant la qualité de celles

qui doivent paffer par leurs mains. Le diamant le

plus dur fe taille & fe forme fur une roue d'un acier

fort doux, cournée par une efpece de mouliu avec

de la pouaiere de diamant, crempée dans l' huile

d'olive; ce qui ferr

a

polir le diamant auai-bien qu'l

le cailler .

Voyl!z

DiAMANT .

Les rubis , faphirs & topazes d'Orienc,

(e

forment

& fe taillent (ur une roue de cuivre avec de l'huile

d'olive & de la poulliere de diamant ,

&

on les po–

lit rur une autre roue de cuivre,

avec

du tripoli

&

de l'eau .

Voyez

Ruu¡s .

: L es émerauJes, hyacinthes, améthifles, les gre–

nats, agates & autres pierres moins dures, fe tail–

lent rur une roue de plomb' avec de l'émeril & de

l'eau, &

on

les polit. fur une roue d'étaia avec dt1

tripoli :

f/oyez

EMERAUDE ,

&e.

L a turquoife de

l'~llci~nne

& de la nouvelle ro–

che, le lapis lazuli , le girafol & l'opale fe taillent

& fe

pnli fl~nt

(ur une roue de bois avec du trípoli.

Voyez

T URQOOISE ,

&e

"T

A

1

LL

1!

a,

v. a

él.

terme de Motmoil!;

c'efl: faire

d' un marc d'ur, d'argent ou

de

cuivre, la jufl:e quan–

tité des efpeces qoi fonr ordonnées dans fes régle–

mens fur le fait des monnoies.

11

y a dans chaque

monnoie , des ouvriers

$t

ouvrieres ; ces det nieres

s'appcllent plus ordinairement

taillenffir.

qui raíl·

l<'nt & coupenc lts tlaons, ou flanes, c'efl:-3 dire les _

morcea ux d'or' d'argent ou de cuivre ' defl:ioés

a

~tre

frappés & qui les lirnenc

&

les

aj~fl:ent

au julle

poids des

e(

peces.

( D .

J.

)

TArLLI!R. CAIUI!AO,

terml! d'anáen motmoyage;

c'étoit emporter des lames de métal , des morceaux:

qoarrés, pour enCuite les arr-ondir

&

en former des

flanes .

T AIJ,.Ll!:R UN

HA

BIT,

lerm"e de Tai//eur;

qui

fign~

ñe

&Otlpt!r

daos l'étoffe les morceaux néceflaires pour

en t'Ompofer un habit ,

&

leur donner la largeur

&:

la long ueur requi(e, pour pouvoir fervir

a

l'ufage de

la .Perfonne qui le fa it faire .'

Pour

tailler

un hahit , l'ouvrier étale fur fa rabie

ou établi l'étoffe deílinée pour le faire,

&

comme

eoutes les pieces ou mofceaux d'un habit , ainfi que

de la dou.blure, doi venc

~tre doubl~s,

a

fin

d'~rre

em–

ployées, !'une du chté droit, & l'autre du cOté gau–

che; il met ordinairement l'érolfe en double pour

t11iller

les deux morceaux

~

la fois . Alors il appli–

que fur cette étoffe un parron ou modele

d~

la pie–

ce qu'il veot couper

¡

& avec de gros

cif~aux

faits

lexpres pour les gens de certe profellion, il cou pe

l'érof!'e caut-au-tour du patron , en

obferv~nc

cepen–

danr de \Jonner aux pieces qu'il coupe l'amplcur né–

ceí[:lire pour en former de rous les morceaux

~ou·fus

&

joints enfemble , un tour de•la longueur & de

la largeur qu'on lui

~

prefcrire . ·

TAILLER Lp; PAIN,

U:

VIN ,

(

Comml!l'&l!.)

OU les

aurrú denrées ou'marcl\andifes, qu'on vend ou qu'on

prerld

a

crédit; c'efl faire des entailles fur un dou–

ble morceau de bois. donr l'un ell pour le vendeur.

&

l'autre pour ltachereur, añn de

(e

fouvenir des

chofes quton Íivre ou. qu'o,n

re~oit,

ce qui fert coro–

me d'un·e e(peoe de JOUrnal; on appelle ce morceau

de bois

taill~ .

lloyez

T A:ILCE .

DiE!. de Comnzerce.

TA! L'U R, v. n.

(Jeux de etn·tes . )

c'efl: tenir leg

canés

&

les paris mis fur ces carees .

1/~yez

l'arti&l'

TA!LLE.

TAILLERESSE,

f.

f.

J

la Mo1znoie,

font les fem–

mes

o\J ñllés de monnoyéu rs , qui nétoienc, ajuflent

les lbncs au poids que

l'urdonn~oce

preferir; elles ré–

pondent de leurs ouvrages, & les llanos qu'elles oor

rrop diminués (ont reburés & cizaillés .

Les

taillereffis

ajuflent

les

pieces avec une

~coua­

ne , apres avo1r placé le flanc au bilboquet.

//oye:&

BILBOQYU .

On leur a donné le nom de

taÍ//I!reiJé,

<lans le tems

que l'on fabriquoit les erpeces au marceau' paree

i¡u'elles tailloient alors les carreaut ( les monnoies

a¡¡cieones étoient quarrées )

&

les ajufloien',

&c.

AIL·