MON
MONTE-RESSORT,
ut~til d'llr~¡utbufitr,
c'efl Ufl
morceau de fer dont la
t~te
en pliée q¡¡arrément de
1~
Jon¡¡ueur d'un
+
pouce,
&
q!li en
perc~e
fur
le
~out
d'un a:il en éorou, daos Jeque\ paffe une
~ i5
forr
Ion~
gue
&
viffée daos toure fa \ongueur.
Le
bas de ce mor–
ceau de fer
eft
recourb6 en rond de la loogueur d'un
demi-pouce. Cer outil fert aux arquebuliers po11r mon–
ter le grand reffort fur la noil, lorfqu'il ¡Jfi attaché fur
le corps de platine, en cettc forre: ils pofent la mact¡oi–
re recourbée en rond deUous le ha••t do grand reffort,
&
enfuite font tomber lll vis fur le rebord du aorps de
pla~
tine,
&
viffent jufqu':l ce que le grand re!Torr foit mon,
té
:l
une haureur convenable .
Voy<>:. lts PI.
dl
Arqutbuf
- MONTEREY, (
Glo~r.)
petite ville d' Efpagne,
dans la Galice, aux frontieres du Ponugal , avec tirre
de
co1nté fur la riviere de Tamaga,
J.. ong.
JQ.
JI.
lat.
"'· r8.
M
O N T E'R O
fi, (
Hift.
nal.
Botan.)
plante <le l'ile
de Madagafcar. Elle efi tri:s-vifqueufe
&
émolllentc,
comme la guimauve.
MONTE'S A, (
Glo¡¡r.)
forte ville d'Efpagne, au
royaume de Valence,
a
deux licues de Xariva. C'efile
fie~e
dlqn ordre de chevalcrie qui en pone le nom,
&
qUI fur établi en
13
t
7,
par ·Jacques
11,
roí d' Aragon,
L•nt·
17. 11.
lat.
39·
l.
; MO
NTEUR,
ou
I' AISEUR
dt boítn,
c'efi
p•r–
mi
/u
Harlog.rJ,l'ouvrier qui fait les boires des mo n–
rres. L
a plftpart font horlogers,
mai~
qnelquefois auffi
ils font orfévres. L es outils do nt ils fe fervem n'oot
ríen de bien particulier; ce fout des tours
i
touroer, des
marteaux, des en
el
umes, des rélingues, des mandrins,
&c.
enfin ils emploienr la ph1part ele cenx dont les or–
févres fom ufage pour faire des charoieres, des petices
cuvette~,
&c.
,
MONT-FA UCON, (
'ropo~rapbie . )
gibe! autrefois
fameut en Fronce, an no rd
&
pres de Paris, auJ•>urd'hni
ruiné. Enguerrand de Marigny, furimendant des fiuances
fous Ph1lippe-le· Be!, le lit b!rir pour exp..>fer
lo
corps des
criminéis apres leur fupplice,
&
il
y
fut pendu
lui· m~me par une des plus criames inJufiices.
4 es cheveux
~reffeot
a
la téte de voir l'h¡nocence fubir la peiue du
enm ; cepenrlam une femblable catafiropho égalemeor
inique arriya dans la fu ire
a
dcux autres furintendans'
a
Je•n de M
111aigu
fei~neur
de
M
rrcouffis, fous Char·
les V
1,
&
ii
J 1cque<de B;,aune feigncur de Semblano;ay,
fous Fr1no;<>i>
l . On co nnoit
¡•¿pi~ramme
héro'ique,
J11eine d:dililnce
&
de na'iveté que .\hrot 6t
a
la gloire
de ce dcrnier furimcndaot .
Lor(qr" M aill.1rd ,
iH(t
d'm(tr,
menoil,
11
Mom-f:n~con S~mhla'!;ay
l'amt
r:•ndre,
A
1/rJtr~
nv11,
lu¡rul do
dn1x
tenott
Jyt~il!ettr
'l'lf"'Íntien? Pour
'VOUJ
1~
faire
el}ttlláre,
Maillard
Jttnbl•it
h•mme
qut more
'Utl
prendr(;
Ee
Sanblan;ay fue
ji
ftrme 'iuillard,
f} ue l'on &uidoie pour v rai
t¡ll!i/
mtnát
p1ndr~
}1
Mon.r.·fauco n
le limtmanl
Mail/4r4 .
'
MQNTFORT .
(
Glo¡¡r. )
forre ville des Province$–
pnies, dans la pro vince d'lJ.rrecht , fur l'lífel,
a
trois
lieues d'Utrechr
& il
deux d'Oudewarer.
