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SIB

u,

Jivru fibyllinr

ne farenc poinr

6t~

du temple

d' Apollon

Pala~n

¡nr les prerniers

emp~reu~s

cbré–

t icnl. lis

y

éto•ent encore au rems J ohen qu• les

fit

confolrer en

363

fur

Con

expéd•tion COIJtre les Per–

fes; m1it ao mois de hn de cecee année, le feu

ayaor con fumé le

t~mple

d'

Apolloll, oo euc beau–

coup de peine :\. fao

ver

ces livres, qu'pn

plas~

fans

doure daos quelqu'autrc lieu religieux: Car Claudico

nous appreod qu'on les confulra quaraore ans apres

fous Hon rius, lors de la

premien~

inva!ion de l' l ra–

lie, p1r laric en .¡o¡. Ce poece parle encore de ces

vers daos fon poeme fur le feco nd cooflllat de Sti–

licon en

40>.

11 f1uc conclure de-la, que li, comme le die Ru–

t ilius umarianus , Stllicon lit jectcr ces livres au

feu, ce fue au

plut~t

daos les anoées

.¡o6,

ou

<40

7 .

Au refle, con¡me ce pocce , zélateur ardene de l'an–

cienne religion

1

accufe en méme tems tilicou d•a

voir

appellé les barbares,

&

d'avoir dérruit les

wrr JibyJ–

IinJ,

daos la vue rle caufer la ruine

d~

l'empire, en

lui . enlevanc le gaje de fa

du~ée

éternelle;

peut-~tre

la leconde de ces

rl~u"

accufatJons n'efl-elle pas mieul¡

fonrlée que la premiere .

Apres

a~oir do~né

cecee efpece d'hifloire des

Jí–

••·u

JibyiiJf}t,

qou

rert~

r'tle rour

e~

qu'OIJ en fair

d'arl uré , jc dois ajou rer

quclque~

rem3rques íur ce

q u'rb conceooient. Ce que

Tit~-l,ive

&

Deois d'Hl–

licamalfe

O<IUS

racontel]t

rouch~nt

les diverfes con–

fulrarions qu'on en

f~iloit ,

do11ne lieu de penfer , qu'

on oe publioir poioc le rexre,

m~rne

des

prédi~hons,

mais feulement la fubf!a 0 ce de

ce

qu•on prérendoit

y avoir trouvé;

c'efl-~-dire,

le déra1l des

nouv(!ll~s

pratiques religieufi!S onloiJnées par la fibylle pour

,p.

paifer les

dieu~

. Comn¡e il 11e nous refle al!CUIJ des

hiflorien• antérieurs lla pene du oremier recmei l rfes

'll~rr

Jiúyllh¡r ,

il

íau¡

nous cor¡cencer de ce qu'en di–

fenr Uenis

&

Tite· Live ;

&

nous qeyons

memc

re–

gardcr comme fuppofé le long fragment des

vrrr jibyl–

linr,

rapporré par Zozime

1

~

l'occaíjOIJ ejes ¡e11x

te–

c ulaires ,

Ces vers qui devoicnt

~ere tir~s

de 1' and en

re–

cueil, ne fonr point

d~ns

la forme

a~roftiche

;

il~

con¡icnnent le nom de Rome, du Tibre, de I' Iralie

1

&c.

prefcriy~nt

les cérémor¡ies qui

d~oi~nt

ac–

compogncr le$ íeux

féculair~s

d4ns un dérail qlJi

monrre la fuppólirion .

Le fecond re::ueil compilé fous Sylla ; nous efl un

p eu mieux CQonu ,

&

je vais rapporrer

~e

que le>an–

c iens DOUS en apprennent ,

tl'.

Varroo cité par Lac–

t ant e , a(Jure que ce recueil concenoit

d'~bord mili~

vers all plm

¡

&

cornme Augufle ordonna une fecon–

tle révirion , qui en fit encare

.rej.en

er

quelques~ns,

ce nombre fu e probablement d1mmué .

-

2.~'.

Ce que difoot Varron cité par D cnis d'Hali–

caroalfc, qu'on avoit regardé c 0 mrr¡e fupp 0 fés rous

les vers qui interrompoien r la fu ite eles acrolliches,

montre qlle

c~u~

forme

regnoi~

d'un bouc

l'autré

de l'ouvrage,

¡o. Cicéron nous exRiique en quoi conftfloit c:erre

forme. Le recuc;il étoir partagé

o~n eli\lt!rl~~ feélio~s.

