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DEs

EsPAGNOLS;.

DANS

tl!s

TNnRs.

2.2.9'

la.

Paix, qui

fut

couGonrs ainli

nppellee,

&

pres

de laquelle

ce

Marefchal auoit fon

D~par

mcnt d,Indiens .

-

Ence mefme temps

plufieu

s

d

s

principaux Seigneurs de

ce

grand

Empire accour rent de ous co.fl z

baifer

Jes mains

au

Prefident,

&

Iuy

rendre graces de tant de bons Deparrc1nens

qu'il

leur

auoi~

donnez. Les

plus

conliderables d'entre les Sol–

J.as

qui·auoient

feruy

fa

Maiefie,

le furent

trouuer auffi)

pour

lu

y

demander recompenfe

de lcurs

feruice ,

&

fa

tisfall:ion

~u

,.

ort qu'ils precendoienc lenr

e!he

fait, en

ce qu'on

les auoit

fru–

firez des Gratificati-0ns qui leur eft0ient deues, pour le don–

ner a ceux qui n,en mericoient

point

d'autres

que

la

fin de

Jeur

vie, pourauoir offenfe

fa

Mai

fie

Imperiale>

& mefme

ap

orte

les nouuelles de la more de Diego Centeno , d Gabriel do

Rojas, du Licencie Caruaial,

&

de tous

Les

au.tres Principaux;

Car bien que le Prefident la fceut defia, ils ne laifferent pas do

luy

en

pa~ler,

luy

demandant a\IeC gr nde

i

fl:ance,qu•j) pJeufi

a

fa

Seigneurie prendre pitie d,eux, reformer

le

Departemens,&

y

apporter

de

la

moderation) afirl deleur donner

a

tous dequoy

viure ,

ne fouffrant pas quc d

fi

bc>ns

Seruiteurs

du

Roy rnou–

ru!ftnt

de

faim,

tan

dis

q

ue

ceux qui auoient toufiours

feruy

lo

Tyran,

ne mouroient que de

tr0p

d'aife,

&

de bonnc chere Go–

mare rapporte le rnefme par ces paroles,que

ie

penfeau0ir

citees

en vn

autre

endroit.

I ls

s'

ad1tifirent en

fin

de

prier

le

Prcjident Gaf–

C4

de reformer !es Departemens, leurenfaire

part

d.

to1u,

&

leur don–

ner des penjions deffiis; finon,qn'

1/s

ejiou

nt

re/ol

uo

de

le

s

prendre

e1~x­

mefmes, &c.

Le Prelident efroit fort en eine,

&

fafche

au

dernier

poinfr,

de ne

pouuoir

fatisfaire aux P recendans , auecque ce peu de

foods qu'il auoit a

partager a

tant

de

gens; qui auoient tous

ti

bonne opinion de

leur

merice,

&

de

leurs

feruices, que quand

mefme

toures

les

Terres

du Peru

eulfent

efte

vacantes ,

olles

n'auroicnt

pu

fuffir

~

les

contenter.

Mais le Pr fide

t

fut

ft

~droit,que

par

fa

Prudence,

iointe a fes R ufes,& a fes Intrigues

9

1lles en tr tint

de

belt es

efperance~

, durant fon

{e

·our en c tte

Vi~le-la,

qui for

~rvn

an,

&

demy. Ccpendant

11

ne manqua

pomt de fuiets d'exercer

fa

Patience a

fouffrir

les infolences,

&.

les affronts

qui

luy

furent

fai rs,

qu'il vaioquir comm·e difcnt les

· HtO:oriens , par

fa

Moderation,

&

par

fa

bonne

Conduitte :

En

quoy

veritablement il

fit

plus par la V ill:oire de

foy

mefrn ,

Ff

ij

/