Table of Contents Table of Contents
Previous Page  855 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 855 / 864 Next Page
Page Background

AZY

• A Z

U

R N IS,

f.

m. p1.

( Hifl·

ecel.)

chanoincs

de la

congrég~tion

de Saint-George en Alga, ainfi ap–

pellés de l'habit bleu qu'ils portent.

A Z

y

G O S,

"~U).",

terme d'/lnatomi"

veine qlli

fe vuide dans la veine-cave; on la nomme encore

sutrement

vei"e film paire

,

~ c~ure

qu'elle

di

Cou–

vent

CClll~.

I/oyez

V

E I S E.

La veine

a<.ygos

ell la

troifieme bunche dl1 trone arcendant de la veine-cave;

elle ell fituéc du cOté droit, le long des parties laté–

rales du corps des vertebres de la poitrine ;

&

verS la

huitie111C 011 la Ileuvieme, elle commence :. tenir la

partie moyennc,

&

elll'oye de chaque c6té des

br~n­

ches imcrcofiales nux interfiices des huit cenes iofé–

rieur.es

, Oll elle fe divire en deux branches, dont I'une

s'in /cre quelquefois dans la veioe cave, mais plus Cou–

vent dans I'émulgente; ['autre va dans la veine-cave,

eomml1nément un )leu au-delfous de I'émulgente ; mais

elle ell rarement jointe :. l'ému'lgente elle-meme .

1/0-

ye<.

VEISE,

CAVE,

&

EMULGENTE.

/I<.)'gos;

Morg~gny

appelle niúfi un murcie de 13

Juclte , qui efl au!Ii appellé

flaphylin

&

épiJfaphyli" . l/o–

)'e<.

S

T A P 1·1

Y

L I N.

(L)

.

AZYME, adj.

( Thlolog . )

':'?UI'-"

,

'fui n'a pal f er–

""lIté

Oll

'lai eft

fans

levam ..

Ce nom originairemcnt

Gr~c

efi formé d'.,: privatif,

&

de

~JI"

,

ferment

Ol!

le.

'/Jam .

Le mOl

a<'ymt

efi fon utité dans les dirputes

~ntre

.I'égliCc.

G~eque

&

l'égliCe Latine,. Cur la nature

du pall1, qlll falt une partie de la matlcre du Cacre–

Illcnr de l'EuchariClie avant la conC¿cmtion .. La der–

Il!erc Coutiem que ce paiu doit etre

a<'yme,

c'eCl-a–

dlre

f mu levai",

comme le pain dont les ] uifs Ce Cer–

voiem daos la célébration de leur

p~que,

jcCus-Chrifi

Il'cn -ayaut pas employé d'autre pour I'inllitution de l'Eu–

chariQle qu'¡¡ établit dans

la

derniere cene, apri;s avoir

fuit la

p~que

3vec fes dj(Hples

a

la maniere

&

Celon

le rir des Juifs.

L~s

Grecs au contraire défendem leur

opinion avec force,

&

fe fondent fur la tradirion

&

l'uCage conflant de leur églife .

U

ell indubitahle qu'

ils en donnerent de bonnes preuves lor[qu'¡¡ s'agit de –

I~ur

réunion au concile de Florence, puiCqu'on

y

cié–

clda que chaquc égliCe [uivroir fur celte matiere J'uCa–

ge dOn< elle étoir en polTeffioll .

Auffi ce poiut n'avoit-il pas d'abord 6té un prétexte

de la rupture

&

du Cchilille qes qrecs; il

Y

avoit déji

plus d.e

200

nns que Ph9tius s'ctoir Céparé de l'égliCe

Rom~mc ,

10rCque le

patrlar~h

.• Michel Cerularius, dans

l'oU'LIC1l1e /iccle, excommUOla

les

1-.,;os parce qUe

dans le f.1crifice ils fe Cervoiem de pain

a~},

... .

(1)

el)

En

véri(~

les GreC5 f'irenr p.1ro1tre he:tDcoup d'animol'it6;. lorfqo'

ils condamnerenr la difcipline de nótre

Egtire

comme erronée en

ce qll'elle pour le S3.cremt:nt t!e l'Euchariftie fe (en d'Al.ymes .

