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AzU
nls
&
le Bilfdulgérid; d'on
~Is
Ol1t
éu
<¡nelCjuefois la
hardielfe d'anaquer les fouverams de TuOls. Leur chef
porte le titre de
roi de . Cuco.
lis parlem la langue des
Berberes,
&
l'Arabe. l Is fe fom honneur
d'~tre
Chré–
tiens d'origi¡lC . lis húffent les Arabes
&
les autres peu–
pIes d' Afriquc;
&
pour s'en diflinguer, ils fe lailfent
croitre la barbe
&
les cheveux. lis
Ct
fom de tcms im–
mémorial
a
1:1 main ou 3 la joue, une croix blcuc avcc
le fer. On attribue cet ufage aux franchiCcs que Ics em–
pereurs C hréticns accorderent anciennemenr
:l
ceUK qui
avoient cmbraffé notre foi,
i\
condition qu'ils le témoi–
gneroient par I'imprcffion d'unc croix au viCagc ou a la
main. D'aurres habitans d' Afriquc porterent auffi le fi–
gnc de la croix: mais peu
:l
peu ce fignc s'cfl déligu–
Té,
&
ii
la longue il a dég énéré en d'autres
tr~ces
qui
ue lui reffemblem plus . On dit que les lilles des
Ara–
bes
p~étendent
s'elllbellir en fe gravant avec des lan–
cenes diverCes fortes de marques fur le fein, fur les
m ains, fur les bras,
&
fur les piés.
• A
Z U M AR ,
( Gl og . )
v'ilIe du royaume de Por–
tugal dans l' A lentéjo, et'\1re P onalegre
&
Elvas.
A
Z U R,
f. m . en la couleur bleue du lirmament.
Cene coulcur vient , felon Newtoll, de ce que les va–
peurs dont I'air en rempli,
&
peut-etre les particules
memes de I'air, refiéchiffem les rayons bleus en plus
grande quantité que les autres. Quoique I'air paroiffc
n'avoir par lui-meme aucune couleur, la couleur bleue
du firmament a fait penCer
a
beaucoup de philoCQphes ,
que ce fiúide étoit bleu auffi-bien que I'eau de la m cr.
Voyez
BLEU, COULEUR, FIRMAMENT,
& c.
,(O)
A
Z U R
(¡ierre d'
).
Voyez
PIE R RED'A Z U R .
• A
Z U R
fa{li«, (Chimie.) L'aZ1tr [,,{liee
n'en
aU<re chofe qu'un verre blcu réduit en poudre . Si cene
poudre en un peu groffiere , il s'appelle
aZ1tr
a
poudrer :
{j
elle efl d'une grande lineffe, on I'appelle
a.,lIr
ji"
ou
d'lm"il.
Le doaeur Krieg , cité par
M .
Hellor dans
un mémoire du
ra"til
de
I' Acadlmi. roy"le deJ Scicn–
U J, "n,,1e
1737,
pag<
228 ,
décrit dans les
7r""j"étions
¡bilofophi'l'lCJ, n· .
393,
la maniere de conduire le Cmalt
juCqu'¡¡ I'¿tat
d'aZllr.
N ous nous contenteroos de don–
ner ici I'ex trait de Con mémoire, renvoyant
a
I'article
S
M A [. T
un plus grand détail
&
les obfervalioos de
M .
Hellot, fur la maniere de connoitre le cobalt pro–
pre a la fabrique du verre bleu .
Voy<z done
S
M A L T •
" L e fmalt, dil le doéleur Krieg, en fait de cobal l
" ou cadmie naturelle : c'el! une pierre griCe
& '
bril–
" lante qu'O!1 Irouve en quantité dans les enviro l]$ de
" Snéeberg,
&
dans quelques aUlres endroi¡s dV Woigt–
" 11Ind, en l\ranconie . Celte mine
e~
fouvtnt melée
" de marcaffile, quelquefois de m ine d:argent
&
d "
" mine de cuivre , on y rencontre m ':me
de
r"! gent
~
'pur en forme de poil, mais raremen' ,., . l.1 décnt en–
l u¡te . Ia maniere d'en Céparer le:
ft1tor
mutile, par des
moulins
ii
pilons
&
par un couran! d'eau ,
&
la ma–
n iere de torré6er ou rlltir la partie peCantc que I'eau n'a
pas emra'o':e, pour en Caire évaporer le foufre
&
I'ar–
fé nic; il donne la figure des fourneaux on Ce fait la
torréfa8ion,
&
celle des tuyaux condés aes
I
chemi–
n ées, on I'arfénic fe fublime
&
Ce raflemble .
