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D E S E D

17

E U R S.

.--

llJ

difparat~s.

La

pl~p~rt ~e

ces écrits f?nt dignes

~e.

curi?fité pour les recherches qu'

ils contlennent;

11

ierOlt trop long den donner

lCl

la hile, auffi étendue que fino-u–

liere: on y trouve une traduttion frans:oife du Diurnal romain,

&

une de

l'Imitati~n

;

l'Ordinaire de la Meífe, avec des Maximes tiré es des SS. Peres; une édition du n0U–

veau Teframent,

&

une de Lattance; un traité du fecret de la Confeffion,

&

un

aune de l'apparition des Efprits; une édition du roman de la Rofe; une des Podie¡;

de Regnier;

Arrejta amoris cum commentariis Bnlediéli C1trtii;

un traité de I'ufa–

ge des Romans,

&

la critique de ce traité par l'Aureur meme . lei on voit plufieurs

livres d'Hifroire, de Droit Canon,

&

de Politigue; la différens écrits fur la Chimie,

dont M. l'Abbé Lenglet s'étoit fore occupé. Celui de tous fes Ouvrages qui a eu le

plus de fucd!s, efr la

Méthode pottr étudier l'Hijtoire, avec

~t1J

Catalof,lu des prúJ–

cipattx Hijtorie1ts;

elle a été imprimée plufieurs fois,

&

t t aduite en pluheurs Iangues.

Pendant 'la guerre de

17° 1,

&

deruis pendant la Régence, les correfpondances

étrangeres qu'il entretenoit, le mirent

a

portée de

fair~

parvenir au gouvernement

des avis utiles, quí lui mériterent une penfion dont

il

a

joi.ii

jufqu'a fa mort. Un des

plus importans qu'il donna fut par malheur un de ceux dont les circonfrances empe–

cherent le plus de profiter.

Il

avoit fon ' connu en Allemagne

&

en Hollande un Gé–

néral étranger, qui dans la derniere guerre de

1741,

commandoit l'Armée & avoit

la confiance d 'un 'de nos principaux Alliés.

11

découvrit au Minifrere les raifons qui

devoient rendre cet étranger fufpett, & l'évenement jufrif.a tout ce qu'iI en avoit dit.

, Sa mémoire étoit prodigi'eufe, fa converfation animée

&

pleine d'anecdotes, fon

fiyle extremement négligé; heureufement la plupart des matieres qu'il a · traitées é–

tant de pure érudition, les vices de la diaion peuvent s'y pardonner plus aifément.

11

écrivoit eomme il parloit, avec beaueoup de rapidité, & par cette raifon

il

paroif–

foit mieux parler qu'il n'écrivoit: fon peu de forrune ne lui lailIoit pas toujours le

tems de revoir fes écrits avant que de les pl1blier;. cette raifon doit faire excufer le"

méprifes qui ' s'y trouvent.

'

Sur la fin de fa vie il s'adonna, dit-on,

a

la pierre philofophaIe, y altéra fa fan–

té,

&

s'y feroit ruiné s'il avoit pu l'etre.

L'amour de l'indépendance, ce fentiment fi naturel

&

fi

nuifibIe, étoit fa grande

pallion, &

lui

fit refufer conf1amment tous les poiles avantageux que fes talens &

fe~

connoiffances auroient pu lui procurer, foit dans les pays étrangers, foit dans fa pro–

pre patrie; mais la liberté qu'il vouloit pour fa perfonne, fe montroit fouvent trop

a

découvert. dans {es écrits,

&

lui attira q'uelques difgraces de la part du Minifre–

re;

-il

les recevoit fans murmure,

&

merne fans chagrin,

&

confentoit

a

les foufIi-ir,

pourvú qu'on lui permlt de les mériter.

.

Quelquefois aírez vif, quelquefois aum jndifférent fuI' fes propres intérets, iI a

voulu que fon travail pour l'Eneyclopédie fUt abfolum.cnt gratuit. Outre plufieurs ar-

' tieles q

u'il

a revus dans les trols derniers volumes, il nous, en a donné en emier quel–

ques-uns; les plus confidérables font

Conjtitittion de t'Empire

~

Viplomatique;

dans

ce

dernier il atraque avec plufieurs favans l'authemicité des titres

&

des chartes du

moven age. Les deúx Bénédiétins Auteurs de la

nouveUe 'Diptomatique,

lui ont ré–

pondu dans la préfaee

de

leur fecond Volume. Nous n'entrerons point dans cette

quefrion,

&

nous ne fommes point étonnés de voil' M. l'Abbé Lenglet combattu par

de favans Religieux, qui peuvent etre auffi fondés qu'intéreírés

a

défendre l'opinion

contraire.

EDME

MALLET,

Doéleur

&

Profeffeur Royal en Théologie de la Faculté de

Paris, de la Maifon

&

Société royale de Navarre, naquit

a

Melun en

1713

d'une fa–

roille pleine de probité,

&,

ce qui en efi fouvent la fuite, peu accommodée des bien.

de la forrune.

Apres avoir fait fes études av:ec fucces au collége des Barnabites de Montargis,

fondé par les Ducs d' Orléans, il vint a Paris,

&

fut choifi par M. de la Uve de

Bellegarde Fermier général, poul' veiller

a

l'inHruttion dé fes enfans. Les principes

de gout

&

les fentimens honnetes qu'

il

eut foin de leur infpirer, produilirent les

fruits qu'il avoit lieu d'en attendre. C'efiaux foins decet infrituteur, {econdés d'un

heureux naturel, que nous devons M. de la Live de Jully, lntroduéteur des Ambaf–

fadeurs

i

& Honoraire de

l'Aeadémi~

royale de Peinture, gui cultive'.1es beaux

Art~

avec fucd!s, amateur fans ofrentation, fans in;ufrice,

&

fans tyrannie.

M.

l'Abbé Mallet paifa de cet emploi pénible dans uné carriere non'moins

pro–

pre

a

faire connoitre fes talens; il entra en Licence en

1742

dans la Faculté de Théo–

logie de Paris. Les fucces par lefquels il s'y difringua ne furent pas équivoques. C'efl:

l'urage en Sorbonne

a

la fin de chaque Licence de donner aux Licentiés les places,

a-peu-