Con.

tre cet uCage, déploierent lear

rUf,eur

Michel

Cerl1lariu.

en 1043

&:::

Jeremie

Pamarches

de Conftanunople en cen(ufant la

Confeffion

d'Ausbourg . Au

con!r~ire

les L.:ltins

qn~ique d~ ~ou.t

teml

ealfent

:ldmis

les Azyme.s. 11.5 ne blimerent pOlnt la

dl(clpla,ne

des ,Grec.s .

1!t

ils

en(eignrre-nt conn:lInr:1enc que

leur

confacrarlon étolt .1uffi

valide

que

la

norte. l is

.1joClterenc (eulemene qu'il

~toit

enjoiM aux

n6tre. par

de bonDe. raifon.

de con(acrer

avec

du paio

fans

le–

vain .

JI

n'y a

rien ;; redire aux rai(ow qu'alleguene

les

GreCJ pour

établir l'u(age du paio avec da lev.1ia . Cee u(age

3.

été

naymcnt

confbnr chez taUtes le. Eg!i(e.s d'Orient . lis n'en peuvent

cepen~

dant

6xer

l'Epoque ,

L'u(~gc

de.! Azyme.

che~

les

Latin.

~ft

de:

r

1u • aaciennc darte. car

11

rémoDte au tem. de

J

e(us-Cbnfl:

qUl

en donna I'cx,emple .

(N)

(1)

Si I'on examine (an.

partial¡u~:

lel: aneiens monumenJ

de

l'Egli(c,

on

De

peUt fe dt:feodre

~e

dono!!r

g~in ~e cau(~

a

ceux qni

(o~.

tiennent

que ju(qu'au

lisleme

6ecle 1Egl!fe' Larllle 3uffi

(e (ervlt

indjffbemment des Azyrne.

8c

du pain.levé . 11 e(\ vraiO"emblable

qll

C

le, Ap6tres n'enlfent toújours la

commodit~

de préparer de. Az.y.

.

mes pour leur Sacrifice

quotidj~n.

l5t

pour

la CommunJon de. ,fideles.

qui

devoiem

y

approcher (ublterneOt

&:

en cachette.

11

1ft

en: p,u

prob.,ble que ces pain. confacrés que le.! Diacrcs dinribaoient-

au~

Chf~tieDs

pour

l'emponer

che'l

cux,

fante de poa...

ir

faire

aucre-

AZY

777

S.

Thomas,

il1

IV.

fent . difl. ¡j. 'ffMfl.

11.

art o

2 .

'ff!~fliuncfll.

iij.

rapporle que dans les premicrs tiecles

de l'ég liCe on n'uCa que de pain

aZo)'me

dans l'Eucha–

rltlie jUCqU'3U tems des Ebioniles , qui Coutinrcm que

tomes les obCervances. de la loi de Moyre étoient en–

core en vigueur malgré la venue de j eCus-Chrifi; que

pour l1e kur lailTer aueun prérexte, I'une

&

I'autre

é–

glite uCerent du psin levé; que la Greque rella ell

potreffion de cet ur.1ge, mais que la L r.linc reprit cc-

lui du pain Cans levnin .

.

L e P . Sirmond, loin de convenir de ce fait, mon–

tre dans une dilfertarion

particulier~

Cur ce Cujer, quo

les Latin oil! uCé du pain levé dalls le facríficc juCqu'

au xe. /iecle : on a du moins des monumens qui le

prouvcm juCqu'au

VIL

e,

/iecle. Et d'ailleur, le cardi–

nal Bona,

Liturg. ch. xxiij. p.

¡8r.

rejerte I'autorité

de S. Thomas lur ce poim de critique.

11

parolr ce–

pendan! qu'avant le terns de Photius, c'ell -a-dire avant

J'an

886,

l'ég\iCe Romnine conf.1croir avec du pain

a::.y–

me;

&

que c'étoir dans tour l'Occidcm l'ufage le plus

univerfel ; cr.r Alcuin qui m(lurut en 794 , écrivam con–

tre quclql1es perfonncs qui

m~loiel1t

duoCel au pain de–

fiiné

i

étre conlkré, dit nettemem;

Pa"is 'lui i" Chri–

fli corpus eon[ecrtltHr, abfqN. fermento "I/iru alteriM

infeélionis debet cff. mN"diffim1/J.

