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jv

AVER7ISSEMEN7

a-peu-pre s comme on le pratigue dans

o.os

collég~s:

les deux premieres. de ce

pl:l ~

ces font afie ées de droit aux deux Pneurs de

~ofbonne;

les

fe~x

1Ulvante

( 1

1

un arrangement fondé fans doure fUf de

bonne~

ral[o,11 ) font deLI.nees aux

d e~l x p~Ll S

qualifiés de la Licence: le

méri~e

dénué de tlt1:es n

~

dans cette hite que la

Ctnqt.ll

e–

me place; elle fut donnée unammemen}

a

M .. \

Abbe

M.a ll~t.

Pendant fa Licence

il

fut aggrégé

a

la Malfon

&

Soclétel:oyale de Navarre .

~e "

hommes

.illunr~s

gu'elle a

produ~ts, ~~rfon,

puperron,

~alll1~l,

Bolfuet '_

&

ta.nt

d

a~tres , étOlem bien propres

a

exclter

1

emul.anon de M.

1

Abbe Mallet,

&

aVOlcn

de–

terminé fon choix en faveur de cette Malfon célebre,

Tout l'invitoi t

a

demeurer

a

Paris; le féjour de la Capitale luí offroit de rd–

fources afsurécs

&

le fucces de fa Licence des efpérances Hateufes.

D

'jil la ¡Vhifon

de Rohan

l ' avoi~

choili pOLlr élever les jeunes Princes de Guen:ené

Mon~ba fo,n;

mai s

fa mere

&

fa famille avoient befoin de fes fecours : aucun facnfi ce ne lUl couta pour

s'acquitter de ce devoir, ou plueót il ne s'appen;;ut pas qu'il :-ut de

L~cri ficc ~l

faire ;

il aila remplir auprc s de Melun en

1744

une

C~re

affez m?dlg ue, qUl en

I ~

rappro–

chant de fes parens le mettoit

a

portée de leur

e~re

plus uule,

11 Y paJTit

envlron fept

~nnécs

dans l'obfcurité, la retl'aite,

&

le travad, partageant fon peu de fartune

a–

vec les' fl ens, enfeignant

a

des hommes limpies les maximes de l'Evangi1e,

&

donnant

le rene de fon tems

a

l'étude: ces années furent de fon aveu les plus heureufes de

fa vie,

&

on n'aura pas de peine

a

le croire,

\

La mort de fa mere,

&

les mefures qu'il avoít prifes pour rendre mei11eure la

fituatíon de fa famille , lui petmirent de revenir

a

París en

17P,

pour

y

occuper dans

le Collége de Navarre une Chaire de Tbéologíe,

a

laquelle

le

Roí J'avoit oommé

fans gu'il le

demand~"t,

l1

s'acguitta des fonBions de cette place en homme gui nc

l'avoit point follicitée. Néanmoins la maniere diilinguée dont illa rempliíloit ne I'em–

pechoit pas de trouver du tems pour d'autres occupations.

11

mit au jour en

175'3

fon

Ejfai fur les bimféa1lces oratoires,

&

fes

Prúzcipes pOtlr la ¡eélure des Orateurs,

-,

La foJirude ou il vivoit daos fa Cure avoit déja produit en

17 ..

¡..)

fes

Prillcipes pour

la leflure des Poetes

,

Malgré le befoio qu'il avoit alors de proteBeurs,

ii

n'en cher-

eha pa s pour cet ouvrage; il 1'0ffrit

a

Meffieurs de la Live fes éleves; ce fur fa pre-

miere

&

fon unique dédicace,

Ces différens écrits,

&

quelgues autres du meme genre qu'il a mis au jour, étant

principalement deíl:inés

a

l'innruBion de la jeuneffe, il

n

'y faut point chercher,

C0111-

me il nous eo avenit lui-meme, des analyfes profondes

&

de brillans paradoxes :

11

croyoir,

&

ce fom ici fes propres paroJes

-11-,

qu'en matiere de

~o('¡t

les opinions é–

tablies depuis long-tems dans la républigue des Lettres, font toújours préférables aux

fingularirés

&

aux preíl:iges de la nouveauré; maxime qu'on ne peut cont eíl:er en gé–

néral, pourvú qu'une fuper{lition aveugle n'en foir pas le fruie, Ain!l dans les ouvra–

ges

dom nous parions, l'Auteur fe borne

a

expofer ave

e

netteté les préceptes des

grands mal tres ,

&

a

les appuyer par des exemples choiGs, tirés des Auteurs anciens

&

modernes,

T ant, ge travaux

~e

fervoient, pour ainfi dire, que de prélude

a

de plus grandes

entreprdes,

11

a laifIé une traduétion complette de

1

'Hiíl:oire de Davila, quí doit pa–

roitre dans guelques mois avec une préface,

Il

avoit formé le projet de deux autres

<ouvrages confidérables , pour lefguels il avoit déja recueilIi bien des matériaux; le

premier éto}t ,une Hiiloire pénérale de toures nos guerres dépuis l' érabliflement de

la Monarchle Julqu'a Louis

XIV,

inclufivement; le Jecond éroit une HiH:oire

du

Con–

dIe de Trente gu'il vouloit oppofer

a

celle de Fra-Paolo donnée par le P. le Cou–

rayer, Ces deux favans hommes, fi fouvent combatrus,

&

plus fouvent injuriés , au–

roient enfin élé attaqués fans fiel

&

fans

am'ertume, avec cette modératíQn guí ho–

nore

&

gui annonce la vérité,

Des círconltances gue nous oe pouvions prévoir oous ayant placés

a

la tete de

l

'E.nC

'yclopédie, nous crúmes

qu~

M;

l'

Abbé

~allet,

par fes connoíffances, par fe s

talens,

&

par fon caraBere, érOlt tres-propre

a

feconder nos travaux,

II

voulur bien

fe

~barger

de deux parries conlidérables, ceHe des Belles-Lettres

&

celle de la Tbéo–

~ogle, Tl:anguill~

comme il rétoit fur la pureté de fes intentions

&

de fa doéhine

11

ne cra'gnlt pOlnt de

s'~ffocier

a

une entreprife gui a le précieux avantage

d'a voil~

tous les bommes de partl contre elle, Auffi malgré leur jaloufe vigilance , les arti–

~les

nombreux que

~',1'

Abbé MaUet nous avoít donnés fuI' les matieres les plus

'Impor,tantes de la RehglOn, demeurerent abfolument fans atteinte, Mais fi ces a1"ticles

fu-

~

l'réface des Principes pour la lefuuc des l'oetes,

¡al'

7),