IJ
paffe
enCuite au procédé de la
vi
Irifi cation de
I:l
mine r6tie
en CmaJt, par le moyen des caiJloux calcinés
&
de la
potaffe qu'on y méle;
&
iI
finit par Ia figure des m ou–
Jins
a
piklllS, qui réduifent ce rmal t en poudre con–
nue ici fous le nom d'
aZ1tr .
Sur quoi
iI
faut obfe¡ver, ajoute M. Hellot, que la
m atiere
colo~ante
du coba It étant unie par le
f~u
:l
fu
fri te, a différens noms daos le pays, fclon les diffé–
Tens états de Ca fonte; on I'appelle
f afre ,
qualld le me–
lange de la m ine a vec le fable
&
le fel albli com–
mence
¡¡
couler dans Con bain. On le retire guelque-
( 1) L'!lzur fa8:ice
reJon
M. AlphonCe B:trb.:a . (e
f.l.icen
poro:ant
des la.
rnC3
rnince~
d'
Argcm plcines de trous.
&
(rolies
de
mcrcurc.
rur
un vare pleio de bon
vinaigre.
placé dons un famiee ChilUd; 11
fauL
dilfoudrc
un pcu
de (el Ammoni:lc d:lns le
vinaigrc ,
~
3U
bout
de
vingr_jours on ude
¡'azur . L'azur plus ordinairc que
l'¿'n arpcl–
le
en
Italie
..Au..Mrrdlo
dollt
on
(e (en plus
eommunemt"nr
en pcin–
rllre
(c
fui t
de la (arre: .
l'rcncz '10
onces du (:IOS de breuf (éché.:lu
{our
&
bien
r6ti
d;¡ns un pacloo
I
&
le [roierez : prenez
3Um 10
oncc, d'cnsrommellure
du
vin bl,¡nc
purifil.'ic
en
le
brOlanr
dans I1n
pot
:wt:c
2.0
onccs
da
[el dc
nitre : le {ouln
ac
le
méJez avec
le (ans
déja
pr~paré ,
Apres
ceb.
Illcnez
tOUt
d:lns
un
ereu(cr bien
couven
&:
luté . donnez lui un fcu
violcnr
p3r
uoís hcurcs environ ,
JJ
fOlur
le
Jaiífcr rcfroidir (ans
le
decouvrir , puis becr
la. muiere
qui
en
.lans
le
creu(cl.
la
f3ire en pieres tres-retires
&:
b tt1cttrc dans une
marmhe ;\
bou,mr
par trois quaru
d'heure
avec di" Ih'rcs
de fcize
oncel
u'CAn
pure tle
{amaine ,
Cependam on (aira
bGuillir dJns
ene
AZU
fois
eL1 Ce!
.:'tat de demi-fome
pOllr le tra!leporter en
, H ollande,
011
I'on en aeheve 'la vitrilieation,
&
I'on
perfcélionlle la couleur par des additions de matiercs
qui fom eocore le feeret de la fabrique. On le.
n.on;–
me
fm"lt,
quand le mclangc efl exaélement vltntre,
&
daos un bain calme
&
lifie. En cet état, on le re–
tire avec de grandes cnei1li.eres pour le jener dans I'eau,
ou ce verre bleu fe' refond,
&
en devient plus ailé
a
pulvériCer . Ce verre étallt réduit en poudre , prcnd,
comme nons I'avons dit au commencemem de eet ar–
licle, le oom
d'azur
a
poudrer,
,fi cene poudre
di
grolliere;
&
celui
d'azHr jin
ou
d'lm"il,
ti
elle el!
d'une grande linelfe .
Ainri
I'a.,ur m p01ldre
n'en autre chofe, comme on
voit , que
l'az1tr
en picrre ou le fmalt porphyrifé .
11
en vient d' Allemagne
&
de H ollande; ce dernier
en
le plus ' cher,
&
COl! bien approche plus de I'oulremer.
Auffi I'appelle· t-on
outremer de ¡-{ol/ande
ou
o{(Uemer
commun .
On croit dans le commerce
&
dans les al–
leliers, qu'il faut que celui d' Allemagne foit grenu ,
Cableux,
&
foncé pour erre bon ; qu'au comeaire
ce–
lui de H ollande n'efl bon quc p31e
& fin .
On Cait que cet émail
Cert
:i
peindre des fleurs
&
<les
compartimens bleus fur la fayenee
&
Cur la porcelai–
ne qu'on fabrique en Europe.
V oyez
F
A
Y
E N
e
E
&
POR
e
E L A I N E .
Mais
00
ne favoit peut-ctre pas, a–
vant que
M.
