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DEs

Es·P'AcNoLs,

D.~AN

s

tEs

JNnEs.

11;

dant

les plus gens de bien de tout 1e

R

oyaume eurent

grand

re–

~ret

ace

Caualier~

qui pour fon bon

natur~l,

l!£fon humeuraf–

fable, paffoit

pour

vn

des plus hornmes de

bi en

de tout le

pa'is1>

OU

il

c{l:oit

grandemenr aime,

&

a

la Conquefi:e

duquel

il

auoit

dte

des premiers auecque Dom Pedro d'

Aluarado.

Apres qu'on

eut

f

ceu en

·Efpagne la

mort

de

Diego Centeno,'

fori

Frere

entretint

la.de

!fus

rEmpereui:

Charles V.

reprefen- .

tanr a

fa

Maiefi:e,qu'1l au0ir eu

de

quelque

Indiennes

deux

Ea-

fans nature

ls,

a

f~auoirvn

Fils,& vne Fille,qui efl:oient pauures,

&

defpourueus de toute efpcrance, pource qu•ils rie pouuoient

henter

qu'apres

la more de

leu~

Pere. Ce qui

fit

que 1'Ernpereur,

touche de compaffion,commanda qu,on donnafr ala Fille dou-

ze

m11le Ducacs

pour la

m~rier,

&

au Fils, qu'on appelloit Gaf-

par

Cenceno,

qui

auoic~fie

vn

de

mes

Compa

goons

d'Efcole,

enuiron creize mille liures de ren:e,

de~

deniers Royaux proue–

nans

de la Ville

de

pla~a..

l'ou'is dire

a

quelques . vns, que ccttc

gratification

eftoir a perpetuite, mais eel a me

f

emble hors

d,ap-

/

parence~

efrant

bien

certain tqu'en mon pa'is, les

penficms,

&:.

les recompenfes n'eftoient pour le plus que pour

dcux vies,

c,eft

adire pour demc Heritiers confecutifs.

Q1elqlles

m01s

a pres la more du Capitaine Diego Centeno,

adumt

en

la V

tile de Cozco celle du Licencie Caruajal ,

qui

mourut. com

me i'ay

die

n'aguere, de Ia cheute qu'on luy

fit

fai–

red'vne Fenefl:re, pour

luy

auoircoupe

les accaches

d'vne Ef–

chelle de

corde,

ou de

foye, par ou il

montoic,

&

def

cendoit, ,.

pour

s'en

all

er v0ir vne

Dame:

Ce

qui

fut

vne piece que fes

En–

n~misluy

ioiicrent, fans refpeeler

fa

qualice

d'Intendanc de Iu–

!bce,

&

de Gouuerneuren cette

Ville-fa.

~elquesaurres

Sei–

gneurs

d'Ir.idiens,

maisdes

moin confiderables,

nnirenc leurs

ioursen

mefme temps, dans

plufieurs

V1lles du Peru; de

forte

queleurs

Deparcemens

fe trouuerent

vacans par

leur mart:

co

qui vine

bien a

poinlC au

Prefidenr, pour en

gracifier

les

Mal–

contens: qui

pour

tout cela ne

JaJ!foienc pas

defe plaindre,com–

~enous

verronscy-apres;

dautanc

que pour leurs

beaux

faicts,

ils s'imaginoienc tous de meriter Je Peru.

,

Tandi~

que les Morrs,& les d jfgraces que nous auons

rappor–

tees,

arnuerenc

en

la VJ

1I

e

de la PI ata en celle de Cozco

&

en

diuers autres lieux; le P efident

Gafc~

trauailloit

a

reftablir la

Chancelerie

dans la

ville des

Rois)

OU

elle efl:

encore

a

pr

ef~nt;