J..ong.
u .
3C!·
/&t.
p .
7·
C'dl la patrie de Lamben H o rrenlills, qui fe lit cqn–
poitre avec honneur au commencement du
l•i·
Jiecle,
par une traduélion do
P lutui
d' Arifloph
1pe.
11
fanr le
mettre
~
la
uhe des gens de lettres
ma! heureu~
. P ans
l'h<>rri~le
fac de Naerden, en 1
5'72,
Rar Frédéric de To–
lede,
di~ne
fils du duo d'Aibe, o n pilla la m•ifon d'Hor–
¡enfius,
(«
meubles , fes b;ens , fes manufcrits; on rua
fon 61s unique fqos fes yeux,
4
il alloit étre égorgé
Jui-méme, no n
<~ilibnr
fa robe , li un de fes écoliers ,
au
f.:rv ice des Efp.gnols, ne füt arrivé dJm ce momenr
pou r lui faqv er la vie; m,is il ne furvécu t guere
ii
rant
de défol1tions ; car il mourut au commencement de llan-
née fu ivanre .
·
·
·
MQNFqR't,
((;l~gr.)
petire ville de France, daos la
paure-Breragne, íur
1~
M en,
~
cinq
liepes
d~ Renne~.
Lon~.
lf· 16.
lat.
48 .
í·
' MoNTFORT-L AMAULI!f•
en
latin,
MonJfortiJ
lll-
111aiet,
(
Glo~r. )
p,erite
vill~
de l
'i.lede f'rance,
a
dil
licues de
Pari~,
fqr une pem: co
lime, QU efi encore un
vieux chiteau ru iné.
C~tte
vJIIe a été fu rnommée
llA–
maulr
·
d'un de fes feigneurs, rige d'une célebre mai–
fon: ta juflice fe ren? dans
~et ~ndroit,
fuivant une
l:OUtum'e par1iculiere Qlll fot
réd1~e
en 1ff6.
MONTFO RTE
PE
L¡!:MuS! (
Glog.)
an~ienne
peti!e vÚie d'Efpagqe 1 dans la
§altee~
avcc on palais
MON
ou les comres Domar<;a de L émos font leur rélidence :
l!:lle efl fur uo cóteau qoi s'i!leve au rnilieu d'uue gran·
de plaine,
~
8
lieues
N. E.
d'Orenza,
20
S. E.
de Com•
polielle.
Lo~~.
10.
30.
lat.
-+2·
43·
MONTGOME'8Y,
(Giog.)
villed'Angletem
1
¡:apitale du co1nté de
m~me
nom, qui ell une des
pro~
vinces m óridionales du pays de Galles; province fenile –
conrenant
env~ron
r6
mil le arpens ,
47
paroiffes
&
6
bourgs
ii
marché . C'efi dans Jvl ontgoméryshire que la
Saverne prend fa fourt>e.
L~
capitale envoie deut dé·
purés au parlement,
&
efi
ii
100
milles
N .
O. de Lon–
dres.
Lonx.
14. 22.
lat.
)l.
~6.
(D. '}. )
MONTICH!COURT,!. m.
(Comm . )
étoffe de
foie
&
coton
1
loqgue de
5'
auqes
4
l~rge de~
ou longue
de
8
&
large de...:,, plus
..L,
o u de cioq fixiemes.
Elle
3
1
fe fabrique aux lndes orientales .
MONTlEL,
(Giog.)
perite ville d'Efpagne, daos
la nouvellc Cafiille,
ii
6
tienes O. d'Aicala. C'efi le
Laminiu>n
des ancicns,
&
le chef lleu de la parrie o rien•
t~le
eje la Mancbe, qu'on nom.noit amrcfois
L amimi·
¡a><ut
ager.
L on![.
14.
j6.
lae.
40· 28.
(D. '}.)
MONT JOYE S !\lNT · DENIS, (
f/i{l . mod.)
mot fameux dans l'hifioire de France, qui
a
ét6
lona–
rems le cri de guerre de la nation,
&
qoi e!l encore
a~·
jourd'hui le oom du roi d'armes .
D iver¡ aureurs oor débiré bícn des fables
&
des con–
je8ures puériles for !'origine
&
l'étymologie de ce nom,
Ce
qu!on
a
de plus fenfé fur ce1te matiere, fe rédolt
l
remarqucr qu'on appelluir aurrefois
mont
joyt,
un mon·
ceau de pierres entaffées, pour marquer les chemius . Sur
quoi le cardinal Huguet de
S.
