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TAB

Joi qui ne fe voit point fur cet are,

&

qui apJ!larem–

menr n'y fut pas [culprée, fa ure de place . ( D .

J.)

TABLI!

ov

SI!IGNEIJR,

(Crit .focrée .)

c•en la

tabte

de l'E uchariftie, ou en

mangeanr.le

pai n

&

en bu–

vanr le vin faeré, le fidele célebre la mémoire de la

mort

&

du facritice de J. C. c•en pourquoi les Chré–

tien! du tems de Terrullien, appellerene leur culee

focri.fice,

&

fe

fervir~nr

du mor

d'autel,

en parlanr

de la

t11blt du Seigt¡eur .

On donna ce nom d'

tmtd

,

paree que le fidele qui s'approche de la

table du

Sei–

gneur ,

viene

lui-m~me

s'otfrir

a

D ieu, comme une

viflimt ViVRIJU:

Car l'expre(fion

étre t/ebollt

a

/'atltt/,

défigne propremenr la viétime qui fe préfenre pour

~rre

immolée; comme il naroir par ce vers de Vir–

gile, Géor;g. /.

11.

&

dqflur COrl/11

ftabir

facer hircur

11d

aram . Ainfi quand

S.

Paul die,

Epit. ¡oux Hebre1¡x,

ch. xiij. v. ro.

nour ¡svotu un aufel;

c'etl une expref–

fton fig urée, done le fens eft , nous avons une viéti–

•• me, fgvoir

J.

C.

~

laquelll! ceqx qui [oqr encare

, arrachés au culee l\l•itigue, r¡e fauroienr avoir de

, pare , . En etfet,

l~s

pren1iers chrériens n'avoienr

point

d'lltltelr

dans le fens propre,

&

les payens leur

en faifoient un crin1e, ne concevanr pas qu'il pílr

y

avoir une religion fans viétinJeS

&

fJns aurels . Phi–

Ion appelle les repas

facr~s

1

líl

fable

ár•

Seigneur.

(D.

J.)

TuLES ,

/oir ¡/u

dout.e, {Hijl . rom.)

code de lois

faites

a

Rome, par les décell)virs vers l'an

301

de la

fonclation de

c~tte

ville,

·

L es divifions qui s'élevqienr ¡;ontinuellement en–

tre les confuls

&

le~

rribuns du peuple, lirenr penfer

aux

Romains qu'il étoit

iodilp~qf? ble

d'établir

un

corps de lois

tj~~s

pour prévenir cet

inconvéni~nr ,

&

~n

m

Eme

¡~ms aff~z ampl~s,

pour régler les au–

tres ,atfaires ¡:ivi!es. ¡_e peuple done créa

de~

qécem–

virs,

c' eft-~-c:lire

dix

~ommes

pqur geuveroer la ré–

publique, avec J!au¡orité

~QI]fulaire,

&

les

¡:hargea

de cho, fir parmi

les

lois

étr~ngeres,

celles qu'ils JU–

geroienr

I<;S

pl\15 !=OnvenabJes pqur \e but

QU\!

!'on fe

prooofoi¡.

·

Un

cerc~i11

Herll)odore , natif d'Ephefe,

&

qui s'é.

toit reciré ¡!n J¡ª lil!, crad9ifit les lois qu'on avqjr rap–

portées d'