1

&

daos c!lacpJle, les lem es qui formoie11r le prem1er

vers, fe rrouvoienr répétés

d~ ns

le; merr¡e ordre au

commenccmem des vers

flliva~s;

Cl]{orce que l'af,

icmblage de

c~s.

lewes iniciales -el'evenoir aufli la

ré–

p émlol] du

¡-~ron¡i~r

vers de la feélion:

acrqf/iphus di–

átur ,

"111'

(iei(lctpr

rx

·primis

~·erjit~

lítteris a:iquirl

~omu{fitur

.. .. • ..

Jnji~-¡1/iiJfS.

ex. primo

w':fi'

cttjuj–

que jeptmtu _prtmtt luter¡s

1/lm~

J it¡ttlftt4 carmen

~mne

pr.rtex(ttllr.

4~ . t.,~ pr~

loélioo5 conteo ue da¡¡s Cl! recueil

éroien~

toure congue•

~n

termes

v~gu\!S

généraUJ<;, fans

aueuoo dé(igoJtioo de re

m~

ou de lieu;

~nforce,

dit

C1cé•·on, qu'au 11'\oyen de 1' obfcurité daos

laquell~

l'auteur

·s'<~fl habil em~nt

en\!C?IQppé, on peur

~ppli~

quer la n]eme préJiélioo

a

des événemens dilférenso

Cal/irle ,

f[IIÍ

il/a &ompo[rtit, pe¡<fecit

111,

qttodoumque

acúdiffie,

p.··~rliflum

vídererur , bomillttlll

&

tempo–

rmll

ilefi!JÍ(iope !itblata

.

Adbibt¡Ít etiam latebram ob–

fturitatis .ut iitftm

'lmfiu

alias

j11

aliam

r~m

pojfo a&,

c~111111odarJ í!td~relltlll' .

·

Daos le dia logue ou Plutarque recherche pourquoi

la Pychie ne répor¡doit plus en yers , Boérhius .•

411

de~

interlocuceuys c¡ui atraque vivement le

furnarur~l qe~

oracles, ob{erve qaos les prédiélions d_e M;ufée,

d~

Bacis

6i

de la Sibylle, les

m~mes déf~uts

que Cicé..,

ron ayoir reprochés aux

wrs jibylli11s .

Ces

aureur~

de

pr~diélions,

dit Boéthius, ayant melé au hafard

pes mQtS

&

¡lc;s ph{afes qui 'I;OilViennent

a

d~s ~V~-

SIB

nernens de rooce efpece, les onc ,

po~r

ainfi dire,

verfés daos

la

mer d'on rems indércrrniné: ainli lors

meme que l'événemenc femble vérifier leurs oro hé–

t-ies , elles .ne celfent pas d'ecre faulfes, paree q e

c'efl

'<JU

ha{ard feul qo'elles doivent leur accornplif–

fement ,

P lurarque noos a confervé dans la vie de Démo!–

thene , un de ces

or~cles

qui couroienc daos la Grece

fous le nom de la

Si/Jyl/~;

e'e

i

l'occafion ele la dé–

fa ite rles Atbénicm, pres de Chéronée; on écoir, die

P lucarque , daos one grande inquiécude avanc la ba–

taille,

4

caufe d'un oracle dom roue le monde s'en–

tretenoir : , Pui(fdi-je , difoit-il, m' éloigocr de la

, barn ille do Thermodon,

&

devenir un aigle pour

, conrempler du hau t des 11ues ce combar, ou 1e

,. vain.;u pleurera,

&

ou le vainqueur crouvera fa

, 1

pene , . ll étoir bie!" difficile cl'appliquer cec ora–

ele

a

la défaite de Chéronée;

t

0 •

il

f311oir trouver un

Tl¡ermodon aupres du champ de baraille;

&

Plur-ar–

que qui écoir de Chéronée

m~me ,

avoue qu' il o'a

pu découvrir daos les cnvirons de cene vil le , ni

rui(f.eaqx,

ni

rorrenr de ce nom.

2°.

Le vaioqueur

ne trouva poim fa pene a ce¡te ba lile ,

&

m~me

ji

n'y fm pa5 ble()e.

1-orfqu'on exarninera les préeliélions des oraclcs les

plus accréJités , celles de l3 Pyrhie, de Mufée, de

B3cis

1

de la

Jiby/le,

&c. r1pporcées daos les ao–

ciens, on erou

ver~

coujours que Cicéron,

liv .

/l.

n.