Cher rapporte la comume
des pélerins, qui faifoient des
m•nt
joyu
de nwnceaux de
pierres fur lefquels ils pl3ntoient des croix auffi tót qu'ils
découvroient le lieu de dévotion oii ils alloient en pélc·
rina~e:
confliesutnt,
di[·il,
aoer'l'tttn l4p_idun,
,
éJI
ponunt
crH<n,
&
dicitur
M o N S G..< v
o
11.
D el-liio
a
u elle la
m~
me chofe des pélerins de S . J acques en Galice
¡/,.pi·
dron
rongeritt ...
.
Galli
mont JOyes
'VOcant.
Les croix
que l'on vo;t fur le chemio de París
:l
Sainr- Denis étoient
de ces
mone ioyu.
Or, comme ces
mont
f"Y"
étoient
definu!s
a
marq u~r
les chcm10s, de meme quand nos rois
eurcur pris S . Denis pour prote8eur du royan me,
&
fa
bannicre ou l'oriBamme pour b1uniere de dévoriQn daos
les ormées, ceKe b1noiere devinr le
r¡>ont iQyt
qui
ré~loit
la rnarche de
l'ar mée;
&
crier
mont
jove
fa int·D.mir,
c'élOÍC
CrÍer,
fJ.JiVl'Z.,
Oll
marche;:.,
OÜ
ralfitz~1JtJUJ
J
/4
banniert
de S . DeniJ . De
meme que les ducs de Boor·
~ague
avoiem pour ori
..,ont ioye
S.
Amir/;
&
quand le
duc fe trOUVOit en perit>nne
a
fa guerre,
mMt
ÍD)t
·au
11uble duc:
eeux de Bourbon crioieqt,
mon~
joyt
Notre•
Danu,
pour raffell.Jbler leurs tr<:lupes au-tour
aleux, 011
de leurs bannieres qui portoient l'1mage de la Vierge.
Q "oiquc dans la fuite on ne portat plus daos les armées
la banniere de
S.
Denis, le cri de guerre auquel o n étoit
accoutumé, comme
a
un cri de joie
&
de viéloire . ne
laiffa pas que de Cubliiler jufqu'au rems oii
J'introduc~
tion de
l'artilierie eli)(ea des fignaui d
1
unc autre efpe–
ce dans les combats.
Ceue opmion paroit plus propable que celle qu'a 3Van–
cd M. Bene.ton dans !'es commentaires fur les enfeignes
militaires , oii il remuque qu'on élevoir fur
le
rombeaux
des perfonnes contidérables, des faints, des martyrs, de
ces Cortes de monceaux,
&
qu\,n
les nqmmoit
mont
jrryeJ;
que
mont juye {aine:Denil
lignifi oit le rombeau de
S . Dwis , donr ntts monarques fe glori6oienr
d'~tre
pof–
feffeurs; comme•s'ils eulfent
vou~ u
dire,
nout
a'Vonr
la
gardt dtJ tomb<at<
de
S. Drni•,
mnnr jore faim-Denis
tfl
un
elmoi¡¡wage de la
jqie
qru
nouJ
rtjjcnto>J~
de cet
aumttagt; wous
~fplrons t¡ll~
ces poro/e¡ [trviront
4
ra11i•
mtr la
piltl
&
la 'ih•lcur
d~
not
foldau.
Mais les ducs
de Unurgnv,ne poOédoienr·ils dans leu•s é1ats le corps de
S. Audré
~
&
ccux
de
B, urbon 6toiem-ils proteéleurs
du
f~pulchre
de la V 'eq;e? Q ue
lignifioir done
mont
joye
dans leur l¡ouche, lÍono
a
la
b.mniue
de S. Andr!,
&
~
celle
de
Nutre·Dtlm<;
ainli
mone joye faint· Denis
n'a non plus ljgnifie au!re chofe qu'
a
la ba,.nitre de S.
D cniJ,
paree que cette banniere fervoit, fous
les rois
de la troilieme rae!: ,
i
régler les marches
&
les campe•
mens de
l'arm~e.
· 11
efi bon auffi d'obferver que ce ori de guerre n'a été
inrroduit dan! nos armécs qu¡: vers le regne de Louis le
Grqs, qui ayaur réuni eo
f~
perfnnne le
comt~
de Vé·
xin
a·
la couronne , deviot advoué de
l'é~lif~
de S .
Denis , en prit la ltanniere, de laquelle efi veou le cri
d'armes. Ainli, ceux qoi l'ont attribué
il
Clovis, ont dé–
l:¡iré une
pur~
5aion, puifque la
Q~Qniorc:
tic
faint·M~rrin·
-
• •
.
•
.
de:'·