A,¡h!!11~~,

&

de~

?Utre! vi!les de la Grece

les

mi~ux pqli¡:~es,

po\]r ell)prunter de leurs ordon–

nances,

~~~~~s

qui co¡JVi>ndroient le mieox

il

la ré–

publiqúe Ro!Jl:tine . Les ¡lécemvirs

furen~

chargés de

c et ouvrage , apq\lel ils joignirent les fois royales ;

c 'eft

ain~

IJU'ils formerent comme u11 code clu Droi r

romain. {.e fénat 1pres

\lR

férieux

ex~men

, !'auto–

rifa par \]n

(él]~tus-col!f!llfe,

&

le peuple le confirma

par ¡¡n

pl~bj[ci¡e

dans

un~

affembl ée des centuries .

L'ªn

303

de la

fond~!ion

de Rome, on fit graver

ces loif l'ur dix

tablef

qe cuivre,

&

on !es expofa dans

le lieu

1~

f!lus emiqept de la place

pu~lique;

mais

corp!J1~

i! manquoit encpre plu!ieurs

~hoks

pour ren–

dr~;

c

0

rp,plet ce corp! des

lois

romaiqes; les

~écemvirs

dqpt pn ¡:o!]tipua la magillrature en

304,

aJourerenr

de

!]q\lvell~s

lqis qui.furent approljvées,

&

gr~vées

fur

~~yx

autres

tabler ,

qu'on joignit aux dix prem ie–

res ,

~

qui firenr le nombre· de qquze. Ces douze

tll,k/rr

f; rvire!lt daos la fuire efe jur.ifprudence

a

1~

ré.

puqlique Romaine. C iceron

~n

a

fai~

un grand éloge

eq

·perfonne de Craflus, !ll\'IS fon premier livre de

1'9r~¡eur,

n".

43 ·

&

44· :qepls cllfialicarnafl'e,

Tir~Liye

&

Plurarque trairent auffi fort au long des lu1s

des douze

tab/u

.

'Elles

[e

font perques ces lois par l'injuTe !les tems;

il ne noils en l'l!fte plus que des frag!11e11s difperfés

dans di

ver~

aQ¡eqrs, mais uriletqent recueillis par l'il–

Iunre

Je~n

Godefroy.

Le

latin en

e~ viev~

&

barba–

re,

~uf ~

obfcur;

&-

m~me ~ m~(~~r~ qu~

la langue

f~

po,li~~

chez les

Rom~i~s ~

on

f!!~

obligé _de le_

~fianger

dans ·

qu~lqu~s ~~dror_rs

pour

1~

reqdre mce¡llgrble.

Ce n'eft pas-la

cer.~nda!lt

Le plus grand défaur do

co.de

~~~s!oi~ M~~mvirale~.

C'c;ft

1\1.

~~

Mofites qui

v~

nousl'appfeQdr~;

la

fév~ri ¡é

!les \oís

r<~¡:ales fai~es

pour

un p!:l,lpiC<

co~pbf~

de·fugitifs , d•e(claves

&

de. bri–

gané\s,

'ne conveno19

Rl.us

~u'\

Romarns. L'efprrt de

la

'ré(1Qblique auroit demandé que les décemvirs

n'euf~

fent' pas" mis ,ces

l~is

'dans

l~urs

douze tabler;

mais

de~· g~ÍlS

qui

afp¡roi~nt' ~

la.

rn~~ nle'

n'avoienc g'ardt;

d .e

Í\lÍ~re

[!efprit .deJ a républ1que.

Tite-Live,

tiv.

>[ .

die,' fur le ' fu pplice de M érius–

Futférius, dia áceur.

4'

Albe , co,ndamn6 par Tullus–

H cinílius.

a'

~ere

tiré par íleux chariots ,lque

Cl!

fue

Ie

pÍ'~mier

&

le

d~~nie~ fup~li~e o~

l'?n ' cémo,igna

avoir P.erdu la mémoire de 1 humamré; 11 fe trompe;

·\1:

¡;od~'Qes

'tiouz;$,·

table~

a plufieurs

~u~re~ dilpofi,tion~

TAB

tres-cruelles. On y trou ve le fupplice du feu, des

peines prefque toujours capitales , le vol pun r de

mort ,

·

Gel! e qui découvre le mieux le defl'ein des décem–

virs. en la peine capitale prononcée conrre les au–

teurs des libelles

&

les poeces : Cela n'eít guere du

génic de la république , oÍ! le peupie aime

~

voir les

grands humiliés . M .ds des gens qui vouloient ren–

verfer la liberté, craignoienc des écrits qui pouvoient

rappeller l'efprir de la liberté.

On

con nut fi bien la dureté des

lois

pénales, infé–

rées daos le code des

douze table1,

qu'apres l'expul–

fion des décemvirs, prelque routes leurs lois qui a–

voient tixé les peines, furent 6rées. O n ne les abro–

gea pas exprefl'ément; mais la loi

Porcia

ayanr défen–

Ciu de ll)ettre

a

more un cltoyen romain. elles n'cu–

rent plus

~·application . Voil~

le vrai

tems

auquel on

peur rapporrer ce que Tite-Live,

liv.

J.

die

des

Ro–

rmins,

que jamais peuple n'a plus aimé la modéra–

tiOn

des

pemes •

Si l'on ajoute

a

la douceur

des

peines, le droit

qu'avoi~

1111

accnfé de fe retirer dvant le jugement,

on verra bien que les lois décemvirales s'étoienr éca r–

tées en pluijeurs points eje l'efpl'i t de moMrarion, fi

conven4ble au génie d'pne république,

&

dans fes

autres points dom

Ci~eron

fait l'éloge , les lois des

{lo11ze t11b{n

le méritoient fa ns doure,

(D .

J.)

TABJ:.!!

D!:

t;UIYR!!,

(J urlfP.

rom.)

1

u,

tqble

fur

laquelle on gravoie chez ·les Romai ns la loi qui avoic

éré

re~ue .