~6.

de t/ivh¡at

a rairon de dire , qne celle> qui n'ooc

pas écé fa ices aprb coup, étoient ohfcorcs

&

équi–

voques,

&

que

G

quelques-unes o'avoiem .,as été dé–

mentí~~

par

l'évén~menc,

c'éroient au

ha f~rd

qu'el

les 11! devoicnc,

Quelquc ahfi1rdes que fulfent les conft'quences

que

le~ par¡if~n<

du I!Jrnan rd de la divinarion fe

¡rouvoient obl•gés de lourenir dans les conrroverfcs

philo(ophiques, ils étoient \!Xcufables

jufqu'~

un cer–

tain ROiqt , ke proncipe qu' ils cjéfendoient, fai foit

chcz

eu~

une

p~rti~

elfeoriclle de la religioo commu •

ne ; ce príncipe une tois admis ,

l'ab(urdi t~

deJ con·

féq uences ne devoit point

arr~rer

des

lwmm~s

r eli–

gieu~ ,

Jl4ais que

di r~

de ce1 rufés poliriques

1

qui

pour couvrir

le~

de()eins de leur ambifion

1

forgeoient

l~ur

g ré

d~s

oraclesjibylli11s l

C'e~

ainfi que!' . Len–

culus S"ura

1

un des chefs de la con¡uration cari!inai–

re n'eur

poin~

de honre de feme r comrr¡c vraie, une

pré!endue préeliélion des fibylles, annonca nr que trois

Coroélius ¡ouiroief!t

a

R,ome ¡le

1~

fou'veraine puif-

fu~ (

.

·

Syll~

&

Ginna

1

¡ous deux de la

f~ml lle

CoriJélien.–

ne,

~voi~Qt

déja vérifiá une

partí~

de la préJiélion.

{..enrulus qui éroit de la

m~me f~mllll!,

répan dit elans

le public que l'oracle devoit avoir fon a.ccomp_lilfe–

m~nt

dans ' fa perfonne;

&

peut-~tr~·

eQr-il réuill fans

l'heure¡¡fe prévoyance de

Cic~ron ,

qt¡¡ ijr rnenrir

l'o-

raclc.

\

Pompée voulanr

r~rablir

Prolomée Auleres daos

fon royaame

d'Egyp~e,

la faélion qqj écoir cootraire

~

ce p¡¡irlant citoy<:n,

pri~

le parn q' jnvencer une

prédiélion libylline qui porroir

1

qu'au cas qu'vn roi

d' Egypte eílr recours aux

~omaiqs ,

ils devoienr :·af–

fi ller de leur-

pro~etlion,

fans

l~i

fournir tle rronpes.

Qicéron qui fou¡eno it le partí ele

Pomp~-6,

fa voj r bien

que

l'or~cle

écoi¡ (t¡ppofé; mais perfllaqé qu'il éroit

plus, fag e de l'éluder qo.¡e le réfufer, il lit ordonner

~u

proc 0 nful d' 1\frique, d'entrer en· ggyptc avec

¡¡

n

ar111ée, de conqudri r ce pays ,

d'en

gr~tilier

Pro.

!omée au no.m des Romains .

Jule~,Céfar ~·écant err¡par~

de l•aurqriré fouveraine

fou~

le nom de

r!!Efatettr ,

fes parrifans qui cherclwient

i\

lui

f~ire défclr~r

la quali té du n!i,

rép~r¡dircn~

daos

le public

Ul\

nouvel oraele

.Jibyllm

,

fciQr¡ Jeque! les

farch es oe pouv 0 ieqt

~ere

afll¡¡en is que par· un roi

des Romair¡s. l.e peuple étoir 'déja déter111iné

a

lui

en accorder le mre,

&

te fén at fe trQuvoit contraint

d'en fig ner

1~ decr~t ,

le ¡ou[ merr1e qu;; Céfar fur

alfaffiné.

·

Enfin cer abus de fa ire couri r dans Rome

&

daos

toute l' !talie

d~~

précliélioos

Jibyllinu ,

~!la

fi. loiA,

que Tibere rrembhnt qu'on n'en répandlr coorre lui,

défendit

a

q_ui que ce

fQ\

d'l\VOir

a\)c~n

papier de

prédiélions

(t byllillet.,

ordonnant

~

rous ceu qui en

auroient de les porcer daos le íour.

m~m~

au préreur:

Jimul commotuftcít, Tiberíur , q••i• ntu#a. V4_11afob 110-

min~

ce/ebrí tutlg(llumtur., jimxiffi- /{uguffum, q11em

intra

di~m

11d P•'.eto,rew urb111111111 t(e(errtn.fttr, 11eque

k11b~u

priwttim lim·et.

C~;

c¡ui

c~ufe

mon écopnemeoc, n'el\ pas de voir

~Ujt