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ND

Es.

'MORT

DE

DIEGO CENTBT{.0

DANS LE

'Pays des

C

hareas;

e5

du

LicencieCaruajal, a C

O'{CO.

Fondations de la Ville de la P

aix; auec

l'Efla–

blijfementde

t

Audience dans celledos

I{

ois.

CHAPITRE VI.

S

Lt0ll

que le Prefident

Gafoa

eut fait

Ie

Parcage

des Terres

des Indiens dans

Ia

Vallee

d'A

purimac,

&

qu,i l

s'en fut allc

en Ia

Ville des Rois; tousles principaux Seigneurs qui auo1enc

des

Vaffaux clans le Peru, s'en retot.trnerent dans Jes Maifons,

&

dans les Vi lies,

ou

ils

faifoient Ieur demeure. Les vns furent

prendre polfellion des nouueauxDepartemens quileur eftoient

efchetJs;

&

les autres donner ordre a leurs biens,que les Guerres

, paffees

auoient mis en tres-mauuais efi:at. 0 r bien que

le

prefi..

dent fut

fi

pre!fe

d'affaires dans la Ville d ,Apurimac,

qu'il

n'euc

prefque

pas loifir de leur donner conge;

£i

efr.. ce qu'ils ne Jaif–

ferent

pas de1e prendreeux-mefrnes.

Diego

Centeno s'en alla comme eux en

la

Maifon qu,il auoit

a

la Ville de

Plata')(. p0ur

la grande quantite

d>argent

qu,ofl

~ ·ou va~

auoic

tiree,

&

qu'0n

ciroit

encore

de la prochaine

Montagne,

le d'ar–

appelle

Potocchi.

Son de!fein eftoic de faire vn

amas

<le tout

ce

gento

· '

qu'il pourroit tirer d,or,

&

d'argent de

fon

bien,

pour s'en aller

en

Ef

p~gne,

&

y

reprefenrer a

J,

Empereur les grands feruices

qu,il auoit rendus

a.

fa

Maiefi:e,

pr

enant pour vn affront

fignale,

qu:en tous les

Deparcemens

d'Indiens , le

prefident

~e

fe

futz

p0mtfo~uenudeluy)quoy

qu'il eneut tres.granderatfon. Or

pource

qu'ayanr

a

faire vn

fi

Jong Voyage,il crouua bon de pren-

dre le confeil

defes

Amis,

aufquels

ildefcouurit fon delfein}

qui

fut

incontinant fceu

dans

rout le Royanme

par

les

Lettres qu,ils

s'efcriuirent les vns aux autres;

Les plus

grands du

pa'i

lfurent

fore

fafchez

d,apprcndre

que ce

parr

ment de Diego Centeno

n'

efi:oitque

pour s'aller plaindre en

!.f

pagne

du

tort qu'il croyoit

<}u'on

Iuy

faifoit:

D'ou

ii

aduint que

plufieurs

d'entr,eux en eu-

rent quelque force de

foub~on

>

&

de ialoufie; ce qui

fit

que

foubs

pretexte

·d·amitie,

ils

fe

propoferent

de le

dilfuader

de

ce

Ee

iif