On affichoit cerre

rabi~

d

~ns

la place pu–

blique ;

&

lorfque la loj étoir abrogée, on 6roir l'af·

fich e, c•en-ii-dire , cerre

ftlbl~

.

Oe-1~

ce.; mots

fixit

l~gem,

atr¡ue refixit .

O vide Melare que dans 'J•age

d'or, on n'aflicho ir point des

p~roles

menac¡antes gra–

vées fur

d~s

tab{u

d'airaiq.

Nec

'f~trba

mitt4nti4 fixq

.IEu

ligabantur

.

Dans la

com~cjie

de

Trinu{Jtltr

de l'laute , un plai–

fant die, qu'il vaudrpit bien

mieu~ ~raver

les uomJ

des auteurs des mauvaifes aétions

1

que les éd1ts.

(D.

J.)

TA U ~E

ABBATJAL¡!:, (

)11ri/]m11/.)

en Un droit dol

en quelques lieux

a

la menfe de l'abbé par les prieurs

dépendans

de

fo n abbaye.

Voyez

le

DiE!ion. ¡{u A.r–

rltr

de Brillan, au

mot

AsilÉ ,

n.

IQ7· (

4 !

· TABLI! D!!

HARBt<¡;:,(Jllrifim~t/. ) efluq nomcom­

mun

a

plufieurs juri(diaions de l'enclos du Palais,

rayoir la connétablie. l'amirauré

&

le !iege de la ré–

formarion générale des eaux

&

for~rs

. Chacune da

ces ju rifdié\ions, ourre fon rirre parlicylier , fe die

erre au fiege de la

tqbie

de

111t1rbre

du palais

a

Paris.

L'origine de cecee dénominarion, viene, de ce qu'

an~icnnemenr

le connérable , l'amiral

&

le

gr~nd- rnai­

rre

des

eaux

&

for~rs

renoient en etfet

le~r

jurifclic–

tion fur une grande

table

d~

mprbrr

qui oc¡:upqiccou–

re la largeur de la grand'falle qu palªis; !e ¡:rand

chambrier y tenoi¡ auflj fes lea nces ,

•Cene

t11ble

fervoi r aufii pour

les

banquecs rpyaux ;

Du Ti ller , ·en fon

rect~eil

du

t'(lll.f!

du

gr!!nth

¡{t

France

PM· 97·

qi r que ' le dimaqche

Jui n

I )~9,

le Rot

t-{ci'n~i

II.

fir fon entrée

a

!lari!; que le lqir

fu e f-a ir e11 fa gra11d

1

falle tlu palais !e foupé royal;

qae

ledi~

feigneur fuo

af!i~

au

mi[i~ll

¡le la

table

r/t

marbn .

Cett<;

t'!ble

fue détruice lqrs de

4'e'1l~rArernent

de

la gcaJ]d'1311e du palais, q11i arriva fous (,.oqis

XIII.

Out

re

la

table de marbre.

done on yie11c

d~ p~rler ,

il

y

ayqi~

dans la ' coQr dupalais

1~ pierr~

de

m.ar

bre ' que l'on appellnit aljffi quelquefQis la

rabie

dt

marb~e

.

Quelques-qns ont

m~

me cqnfqndq ces deu"

tab/er

!' une avec

1'~\Jtre .

Mais la pierre de marbre étoit

difiérr;nt~

de la

(a–

ble

d•

marbre,

~

par fa firuation ,

~

.par fqQ objet.

!-a pierre de n1arbre étoit

a

u pié du

graQ~

qegré du

pa,\ais·. Elle exinoi r

~ncore

du tems qu roi Jeaq en

r

JS9·

Elle íervoit

a

fai re les

p.rocl~rnatiO.I\1

p.ubli–

ques . Elles fe

faifoien~

pqurrant auf!i

qu~lqu~fqis

fur

la

t~tble

de

marb¡•e

en la grand'falle du palais .

Voy .

le

rec11eil

der

'ordqn.n~~:n.c~{

t(e (a

froijiem~.

race,

to-

me

111.

p.

347·

op.x;

~qfer .

-

_ Q u·and on

pa~le

de la

(a,bli tf.e marbn

fín¡plement,

on en!end la

¡urifc~i.éHon d~s

eaux

&

fdr~rs

qui y

c;ient fon íiege: Elh; CO(lnoir par

app.el

d~s

fenrences

l:f·es

m~itrifes

du reflo,rt. Les commíffaires du parle–

mene viennent auffi y juger en dernier reí{rlrr de ma–

tiere' de réformation .

Poyez

E~ux

F oR.Ers .

• •

••

'

1

u