Et R aban Maur Con

difciple, dans Con

l.

livre de

I'¡n[litution dtI eley¡,

ch. xxxj.

dit

P anem i"fermentatllm

...

in faeramento

eorporil Chrifli

. . .

favélifieari oportet;

ce qui ne

s'accorde pas exaétemeot avec la prétention du P. Sir–

mond .

( G )

(~)

L 'a<.yme,

ainli que le biCcuir de mer, efi, au fen–

timeO[ de Galien, fur t mal-f.1in. Tour le monde (ilit

qu'ell mólant de la fleur de farine avec de I'eau, il Ce

forme unc pate ténacc

&

viCqueuK; il arrive la ml>–

me choCe au biCcuír de mer, 10rCqu'¡¡ vicnt

11

Ce ca–

mollir dans I'cfiomac,

a

moins que

la

faculté digefii–

ve ne Coir extrernemem fone . La fcrmelltation détruit

ceue viCcofité,

&

rend les végéraux farineux plus aiCé,

11

digérer , mais en meme tems plus fujets :. s'aigrir.

C'efi pourquoi le pajn fans levain ne convient qu':¡

ceux dont I'efiomac efi rempli d'acides. Aux autres il

peCe Cur I'efiomac,

&

ne f:lir qu'incommoder fans pro–

curer aucun avantage; car le chyle qui en réfulte efl

virqueux , épajs, gluant,

&

charge d'impuretés.

(N)

• AZYMITES,

C.

m. pI. nom que les CclúCmati–

ques Grecs donnem aux catholiques R omaios; parce

qu'ils

C~

[ervent de pajo a7.yme ou fans levaio dans le'

facrilice de la melle .

Vayn

A z

y

~H;

mCnt.

Ce

~" O"en.t

des Azymes. Tertullien p.ule de ces paios

au

Ii.

Vfe

~. éCt1V~nl

-:"

lIXt.,t1tf.

II lui die de faire (on poffible pour

que ron man

qUI

~tOh, \~

..yen

ne fe doutat point de. S:ainu

boiy..

Acres des Chrétiens '. la

v~yan~

"'''''ace de ce pain avam tOÚt

aa.

tr·e meu , Or le mafl aurote d

.abo.rd CO.Up'

io",n'! ,'H avoit

va

de lot

dilférence entre (on pain

Be

celui de

(01,

(cmme .

L~

difcipline de.

offrandes que les 6delcs ponoient aUE (yn:lXes publiques continua

jurqu::l.U

fixieme fieele, On, po(oit ce

p.~in .

ram.affá

~.'U

_

ci par _

11:

(ur I autel; on le confaCfOtt.

&:

on le dtftnbuolt

~prcs.

Ce qui

oc–

c;Wonna

la

raillerie de ccue

femmo.

done

parle Paul

Di..

crc •

Jaquel..

le interrogée pourquoi elle rioit (ous cappe.

répondit franchemem .

~~~~:,!N':,J¿1::~J

nldnihu me

".f~,ijJ't

c'/.n' lI,rtlm. tu C.tpUI

De.

Le. olrandes des

premiees

Chrétiens étoicnt done de pain-lcv6:

Elle.:

(e divi(oient en troi. parries .

La

premiere éroit dell:inée

a

la

Table Euch.1rinique.

la

(econde

a

la nOlirriture des ClerCJ; la troi.

fleme

a

I'entretien de. PaovreJ:. Théophile d'Alexaod(ie naus en e(l:

garand .

Mais

les Cleres

lk les

huvres

n:~toient

pu ceru.inemen=–

contenu

deJ

Azyme.s.

Dan.

le (eptieme ficcle

quelque. E&li(e.

d'Occidenr

(e

(ervirent

des Az.ymes

a

l'exclufion de tour autre pain . Ce quj p2f01t ¡ncJi–

qu~

par

le

fixieme Canon du Coneile VI. de Tol:de. Eo6n

;anDl

les

tcm,

de Photiu, I'u(ace du paio-Ieyé fut aboli

d2ns

tOOteJ: le.

Egli(eJ: d'Occident. CeA: ce que prouvenr pr6cifement 1eJ:

(6moisna.~

ge.! de Ra!>an. d'Alcavn cités dans

CCt

anide,

(N)

FIN DU TOME PREMIER ,

00000

ER-