Previous Page  156 / 596 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 156 / 596 Next Page
Page Background

1

4 :6

HrsTOIRE,

n:ns GvE.llRHs C1vtLEs

dats, qui aduertirent les Ennemis de

fa

venue. Le iour

d•apres;

enuir0n

les

fept

heures du

mat

in,

ii

continua

fa

marche, tout au

contraire

de

J>

ordre

qui

luy

fut

doone

par

fon

Mefl:re

de Camp,

quand on le

nomma pour

Capitaine de

cette Encreprife.

Ce

mef

me iour s'enfu'ir

auffi vn

au

ere Soldat, qu>on appelloit Jean

Nu

fi"z Je

Prado,

natifde Badaios, qui

connrma.

Ja

venue

de

l' Ennemy,defduifant

en

fuitte l'ordre qu'au ir donne

Caruaial,

iufques

a

marquer

le

chem

in

par heures,& par

lieues;

dequoy

les

Soldats du Prefident furent

extremement

eftonnez; Mais

ils

le fu ·e

t

bi en plus

encore,

quand

ils

fceurent

le

temps

auquel

il

prete1~doic

de faire donner de nuilt vne

fauffe

alarme, pourco

qu~1l

leur

fembla

que

toutes

ces

chofes

eftoient

ponfruellement

aduenues, felon qu'il

les

auoit marquees : Surquoy s'entrete–

nant l'vn

l'autre.

Cte.ftoi

fait

de

nous,

difoient-ils,

Ji

fin

dtjfiin

eut reii,.//i:

C

4Y

f

"is

9u'

vne

fi"ujf

alarme

no114 a mis

en

Ji

grand de.for–

dre,

q1u

n'

e11t-eUe

point.fait,ji elle eut ejll veritable?

Cette

negligeni–

ce de Iean

d'Acofl:a

fut caufe .auffi,

que plufieurs blafmerent

Gon~1lo Pi~arre

de peu de Prudence,

pour

n•auoir pas bien

faic

garder ces

pa!fages;

comme

le

remarque entr'autres

A

uguA:in

de Carate

1

lors que parlant d'vn Bataillon

d'Indiens,

&

de.Ne–

gres , que firent

l~s

gens du Prefident ,

il dit les paroles

f

ui-

uantes.

·

De cette

fi1;

on,

qtJand

lean

d'

t.Acofta enuoya reconnoijlre !eJ Enne·

mis,

ii

en creut le nomhre

Ji

grand, qii

d n'

ofa

point

lc.s

combttttre;

fi

bien

q1ee par

ce moyen

ii

donna l-otjirau Prrjident

de faire paffer totl4

fis gens de

Guerre

(urle

Pont

qu'

on

auoit

achetJe

de faire;

d,

(JU

pa

rut

'Vijiblement

lagrt1ndefaute-q11ejit

Gonf'1lo

Ptrarre,

de

ne prendre pojle

Ji

pres

de la, qu'il

p12t

dejfendre ce

Pd/[age

impurtant

;:ce

qtte cent h()m•

mes

ejloient capables

defaire.

Ce

font les paroles par

ou

Auguftin de

Carate

finit ce Chapi–

tre-la: Et ie crouue pour moy

1

qu'il ne dit rien qu'auec grande

raifon,

lcs

Patfages eftant de

fi

difficile

abord,

qu'

on

ne

f~auroit

encherir

par delfus,

cant

ih

font mauuais. Com

me done lean

d'

AcoG:a fe

vid

aifez

pres

de

la defcente d'vne

fi

mauuaife Ad–

uenue, fuiuaQt le

rapport

que luy en fl.rent fes Auant-couretars,

i1

fe

lufl:a

de battre l'Efi:rade

luy

Gxiefme, pQur defcouurir les

Ennemis,

qui

auoient defia

gagne

le

haut du

Cofi:au.

Mais il ne

f~auoit

pas

qu'ils eftoient

dans vne

fi

grande apprehefion, qu'au

~apporc

des

Hiftoriens,

pour

faire etc.ire a

l~ur~

Ennemis,

qu'en