Hellot I'eut dit , que depuis que les Chi–
noi le fubflituent al'
azur
natorel qu'ils employoiem au–
trefois, · Ie bleu de leur porcelaine moderne efl de beau–
coup inférieur au bIen de la porcelaine ancienne .
La pierre
d'azttr
naturel
&
minéral
Ce
lIomme
a
la
C hine
yao·7 0utfoll,
ou
poreelaine de 7 0uf01'.
Elle ne
vient poil1l de Toufou, mais de Nankin-Chequian . On
en rrouvoit auffi autrefois dans 1'lIe de Hainán : mais
:\lljourd'hui ces deux mines en fonrniffcnt fi peu.,
&
cene m:u iere en par con(¿quem devenue
ti
chere
&
ti
rare , que les Chillois ne fe (ervent pl us que de I'émail
ou
azur
m
poudre jine,
que ks H ollandois leur por–
tem.
M .
Hellol tiem cene . obCervation d'un officier des
vaiffeallx de la co mpagnie des Indes.
M l moi" de
I'a-
c"dl mie dn Scimces, annle
1737,
p"ge
228.
.
A
Z U
R : on ne fe fen de certe couleur,
m
Pan–
ture,
que dans
c~rtains
ouvrages, tels que
)es
,f0nds
~e
quelques rehallfiés d'or, d'éeriteaux en J. <eres d or,
&c.
L orCqu'on veut I'employer.
j)
"'ut que les obJels. ou
lenres d'or amour
dplq""lles
on le rép:mdra, (OICor
faites
&
bi~n
r,;.,¡,,,es:
alors on applíque une couche de
blanc
dp
I'fomb Mlayé
iI
l'hui le, fur le fond
&
autour
de
"eS lenres; puis on faupoudre auffi-t6t avec cet
a:r,1tr,
en le lailfauI tomber un peu de hauI fur le blanc
auquel il , s'attache. On releve la toile QU planche (ur
laquelle on fait I'ouv.rage;
&
I'".,ur
qui nc s'cfl point
attaché au bl-allC s'en va . On lailfe fécher ce blanc'
enCuite avec une plume 'on acheve de nenoyer I'ou:
vrage, en enlevant
I'azur
qui PQurroit etre reflé fur
I'or, ainfi que celui qui ne tenoil pas au blanc .
( R)
( 1 ) .
A
Z
U
R ,
terme de Blafon ,
couleur bleue dans les
armes de tolltes les perfonnes de cOlldition inferieure
a
celle des barons.
J/oyez
C o
U L E U R •
D ans les éeuffons des nobles on appelle le bleu
fa–
phir,
&
on I'a.ppelk
jupit<r
daos ceux des fouveraios.
'Dans les annomes gravées , on le repréCentc par des
raies ou des hacho res tirées horifontalemeur·.
L es F
rall~ois
pré tcrent cctte c('ulem
it
toutes les au–
tres , parce que les armoiries de leur mGnarque fom au
champ
d'a.,ur.
(V) .
• A Z
U R
1,
(Glog . )
petite viJIe de la Dalmatie
dans le golfe de Venife, vis· a-vis de Sebenico . 11 n'y
a dans cen e
¡le
aucun Iíeu importal1l.
AZU-
.mue
marmire
pareiltemcnt
Be
3vec
:tUI"nl
d'cau
'10
ooces
d'Alun
de
roche concaUé.
Be
d.ans unc rroifieme
eomme
4
onces
de vitriol
verd rougí. lequcl on rougir
61r le fea
J.:ms un {tetÍt
~lon
de fer
en
le
brouill:lOt cominucllemcnr . Les trois
caux qU30d elles
(eronr tiedes
il
f.tut
ICJ
déchilnter
&
dooccmenr reu.:"-pcu les
m€_
ler en(emble
dan,
un v:l.(c bicn
vitré.
&:
Y
jcttcr
deOi.lsquinl.c
li_
vres d'eau
pour
précipircr la
couleur .
·A
ch!lql1t$
1.4
hCl1re, pendilnt
huit jours
on
changera l'cau.
&.
apres
'l\'oir
déehanté la dernicre
foi,
diligemment
Se.
6réc
l'c.:m 3U
poffible
00
y
mHera
une once
Be:
d
~m.ied'c(prit tle
nirre.
ou bie? troi,
ooces
Be
deroie
d'c(prit de
vnnol.
&.
ponr
de(~cher
la
manere
00 la menra
fous un couloir de
laine
fot1tr~
du
rapier
brouillard. ou fe
laiíTera
jufqu'
a
ce que ne
foit
f~che
fans
la
metue
:tu
(oleH.
5(
vous
aures
U
onces d'
.A~N"
"tllt.
qui fe \'cnd dil; foÍJ 1'lu. qu'Une ..
010\
pal .
(D)